
ALGERIE MIGRANTS – Plus de 250 migrants partis des côtes algériennes sont arrivés aux Baléares depuis Noël, ont annoncé mercredi 28 décembre les autorités de cet archipel espagnol, qualifiant ce chiffre d’«important».
«Nous avons eu une arrivée importante de personnes migrantes en situation irrégulière sur nos côtes depuis le jour de Noël, concrètement 251 personnes, ce qui est un chiffre important» mais «pas le plus haut de l’année», a déclaré la représentante du gouvernement espagnol dans cet archipel méditerranéen, Aina Calvo, à plusieurs médias.
Dans la seule journée de mercredi, au moins 136 migrants sont arrivés aux Baléares, situées à plus de 250 kilomètres des côtes algériennes. La plupart étaient originaires du Maghreb et les autres d’Afrique subsaharienne, a précisé la préfecture dans un communiqué. Parmi ces derniers se trouvaient 24 mineurs, a ajouté un policier national à la télévision publique espagnole. Aina Calvo a évoqué «une année (2022) que nous concluons avec, à ce jour, près de 2600 personnes» arrivées clandestinement sur l’archipel, contre 2.400 en 2021.
Si l’on ajoute les arrivées dans l’archipel des Canaries, au large des côtes nord-ouest de l’Afrique, le total monte à 27.789 personnes sur cette même période en 2022.
L’ONG espagnole Caminando Fronteras a publié le 19 décembre un rapport chiffrant à plus de 11.200 les migrants morts ou disparus depuis 2018 en tentant de rejoindre l’Espagne, soit six par jour en moyenne.
MAROC – L’avocat de Sébastien Raoult, un étudiant français arrêté au Maroc et réclamé par la justice américaine pour cybercriminalité, a indiqué avoir saisi, mercredi, le Comité contre la torture de l’ONU, redoutant une extradition prochaine vers les États-Unis.
Selon Me Philippe Ohayon, un gardien de prison a notifié et traduit le décret d’extradition à Sébastien Raoult, lundi, dans sa cellule. Les autorités marocaines, françaises et américaines n’ont pas souhaité confirmer cette information à l’AFP.
La Cour de cassation du Maroc a émis en août un « avis favorable » à l’extradition de Sébastien Raoult et la décision finale de son transfèrement revient au Premier ministre marocain.
L’ancien étudiant en informatique de 21 ans a été arrêté le 31 mai à Tanger (nord du Maroc) sur la base d’une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion pour rentrer en France.
Il est accusé par la justice américaine de complot en vue de commettre fraude et abus électronique, vol d’identité grave et d’être un membre des « ShinyHunters », groupe de « cybercriminels » soupçonnés par les Américains d’être derrière des cyberattaques d’entreprises, ce qu’il conteste.
Me Ohayon a saisi le Comité contre la torture pour suspendre ce transfèrement, en s’appuyant sur « plusieurs extraditions accordées ces dernières années par le Maroc » et qui ont été bloquées par cet organisme de l’ONU. « Le Comité considère que le droit marocain ne permet pas un contrôle suffisant contre le risque de traitement inhumain et dégradant », a expliqué l’avocat à l’AFP.
Me Ohayon et Paul Raoult, le père de l’étudiant, multiplient les démarches auprès des autorités françaises afin de le faire extrader vers la France pour qu’il y soit jugé. Sans succès pour l’instant.
MAURITANIE – Après le gouvernement mauritanien, c’est au tour du président de la république de mettre en garde les orpailleurs de traverser les frontières terrestres du pays où se déroulent des opérations militaires. Mohamed Cheikh Ould El Ghazouani a exhorté, hier, les chercheurs d’or à «respecter les règles légales de préservation des vies et de ne pas s’exposer aux dangers», rapporte un média à Nouakchott. Le chef d’Etat a ordonné aux «autorités administratives, militaires et sécuritaires concernées à exercer strictement leurs fonctions et à appliquer les décisions rendues sans hésitation ni favoritisme».
Les opérations visant les orpailleurs dans les régions, situées à l’Est du mur des Sables érigé par le Maroc ou sur le territoire algérien, sont fréquentes. Pour rappel, l’exécutif mauritanien avait exhorté ses ressortissants d’«éviter ces zones frontalières, qui sont souvent des zones militaires sensibles, et de veiller avant tout à rester à l’intérieur du territoire national».
Pour limiter le nombre de personnes tuées dans des frappes attribuées aux drones des Forces armées royales (FAR) ou par des tirs effectués par des éléments de l’armée algérienne, les autorités mauritaniennes avaient procédé, en novembre 2022, à des arrestations dans les rangs des orpailleurs.

LIBAN – Des enquêteurs européens se rendront au Liban en janvier dans le cadre d’une enquête transfrontalière sur une fraude présumée du gouverneur de la banque centrale libanaise Riad Salamé, ont déclaré mercredi trois sources judiciaires.
Des fonctionnaires et enquêteurs judiciaires français, allemands et luxembourgeois participeront à ce voyage, qui vise à faire avancer l’enquête sur Riad Salamé initiée par les autorités suisses en 2021, ont précisé les sources à Reuters.
Riad Salamé, 72 ans, a nié tout acte répréhensible, dénonçant ces enquêtes comme partie d’une campagne destinée à faire de lui un bouc émissaire de l’effondrement financier du Liban en 2019.
Un porte-parole d’Eurojust, organe européen de la lutte contre la criminalité organisée qui a coordonné les enquêtes sur les avoirs de Riad Salamé, n’était pas immédiatement disponible pour un commentaire.
Eurojust a annoncé en mars la saisie d’environ 120 millions d’euros d’actifs d’origine libanaise en France, en Allemagne, au Luxembourg, à Monaco et en Belgique.
L’agence n’a pas nommé de suspects mais le parquet allemand a confirmé à Reuters que Riad Salamé en faisait partie.
Selon des documents judiciaires suisses consultés par Reuters, les autorités suisses soupçonnent Riad Salamé, ainsi que son frère Raja Salamé, d’avoir retiré illégalement plus de 300 millions de dollars de la banque centrale libanaise entre 2002 et 2015, et d’avoir blanchi une partie de cet argent en Suisse.
Lors d’un entretien accordé à Reuters en novembre 2021, Riad Salamé a nié tout acte répréhensible, affirmant qu’aucun fonds de la banque centrale ou fonds public libanais n’avait été détourné.
Les procureurs allemands ont précisé qu’ils enquêtaient sur la possibilité que certains des fonds identifiés par les autorités suisses aient été utilisés pour acquérir des biens immobiliers, notamment à Munich.
De leur côté, les procureurs français tentent de déterminer si les frères Salamé ont utilisé certains de ces fonds pour acquérir des biens immobiliers en France, notamment une partie d’un immeuble sur les Champs-Élysées, selon des personnes au fait du dossier.
En novembre 2021, la justice luxembourgeoise a confirmé avoir ouvert une enquête pénale sur Riad Salamé mais a refusé de donner plus de détails.
ISRAËL – Benjamin Netanyahou a présenté ce matin son gouvernement et prononcé son discours d’intronisation qui a été perturbé par l’opposition :
« « Au cours des quatre prochaines années, nous travaillerons pour qu’Israël soit une puissance mondiale, prospère et forte, dont l’existence ne soit plus mise en doute », a déclaré Netanyahou au début de son allocution. « A cette fin, nous devons accomplir trois tâches : contrecarrer le développement de l’arsenal nucléaire de l’Iran, faire en sorte qu’il ne nous détruise pas avec des bombes atomiques. La deuxième tâche est de développer les infrastructures du pays, y compris le développement d’un train éclair qui voyagera à une vitesse de centaines de kilomètres par heure et reliera Kyriat Shmona à Eilat. Cela achèvera la révolution des transports que nous avons entamée au cours de la décennie précédente. La troisième tâche est de continuer à élargir le cercle de la paix avec les pays arabes afin de mettre fin au conflit israélo-arabe. »
« Le nouveau gouvernement est déterminé à rétablir la gouvernance, la paix et la sécurité personnelle des citoyens d’Israël », a affirmé Netanyahou qui a ajouté : « Un régime démocratique est testé avant tout par la volonté du camp perdant d’accepter la décision de la majorité. Dans une démocratie ordonnée, les règles du jeu sont respectées. Je sais que vous n’applaudirez pas, mais je le fais. Vous devez respecter la décision des électeurs et cesser de vous rebeller contre le gouvernement élu. »
Yoav Galant est ministre d la défense et Elie Cohen des Affaires étrangères.
Cet après-midi, les députés ont accordé leur confiance au nouveau gouvernement de Benjamin Netanyahou. Quelque 63 députés sur les 120 de la Knesset ont voté en faveur du gouvernement de Netanyahou formé de son parti, le Likoud (droite), de deux formations ultra-orthodoxes et de trois d’extrême droite.

SOUDAN – Neuf personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements tribaux au Darfour, région de l’ouest du Soudan régulièrement secouée par des violences, selon un nouveau bilan annoncé ce jeudi par les autorités locales.
Les accrochages ont éclaté tard mercredi soir à Zalingei, capitale de l’Etat du Darfour-Centre, après la mort d’un homme de la tribu africaine Four, tué par un membre de la tribu arabe des Rizeigat, ont rapporté des témoins.
Des Rizeigat à moto et armés ont par la suite attaqué des Fours installés dans un camp de déplacés de Zalingeia, a indiqué Adam Regal, porte-parole de la Coordination générale pour les réfugiés et les déplacés au Darfour.
« Ces évènements regrettables ont coûté la vie à neuf personnes, et en ont blessé d’autres », a déploré le gouvernement local du Darfour-Centre dans un communiqué. Un précédent bilan de la Coordination générale pour les réfugiés et les déplacés au Darfour faisait état de huit morts.
Un marché local a été « complètement incendié » durant les violences, précise ce communiqué, faisant état de discussions du gouvernement local avec les différentes parties pour mettre fin aux combats et du déploiement des forces de sécurité dans le secteur.
Le Darfour est souvent le théâtre de violences tribales, entre autres provoquées par des disputes territoriales et des difficultés d’accès à l’eau. Samedi, des affrontements avaient déjà fait au moins 11 morts au Darfour-Sud.
Une guerre civile déclenchée en 2003 entre le régime du président Omar el-Béchir, déchu en 2019, et des insurgés issus de minorités ethniques a fait environ 300.000 morts et près de 2,5 millions de déplacés selon l’ONU.
Selon les experts, les conflits tribaux ont explosé au Soudan en raison du vide sécuritaire créé par le coup d’Etat mené par le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, en octobre 2021, sonnant le glas de la fragile transition entamée après la destitution de M. Béchir.
Les conflits tribaux ont tué cette année plus de 900 personnes, blessé 1.000 et déplacé près de 300.000, selon un rapport publié récemment par l’ONU.
SOUDAN DU SUD – Environ 30.000 personnes ont fui en moins d’une semaine des violences entre groupes armés dans l’est du Soudan du Sud, a affirmé jeudi 29 décembre le bureau des affaires humanitaires de l’ONU.
Plus jeune pays du monde, le Soudan du Sud est en proie à des violences à caractère politico-ethnique et à une instabilité chronique depuis son indépendance du Soudan en 2011.
Les affrontements entre groupes armés, qui ont débuté le 24 décembre, ont forcé 30.000 personnes à fuir dans la région administrative du Grand Pibor, dont des femmes et des enfants, selon OCHA, évoquant également du «vol de bétail» et des «destructions de biens».
Les affrontements entre milices sont fréquents au Soudan du Sud. Au moins 166 personnes ont été tuées et 237 autres blessées en quatre mois dans des affrontements entre milices armées l’État du Nil Supérieur, dans le nord-ouest du Soudan du Sud, avait indiqué le 14 décembre Volker Türk, Haut-Commissaire des droits de l’Homme de l’ONU.
Selon l’ONU, quelque 9,4 millions de personnes auront besoin d’une assistance humanitaire en 2023 au Soudan du Sud, qui compte 11,4 millions d’habitants. Et environ 2,2 millions de personnes, à cause des «violences prolongées», n’ont pu rentrer chez elles.
SOUDAN DU SUD-RDC – Le Soudan du Sud va envoyer 750 militaires dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre d’une force régionale afin de combattre des rebelles, a annoncé mercredi un porte-parole de l’armée sud-soudanaise.
Après six mois d’entraînement, des centaines de soldats sont prêts à être déployés dans l’est de la République démocratique du Congo pour rejoindre une force régionale luttant contre une offensive rebelle.
Ils « partiront pour la RDC dès que possible », a déclaré le général de division Lul Ruai Koang lors d’une cérémonie dans la capitale Juba, précisant que ces hommes s’entraînaient depuis plus de six mois pour cette mission.
Le président Salva Kiir a de son côté demandé aux militaires de « maintenir l’ordre », les exhortant à « protéger les civils et leurs biens ».
Dans l’est de la RDC, des combats opposent l’armée congolaise aux rebelles du M23 qui, depuis la relance de leur offensive en octobre, ont conquis de vastes pans du territoire du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda, entraînant une brutale montée de tension entre Kinshasa et Kigali.

RWANDA – Le Rwanda accuse un avion militaire congolais d’avoir « violé » son espace aérien, dans un contexte de vives tensions entre Kigali et Kinshasa. Mercredi 28 décembre dans la soirée, le porte-parole du gouvernement rwandais a diffusé un communiqué dans lequel il affirme qu’un engin de la RDC a survolé l’ouest du Rwanda plus tôt dans la journée.
Selon le gouvernement rwandais, un avion d’attaque congolais de type Sukhoi-25 a volé brièvement mercredi aux alentours de midi au-dessus du Rwanda le long du lac Kivu avant de retourner rapidement au Congo. Pour Kigali, c’est une violation de son espace aérien, perçue comme une provocation de plus après un événement similaire le 7 novembre, quand un appareil militaire congolais s’est posé quelques instants à l’aéroport de Rubavu avant de repartir.
« Ces provocations doivent cesser » déclare le gouvernement rwandais. « Les autorités congolaises, dit-il dans un communiqué, semblent encouragées par certains de la communauté internationale pour rendre le Rwanda responsable de tous les maux en ignorant les transgressions de la RDC ».
Kinshasa n’a pas encore répondu. Mardi soir, les autorités congolaises ont présenté leur nouvelle politique de défense et à cette occasion montré des ressortissants rwandais accusés d’espionnage et de complot contre le président Tshisekedi.
MALAWI – L’offre énergétique actuelle au Malawi est de 12%. D’ici à 2030 le gouvernement ambitionne de porter le taux d’accès à l’électricité à 50%. C’est ce qui ressort de l’exposé présenté le 23 décembre par le ministre de l’Energie Ibrahim Matola, dans la capitale Lilongwe à l’occasion du lancement du Projet d’Accès à l’électricité au Malawi (MEAP). Ce projet, soutenu à hauteur de 150 millions de dollars par la Banque mondiale, est constitué par trois composantes: une première dédiée à l’amélioration des infrastructures du réseau électrique; un deuxième volet dédié au développement du marché hors réseau: et un troisième volet orienté vers l’assistance technique et le renforcement des capacités.
Le projet MEAP est mis en œuvre par la compagnie nationale d’énergie (Escom). La première composante vise la réalisation de 180 000 nouveaux branchements au réseau.
Le Malawi connaît depuis plusieurs mois des coupures massives qui peuvent durer jusqu’à huit heures. Fin janvier, les Malawites sont même restés sans électricité pendant trois jours après le passage de la tempête tropicale Ana, qui a fait des dizaines de morts en Afrique australe et endommagé une des principales centrales électriques du pays.

COMORES – Il faut être Comorien par filiation pour espérer diriger les Comores un jour. C’est ce que prévoit la nouvelle loi sur l’élection présidentielle adoptée le 28 décembre. Pour ce qui est des Comoriens par naturalisation, la porte du palais présidentiel de Beit-Salam leur est définitivement fermée même s’ils venaient à renoncer à leurs autres nationalités.
Le gouvernement refuse de croire que la diaspora est mise de côté, comme l’assure Fakridine Mahamoud, ministre de l’Intérieur : « Tant qu’il n’y a pas d’exclusion de la diaspora… La diaspora peut rester en tant que telle, mais ce qu’on a dit, c’est que le candidat de la diaspora peut aller à toutes les élections. Pour l’élection présidentielle, il faut qu’il renonce à sa nationalité. Donc, il n’est pas exclu de facto, il faut qu’il renonce. »
De son côté, l’opposition ne mâche pas ses mots et dénonce un texte liberticide qui met volontairement de côté une tranche importante de la population, qui joue pourtant un rôle prépondérant dans le développement du pays.
C’est ce qu’explique Me Saïd Larifou, président du Ridja et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2019 : « Ce texte, qui vise les binationaux – et particulièrement les Franco-Comoriens – est un signal très négatif. C’est l’expression du mépris, du manque de reconnaissance aux apports considérables des Comoriens de l’extérieur, et notamment ceux qui sont en France. »
Avec l’adoption de cette loi, une majeure partie de la classe politique du pays est peut-être à jamais mise sur la touche, car possédant au moins une double nationalité. À moins, bien sûr, que certains ne décident de renoncer à leurs autres nationalités, à l’horizon de l’élection présidentielle de 2024.
AFRIQUE DU SUD – L’année 2022 est l’une des pires qu’ont connus les Sud-Africains en termes de coupures de courant, avec plus de 200 jours de délestages au compteur, alors que les installations de l’entreprise publique Eskom, qui fournit plus de 90 % de l’électricité du pays, ne parviennent pas à produire suffisamment.
Une situation difficile à vivre pour les particuliers, mais encore plus pour les entreprises, tandis que la croissance commençait tout juste à s’améliorer au troisième trimestre.
Dernier exemple en date : KFC, la chaîne de restauration rapide américaine, a annoncé mercredi 28 décembre sur son compte Twitter fermer temporairement certaines de ses franchises sud-africaines, alors que d’autres n’auront qu’un menu limité à proposer.
Et elle n’est pas la seule grande firme à signaler des difficultés : plusieurs entreprises de télécommunication, ainsi que des chaînes de grande distribution ont dénoncé des pertes de vente et de nombreux coûts additionnels, alors que les générateurs gourmands en diesel tournent à plein régime.
La nouvelle année ne s’annonce pas beaucoup mieux, puisque les patrons d’Eskom ont déjà annoncé que les délestages devraient continuer en 2023.
INSOLITE – Un agriculteur de 67 ans de l’Ouganda, a décidé de mettre fin à l’expansion de sa famille, après avoir élevé quelque 102 enfants dans les dernières années, a rapporté le Daily Mail.

Musa Hasahya, ce résident de l’Ouganda, où la polygamie est légale, a officiellement demandé à ses 12 femmes d’utiliser des moyens de contraception afin de ne plus avoir d’enfants.
Il affirme ne plus être en mesure de répondre aux besoins de sa famille en raison de la hausse du coût de la vie.
«Mes revenus ne cessent de baisser depuis quelques années en raison de la hausse du coût de la vie, et pendant ce temps, ma famille a continué de s’agrandir», avait-il confié.
Les enfants de l’Ougandais sont âgés entre 6 et 51 ans, et près du tiers d’entre eux habitent toujours avec lui. Au total, il compte près de 568 petits-enfants.
Toutefois, il a un conseil pour ceux et celles qui souhaitent fonder une grande famille et avoir plusieurs compagnes.
«Je souhaite décourager les personnes qui veulent avoir plus de quatre femmes, parce que les choses (la situation financière) ne vont pas très bien», reconnait-il.
L’une de ses douze femmes interrogées par le Daily Mail ne semble pas être irritée par la décision de son mari.
«Je n’aurai plus d’enfants. J’ai vu la situation financière de mon mari, alors je prends la pilule contraceptive», dit-elle.
La polygamie est légale dans 58 pays, la majorité se trouvant dans les pays à forte majorité musulmane.
COREE DU SUD – Cinq personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées après qu’un accident entre un bus et un camion eut provoqué un énorme incendie dans un tunnel d’autoroute à la périphérie de Séoul, ont indiqué les pompiers locaux à l’AFP.
Les images de la scène diffusées par les médias sud-coréens montrent d’immenses flammes et des panaches de fumée s’élevant du tunnel, tandis que des centaines de pompiers luttent pour maîtriser l’incendie.
Le feu s’est déclaré lorsqu’un bus est entré en collision avec un camion ce jeudi vers 13h50 (04h50 GMT) dans le tunnel d’autoroute de Gwacheon, a déclaré à l’AFP un responsable du service des pompiers de la ville.
Le tunnel surélevé, conçu pour protéger les bâtiments environnants du bruit de la circulation, a été rapidement englouti par les flammes, mais les pompiers sont parvenus à maîtriser l’incendie, a annoncé le responsable.
« Nous effectuons des recherches à l’intérieur du tunnel au cas où il y aurait d’autres victimes », a-t-il ajouté.
La transformation rapide de la Corée du Sud, d’un pays pauvre et ravagé par la guerre en la quatrième économie d’Asie et une démocratie florissante, est une grande source de fierté nationale.
Néanmoins, une série de catastrophes évitables – notamment le mouvement de foule d’Itaewon et le naufrage du ferry Sewol qui a tué plus de 300 personnes en 2014 – a ébranlé la confiance du public.
De nombreux Sud-Coréens se demandent si les normes de sécurité et les réglementations ont été ignorées dans la course au développement, le long bilan des accidents laissant un sentiment d’amertume et de méfiance.

CAMBODGE – Au moins 19 personnes ont trouvé la mort dans la nuit de mercredi à jeudi dans l’incendie d’un hôtel casino à Poipet (ouest), ville cambodgienne à la frontière avec la Thaïlande, selon la police cambodgienne. Le feu s’est déclaré vers 23h30 (16h30 GMT) au Grand Diamond City Hotel and Casino.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré l’imposant complexe ravagé par les flammes.
Des blessés ont été envoyés dans des hôpitaux de la province thaïlandaise voisine de Sa Kaeo, a indiqué une source au ministère des Affaires étrangères thaïlandais.
« Les autorités ont essayé de contrôler le feu, notamment avec l’aide de camions de pompiers venus de Thaïlande », selon cette source.
Un membre d’une équipe de secouristes thaïlandais a précisé à l’AFP que le feu s’est rapidement propagé dans l’hôtel casino, haut de plusieurs étages, en raison de la présence de moquette.
Quelque 400 personnes travaillent au Grand Diamond City, a indiqué la police cambodgienne.
Des citoyens étrangers se trouvaient à l’intérieur du bâtiment au moment où l’incendie s’est déclaré, d’après des médias locaux.
De nombreux casinos ont essaimé à Poipet, où afflue une clientèle thaïlandaise qui vient jouer légalement — les casinos sont interdits en Thaïlande.
Ces derniers mois, plusieurs incendies meurtriers dans des établissements de nuit, régulièrement soupçonnés de ne pas respecter les règles élémentaires de sécurité, se sont déclarés en Asie du Sud-Est.
En août, un feu dans une discothèque près de Pattaya, en Thaïlande, a fait 26 morts, principalement des jeunes locaux venus faire la fête.
Un mois plus tard, 32 personnes ont trouvé la mort dans l’incendie d’un bar karaoké dans la banlieue de Hô Chi Minh-Ville, au Vietnam.
TURQUIE – Un tribunal d’Istanbul a confirmé mercredi en appel la condamnation à la prison à vie du mécène turc Osman Kavala, accusé d’avoir tenté de renverser le gouvernement, a rapporté l’agence de presse officielle Anadolu.
Les juges ont également maintenu les peines de 18 ans de détention infligées fin avril en première instance à ses sept co-accusés.
Homme d’affaires et philanthrope de 65 ans, Kavala a été condamné pour avoir « tenté de renverser le gouvernement » de Recep Tayyip Erdogan en finançant les manifestations antigouvernementales dites « mouvement de Gezi » en 2013, et les sept autres pour l’avoir soutenu.
Sa condamnation peut encore faire l’objet d’un recours devant la Cour de cassation turque.
Arrêté fin 2017 et détenu depuis, il avait dénoncé un « assassinat judiciaire » lors de son procès, qui a donné lieu à de vives tensions entre Ankara et des chancelleries occidentales qui s’étaient mobilisées en sa faveur.
Les trois avocats d’Osman Kavala avaient fait valoir dans leurs plaidoiries le manque de preuves et l’acharnement du pouvoir dans ce procès marathon éminemment politique.
La détention à perpétuité du mécène est assortie d’une peine de sûreté qui exclut toute remise de peine.
Les responsables du Conseil de l’Europe ont sommé depuis à plusieurs reprises la Turquie de libérer immédiatement Osman Kavala, après un arrêt jugeant qu’Ankara avait violé la Convention européenne des droits de l’Homme.
TURQUIE-SYRIE – Les ministres turc et syrien de la Défense se sont entretenus mercredi lors d’une réunion à Moscou avec leur homologue russe, une première rencontre officielle à ce niveau entre Ankara et Damas depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.

« Des discussions trilatérales ont eu lieu à Moscou entre les ministres de la Défense de la Fédération de Russie, de la République arabe syrienne et de la République de Turquie », a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Les discussions entre le Russe Sergueï Choïgou, le Turc Hulusi Akar et le Syrien Ali Mahmoud Abbas ont porté sur « les façons de résoudre la crise syrienne et la question des réfugiés », ainsi que sur « les efforts conjoints pour combattre les groupes extrémistes », selon la même source.
« Les parties ont souligné la nature constructive du dialogue qui s’est tenu dans ce format et le besoin de le poursuivre afin de stabiliser » la Syrie, a ajouté le ministère russe.
De son côté, le ministère turc de la Défense a fait état d’une réunion qui s’est déroulée dans une « atmosphère positive ».
Il s’agit de la première rencontre officielle au niveau ministériel entre la Turquie et la Syrie depuis le début de la crise syrienne en 2011 qui a fortement tendu les rapports entre Ankara et Damas.
Les ministres des Affaires étrangères des deux pays avaient eu un bref échange informel en marge d’un sommet régional en 2021 et Ankara avait reconnu des contacts entre services de renseignement.
Selon les médias turcs, le puissant patron des services de renseignement turcs (MIT), Hakan Fidan, était également présent mercredi à Moscou.
La rencontre entre MM. Akar et Abbas intervient alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan menace depuis plusieurs semaines de lancer une offensive militaire dans le nord de la Syrie contre des groupes kurdes.
La semaine dernière, M. Akar avait d’ailleurs indiqué qu’Ankara était en contact avec Moscou pour obtenir l’« ouverture de l’espace aérien » syrien aux avions de guerre turcs.
CÔTE D’IVOIRE – La cour d’assises d’Abidjan a condamné mercredi 28 décembre à la prison à perpétuité quatre accusés de l’attentat jihadiste de la ville balnéaire de Grand Bassam en Côte d’Ivoire, qui avait fait 19 morts en mars 2016, dont des Européens.
La cour a reconnu les quatre accusés présents à l’audience « coupables des faits qui leur sont reprochés et les condamne à l’emprisonnement à vie », a déclaré le juge Charles Bini.
Le tribunal a suivi le réquisitoire du procureur de la République Richard Adou, qui avait demandé la perpétuité il y a une semaine.
Les quatre accusés présents, Hantao Ag Mohamed Cissé, Sidi Mohamed Kounta, Mohamed Cissé et Hassan Barry, étaient accusés d’avoir été complices de cette attaque en aidant ceux considérés comme ses cerveaux – absents du procès – notamment dans le repérage des lieux, ce qu’ils ont nié.
Un mandat d’arrêt international a été lancé par la cour à l’encontre de Kounta Dallah, présenté comme le cerveau opérationnel de l’attaque.
Le 13 mars 2016, trois jeunes assaillants avaient remonté la plage de Grand-Bassam, très fréquentée par des étrangers, puis pris d’assaut plusieurs restaurants, tirant à la kalachnikov sur des clients en terrasse avant d’être abattus par les forces de sécurité ivoiriennes.
Revendiquée par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), cette attaque jihadiste, la première survenue en Côte d’Ivoire, avait fait 19 morts, dont quatre Français.
AFGHANISTAN – Les chefs de la diplomatie des grandes puissances du G7 ont sommé ce jeudi les talibans de revenir « de toute urgence » sur l’interdiction « irresponsable et dangereuse » imposée aux femmes de travailler dans des ONG, qui risque d’affecter « des millions d’Afghans ».

Dans un communiqué, les ministres des Affaires étrangères du groupe des pays industrialisés (Etats-Unis, France, Canada, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Japon) « appellent les talibans à revenir de toute urgence sur leur décision ».
Ils se disent « gravement préoccupés » par une interdiction irresponsable et dangereuse (…) qui met en danger des millions d’Afghans qui dépendent de l’aide humanitaire pour leur survie« .
Les talibans, qui ont pris le pouvoir à Kaboul en août 2021 et dont l’autorité n’est pas reconnue par l’essentiel de la communauté internationale, viennent d’interdire à quelques jours d’intervalle aux femmes et aux filles de poursuivre des études universitaires et de travailler dans des ONG nationales ou internationales.
De très nombreuses ONG dépendent de leurs employées et ne seront pas en mesure de fonctionner sans elles.
Lundi, plusieurs ONG ont suspendu leurs activités sur place, les talibans ayant menacé de révoquer les autorisations des organisations qui ne respecteraient pas le décret.
Sans participation des femmes qui jouent un »rôle central« , »les ONG seront incapables d’atteindre les personnes les plus vulnérables du pays pour leur fournir de la nourriture, des médicaments, des moyens de passer l’hiver et d’autres matériels et services dont elles ont besoin pour vivre« , s’alarment les ministres du G7, auxquels se joignent plusieurs pays dont la Suisse, les Pays-Bas, le Danemark ou l’Australie.
CROATIE – Le 1er janvier 2023, la Croatie entrera dans la zone euro. La frappe des pièces a commencé dès le mois de juillet, avec pour objectif de fabriquer 420 millions de pièces pour la fin de l’année 2022. De la monnaie que la population peut déjà se procurer depuis le début du mois de décembre. « C’est très simple à l’Agence financière nationale. Vous pouvez donner 200 kunas, et obtenir deux lots de pièces d’euros », confie un habitant.
Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale, a salué en octobre un « vote de confiance dans la zone euro », qui n’avait pas accueilli de nouveau pays depuis la Lituanie en 2015. Près de 350 millions d’Européens utilisent la deuxième devise mondiale derrière le dollar .
Mais en réalité, le « moteur » des adhésions à l’euro semble désormais grippé. Sept pays de l’Union restent à l’extérieur de la zone euro, et aucun ne devrait la rejoindre à court terme : Danemark , Suède, Pologne, Hongrie , République tchèque, Bulgarie et Roumanie.
Le 1er janvier prochain, la Croatie rejoindra également l’espace Schengen. Une nouvelle que le Premier ministre croate a tenu à saluer. « Tous ceux qui connaissent la communication, le transport, la mobilité, le commerce, l’échange… savent combien d’avantages apporte l’adhésion », a en effet déclaré Andrej Plenkovic, Premier ministre de la Croatie. Plus de contrôles aux frontières, passage à l’euro… Il s’agit d’un grand pas pour la Croatie, membre de l’Union européenne depuis neuf ans seulement.

BRESIL – Après la découverte d’un projet d’attentat à la bombe, la menace terroriste plane autour du nouveau président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et inquiète son service d’ordre à quatre jours de l’investiture du président. Pour cette occasion, Flavio Dino, futur ministre de la Sécurité publique, a précisé que « les forces de police du District Fédéral (de Brasilia) seront mobilisées à 100 % pour garantir la sécurité non seulement du président, mais aussi des délégations étrangères et de la population ».
Les plans pour les cérémonies « n’ont pas été modifiés », a poursuivi le ministre, interrogé sur la possibilité que Luiz Inacio Lula da Silva descende l’Esplanade des ministères à bord d’une voiture fermée au lieu de la traditionnelle Rolls-Royce décapotable
La décision « sera prise en temps voulu », a déclaré Flavio Dino, lors d’une conférence de presse à laquelle assistaient le futur ministre de la Défense et le gouverneur de Brasilia, chargé de la police locale.
La cérémonie d’intronisation se déroulera de manière « sûre et pacifique », a rassuré le ministre, alors que Brasilia se prépare à accueillir des centaines de milliers de personnes. De nombreux sympathisants du président élu de gauche ont exprimé sur les réseaux sociaux leur crainte de troubles ou d’attentats, surtout depuis la découverte, samedi dernier, d’un engin explosif dans un camion-citerne près de l’aéroport de Brasilia. Placé et activé par un sympathisant du président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro, l’engin n’a pas explosé.
KOWEIT – Une rare tempête de grêle au Koweït, pays désertique parmi les plus chauds sur la planète, a fait la joie des habitants mercredi alors que les scientifiques s’inquiètent des conséquences du changement climatique sur ce riche Etat du Golfe.
« On n’a pas vu une telle quantité de grêle tomber en hiver depuis 15 ans », a affirmé à l’AFP l’ancien directeur du département de météorologie du Koweït, Mohammed Karam.
La grêle est tombée mercredi mais aussi mardi à Oum al-Haïman, à environ 50 kilomètres au sud de la capitale portant le même nom que le pays. Les enfants ont mis des vêtements chauds pour aller ramasser des grêlons, tandis que les internautes ont inondé les réseaux sociaux de photos et de vidéos de routes partiellement recouvertes de grêle.
Jusqu’à 63 millimètres de pluie sont tombées dans certaines régions, ont affirmé les services météorologiques, disant prévoir une amélioration du temps à partir de mercredi.
Si les épisodes de grêle sont « rares » au Koweït, ils pourraient se multiplier dans les années à venir en raison du changement climatique mondial, prévient Mohammed Karam.

SENEGAL – « Le casse du siècle ! », « la République des voleurs ! », « restez chez vous, on se charge de vous voler ! » : voilà les quelques phrases assassines relayées par l’opposition, la société civile et même des journalistes au Sénégal ces derniers jours, après la publication du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds consacrés à la lutte contre la pandémie de Covid-19.
Le gouvernement avait organisé vendredi 23 décembre une conférence de presse pour tenter de désamorcer la polémique. Finalement, l’opération de charme semble avoir produit l’effet contraire. Plusieurs hommes politiques, membres de l’opposition, se disent déçus de cette tentative de minimisation, selon eux.
C’est le cas de la coalition Yewwi Askan Wi. Cette entité regroupant une partie de l’opposition appelle le peuple à manifester vendredi 30 décembre pour contraindre le gouvernement à ne pas laisser ce qu’elle appelle une forfaiture sans suite.
Le total du préjudice est d’un peu moins de 7 milliards de francs CFA, soit un peu plus de 10 millions d’euros selon le gouvernement. Le ministre sénégalais des Finances soutient que cela représente moins de 1% des 1000 milliards engagés pour la gestion du Covid-19.
Une somme non négligeable, estiment certains médias privés qui, depuis quelques jours proposent à leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, des résumés du rapport de la Cour des comptes. Le texte, qui porte sur près de 180 pages, recommande pour certains responsables des ministères impliqués dans la gestion de ces fonds, l’ouverture d’informations judiciaires pour divers délits dont : la surfacturation, le détournement de deniers public, entre autres.
UE-COVID-CHINE – L’introduction d’un dépistage obligatoire du Covid-19 au sein de l’Union européenne pour les voyageurs arrivant de Chine – qui connaît une explosion des cas – est «injustifiée», a estimé jeudi 29 décembre le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
L’introduction d’un dépistage obligatoire du Covid-19 au sein de l’Union européenne pour les voyageurs arrivant de Chine – qui connaît une explosion des cas – est «injustifiée», a estimé jeudi 29 décembre le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
Aucun nouveau variant du Covid n’a été détecté à ce stade chez les voyageurs arrivant de Chine en Italie, où ils doivent désormais se soumettre à un test, a annoncé ce jeudi la Première ministre Giorgia Meloni.
Les voyageurs testés positifs à ce stade sont porteurs de « variants Omicron déjà présents en Italie », a indiqué Mme Meloni lors de sa conférence de presse de fin d’année.

BELGIQUE – Les accusés du procès des attentats jihadistes de 2016 à Bruxelles ne pourront plus subir de fouilles à nu systématiques, a décidé jeudi un juge en référé, enjoignant l’Etat belge à cesser cette pratique au cœur d’une controverse qui avait entraîné un report des interrogatoires.
Six des neuf accusés détenus comparaissant aux assises ont intenté une action judiciaire contre leurs conditions de transfert de prison vers le palais de justice, une procédure qui a chamboulé le calendrier du procès, dont les débats ont commencé début décembre.
Ces accusés, dont Salah Abdeslam et Mohamed Abrini, se plaignaient de subir un traitement « humiliant », à cause de l’obligation de s’agenouiller nu chaque jour devant trois policiers chargés de vérifier qu’ils ne cachent pas d’objet dangereux dans leurs parties intimes.
La Chambre des référés du tribunal de première instance de Bruxelles a estimé jeudi que la « pratique systématique des fouilles à corps avec génuflexions (…) paraît constitutive d’un traitement dégradant prohibé » par la Convention européenne des droits de l’homme, qui interdit « les traitements dégradants en tous temps et toutes circonstances ».
Le magistrat a relevé « le caractère général et systématique » des fouilles corporelles et le fait qu’elles « sont vouées à se répéter quotidiennement les jours d’audience pour un procès prévu pour une longue durée ». Il les a aussi jugées insuffisamment justifiées « par un impératif de sécurité, au-delà de nombreuses autres mesures de sécurité déjà existantes ».
En conséquence, le juge des référés ordonne à l’Etat belge, à titre de mesure provisoire, « de mettre un terme à cette pratique » sous peine d’une astreinte de 1.000 euros par contravention, par demandeur.
Cette décision est immédiatement exécutoire, malgré le recours éventuel que pourrait faire l’Etat.

FRANCE – La croissance de la population française s’atténue dans presque toutes les régions en raison d’un solde naturel (nombre de morts soustrait au nombre de naissances) moins important, selon des chiffres portant sur 2020 publiés jeudi par l’Insee. Au 1er janvier 2020, la France comptait 67,16 millions d’habitants (hors Mayotte). La population française s’est accrue en moyenne de 0,3% chaque année entre 2014 et 2020, contre 0,5% entre 2009 et 2014, selon cette étude. Ce ralentissement est dû à une plus faible contribution du solde naturel dans toutes les régions, sauf en Guyane, a expliqué l’Institut national de la statistique.
D’une manière générale, toutes les régions ont vu leur croissance démographique faiblir entre 2014 et 2020, à l’exception de Provence-Alpes-Côte d’Azur où le rythme est resté identique à celui des années précédentes (+0,4%). Malgré le ralentissement, les régions qui ont vu leur population le plus augmenter sont la Guyane (+2,1%), la Corse (+1%) et l’Occitanie (+0,7%).
À l’inverse, c’est en Martinique et en Guadeloupe qu’elle a le plus baissé (-1,0% et -0,7% respectivement)
D’une manière générale, toutes les régions ont vu leur croissance démographique faiblir entre 2014 et 2020, à l’exception de Provence-Alpes-Côte d’Azur où le rythme est resté identique à celui des années précédentes (+0,4%). Malgré le ralentissement, les régions qui ont vu leur population le plus augmenter sont la Guyane (+2,1%), la Corse (+1%) et l’Occitanie (+0,7%).
À l’inverse, c’est en Martinique et en Guadeloupe qu’elle a le plus baissé (-1,0% et -0,7% respectivement)
Les villes continuent globalement d’attirer des habitants. La population a augmenté deux fois plus vite dans l’espace urbain que dans l’espace rural (+0,4% par an en moyenne, contre +0,2%).
FRANCE – Le conseil d’État a tranché. Dans une décision rendue ce jeudi 29 décembre, l’institution annule l’arrêté du 30 décembre 2021, qui était venu interdire la vente de fleurs et feuilles de cannabis présentant un taux de THC inférieur à 0,3%. Un choix fondé sur l’idée que «le CBD n’a pas d’effet psychotrope et ne provoque pas de dépendance», et qu’il ne représente donc pas un «risque pour la santé publique justifiant une interdiction générale et absolu