Une famille aristocrate britannique va présenter des excuses et payer des réparations au nom de leurs ancêtres qui étaient propriétaires au 19e siècle de 1004 esclaves sur l’île de Grenade, ancienne possession britannique dans les Caraïbes, rapporte samedi The Guardian.
La famille Trevelyan s’est accordée la semaine dernière pour se rendre dans les Caraïbes, là où leur famille possédait six plantations de canne à sucre, afin de présenter des excuses publiques et prévoit de verser des réparations, ce qui serait une première. Pour l’instant, 42 membres de cette famille sont signataires de la lettre.
John Dower, membre de la famille, a découvert, avec un de ses proches, l’histoire des Trevelyan en 2016 en consultant une base de données sur l’esclavage par simple curiosité. Ils découvrent avec surprise que leur famille est concernée.
En 1835, la famille reçoit 26.898 livres (29.945 euros) comme compensation, après l’abolition de l’esclavage, l’équivalent de 20 millions de livres actuels (22 millions d’euros). Les hommes, femmes et enfants libérés, en revanche, ne reçoivent rien. Pour John Dower, les actes de ses aïeuls sont comparables à des « crimes contre l’humanité ».
John Dower espère désormais que le roi Charles III présentera des excuses aux peuples des Caraïbes pour l’implication de la famille royale dans le commerce des esclaves. Il souhaite également faire plus et réfléchit à une façon d' »aider les habitants de Grenade à améliorer leur vie ».