
ALGERIE-FRANCE – Le président algérien Abdelmadjid Tebboune prévient samedi qu’il ne fera pas « le premier pas » pour tenter d’apaiser les tensions provoquées par des propos critiques d’Emmanuel Macron sur la « nation » algérienne. « Sinon je vais perdre tous les Algériens, il ne s’agit pas de moi, mais d’un problème national. (…) Je n’ai pas de regrets. Macron a rouvert un vieux conflit de manière totalement inutile », dénonce le dirigeant algérien dans une interview accordée à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel. « Si Zemmour dit quelque chose comme ça, qu’importe, personne ne fait attention. Mais quand un chef d’État déclare que l’Algérie n’était pas une nation distincte, c’est très grave », fustige-t-il. Dans ces conditions, « je ne serai pas celui qui fera le premier pas », avertit le chef de l’État algérien. « Sinon je vais perdre tous les Algériens, il ne s’agit pas de moi, mais d’un problème national (…) Aucun Algérien n’accepterait que je contacte ceux qui nous ont insultés », explique le président Tebboune. Le président français a déclenché la colère d’Alger après des propos rapportés le 2 octobre par le quotidien Le Monde accusant le système politico-militaire algérien d’entretenir une rente mémorielle en servant à son peuple une histoire officielle qui ne s’appuie pas sur des vérités. Le président français avait également affirmé que la construction de l’Algérie comme nation est un phénomène à regarder. Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? Ça, c’est la question […].
ALGERIE-MAROC – Officiellement, Rabat ne communique pas sur la mort de trois camionneurs algériens et les médias se contentent de citer des sources « informées » qui assurent que « Le Maroc n’a jamais ciblé et ne ciblera jamais des citoyens algériens, quelles que soient les circonstances et les provocations. » On commence à apprendre ce qui pourrait être la vérité. D’après le site Mena Defense, repris par l’hebdomadaire français Le point sous la plume de son correspondant à Alger, un drone « aurait décollé de la base aérienne de Smara à 230 kilomètres du lieu de la frappe. De nombreux témoins ont vu au moins un drone provenant d’une direction ouest faisant une ronde. Un témoignage vidéo confirme la présence d’un drone et le tir de deux missiles ». Une source informée affirme que la zone où a eu lieu l’attaque est « empruntée exclusivement par des véhicules militaires des milices armées [du Front Polisario] ». « On s’étonne donc de voir les autorités algériennes évoquer la présence d’un camion qui se trouverait dans cette zone, eu égard à sa nature juridique et à son utilisation à des fins militaires. » Les chauffeurs auraient emprunté cette route, ce raccourci pour gagner du temps. Une autre source marocaine de « haut niveau » a déclaré au média saoudien Al Arabiya que les « deux camions ont traversé un champ de mines dans la zone tampon et transportaient du matériel militaire pour le Polisario ». Une autre source marocaine a également déclaré à l’AFP que six soldats des FAR ont été tués à la suite des « harcèlements » des troupes du Polisario dans cette région depuis la rupture du cessez-le-feu décrétée par le Polisario le 13 novembre 2020.
LIBAN – Le journal libanais « Al-Akhbar » a annoncé, vendredi 5 octobre, que les Etats-Unis d’Amérique ont donné à l’Egypte le feu vert pour fournir du gaz naturel au Liban via la Syrie sans être soumis aux sanctions de la loi César. « Al-Akhbar », citant des sources proches du dossier égyptien sur l’électricité, a déclaré que « le gouvernement égyptien a reçu le feu vert qu’il attendait des Etats-Unis, qui lui permet de signer un contrat avec le Liban pour fournir du gaz naturel via le gazoduc arabe qui traverse la Syrie et le lie avec l’usine de Deir Ammar ». Les sources ont indiqué que « le feu vert permet à l’Egypte et aux entreprises travaillant sur l’entretien et l’exploitation du gazoduc de vendre du gaz au Liban sans être soumis à aucune pénalité pouvant résulter de la loi américaine Caesar Act ». Les sources ont ajouté que sur la base de ce feu vert, « le Liban signera, selon les négociations menées par le ministre libanais de l’Energie Walid Fayyad au Caire, un contrat d’achat de gaz avec l’Egypte pour une dizaine d’années ».
Par ailleurs, le ministre de l’économie, Amin Salam, a déclaré que près de 60 % de la population du pays vit en dessous du seuil de la pauvreté, avertissant que le déclin économique ne cessera que si un plan de réformes financières et sociales est adopté. Il a souligné que « le PIB du Liban est passé d’environ 55 milliards de dollars en 2018 à 20,5 milliards de dollars en 2021, tandis que le PIB réel par habitant a enregistré une baisse de 37,1 %. »

LIBYE-TUNISIE – Deux Tunisiens ont perdu la vie et deux autres sont toujours portés disparus après un accident survenu vendredi sur une plateforme pétrolière offshore au large de la côte ouest de la Libye, a appris l’AFP de sources officielles. « Un douloureux accident est survenu sur la plateforme pétrolière du champ Al-Bouri, au large de la ville libyenne de Zaouia, entraînant la mort de deux ressortissants tunisiens, dont les corps ont été retrouvés immédiatement, alors que deux autres sont portés disparus », probablement tombés à l’eau, a fait savoir le consulat général de Tunisie à Tripoli. Un cinquième Tunisien, tombé à l’eau, « a pu être secouru et transporté par Air Ambulance à l’hôpital » alors que les recherches se poursuivent pour les deux disparus, selon ce communiqué publié sur Facebook dans la nuit de vendredi à samedi. Selon le consulat tunisien, les cinq travailleurs, employés par un opérateur tunisien, ont chuté de l’un des réservoirs flottants lorsqu’un câble s’est rompu. La plateforme offshore al-Bouri est l’une des plus importantes en Méditerranée. Ce gisement est situé à environ 120 kilomètres au large de la côte ouest de la Libye.
IRAK – Les heurts entre les forces de sécurité et des partisans de groupes pro-Iran qui protestaient contre les résultats des législatives, marquées par un recul de la vitrine politique de ces factions, ont fait au moins un mort et plus de 100 blessés vendredi à Bagdad. Après une accalmie en début de soirée, les heurts ont repris tard vendredi aux abords de la Zone verte, secteur ultra-protégé abritant des bâtiments gouvernementaux et l’ambassade américaine. Un manifestant « a été touché par des tirs et est mort à l’hôpital », a indiqué une source sécuritaire ayant requis l’anonymat, sans préciser d’où provenaient les tirs. Une source au sein des Brigades du Hezbollah, une faction membre du Hachd, a pour sa part affirmé que « deux manifestants avaient été tués ». Sur Telegram, certaines chaînes pro-Iran ont affirmé que la police avait tiré « à balles réelles » sur les manifestants. Le ministère de la Santé a fait état de 125 blessés, dont 27 manifestants et 98 membres des forces de sécurité, précisant qu’« aucun décès » n’était à déplorer. La mission de l’ONU en Irak a « déploré l’escalade de la violence » et également appelé « toutes les parties à faire preuve du maximum de retenue ». Selon la source sécuritaire, les manifestants étaient des membres des Brigades du Hezbollah et d’Assaïb Ahl al-Haq, une autre faction pro-Iran faisant partie du Hachd al-Chaabi.
IRAN – Un homme de 27 ans et sa maîtresse âgée de 33 ans ont été condamnés à mort pour adultère en Iran, a indiqué samedi le quotidien réformateur Sargh, qui cite la décision de la Cour suprême. Au début de l’année, la femme trompée avait présenté à la police des vidéos des ébats de son mari et de sa maîtresse, avant de leur pardonner. Mais son père a exigé la peine capitale pour son gendre et son amante. Sargh indique dans son édition de samedi que la 26e chambre de la Cour suprême iranienne a confirmé récemment la sentence « en se basant sur les vidéos et leurs aveux ». En Iran, l’adultère est passible de la peine de mort par lapidation, selon l’article 104 du Code pénal, qui laisse toutefois le choix au juge d’opter pour la pendaison au lieu de la lapidation. Si la famille d’une victime accorde son pardon à un criminel condamné à mort, la sentence n’est pas exécutée.

EGYPTE – Le léger froid entre Le Caire et Washington semble oublié. On vient, en effet, d’apprendre que les Etats-Unis vont subventionner des projets de développement à hauteur de 130 millions de dollars en Egypte. Ce financement, par l’intermédiaire de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), servira à renforcer sept secteurs d’activité que sont l’éducation de base, l’égalité des sexes, la science et la technologie, l’agriculture, la santé, la gouvernance économique, le commerce et l’investissement, et à lutter contre la pandémie de covid-19. Ces secteurs bénéficieront de 125 millions de dollars tandis que 5 millions de dollars seront affectés à la lutte contre la covid-19. Ces accords de subvention s’inscrivent dans le cadre d’un « partenariat stratégique et historique » entre les deux pays qui dure depuis plusieurs dizaines d’années. Ce partenariat vise à appuyer les efforts de l’Egypte afin d’atteindre le développement durable.
ISRAËL – La semaine dernière, Naftali Bennett a fait trembler la classe politique en affirmant, en aparté, que « la rotation avec Yaïr Lapid pour le poste de Premier ministre n’aurait certainement pas lieu, du fait que le gouvernement chuterait probablement entre le vote du budget de l’Etat et la date prévue pour cette passation en août 2023 ». Les démentis n’ont pas apaisé l’émotion d’autant que Ayelet Shaked, numéro 2 de Yamina, avait taxé Yaïr Lapid de « superficiel » et remis en cause l’idée d’une passation de pouvoir sereine. Naftali Bennet a réussi à faire adopter le budget, mais son propre parti est divisé au point qu’un sondage le donne en deçà du seuil d’éligibilité si des élections avaient lieu aujourd’hui. Dans un autre sondage concernant l’aptitude à remplir les fonctions de Premier ministre, le chef du Likoud Netanyahu caracole en tête avec 64% des suffrages, loin devant Yaïr Lapid qui récolte 18% d’opinions favorables tandis que l’actuel Premier ministre en obtient 4,7%.
GAZA – Le chef des services de renseignements égyptiens, Abbas Kamel, va présenter une proposition d’accord d’échange de prisonniers entre Gaza et Israël, déjà approuvée par le Hamas, lors de sa prochaine visite en Israël prévue à la fin du mois, a rapporté vendredi Al-Araby Al-Jadeed. Des sources égyptiennes ont déclaré à Al-Araby Al-Jadeed que les détails de l’accord sont prêts et qu’ils n’attendent plus que le feu vert d’Israël. L’accord aurait été finalisé avec les factions de Gaza lors de réunions entre des responsables égyptiens et le Hamas et le mouvement palestinien du Jihad islamique au Caire ces dernières semaines. Le Hamas détient actuellement deux Israéliens qui s’étaient infiltrés en 2014 et 2015 à Gaza et les dépouilles de deux soldats israéliens tués en 2014 lors de la dernière guerre avec l’État hébreu. Au cours de sa visite, M. Kamel abordera également la poursuite des efforts visant à parvenir à une trêve entre Gaza et Israël, ainsi que des sujets tels que les tensions avec l’Iran et la situation sécuritaire en Syrie.

SOUDAN – Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a demandé vendredi 5 novembre le « retour immédiat » du gouvernement civil au pouvoir, après le putsch du 25 octobre, qui a vu l’armée saisir les rênes du pays et limiter les droits de l’homme. La résolution – adoptée par consensus – condamne également « la détention injuste » du premier ministre Abdallah Hamdok ainsi que d’autres responsables et demande que les militaires « remettent immédiatement en liberté (…) tous les individus détenus illégalement et arbitrairement ». A Paris, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères a dit que le coup d’Etat militaire remet en question l’annulation par la France de la dette du pays.
ETHIOPIE – Le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé vendredi sa « profonde inquiétude » face à l’escalade du conflit en Éthiopie et a appelé à un cessez-le-feu. Les membres du conseil «appellent à mettre fin aux hostilités et à négocier un cessez-le-feu durable», ont-ils affirmé dans une déclaration commune lue devant la presse par l’ambassadeur mexicain aux Nations unies Juan Ramon. Ils demandent aussi « la création des conditions pour lancer un dialogue national éthiopien inclusif pour résoudre la crise ». Une réunion publique du conseil a été reportée à lundi. Ce vendredi également, les Etats-Unis ont demandé à leurs ressortissants de quitter le pays « le plus vite possible », alors qu’une coalition rebelle menace la capitale Addis-Abeba. « L’environnement sécuritaire en Ethiopie est très instable. Nous conseillons aux citoyens américains de quitter le pays, dès que possible » a indiqué un communiqué de l’ambassade américaine à Addis-Abeba.
INSOLITE – À Brasilândia de Minas, dans l’État de Minas Gerais, au Brésil, trois hommes pêchaient tranquillement au bord d’un lac, quand un essaim d’abeilles a commencé à leur tourner autour. Les trois hommes ont plongé dans l’eau pour échapper aux prédateurs volants. Deux des trois hommes ont ensuite nagé vers le rivage, une fois le danger passé. Le troisième âgé de 30 ans, a semble-t-il été pris de panique et n’est pas remonté à la surface. Quelques jours après le drame, le cadavre du noyé a été retrouvé sur le rivage, déchiqueté par les morsures de piranhas. Le pompier qui est arrivé sur place pour récupérer la dépouille a indiqué que le corps était déchiré et le visage totalement défiguré. Les conditions exactes de l’accident ne sont pas connues. Il semblerait que l’homme se soit d’abord noyé en se débattant dans l’eau puis qu’il ait été attaqué par les piranhas. Sa posture est habituelle de celle des personnes noyées, indiquent le pompiers. Les attaques de ces poissons que l’on trouve dans les eaux douces d’Amérique du Sud restent rarissimes. Plutôt opportunistes, les piranhas auraient tendance à s’attaquer à des bêtes blessées ou déjà mortes.

SIERRA LEONE – Un dépôt de carburant a explosé vendredi 5 novembre au soir dans la zone industrielle de Freetown, la capitale de la Sierra Leone. Au moins 92 personnes ont été tuées, selon un nouveau bilan. D’après des témoins, le drame a été provoqué par un camion-citerne qui a explosé dans une station-service suite à un accident. Le feu s’est ensuite propagé dans le quartier. La majorité des victimes sont des vendeurs ambulants et des motocyclistes qui ont été piégés par les flammes en tentant de récupérer le carburant s’échappant du camion-citerne, a raconté à l’AFP un témoin et secouriste volontaire, Jusu Jacka Yorma. « Nous avons reçu un rapport de la morgue de Connaught et d’autres hôpitaux de Freetown indiquant que le nombre de morts est de 92 », a déclaré vice-président sierra-léonais, Mohamed Juldeh Jalloh, qui s’est rendu sur place ce samedi. « Quatre-vingt-huit personnes gravement brûlées se trouvent à l’unité de soins intensifs de l’hôpital Connaught de Freetown », a-t-il ajouté, précisant que tous les survivants seront gratuitement pris en charge.
La Sierra Leone (7,5 millions d’habitants), ancienne colonie britannique, est un des pays les plus pauvres de la planète malgré un sol regorgeant de diamants. Son économie, gangrenée par la corruption, a été dévastée par une guerre civile (1991-2002) qui a fait quelque 120 000 morts. Elle reste également fragile après l’épidémie d’Ebola qui l’a ravagée en 2014-2016, la chute des cours mondiaux des matières premières et l’apparition l’année dernière du coronavirus.
RUSSIE IOUKOS – La Cour suprême néerlandaise a annulé vendredi la condamnation de Moscou à verser 50 milliards de dollars d’indemnisation aux ex-actionnaires de l’ancien géant pétrolier Ioukos, au cœur d’un feuilleton judiciaire depuis l’arrestation de son ancien patron, Mikhaïl Khodorkovski, oligarque et ennemi déclaré du Kremlin. La Cour suprême a renvoyé l’affaire devant la Cour d’appel d’Amsterdam pour un nouveau jugement, ce qui devrait prolonger la saga judiciaire de plusieurs années. Elle a estimé que la Cour d’appel de La Haye avait, pour des raisons de procédure, rejeté à tort l’argument de la Russie selon lequel les actionnaires ont commis une fraude dans la procédure arbitrale, qui aurait dû être jugée sur le fond. Le Parquet général de Russie a salué la décision, alors que les ex-actionnaires de Ioukos se sont dits convaincus que les sentences arbitrales seront confirmées. Ioukos, premier producteur d’or noir russe, a été fondé dans les années 1990 après la chute de l’URSS. Des hommes d’affaires, dont Mikhaïl Khodorkovski, ont amassé des fortunes en acquérant à bas prix des actifs soviétiques, en particulier dans le secteur des matières premières, alors que le pays était plongé dans une crise profonde. Mikhaïl Khodorkovski avait été arrêté en 2003. Entre 2004 et 2006, Ioukos a été vendu à la découpe, en grande partie au groupe pétrolier public russe Rosneft. Gracié en décembre 2013 par le président russe, Mikhaïl Khodorkovski vit depuis en exil et ne fait pas partie de l’affaire.
VIETNAM – Hanoï, qui compte plus de cinq millions de mobylettes, a inauguré, ce samedi 6 novembre, sa première ligne ferroviaire urbaine, les autorités s’efforçant de réduire le trafic et la pollution, qui pèsent de plus en plus sur la capitale vietnamienne. Après des années de retard et un quasi-doublement des coûts de construction, une rame a quitté la gare de Cat Linh, près du centre de la ville, pour son premier voyage de 13 kilomètres vers l’est densément peuplé. Neuf lignes supplémentaires sont prévues pour Hanoi d’ici à 2030. Selon la police, le nombre de deux-roues sur les routes est passé de deux millions en 2008 à 5,7 millions en 2020. Le nombre de voitures est également passé de 185 000 à 700 000 au cours de la même période. Les habitants restent souvent des heures coincés dans les embouteillages, et rares sont ceux qui choisissent de prendre le bus, seule option de transport public disponible jusqu’à présent.

AUSCHWITZ – Une quinzaine de tampons métalliques numérotés qui servaient à immatriculer les détenus du camp d’Auschwitz-Birkenau (Pologne) pendant la Seconde Guerre mondiale devaient être vendus aux enchères à Jérusalem avant le 9 novembre, mais la justice israélienne a bloqué la vente, annonce l’AFP. Selon le Jerusalem Post, le lot, accompagné d’un livre d’instructions allemand pour marquer les bêtes, faisait partie du catalogue de la maison Tzolman’s Actions, qui le qualifiait d’objet « le plus choquant de l’Holocauste ». Plusieurs personnes s’en étaient indignées et avaient appelé la maison à remettre ces outils à Yad Vashem, le centre mondial pour la mémoire des victimes de la Shoah. « C’est le lieu approprié pour ces objets historiques, affirme son directeur Dani Dayan. Là, ils pourront faire l’objet de recherches approfondies, être expertisés et enfin servir de témoignage historique. La vente de ces outils est moralement inacceptable et ne fait qu’encourager la prolifération de contrefaçons. » Si l’identité du propriétaire des tampons, on sait qu’il s’agit d’une personne américaine qui les avait obtenus du camp de concentration d’Auschwitz lui-même.
ALLEMAGNE – Au moins trois personnes ont été blessées, dont deux grièvement, dans un train ICE en Bavière, en Allemagne, lors d’une attaque au couteau. L’auteur présumé, un homme, a été interpellé, a annoncé la police locale. Aucun des blessés n’est toutefois en danger de mort, a précisé à l’AFP une porte-parole de la police locale. Le train à grande vitesse ICE a été immobilisé en gare de Seubersdorf, entre Nuremberg et Regensburg, dans le sud du pays. Un important dispositif policier a été déployé sur place. « Cette attaque au couteau est horrible » a réagi le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer. « Je tiens à remercier tout le monde, en particulier la police et le personnel du train, pour leur action courageuse, qui a permis d’éviter pire encore », ajoute-t-il dans une déclaration sur Twitter. « Le mobile du crime n’est toujours pas clair et va maintenant être déterminé », promet-il. Les enquêteurs n’ont pas donné plus de précision sur l’assaillant présumé mais selon plusieurs médias allemands, il s’agit d’un Syrien, âgé de 27 ans, pouvant souffrir de troubles psychiatriques. L’enquête a été confiée au parquet de Nuremberg, et non au parquet fédéral chargé des affaires terroristes. L’Allemagne est confrontée ces dernières années à une double menace terroriste, djihadiste et extrémiste de droite. Plusieurs attentats ont été commis depuis 2015. Le 25 juin, trois personnes avaient ainsi été tuées et cinq autres blessées lors d’une attaque au couteau commise par un Somalien à Wurtzbourg, dans le sud de l’Allemagne.
ESPAGNE – Onze personnes ont été arrêtées à Palma de Majorque après qu’elles ont fui un avion ayant dû atterrir en urgence à l’aéroport de la ville. Les enquêteurs suspectent un coup monté. Tout est parti du malaise supposé d’un voyageur. La police de Palma de Majorque a interpellé ce samedi 11 personnes qui se sont enfuies d’un avion ayant atterri la veille en urgence à l’aéroport de la ville. L’avion, qui effectuait un vol entre le Maroc et la Turquie, a été dérouté à 19h vendredi vers Palma de Majorque d’un voyageur prétendument malade, a indiqué la Garde civile à l’AFP. Pendant l’évacuation de ce passager soi-disant malade, une vingtaine de personnes ont profité de l’occasion pour s’enfuir de l’avion en courant sur le tarmac. La police et la Garde civile ont immédiatement entamé les recherches dans l’aéroport, l’un des plus fréquentés d’Espagne, paralysant ses activités qui n’ont pu reprendre qu’aux alentours de minuit, après 4 heures d’interruption, selon les autorités aéroportuaires espagnoles. D’après le quotidien El Pais, les enquêteurs travaillent sur l’hypothèse d’un coup monté en vue d’entrer illégalement en Espagne. Le passager qui s’était plaint d’un malaise a été transporté à l’hôpital, où il a été déclaré en parfaite santé et arrêté par la police pour « aide à l’immigration illégale et infraction à la loi sur les étrangers », selon le journal.

BRESIL – C’est tout un pays qui pleure la mort de sa jeune idole. Vendredi 5 novembre, Marilia Mendonça s’emparait de son compte Instagram pour annoncer à ses fans « un week-end de spectacles » qui s’annonçait pour elle très intense, alors qu’elle embarquait à bord d’un avion-taxi en direction de Minas Gerais. Mais la chanteuse de 26 ans n’est jamais arrivée à destination, victime d’un crash aérien. Son agent a en effet annoncé la mort de l’étoile montante du sertanejo, un genre musical proche de la country et très populaire au Brésil, dans des circonstances encore floues, tandis que l’engin a été retrouvé près d’une cascade comme le montrent les images dévoilées par les médias brésiliens. À bord de l’avion se trouvaient également son producteur, ainsi que son conseiller et oncle, morts dans l’accident avec le pilote. Très populaire dans son pays, Marilia Mendonça était notamment devenue amie avec des personnalités locales, comme le footballeur Neymar, qui lui a rendu hommage sur les réseaux sociaux. « Je refuse de le croire, je refuse », a-t-il ainsi écrit sur Twitter. Marilia Mendonça laisse son fils, Léo, deux ans en décembre, né de ses amours avec son fiancé, le chanteur et auteur-compositeur Murilo Huff.
ETATS-UNIS – « À tous ceux qui, chez vous, se sentent abandonnés et laissés-pour-compte dans une économie qui change si rapidement : cette loi est pour vous, a lancé le président démocrate, assurant que les emplois ainsi créés ne nécessiteront pas de diplôme universitaire » s’est félicité Joie Biden après l’adoption par le Congrès de son vaste plan d’investissements de près de 1200 milliards de dollars dans les infrastructures destiné à moderniser les routes, les ponts, l’internet à haut débit.. Il s’est aussi engagé à faire voter par le Congrès le volet social et écologique de ses ambitieux projets de réforme, toujours bloqué par les divisions de son camp démocrate. « Je vais être clair : nous allons le passer à la Chambre des représentants et nous allons le passer au Sénat », a-t-il martelé, estimant que le projet de loi « Build Back Better », ou « reconstruire en mieux », pour un montant d’environ 1 750 milliards de dollars, serait « un investissement historique ». Interrogé sur les raisons d’une telle confiance, Joe Biden a répondu, dans un sourire : « Moi ».
BIDEN-BRANDON – “Let’s go Brandon!”, soit “Allez Brandon!”, ce slogan déferle comme une vague aux États-Unis depuis quelques semaines: sur les réseaux sociaux évidemment, mais aussi pendant des meetings politiques, lors de visites de Joe Biden, en logo sur des vêtements et casquettes ou même sur des masques. Ce n’est pas un encouragent, mis plutôt une insulte, née d’une méprise. Le 2 octobre, lors d’une course Nascar au Talladega Superspeedway en Alabama, explique ABC News. Brandon Brown, l’un des pilotes, avait remporté sa première série Xfinity et était interviewé par une journaliste de NBC Sports.
Derrière l’homme de 28 ans, qui répondait aux questions de la journaliste, une foule scandait en boucle quelques mots, difficilement audibles. La journaliste a alors suggéré qu’ils criaient “Let’s Go Brandon !”, pour fêter la victoire du pilote. Sauf qu’il n’en était rien : la foule scandait en réalité “Fuck Joe Biden”. Et « Let’s go Brandon » est devenu un signe de ralliement des républicains. Même au Capitole.

ETATS-UNIS CONCERT – Au moins huit personnes sont mortes et plus de 300 ont été blessées lors d’un mouvement de foule au festival Astroworld, vendredi soir à Houston (Texas). Le drame a eu lieu lors d’un concert du rappeur Travis Scott, fondateur de l’évènement. Le chef des pompiers de Houston, Samuel Peña, a annoncé ce bilan lors d’une conférence de presse tard dans la soirée, qualifiant la soirée de « tragique » pour la ville. Il a estimé le nombre de personnes présentes dans le festival à 50 000 personnes et a déclaré que les troubles ont commencé peu après 21 heures. « La foule a commencé à se comprimer vers l’avant de la scène, ce qui a provoqué un mouvement de panique et des blessures. Les gens ont commencé à tomber et à perdre connaissance, ce qui a créé une panique supplémentaire », a déclaré M. Peña, entouré de représentants de la police et des pompiers. L’alerte été déclenché à 21 h 38, a-t-il précisé. Peu après, son équipe a transporté 17 patients à l’hôpital, dont 11 étaient en arrêt cardiaque. Les organisateurs d’Astroworld avaient installé une tente médicale sur place, mais M. Peña a déclaré que le personnel du festival a été « rapidement dépassé » par la situation, ce qui a conduit son équipe à intervenir et à envoyer jusqu’à 50 unités.
EL CHAPO – Le département d’État américain a annoncé vendredi offrir jusqu’à cinq millions de dollars pour toute information menant à la capture d’Aureliano Guzman Loera, frère du célèbre narcotrafiquant mexicain « El Chapo ». Aureliano Guzman Loera, frère de l’ancien chef du cartel de Sinaloa, Joaquin « El Chapo » Guzman, est accusé aux côtés des frères Ruperto Salgueiro Nevarez, Jose Salgueiro Nevarez et Heriberto Salgueiro Nevarez de trafic international de drogues. L’État du Sinaloa, dans le nord-ouest du Mexique, a longtemps été une plaque tournante pour la contrebande de marijuana et de pavot dans le pays. L’un des actes d’accusation du ministère américain de la Justice porte sur le trafic de fentanyl, responsable chaque année de milliers de décès par overdose aux États-Unis. La récompense peut aller jusqu’à cinq millions de dollars pour chacun des quatre accusés. Joaquin Guzman dit « El Chapo », 64 ans, avait été condamné en juillet 2019 à la prison à perpétuité, après un procès sous haute sécurité. Celui qui fut qualifié de narcotrafiquant le plus puissant au monde jusqu’à son extradition aux États-Unis en 2017 purge sa sentence dans une prison de haute sécurité du Colorado.
NICARAGUA – Un scrutin sans surprise s’annonce au Nicaragua : avec ses rivaux en détention, le président Daniel Ortega, 75 ans, est assuré d’être réélu dimanche pour un quatrième mandat consécutif, après quatorze ans au pouvoir. Une grande partie de la communauté internationale dénie déjà toute légitimité à ce scrutin. Un vote qui a « perdu toute crédibilité« , selon le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, un « simulacre » pour le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Trois ans et demi après la répression qui a fait plus de 300 morts parmi les manifestants qui exigeaient sa démission, Daniel Ortega fêtera son 76e anniversaire le 11 novembre, à l’orée d’un nouveau mandat de cinq ans, avec son épouse Rosario Murillo comme vice-présidente. Ses adversaires potentiels ont tous été arrêtés. Selon un sondage Cid-Gallup, s’ils avaient le choix, 65% des 4,3 millions d’électeurs inscrits voteraient pour un candidat de l’opposition, contre 19% pour le président sortant. En revanche, pour l’institut de sondage M&R, proche du gouvernement, Daniel Ortega et les 90 candidats au Parlement présentés par le Front sandiniste de libération nationale (FSLN, au pouvoir) recueillent 70 % des intentions de vote. Pour ses soutiens, le Commandante est le protecteur des plus pauvres, ses réalisations sociales sont réelles. Mais la répression des opposants est féroce.

COP26 – « What do we want ? Climate Justice ! When do we want it ? Now ! » (Que voulons-nous ? La justice climatique ! Quand la voulons-nous ? Maintenant !). En dépit d’une pluie battante, ils étaient des milliers réunis ce samedi au Kelvingrove Park à Glasgow, épicentre d’une mobilisation mondiale pour le climat. La police écossaise prévoyait jusqu’à 50.000 personnes dans les rues de la ville. La veille déjà, des milliers de jeunes étaient venus crier l’urgence climatique sous la bannière de Fridays for Future, emmenés par leur égérie, la Suédoise Greta Thunberg. Des dizaines d’autres milliers de personnes ont manifesté à travers le monde dans environ 200 villes pour protester contre l’insuffisance des politiques menées par les gouvernements en matière de climat. Après une semaine de discours et de promesses des différents gouvernements pour limiter la hausse de la température mondiale à 1,5°C par rapport à la période pré-industrielle, les activistes jugent les engagements pris insuffisants. La militante climatique, l’Ougandaise Vanessa Nakate, a imploré pour sa part le monde de mettre fin à l’utilisation des combustibles fossiles, principale cause de la hausse des températures dans le monde. « Nous assistons à un effondrement des fermes et des moyens de subsistance à cause des inondations, des sécheresses et des invasions de criquets », a-t-elle déclaré. Selon les scientifiques, ces phénomènes sont exacerbés par le changement climatique. « La crise climatique signifie la faim et la mort pour de nombreuses personnes dans mon pays et à travers l’Afrique », a-t-elle prévenu.CHINE – Absente de Glasgow et critiquée, la Chine ressent les effets de la pollution due aux émissions de gaz à effet de serre. Ce vendredi, Pékin a dû fermer ses cours de récréation en raison du niveau de la pollution atmosphérique de la ville. La capitale chinoise est actuellement recouverte d’un épais brouillard. Selon la météo nationale, la visibilité était réduite à 200 mètres par endroits. Des sections d’autoroutes à destination des grandes villes du pays ont donc été fermées pour cause de visibilité insuffisante. Un phénomène qui touche en réalité tout le nord de la Chine à des degrés divers. Si les autorités locales ont mis le phénomène sur le compte « de conditions météorologiques défavorables et d’une propagation régionale de la pollution », d’autres acteurs se veulent plus précis. Li Danqing de l’association écologiste Greenpeace a affirmé à l’AFP que la « la cause fondamentale » de ce nuage était « la combustion d’énergie fossile ». La production de charbon a augmenté d’un million de tonnes par jour pour faire face aux pénuries d’électricité et aux besoins de chauffage.