Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a appelé la Chine, partenaire de l’Iran, à user de son influence pour apaiser la situation au Moyen-Orient, une semaine après l’attaque sanglante et sans précédent lancée par le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Le chef de la diplomatie américaine, qui était, samedi, en visite en Arabie saoudite, a eu un appel « productif » d’une heure avec son homologue chinois, Wang Yi, a indiqué le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.
« Il pense qu’il est dans notre intérêt commun d’empêcher le conflit de s’étendre », a-t-il affirmé aux journalistes accompagnant M. Blinken dans l’avion reliant Ryad à Abou Dhabi. « Il a estimé qu’il serait utile que la Chine use de son influence ».
Pékin entretient de bonnes relations avec l’Iran, dont les dirigeants soutiennent le Hamas, le mouvement islamiste palestinien à l’origine d’une attaque sanglante en Israël le 7 octobre, qui a déclenché une guerre ayant fait des milliers de morts.
La République islamique soutient également le Hezbollah libanais, une formation chiite qui échange des tirs depuis une semaine avec Israël à sa frontière sud.
Pour sa part, le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, a dit à Antony Blinken que Washington devait « jouer un rôle constructif et responsable en remettant sur la table la question d’un règlement politique dès que possible », selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères.
« Lorsqu’ils traitent de questions internationales brûlantes, les grands pays doivent adhérer à des principes d’objectivité et d’équité, maintenir le calme et la retenue, et prendre l’initiative de respecter le droit international », a affirmé Wang Yi.
Pékin a appelé à la tenue d’une « réunion internationale pour la paix dès que possible afin de promouvoir l’obtention d’un large consensus », a ajouté le ministre chinois des Affaires étrangères, en précisant que « l’issue fondamentale à la question palestinienne réside dans la mise en œuvre d’une « solution à deux Etats » ».
La Chine n’a pas nommé spécifiquement le Hamas dans ses condamnations de la violence, suscitant des critiques de la part de certains responsables occidentaux.