Dans un document de 300 pages, fruit de neuf mois d’enquête, l’ONG de défense des droits de l’homme estime que la destruction de l’enclave palestinienne, qui a fait près de 45 000 morts, est le résultat d’une politique délibérée des autorités israéliennes.
Israël a commis et continue de commettre un génocide contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, affirme Amnesty International. L’organisation de défense des droits humains dit avoir rassemblé suffisamment d’éléments pour étayer cette accusation.
Dans un rapport publié jeudi, Amnesty affirme que, dans le cadre de son offensive militaire, Israël a commis «des actes interdits par la Convention sur le génocide, dans l’intention spécifique de détruire la population palestinienne de Gaza».
« Mois après mois, Israël a traité les Palestiniens de Gaza comme un groupe de sous-humains, indigne du respect des droits humains et de la dignité, démontrant son intention de les détruire physiquement », a affirmé la secrétaire générale de l’organisation, Agnès Callamard.
L’Etat hébreu se serait notamment rendu coupable de meurtres, d’atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale des personnes, et de soumission délibérée des Palestiniens de Gaza à des conditions de vie destinées à entraîner leur destruction physique, accuse l’organisation.
Le rapport se penche sur les violations commises par Israël à Gaza du 7 octobre 2023 à début juillet 2024. Amnesty a notamment interrogé 212 personnes, mené un travail sur le terrain et analysé un vaste éventail de preuves visuelles et numériques, dont des images satellite.