
SYRIE – Une frappe aérienne israélienne a été menée ce samedi matin sur la côte ouest de la Syrie, blessant deux civils, a affirmé le ministère syrien de la Défense. «Vers 6h30 ce matin, l’armée ennemie israélienne a mené une frappe» près de la localité de Al-Hamidiyeh, au sud de Tartous, a indiqué dans un communiqué le ministère de la Défense. Le raid a été mené depuis la mer Méditerranée à l’ouest de la ville libanaise de Tripoli (nord) «et deux civils ont été blessés, dont une femme», précise le ministère, citant une source militaire. La frappe a visé des exploitations de volailles, selon le ministère.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie, il s’agit «d’entrepôts qui abritaient auparavant des élevages et que le Hezbollah utiliserait désormais pour y stocker des armes et à des fins commerciales. »
IRAN – Plusieurs séismes dont deux de magnitude 6 ont frappé le sud de l’Iran tôt ce samedi matin faisant 5 morts et une cinquantaine de blessés, rapporte l’agence de presse officielle Irna.49 personnes ont été blessées suite à trois séismes successifs peu profonds (entre 10 et 16 km de profondeur) qui ont secoué la province d’Hormozgan (sud), notamment le village de Sayeh Khosh le plus touché, souligne la télévision d’Etat.
Le premier séisme s’est produit vers 02h00 (21h30 GMT) avec une magnitude de 6 à une profondeur de 16 km, selon l’Institut sismologique américain (USGS). Il a été suivi par deux autres répliques, deux heures plus tard, avec une magnitude de 5,7 et 6, à une profondeur de 10 km, selon la même source.
Le premier vice-président iranien, Mohhammad Mokhber a appelé les responsables locaux à « mobiliser tous les moyens disponibles dans la province pour porter secours aux victimes », selon la télévision d’Etat. Selon les images de la télévision, plusieurs bâtiments résidentiels se sont effondrés à Sayeh Khosh et la ville a été plongée dans l’obscurité suite à une panne de courant.
IRAN – Au moins deux explosions ont eu lieu samedi au quartier général des Gardiens de la révolution à Téhéran rapporte la chaîne de télévision Iran International. Dans plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on peut entendre l’énorme explosion et voir l’épaisse fumée s’élever au-dessus de la base militaire.
L’organisation d’opposition des moudjahiddines a revendiqué l’attaque. Une déclaration du groupe d’opposition iranien a affirmé que l’attaque avait été menée par des « cellules révolutionnaires ».
Au début du mois de juin, un groupe d’activistes iraniens a saboté plus de 5.000 caméras de surveillance et 150 sites et services en ligne de la municipalité de Téhéran. Ces dernières semaines, de mystérieux assassinats ont été rapportés dans les rangs des Gardiens de la révolution, dont certains ont été imputés à Israël. L’Iran cherche depuis à se venger en ciblant des Israéliens à l’étranger.

LIBAN – Le Premier ministre milliardaire Nagib Mikati, reconduit dans ses fonctions, serait toujours, écrit Mondafrique, poursuivi à Monaco pour blanchiment d’argent, comme l’avait révélé Le canard enchaîné. La principauté a, en effet, ouvert une procédure pénale contre lui, son frère Taha et son fils Maher pour « blanchiment, complicité de blanchiment et recel », selon la demande d’entraide judiciaire adressée par le parquet général de Monaco aux autorités libanaises, datant du 19 janvier 2022, que L’Orient-Le Jour a consultée dans son intégralité. Les peines prévues par le code pénal monégasque pour ces infractions vont de 5 à 10 ans d’emprisonnement et jusqu’à 90 000 euros d’amende. Le bureau de presse de Nagib Mikati dément l’existence de nouvelles poursuites et affirme que le milliardaire, ayant transmis tous les documents demandés sur les prêts commerciaux obtenus par des membres de la famille Mikati, la justice monégasque a fermé le dossier.
LIBAN – Najib Mikati devrait se rendre lundi ou mardi au palais présidentiel de Baabda pour proposer une nouvelle mouture ministérielle au président de la République, Michel Aoun. La première a été rejetée. Le document, que le chef du gouvernement avait remis au chef de l’État (qui par ailleurs a fuité et a causé une polémique), révélait que M. Mikati souhaitait attribuer le ministère de l’Énergie (actuellement tenu par Walid Fayad, une figure proche du Courant patriotique libre) à Walid Sinno, un sunnite proche du Premier ministre. Cette proposition n’aurait pas plu à Baabda, d’autant que le ministère des Finances, selon la mouture avancée, resterait aux mains de la communauté chiite, plus précisément à l’ancien député Yassin Jaber, une personnalité proche du mouvement Amal. Une éventualité qui provoquerait l’ire du camp aouniste. Le portefeuille de l’Énergie est jalousement gardé par le CPL depuis plus de dix ans. C’est pourquoi l’approche de Najib Mikati ne pouvait être perçue que comme une attaque ciblée à l’encontre du courant aouniste et du ministre sortant Walid Fayad, avec qui M. Mikati entretient des relations glaciales. Le président Aoun voudrait maintenir l’équilibre communautaire et voir les personnalités du gouvernement sortant conserver leurs ministères.
EGYPTE – Des activistes des droits de l’homme et le syndicat égyptien des musiciens, craignant une disparition de la chanteuse égyptienne Amal Maher, se sont joints aux appels lancés en ligne pour obtenir des garanties et des preuves que la star est saine et sauve. Ces appels font suite à un message publié sur Facebook en juin 2021, dans lequel elle annonçait son retrait du monde de la musique « en raison de circonstances personnelles et contre [sa] volonté ».
Après un long silence, une publication est apparue la semaine dernière sur tous ses réseaux sociaux, avec des photos d’elle sur une plage et le message « Ambiance estivale, vous me manquez tous ». Hani Shaker, directeur du syndicat égyptien des musiciens, a annoncé que le syndicat avait tenté de contacter Amal Maher à plusieurs reprises, en vain. Il a indiqué que le syndicat avait également appelé la famille de l’artiste, faute d’avoir pu la joindre. Hani Shaker a déclaré lors d’une interview que la famille de la chanteuse avait confirmé qu’elle allait bien et que les rumeurs circulant en ligne au sujet de sa disparition étaient infondées. Mais les internautes sont restés dubitatifs et ont continué d’utiliser les hashtags #SaveAmalMaher, #AmalMaherIsInDanger et #WhereIsAmalMaher.

SOUDAN – La Haute-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet, a réclamé l’ouverture d’une « enquête indépendante » sur les meurtres de manifestants contre la dictature militaire au Soudan, vendredi 1er juillet.
La veille, des dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées dans tout le pays pour réclamer la fin du régime militaire du général Abdel Fattah al-Burhan. Au moins neuf d’entre elles, dont un mineur, ont été tués par les forces de sécurité, dans la journée la plus sanglante depuis le début de l’année. Michelle Bachelet s’est dite « alarmée », rappelant que la police avait promis « qu’elle n’utiliserait pas la force meurtrière pour disperser les manifestants ».
« Personne n’a été tenu pour responsable de ces décès », a déploré la Haute-commissaire aux droits de l’Homme, ajoutant que « selon des sources médicales, la plupart des personnes tuées ont reçu des balles dans la poitrine, la tête et le dos ». Le bilan des violences liées aux manifestations s’élève à 113 morts et des milliers de blessés depuis la prise du pouvoir par l’armée, selon des médecins pro-démocratie. Michelle Bachelet a également dénoncé l’arrestation d’au moins 355 manifestants, dont 39 femmes et « un nombre considérable d’enfants ».
OUGANDA – Après une chirurgie suite à un cancer de sein, Margaret Okello a cherché des solutions pour masquer son infirmité et éviter le regard de la société. L’initiative qui n’était utile que pour elle, est devenue un projet d’entreprise en pleine croissance.
La chirurgie du cancer du sein qui conduit à la déformation ou la perte des seins a souvent eu un impact sur l’image corporelle des femmes qui ont souffert de cette maladie. Margaret Okello, une entrepreneure basée en Ouganda, essaie d’apporter une solution à ce défi, à travers la production de prothèses mammaires accessibles à moindre coût. Les femmes ayant vécu cette expérience peuvent ajuster ces prothèses à base de tissus en laine dans leur soutien-gorge après que la plaie ait cicatrisé.
Margaret Okello a développé un intérêt pour la fabrication de ces prothèses mammaires après avoir particulièrement atteint la maladie il y a quelques années. À travers cette expérience, elle a vécu et compris les difficultés que les femmes dans la même situation qu’elle rencontraient, pour garder une apparence normale aux yeux de la société. Elle explique que les premiers essais étaient destinés à sa propre utilisation. Par la suite, elle a développé le projet en le mettant sur le marché à la portée de tous.
Les prothèses mammaires de Margaret Okello sont fabriquées à base de matières locales et à la main. Le contenu est composé de tissus en laine tissés en poche, contenant du coton à l’intérieur. En cas de transpiration, le coton peut être remplacé, et la poche en laine lavée. À seulement 10 $ l’unité, ces prothèses sont beaucoup moins chères comparativement à celles qui sont importées et qui ne sont pas toujours accessibles pour la majorité des Ougandaises.
Plusieurs femmes témoignent que l’utilisation de cette solution leur a redonné confiance lors de leurs apparitions en public. De nombreuses organisations sont entrées en contact avec Margaret Okello, pour effectuer des commandes de sa production, et les distribuer à des femmes opérées du sein dans les hôpitaux ougandais. L’ambition de l’entrepreneure est désormais de développer son activité, afin de pouvoir livrer sa production dans d’autre pays dont la RDC, le Rwanda, la Tanzanie et le Soudan du Sud.
BURUNDI – Le chef de l’Etat Évariste Ndayishimiye, a profité, vendredi, de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance pour charger la Belgique. Dans son discours au stade Intwari, le président Burundais a accusé la Belgique, ancienne puissance coloniale d’être responsable des divisions ethniques à l’origine de nombreuses guerres dans ce pays, classé le plus pauvre du monde selon la Banque mondiale.
« Cette colonisation nous a divisés, et cela a eu beaucoup de conséquences. Les Burundais se sont entre-tués, les autorités burundaises ne comprenaient pas qui était le peuple burundais et organisaient elles-mêmes les meurtres«
Évariste Ndayishimiye a également mis en garde les personnes qui propagent l’instabilité en Afrique, en condamnant les pays occidentaux qui les hébergent.
« Les gens qui dérangent nos pays ne devraient pas être accueillis dans ces pays occidentaux. Tant que ces gens auront des pays dans lesquels ils pourront s’installer et vivre en paix, ils continueront à perturber les pays africains. Donc, si la communauté internationale veut la paix en Afrique, nous leur demandons de ne pas accueillir sur leur sol des personnes qui perturbent les pays africains » a-t-il ajouté.

INSOLITE – Le fondateur d’une association de protection des animaux s’est vu infligé une amende de la part d’un contrôleur SNCF, qui lui reprochait notamment de voyager avec une statue de blaireau. Finalement, la SNCF a décidé d’annuler la contravention.
Mercredi, Christophe Coret, le fondateur d’AVES France, une association de protection de la nature et de la faune sauvage, a pris un TER Rouen-Paris.
L’homme, qui devait animer dans la capitale un atelier de sensibilisation à destination des enfants, transportait plusieurs paquets pour créer son stand, ainsi qu’une petite statue de blaireau. Des affaires jugées trop encombrantes par un contrôleur de la SNCF, qui a décidé de lui infliger une amende d’un montant de 150 euros.
Christophe Coret et d’autres passagers ont tenté de convaincre le contrôleur du bienfondé de la démarche, en vain. Le militant a donc décidé de raconter sa mésaventure sur les réseaux sociaux. Finalement, la SNCF a décidé d’annuler son amende, rapporte Le HuffPost. Contactée par ce journal, la SNCF a motivé son choix par « la bonne volonté du client ». Elle a toutefois justifié la décision prise par le contrôleur en question : selon elle, Christophe Coret « était dans son tort » car il « n’a pas su ou voulu loger [ses bagages] dans les espaces qui sont prévus à cet effet », alors que le contrôleur avait « fait une annonce » demandant à tous les voyageurs de le faire.
Auprès du HuffPost, le militant explique que « beaucoup de gens avaient des valises sur les sièges et que personne ne lui avait demandé de déplacer le blaireau ». Quoi qu’il en soit, l’affaire est réglée et « l’honneur est sauf », a concédé jeudi l’AVES sur Twitter.
INDE – Un glissement de terrain, survenu jeudi 30 juin, dans un camp de construction ferroviaire du nord-est de l’Inde a fait au moins 25 morts et près de 40 disparus, selon un nouveau bilan du gouvernement local et de l’armée, publié samedi 2 juillet. Le glissement de terrain a eu lieu dans l’Etat du Manipur, frappé par de fortes précipitations ces dernières semaines.
La plupart des victimes étaient des soldats de réserve des forces territoriales qui travaillaient sur un projet de voie ferrée. Au surlendemain de la catastrophe, les secouristes et les forces de sécurité poursuivaient la recherche d’éventuels survivants. Dix-huit personnes ont par ailleurs été retrouvées vivantes par les secours, selon un communiqué de l’armée. Mais 12 réservistes et 26 civils sont toujours portés disparus.
Au début de l’année, au moins dix personnes ont péri dans de telles catastrophes naturelles à la suite de pluies d’une violence inhabituelle dans plusieurs parties de l’Inde. Des phénomènes météorologiques extrêmes favorisés par le réchauffement climatique, selon les experts, et par la déforestation ou les barrages construits dans le pays.
BULGARIE – Kiril Petkov, réformateur et anticorruption, a perdu sa majorité et son gouvernement est tombé sur un vote de défiance. En cas de nouvelles élections, les partis d’opposition favorables à Moscou pourraient reprendre le pouvoir. C’est peut-être le dernier acte de défiance de Kiril Petkov vis-à-vis de Moscou. Mardi, le Premier ministre bulgare, en charge des affaires courantes, a annoncé l’expulsion de 70 diplomates russes. «Nous n’avons rien contre eux, mais quand des gouvernements étrangers essaient d’interférer dans la vie de notre pays nous ne pouvons pas rester silencieux», a-t-il justifié. Le chiffre est à lui seul significatif : avant cette annonce, 113 diplomates russes étaient présents en Bulgarie, un nombre impressionnant pour un pays d’à peine 6,9 millions d’habitants. En début de semaine, ils se sont permis une nouvelle provocation : l’ambassade a lancé une collecte de fonds pour soutenir l’armée russe dans le Donbass.
Longtemps, Sofia et Moscou ont entretenu des liens privilégiés, appuyés par des sympathies prorusses dans la population. Mais, dès l’entame de la guerre en Ukraine, le gouvernement de Kiril Petkov s’est clairement positionné aux côtés de Kyiv, en soutenant les sanctions européennes et en refusant à Sergueï Lavrov la traversée de l’espace aérien bulgare. Cette politique a fini par faire éclater la coalition quadripartite qui composait son gouvernement depuis six mois.

MEXIQUE – Un homme d’affaires italien, propriétaire d’un hôtel de luxe dans l’État du Chiapas, dans le sud du Mexique, a été abattu vendredi à Palenque où il résidait, ont annoncé les autorités locales. Raphael Alessandro Tunesi a été tué à la mi-journée alors qu’il se trouvait dans son véhicule et s’apprêtait à aller chercher ses filles à l’école, a déclaré le bureau du procureur de l’État. Les policiers arrivés sur place «l’ont trouvé à l’intérieur d’un véhicule (…) avec plusieurs blessures par balle».
L’entrepreneur, propriétaire de l’hôtel de luxe Quinta Chanabnal, à Palenque, vivait au Chiapas depuis plusieurs années et était considéré comme un expert de la culture maya. Cette région est très visitée par les touristes nationaux et étrangers pour son site archéologique, l’un des plus importants de la culture maya.
Les attaques dans les zones touristiques au Mexique se sont multipliées, avec notamment une fusillade le 21 janvier dans un complexe hôtelier proche de Cancun (sud-est), qui a fait deux morts canadiens. Selon les autorités, des groupes criminels opèrent pour extorquer de l’argent aux commerçants.
BRESIL – La déforestation dans l’Amazonie brésilienne a atteint un rythme jamais vu au premier semestre de l’année 2022, selon les données officielles rendues publiques vendredi.
Les chiffres donnent le vertige : sur les six premiers mois de l’année, la plus grande forêt tropicale de la planète a vu 3 750 km2 de végétation partir en fumée. Un niveau jamais atteint depuis que ces données ont commencé à être compilées par l’Institut national de recherches spatiales (INPE) via le système de surveillance par satellite Deter, en 2016. L’année 2022 a également battu le record de déforestation pour un mois de janvier, alors qu’il s’agit de la saison humide où les incendies sont normalement moins nombreux.
Le nombre de départs d’incendies constatés par l’INPE en juin est au plus haut depuis 2007, avec 2 562 foyers. Au total, 7 533 foyers ont été recensés depuis le début de l’année, le pire nombre depuis 2010 et en hausse de 17% par rapport à l’année dernière.
COLOMBIE – Le futur président de la Colombie Gustavo Petro, qui prendra ses fonctions le 7 août, a confirmé qu’il ne souhaitait pas que son pays achète pour le moment des avions de combat en vue de remplacer une vingtaine d’antédiluviens Kfir (« lionceau » en hébreu), un chasseur-bombardier israélien conçu à partir du Mirage 5 et livré à Bogotá à partir de 1975. Ces avions ne seraient plus vraiment capables de voler et les Mirage 2000 C ont quitté le service actif. Dassault avait proposé la vente d’une quinzaine de Rafale…
ETATS-UNIS – La mort d’un jeune Afro-Américain, mortellement touché de dizaines de balles tirées lundi par la police d’Akron, dans l’Ohio, provoquait vendredi des manifestations de colère dans cette ville proche de Cleveland, dans le nord des Etats-Unis. Dans un communiqué, la police de la ville a indiqué que le jeune conducteur avait tiré sur les policiers lors de la poursuite. « Les actions du suspect ont conduit les agents à percevoir une menace létale contre eux » et « ils ont tiré avec leur arme, tuant le suspect » qui s’enfuyait. La police a indiqué qu’une arme avait été retrouvée dans la voiture abandonnée par le jeune conducteur.
Les policiers impliqués dans sa mort ont été suspendus administrativement en attendant la fin de l’enquête judiciaire. Une enquête interne a également été ouverte, selon la police, qui doit rendre publique dans les prochains jours les enregistrements des caméras piétons que les agents portaient. La police n’a pas donné de détail sur la fusillade, mais selon des médias locaux, huit policiers ont tiré en tout plus de 90 balles sur Jayland Walker. « Ils l’ont touché 60 fois », a affirmé sur Twitter l’organisation Black Lives Matter.

CRYPTOMONNAIE – Ruja Ignatova est devenue, jeudi, la première fugitive de l’univers des cryptomonnaies à apparaître sur la liste des dix personnes les plus recherchées par le FBI. Son projet de cryptomonnaie – baptisé OneCoin – s’est révélé être l’une des plus importantes arnaques financières depuis Bernard Madoff. Elle a disparu il y a cinq ans. Le FBI a décidé, jeudi 30 juin, de faire de Ruja Ignatova l’une de ses cibles prioritaires. Soupçonnée d’avoir organisé la plus importante escroquerie de l’histoire des cryptomonnaies et l’une des plus coûteuses de tous les temps pour les victimes, cette Bulgare de 42 ans qui se faisait appeler la « reine des crypto » a été placée sur la fameuse liste des dix criminels les plus recherchés par les États-Unis. Le FBI offre jusqu’à 100 000 dollars à qui permettra de localiser cette femme. Un mois plus tôt, Europol avait fait de même, promettant 5 000 euros pour toute information menant à son arrestation.
L’arnaque de Ruja Ignatova a coûté au moins 4 milliards de dollars à des millions de victimes dans près de 70 pays.
POLOGNE – Le mur d’acier construit par la Pologne le long de sa frontière avec la Biélorussie est achevé. Depuis l’été dernier, des milliers de réfugiés, principalement originaires du Moyen-Orient, s’y sont pressés avec plus ou moins de réussite. L’Occident a accusé le régime biélorusse d’orchestrer cet afflux avec son allié russe, dans le cadre d’une attaque « hybride », ce que Minsk dément. En réponse, la Pologne a mis en place le long de cette frontière une zone interdite d’accès aux non-résidents, y compris les travailleurs humanitaires et les médias.
Elle y a dépêché des milliers de soldats et de policiers, lancé la construction de la barrière et approuvé une loi autorisant les refoulements des migrants vers la Biélorussie, une pratique condamnée par des organisations et justice internationales. « La barrière que nous avons construite nous sépare de la sombre dictature du (dirigeant biélorusse Alexandre) Loukachenko », s’est félicité devant la presse le ministre polonais de l’Intérieur, Mariusz Kaminski. La barrière, haute de 5,5 mètres, s’étend sur plus de 186 kilomètres, et son coût est estimé à 350 millions d’euros. Au moins une douzaine de personnes sont mortes à cette frontière où, pendant l’hiver, les migrants et les réfugiés, dont beaucoup fuyaient la guerre et la pauvreté au Moyen-Orient, ont dû affronter des conditions exténuantes et glaciales. Jeudi, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné la Pologne dans deux affaires distinctes de refoulement de demandeurs d’asile tchétchènes à la frontière avec la Biélorussie.
PEGASUS FRANCE – Le parquet de Paris a confié vendredi à un juge d’instruction l’enquête en France sur l’utilisation du logiciel d’espionnage Pegasus qui avait provoqué un scandale international, a appris l’AFP auprès d’une source proche du dossier. Le parquet de Paris avait ouvert en juillet 2021 une enquête sur l’espionnage de journalistes français, dont l’infiltration de téléphones par le logiciel israélien Pegasus, pour le compte de l’État marocain, qui le conteste, à la suite d’une enquête publiée par un consortium de 17 médias internationaux.
Le parquet a confirmé qu’« une information judiciaire a été ouverte contre X ce jour par la section cyber du parquet de Paris » portant sur de très nombreuses infractions potentielles, dont l’atteinte à la vie privée ou l’utilisation frauduleuse de « systèmes de traitement automatisé de données », dont certains « mis en œuvre par l’État ».

FRANCE PRISON – Arrêté pour avoir livré téléphones et accessoires, cannabis ou produits cosmétiques par drone plusieurs semaines durant à la maison d’arrêt de Sequedin près de Lille, un trafiquant de drogue de 19 ans a été condamné vendredi à 20 mois de prison ferme.
Un détenu, également trafiquant de stupéfiants, qui a reconnu avoir récupéré un des paquets via la fenêtre de sa cellule, dont la grille était endommagée, a été condamné à 8 mois de prison ferme, en comparution immédiate par le tribunal de Lille. La police judiciaire, alertée sur des livraisons de stupéfiants effectuées par un drone qui larguait de petits paquets la nuit dans la prison, avait déployé des policiers trois nuits de suite fin juin dans les alentours. Elle a constaté la livraison de 5 colis et en a saisi trois autres prêts à partir, emballés sous cellophane, et entourés d’un filet.
La police a également intercepté le drone, une « première dans le ressort du tribunal judiciaire de Lille », selon le parquet. Les colis contenaient des téléphones, chargeurs, écouteurs, herbe et résine de cannabis, des briquets et feuilles de cigarettes mais aussi produits cosmétiques et même un morceau de scie à métaux de 8 cm.
AFRIQUE-FRANCE – L’homme d’affaires corse établi en Afrique Michel Tomi a été mis en examen le 14 juin pour des soupçons de recels d’abus de biens de confiance, a indiqué vendredi une source proche du dossier, confirmant une information de l’hebdomadaire L’Obs.
Selon le magazine, « le parrain des parrains » à la tête d’un empire des jeux en Afrique est soupçonné d’avoir perçu 8 millions d’euros de commissions, il y a plus d’une dizaine d’années, en marge d’un marché passé grâce à son entregent entre la présidence du Gabon et une société d’aéronautique de droit guinéen pour l’aménagement de l’avion présidentiel.
« Dès qu’il s’agit de Michel Tomi, on tord le cou au droit », a fustigé auprès de l’AFP son avocat, Me Marcel Ceccaldi, qui a estimé que les commissions étaient « légitimes » et les faits reprochés « virtuels ». Selon lui, son client ne peut être poursuivi en France puisque, a-t-il soutenu, le délit d’abus de confiance n’était pas constitué dans le Code pénal guinéen à l’époque des faits. Il va contester sa mise en examen.
En décembre 2018, Michel Tomi avait été condamné à Paris à un an de prison avec sursis et 375.000 euros d’amende, notamment pour complicité et recel d’abus de biens sociaux, dans une procédure de plaider-coupable. Il avait été condamné « pour avoir perçu de manière illégale une commission de 1,6 million d’euros en marge d’un contrat d’achat de vedettes par l’Etat gabonais à une société française », avait relaté le journal Le Parisien.