L’infrastructure et son entretien, les sites archéologiques et les monuments historiques, les équipements techniques, les productions cinématographiques, théâtrales et autres, les festivals et manifestations similaires …Tout cela fait que la culture demande beaucoup de moyens. Paradoxalement, le budget qui lui est alloué par l’Etat est très faible. Il ne peut en aucune manière répondre d’une façon satisfaisante aux exigences des secteurs ci-indiqués et aux besoins du citoyen. Sur ce plan-là, les initiatives individuelles et associatives qui consistent à prendre part à la tâche culturelle (édification et gestion de lieux de spectacles, productions, édition, événements ponctuels…) constituent une contribution inestimable que les instances officielles doivent prendre en considération. Dans certains cas, cette contribution est largement supérieure à celle de l’Etat, aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif.
Ce partage des tâches dicté par le sens du devoir et par l’abandon de l’idée de l’Etat-providence signifie que ce qu’on appelle « aide » ou « soutien » du public au privé est en fait l’inverse. Financièrement parlant, le public n’agit pas « à fonds perdus » comme on dit. Bien au contraire, il est épaulé par le privé, qui prend en charge la majeure partie des frais. Ironie de l’Histoire : les opérateurs privés mendient aujourd’hui des aides pour survivre. Des voix qui crient dans le désert ?
Il existe un autre moyen que l’Etat pourrait adopter pour bénéficier de l’aide d’acteurs privés et que certains pays utilisent. Il s’agit pour les projets qui demandent des moyens financiers colossaux de faire des appels à mécénat pour une partie ou la totalité des coûts. Une autre forme de PPP (partenariat public-privé) à instaurer chez nous.