Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a débuté ce samedi 22 avril une visite au Portugal suivie d’un passage en Espagne, peu de temps après un déplacement en Chine marqué par des propos controversés sur la guerre en Ukraine. Pour son premier voyage en Europe depuis son retour au pouvoir, l’icône de la gauche latino-américaine a choisi de faire une visite d’État de quatre jours chez l’ex-puissance coloniale dont le Brésil s’est séparé en 1822.
L’ancien ouvrier métallurgiste de 77 ans, qui a déjà gouverné le Brésil de 2003 à 2010, souhaite remettre son pays au centre de la géopolitique mondiale et tente de jouer les équilibristes depuis le début de son mandat. Il a voyagé dès février à Washington pour une rencontre à la Maison Blanche avec son homologue américain Joe Biden, et a visité récemment la Chine, premier partenaire commercial du Brésil.
Mais Lula a suscité une vive polémique en affirmant à Pékin que les États-Unis devaient cesser «d’encourager la guerre» en Ukraine et que l’Union européenne devait «commencer à parler de paix». Des propos durement critiqués par Washington, qui l’a accusé de «faire l’écho de la propagande russe et chinoise sans prendre en compte les faits». Le dirigeant brésilien a également réaffirmé que les responsabilités de la guerre déclenchée par l’invasion russe en Ukraine en février 2022 étaient partagées entre les deux pays.