Une rencontre « constructive » selon le Russe, une « tonalité positive » pour l’Américain. L’entretien à Genève entre les deux présidents a duré moins longtemps que prévu mais le locataire de la Maison Blanche a expliqué qu’en deux heures tous les sujets, tous les malentendus avaient été passés en revue, que leurs ministres ont aussi parlé entre eux et a ajouté qu’il ne se souvenait pas de rencontre en tête à tête aussi longue entre deux président. Lors de sa conférence de presse, Vladimir Poutine a évoqué le retour des ambassadeurs, un compromis possible sur des échanges de prisonniers, la reprise du dialogue sur le nucléaire et des consultations sur les questions de cybersécurité, affirmant que les attaques contre les Etats-Unis venaient des… Etats-Unis, Canada, Royaume Uni, mais pas de son pays. Interrogé sur Navalny, il répondu que le criminel dont il ne prononce pas le nom savait qu’il violait la loi.
Peu après lui, le président Biden a tenu sa propre conférence de presse au cours de laquelle, fait inhabituel, on l’a vu sourire, rire et tomber la veste en raison de la chaleur. Il a précisé que son « agenda politique n’est pas contre le Russie, mais pour le peuple américain ». Sur les points évoqués par son homologue, il a confirmé des avancées possibles et même une amélioration des relations tout en réaffirmant qu’il n’abandonnera « rien sur le terrain des valeurs ». Ainsi en va-t-il de Navalny ou autre opposant dont la mort entraînerait des conséquences dévastatrices pour la Russie. Il a averti son interlocuteur des dangers des cyberattaques et qu’il lui avait bien dit que certaines infrastructures étaient « intouchables » et que les Etats-Unis étaient également très forts très forts dans ce domaine…De cet entretien, Joe Biden a retiré le sentiment que Vladimir Poutine voulait défendre le rang, mondial, de son pays mais qu’il n’avait pas envie de déclencher un nouvelle guerre froide préjudiciable aux deux pays.
Aucun accord entre les deux hommes, mais ils savent à quoi s’en tenir et le dialogue est renoué après une franche mise au point. Les positions de fond n’ont pas bougé. Maintenant, c’est « wait and see »