
L’armée israélienne a démoli ce jeudi en Cisjordanie occupée le logement d’un Palestinien accusé d’avoir commis un attentat dans lequel deux Israéliens avaient péri en novembre, entraînant des heurts avec des habitants de Ramallah.
Des affrontements ont éclaté dans la nuit lorsque l’armée a pénétré dans la ville, a constaté un journaliste de l’AFP. Selon le ministère palestinien de la Santé, 35 personnes ont été blessées dont 20 par balles réelles. Un photojournaliste palestinien a été touché, d’après des sources concordantes.
A coups d’explosifs, l’armée israélienne a détruit le premier étage du petit immeuble où résidait Eslam Froukh, arrêté en décembre par les forces de sécurité israéliennes et accusé d’avoir commis un attentat en novembre à l’entrée de Jérusalem.
Un adolescent israélo-canadien de 15 ans et un quinquagénaire israélien avaient succombé à leurs blessures lors de cet attentat.
« La maison a été détruite après qu’un recours auprès de la Cour suprême (israélienne) contre la destruction a été rejeté », a indiqué l’armée dans un communiqué.
Israël détruit régulièrement le domicile de Palestiniens accusés d’avoir mené des attaques anti-israéliennes. Le gouvernement défend l’effet dissuasif de cette politique mais ses détracteurs dénoncent une punition collective affectant des familles qui se retrouvent à la rue.
Oum Eslam Froukh, mère d’Eslam, a estimé auprès de l’AFP que la politique de démolition « ne fait qu’alimenter la haine et (le désir de) vengeance ».