Les fonctionnaires entament une grève, mercredi, pour demander de meilleurs salaires, indexés sur l’inflation. Un mouvement qualifié d' »historique » par le principal syndicat des fonctionnaires. Des négociations sont en cours avec le gouvernement canadien.
Le dernier débrayage de cette ampleur au Canada remonte à 1991. Quelque 155 000 fonctionnaires canadiens entrent en grève, mercredi 19 avril, pour réclamer de meilleures augmentations salariales face à l’inflation, a annoncé l’un des syndicats de la fonction publique.
« Nous voici au début d’une grève historique » pour aboutir à « une entente qui tient compte du coût de la vie », a expliqué Chris Aylward, président de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), l’un des plus importants syndicat du pays.
L’AFPC réclame une augmentation de salaire de 13,5 % sur trois ans, soit 4,5 % annuellement pour pallier l’inflation. Mais le gouvernement ne propose que 9 % sur trois ans.
Au Canada, la hausse des prix s’est ralentie en mars à 4,3 % sur un an après une année 2022 marquée par un pic à plus de 8 % en juillet. Le syndicat demande aussi davantage de flexibilité sur le télétravail
« Nous resterons en grève jusqu’à ce que le gouvernement aborde nos principaux enjeux à la table de négociation « , a déclaré le président de l’AFPC, Chris Aylward. »Il est important que les syndicats reviennent à la table des négociations », a déclaré Justin Trudeau mercredi. Rappelant son soutien au droit de grève, il a averti que « les Canadiens perdront patience si le processus s’éternise ».