L’édifice surplombe la capitale économique du Maroc. Nichée dans la zone où se trouvait l’ancien aéroport civil de la ville, la tour CFC First, d’une hauteur de plus de 120 mètres, se veut le symbole de Casablanca Finance City (CFC). Lancé en 2010, le centre financier a déjà attiré plus de 200 entreprises nationales et internationales.
Un chiffre qui permet à Casablanca Finance City de se faire un nom dans les milieux d’affaires. Depuis cinq ans, la place est au premier rang des centres financiers africains, devançant ainsi ses concurrents, Le Cap et Johannesburg, selon le classement du Global Financial Centers Index.
Cette place financière est une des initiatives lancées par le royaume chérifien pour se tourner vers le continent africain, où la croissance est plus soutenue qu’au Maroc. Dès 2017, le pays est devenu le premier investisseur d’Afrique de l’Ouest et le deuxième à l’échelle du continent. « C’est une place de premier plan au Maroc et en Afrique, souligne Jamal El Mellali, analyste bancaire au sein de l’agence Fitch. Elle contribue à drainer les capitaux étrangers pour y être investis dans tout le continent. »
Jusqu’ici, les échanges commerciaux avec le continent africain ne représentant que 4 % des échanges commerciaux totaux du royaume, selon le Conseil économique, social et environnemental du Maroc. Mais Casablanca Finance City, qui n’a pas souhaité être cité, entend accélérer cette dynamique en misant sur le positionnement stratégique du pays, au croisement de l’Europe et de l’Afrique subsaharienne.
Ainsi, 45 % des entreprises de la place sont d’origine africaine, selon CFC.