Les Services pénitentiaires israéliens ont confirmé samedi avoir libéré 183 Palestiniens, »18 prisonniers condamnés à perpétuité, 54 condamnés à de lourdes peines et 111 arrêtés à Gaza » après l’attaque du 7 octobre, partis vers Jérusalem-Est, la Cisjordanie occupée et Gaza lors du cinquième échange de prisonniers dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël.
Sept d’entre eux ont été hospitalisés à leur arrivée à Ramallah « en raison de la brutalité » de leur détention, a fait savoir dans la foulée le Club des prisonniers palestiniens.
« Tous les prisonniers qui ont été relâchés aujourd’hui ont besoin de recevoir des soins médicaux, des traitements et de subir des examens en raison de la brutalité à laquelle ils ont été soumis ces derniers mois », a déclaré à l’AFP Abdullah al-Zaghari, chef de cette ONG palestinienne. Parmi les sept hospitalisés, chiffre confirmé par le Croissant-Rouge, figure un dirigeant politique du Hamas en Cisjordanie, Jamal al-Tawil, « qui a un besoin urgent d’attention médicale », a ajouté Abdullah al-Zaghari.
Le Hamas a dénoncé ce qu’il a qualifié de « meurtre à petit feu » des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. Ces hospitalisations reflètent « les agressions et les mauvais traitements systématiques des autorités pénitentiaires israéliennes contre nos prisonniers, avec un mépris pour leur âge ou les problèmes de santé auxquels ils font face », écrit le Hamas, dénonçant une « politique [de] meurtre à petit feu à l’intérieur des prisons ».
Plus tôt, le Hamas a libéré samedi trois otages israéliens après 16 mois de captivité dans la bande de Gaza. A Tel-Aviv, sur la « Place des otages », des centaines de personnes se sont rassemblées pour assister à la retransmission en direct des libérations d’otages.