Les pourparlers en Arabie saoudite entre les généraux soudanais en guerre n’ont pas débouché sur des « progrès majeurs » pour l’instant, a affirmé lundi à l’AFP un diplomate saoudien, refroidissant les espoirs d’une trêve après trois semaines de combats meurtriers.
Le chef de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhane, et son rival Mohamed Hamdane Daglo, à la tête des forces paramilitaires de soutien rapide (RSF), ont dépêché samedi leurs représentants à Djeddah, ville saoudienne aux bords de la mer Rouge, pour des négociations qualifiées de préliminaires par Washington et Ryad.
L’objectif est de parvenir à « un arrêt effectif à court terme » des hostilités, de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire, de rétablir les services essentiels, et d’établir « un calendrier de négociations élargies » visant à mettre fin au conflit de façon permanente, a affirmé lundi le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les deux parties ont commencé à « discuter des mesures de sécurité à prendre pour faciliter l’accès urgent à l’aide humanitaire et restaurer les services essentiels », a-t-il ajouté.
Un diplomate saoudien a toutefois affirmé à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, qu’« aucun progrès majeur n’a été réalisé jusqu’à présent ».
« Un cessez-le-feu permanent n’est pas à l’ordre du jour. Chaque partie pense qu’elle est capable de gagner la bataille », a-t-il souligné.
Le responsable de l’ONU pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths, est arrivé dimanche à Djeddah pour aborder « les questions humanitaires liées au Soudan », selon son porte-parole.
Il a « demandé à participer aux négociations », mais sa demande n’a pas encore abouti, a affirmé un autre fonctionnaire de l’ONU à l’AFP, lui aussi requérant l’anonymat.