Assignés à résidence depuis plus d’un mois, l’ancien ministre Anouar Maarouf et l’ancien président de l’Instance de lutte contre la corruption (INLUCC) Chawki Tabib ont décidé de saisir le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
Le comité de défense de ces deux personnalités qualifie cette assignation à résidence de séquestration, appelant les différentes organisations de défense des droits humains à s’activer pour lever ces mesures.
L’ancien président de l’INLUCC est assigné à résidence depuis le 20 août dernier en vertu d’une décision du chargé de la gestion du Ministère de l’Intérieur, Ridha Gharsallaoui.
Fin juillet, la justice tunisienne avait ouvert une enquête contre Chawki Tabib, portant sur des faits de « suspicion de fraude et usage de faux ». Ce dernier avait déclaré avoir formé un recours en annulation devant le Tribunal administratif contre la décision relative à son assignation à résidence.
L’ex-ministre des Technologies de la communication et du Transport et de la logistique et leader au sein d’Ennahdha Anouar Maarouf a été placé sur ordre de la justice en résidence surveillée.
Les raisons de cette décision n’ont pas été clarifiées, mais le ministre serait visé par une enquête judiciaire pour soupçons de corruption.