Le Premier ministre israélien a menacé mardi les Libanais de subir des «destructions» comme à Gaza s’ils ne «libéraient» pas leur pays du Hezbollah. Dans le même temps, Israël élargit son offensive terrestre contre le mouvement islamiste dans le sud du Liban.
Au premier anniversaire de l’attaque meurtrière du Hamas contre le territoire israélien, Benjamin Netanyahu avait promis lundi de poursuivre le combat jusqu’à la victoire contre le Hezbollah libanais et contre le mouvement islamiste palestinien, tous deux soutenus par l’Iran.
«Libérez votre pays du Hezbollah», a-t-il lancé mardi dans un message vidéo en anglais s’adressant aux Libanais, menaçant en cas contraire le Liban de connaître «des destructions et des souffrances comme celles que nous voyons à Gaza», où l’armée israélienne mène depuis un an une offensive qui a fait des dizaines de milliers de morts.
«Nous avons éliminé (Hassan) Nasrallah», le chef du Hezbollah tué le 27 septembre dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth «et le remplaçant de Nasrallah et le remplaçant de son remplaçant», a ajouté le Premier ministre, sans donner de noms.
Son ministre de la Défense, Yoav Gallant, avait affirmé peu avant que le Hezbollah était désormais «une organisation meurtrie et brisée», après les intenses frappes israéliennes qui l’ont visé.
Malgré les coups infligés au Hezbollah et au Hamas, dont le chef a également été tué, ces mouvements continuent de tirer des roquettes contre Israël, frontalier au sud avec la bande de Gaza et au nord avec le Liban.
Dans le même temps, Israël a mené des frappes aériennes sur le sud et l’est du Liban, ainsi que sur la banlieue sud de Beyrouth, les trois bastions du Hezbollah. Le mouvement islamiste a lui revendiqué des tirs de roquettes sur des sites militaires ainsi que sur la ville de Haïfa, dans le nord d’Israël. Environ 85 projectiles ont été tirés, d’après l’armée israélienne. La plupart des roquettes sont régulièrement interceptées.
Le Hezbollah a également affirmé avoir repoussé des soldats israéliens «infiltrés» dans le sud du Liban près d’une position de la Finul, la force de maintien de la paix de l’ONU. «Nos capacités sont bonnes, contrairement à ce que dit l’ennemi qui prétend nous avoir affaiblis», a assuré Naïm Qassem, le numéro deux du Hezbollah, dans une allocution télévisée.
Selon lui, la direction du mouvement est «parfaitement organisée» malgré les frappes israéliennes «douloureuses» que le Hezbollah a subies. «Nous avons défini les buts de la guerre et nous sommes en train de les réaliser: renverser le Hamas, ramener tous les otages à la maison, les vivants comme les morts. Il s’agit d’une mission sacrée», a déclaré lundi Benjamin Netanyahu.