ALGÉRIE-TUNISIE – L’homme d’affaires tunisien Kamel Ghribi, président du groupe GK Investment Holding basé à Milan a fait un don à l’Algérie des concentrateurs d’oxygène et d’équipements anti-Covid suite à un appel à l’aide de l’ambassade d’Algérie en Italie, Ahmed Boutache.
L’Algérie qui a enregistré à jour plus de 181.376 cas confirmés de Covid-19 dont 4.550 décès fait face à une saturation des hôpitaux et une pénurie d’oxygène qui a accentué le nombre des morts depuis l’apparition du variant Delta ces dernières semaines. « Nous avons le devoir moral et fraternel de soutenir toutes les nations si nous voulons battre le Covid-19 », a affirmé M. Ghribi qui a ajouté que l’Algérie est un peuple frère de la Tunisie. Le don est constitué 12 palettes d’équipements médicaux, de fournitures d’oxygène et de concentrateurs d’oxygène médical destiné à aider les hôpitaux algériens. Les 12 palettes ont été acheminés à bord d’un avion-cargo qui devait arriver ce lundi en Algérie.
MAROC – La mort d’un jeune de 26 ans, a suscité une vague d’indignation dans la localité de Sidi Bennour. Des centaines de citoyens sont descendus à la rue ce dimanche pour exprimer leur colère suite au décès de ce jeune qui s’était immolé par le feu fin juillet dernier et qui vient de décéder dans un hôpital de Casablanca. Des citoyens ont ainsi investi les rues, scandant plusieurs slogans, comme «Non à la hogra», «Ne nous poussez pas à nous immoler» ou encore «Nous sommes tous Yassine». La mobilisation s’est également propagée sur les réseaux sociaux, Les faits datent du 28 juillet dernier. Ce jour-là, Yassine, après la saisie de sa charrette et de ses produits, s’est rendu à l’annexe administrative de Sidi Bennour pour demander de récupérer son gagne-pain, avant que sa demande se transforme en protestation contre le Caïd et les membres des Forces auxiliaires ayant saisi sa charrette. Inspiré par le Tunisien Mohamed Bouazizi, il s’immole par le feu. Des témoins oculaires ont rapporté que des citoyens ont tenté vainement d’éteindre le feu, avant que des éléments de la Protection civile ne prennent le relai. Transféré en urgence à l’hôpital Mohammed V d’El Jadida dans un premier temps, le jeune homme est finalement admis au CHU de Casablanca.
Les vendeurs ambulants sont souvent pris pour cible par les services de sécurité. En effet, les exemples sont nombreux. Le 28 octobre 2016, un commerçant poissonnier Mohcine Fikri, avait été broyé dans une benne à ordures alors qu’il tentait de s’opposer à la saisie de sa marchandise par la police. Ce drame a été l’élément déclencheur du mouvement populaire du Rif (Hirak) dont le leader Nasser Zefzafi a écopé de 20 ans de prison.
LIBYE – Après des mois d’espoir, le processus électoral a du plomb dans l’aile et des doutes planent sur les élections générales prévues le 24 décembre. Le Premier ministre, Abdel Hamid Dbeibah, aurait tendance à freiner alors que le maréchal Haftar chercherait à accélérer. RFI rapporte que la base juridique qui devrait encadrer l’organisation des élections générales en fin d’année en Libye attend toujours l’accord entre les membres du Forum de dialogue politique libyen d’un côté, et du parlement de l’autre : le candidat doit-il ou non être militaire ? Peut-il ou non avoir une seconde nationalité ? Peut-il être poursuivi par la CPI comme c’est le cas pour Saif al-Islam. Les islamistes veulent exclure à la fois Khalifa Haftar et Saïf al-Islam, leurs détracteurs affirment que chaque citoyen doit avoir le droit de se présenter. Le comité politique créé par l’ONU pour outrepasser les institutions qui font obstruction et pour avancer dans le processus politique, souffre finalement des mêmes syndromes de divisions, ce qui rend improbable l’organisation des élections d’ici la fin de l’année. La mission des Nations unies en Libye a appelé à une nouvelle réunion, le 11 août, du Forum libyen de dialogue politique pour étudier quatre propositions de loi électorale. De plus, 20 000 miliciens étrangers sont toujours présents sur le sol libyen et rien n’est vraiment entrepris pour qu’elles partent.
MALI – Une cinquantaine de civils ont été tués dimanche dans le nord du Mali lors d’attaques imputées à des jihadistes contre trois localités voisines et proches de la frontière avec le Niger, selon un bilan provisoire des autorités. Un document de la préfecture locale consulté par l’AFP indique que 51 personnes ont été tuées dans des attaques simultanées contre les villages de Karou, Ouatagouna et Daoutegeft, dans la région de Gao. Des maisons ont été saccagées et incendiées et du bétail emporté, ajoute le message. « Les terroristes sont entrés dans les villages et ont massacré tout le monde », a déclaré à l’AFP un responsable sécuritaire. Par « terroristes », les officiels entendent généralement jihadistes. Un responsable d’une ONG malienne a cependant souligné que les communications avec la zone, très isolée, étaient mauvaises. La région, comme une partie du nord du Mali, a été largement coupée des réseaux ces derniers jours à cause d’attaques attribuées aux jihadistes contre les infrastructures de télécomExpert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits humains au Mali, Alioune Tine s’alarmait la semaine passée d’une « détérioration grave et continue de la sécurité » au Mali, du fait qu’un « seuil critique » était franchi et du péril pesant sur l’existence même de l’Etat malien. A l’issue d’une visite de 11 jours, il évoquait « la défaillance des institutions de l’État », les « attaques tous azimuts contre les populations civiles » menées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM, affilié à Al-Qaïda) », l’organisation Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et d’autres groupes armés, ainsi que les enlèvements, les viols collectifs mais aussi les violences perpétrées par les forces de sécurité censées protéger les civils.
BURKINA – Les forces de défense affirment avoir neutralisé samedi deux présumés terroristes dans la province de la Kossi, dans le nord-ouest du pays. «Suite à des échanges de tirs entre Diamasso et Bouni, le chef terroriste Ousmane Sidibé alias Mouslim a été abattu ainsi que son formateur spirituel Amadou Bandé» a indiqué une source sécuritaire. Ces deux hommes étaient recherchés par les forces de défense et de sécurité. Ils sont accusés de plusieurs actes d’intimidation et de harcèlement des populations dans cette région frontalière au Mali. Dimanche, une embuscade tendue contre des militaires burkinabè dans le nord-est du pays a tué 12 soldats et en a blessé plusieurs autres. Sept soldats précédemment portés disparus ont été retrouvés vivants.
Réagissant à la situation difficile, le président Roch Marc Christian Kaboré, réagissant aux récentes attaques terroristes que le pays a enregistrées, a déclaré ce lundi que son pays continuerait à mener une guerre « sans concession » au terrorisme.
TCHAD – Vingt-deux personnes ont été tuées et dix-huit blessées, samedi 7 août, lors d’affrontements entre agriculteurs et éleveurs, à 200 km à l’est de la capitale, N’Djamena. « Le conflit est parti d’un problème foncier entre les deux communautés, les uns veulent s’installer et les autres les en empêchent. Le conflit oppose les Boulala, des cultivateurs sédentaires, aux Arabes, des éleveurs nomades » dans le village de Zohana, a déclaré à l’AFP Amina Kodjiana, gouverneure de la province de Hadjer-Lamis, dans le centre du pays. Les rixes entre communautés sont fréquentes dans le centre et le sud du Tchad, où nombre d’habitants sont armés. Elles opposent principalement éleveurs nomades arabes et cultivateurs autochtones sédentaires, ceux-ci accusant notamment les premiers de saccager leurs champs en faisant paître leurs animaux. Abdramane Koulamallah, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, a déclaré que les autorités ont « procédé au désarmement total des civils. Les protagonistes se sont réconciliés, et le calme est revenu totalement dans la zone ».
MADAGASCAR – Plus de deux semaines après l’arrestation par la police des auteurs présumés d’un projet de coup d’État à Madagascar, le président malgache, Andry Rajoelina, s’est publiquement interrogé dimanche soir sur l’éventualité de l’implication de la France dans cette affaire. « Si on veut me tuer, c’est à cause de mon engagement à protéger notre nation« , a-t-il affirmé dans une intervention sur les chaînes publiques de télévision. « Parmi les cerveaux de l’assassinat figure un colonel français qui a commandé des régiments au Tchad, au Kosovo et en Afghanistan« , a encore déclaré le président malgache qui a affirmé que « la divergence de points de vue ne justifie pas un meurtre. Mais laissons la justice travailler, je n’ai pas de problème personnel dans mes relations avec la France« , a ajouté Andry Rajoelina. « Il faut attendre les résultats de l’enquête qui va révéler s’il s’agit d’un acte isolé ou non. Andry Rejoalina s’est aussi interrogé sur le statut de « conseiller de l’archevêque d’Antananarivo » du cerveau présumé de cette affaire. « Sur le CV et les cartes de visite du cerveau de ce projet d’assassinat, il est écrit qu’il est conseiller de l’archevêque d’Antananarivo. Mais tout ce que je peux dire c’est que j’ai reçu une lettre du Vatican en signe de solidarité après ce projet d’assassinat« , a assuré le président malgache.
ÉTHIOPIE-SOUDAN – Khartoum a annoncé, dimanche 8 août, le rappel de son ambassadeur en Ethiopie voisine, après que Addis-Abeba a rejeté une initiative soudanaise de médiation pour négocier un cessez-le-feu dans la région du Tigré. Le Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok, a voulu « encourager toutes les parties éthiopiennes à conclure un accord de cessez-le-feu et s’engager dans des pourparlers politiques », a expliqué dans un communiqué le ministère soudanais des Affaires étrangères. Addis-Abeba avait affirmé la semaine dernière que le lien de confiance avec certains responsables soudanais avait été « fragilisé », accusant le Soudan d’une « incursion » sur son territoire. Des dizaines de milliers de personnes ont pris la route du Soudan, fuyant un conflit qui a fait des milliers de morts et poussé 400 000 personnes à la famine, selon l’ONU. Elles vivent dans des conditions désastreuses. Face à de graves pénuries de nourriture, d’eau potable, d’abris et d’installations sanitaires, de plus en plus de personnes souffrent de malnutrition et de maladies comme le paludisme et l’hépatite E.
Par ailleurs, les tensions entre les deux pays se sont exacerbées ces derniers mois autour d’un contentieux frontalier concernant la région fertile d’Al-Fashaga. Des agriculteurs éthiopiens s’y étaient installés, avant d’être délogés par l’armée soudanaise en novembre. Mais chacun des deux pays revendique ce territoire. Et il y a toujours le différend sur le grand barrage du Nil.
SOUDAN DU SUD – L’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), qui regroupe sept pays de l’Est africain, a convoqué une « réunion d’urgence » lundi sur le Soudan du Sud, où de récents combats entre factions du parti du vice-président font redouter un retour des violences. Cette réunion en ligne doit rassembler les ministres des Affaires étrangères des pays membres (Kenya, Somalie, Soudan, Djibouti, Ethiopie, Soudan du Sud, Ouganda) avec pour ordre du jour « la situation politique actuelle au Soudan du Sud qui nécessite l’attention urgente du conseil », a déclaré le secrétariat de l’Igad dans un communiqué daté de samedi. Des affrontements meurtriers venaient d’éclater dans la région du Haut-Nil (nord) entre factions rivales du SPLA-IO, la branche armée du parti du vice-président Riek Machar, quelques jours après l’annonce contestée de son éviction en tant que président du parti et de sa branche militaire. Les deux camps se sont rejeté la responsabilité de ces combats, qui ont fait au moins une trentaine de morts. Ces rivalités internes sont susceptibles de miner le fragile processus de paix signé en 2018, destiné à mettre fin à une longue guerre civile ayant fait 400.000 morts, née de la rivalité entre Riek Machar et le président sud-soudanais Salva Kiir.
INSOLITE – Trente pays en sept mois, c’est le périple entrepris par Alok Sharma, le président de la Cop26. De nombreux voyages et des milliers de kilomètres parcourus en avion, qui laissent un goût amer aux défenseurs de l’environnement, rapportent le Sky News, le Daily Mail et le Guardian. D’autant qu’une grande partie de ces voyages a eu lieu pendant l’hiver et au printemps, alors que les voyages étaient interdits au Royaume-Uni. Alok Sharma s’est rendu en Inde en mars, ainsi qu’au Costa Rica, au Qatar et aux Émirats arabes unis. En avril, il a voyagé en Extrême-Orient, avant de se rendre au Bangladesh, en juin. Au total, le ministre aurait parcouru plus de 320.000 kilomètres, soit huit fois le tour de la Terre. Alors que comme le rappelle le Guardian, l’industrie aéronautique a produit 915 millions de tonnes de CO2 en 2019, soit 2% de toutes les émissions de CO2 d’origine humaine. « Je comprends que c’est très bien de rencontrer des gens en personne, mais c’est excessif. Quand vous êtes en charge de la COP26, prendre autant de vols est hypocrite », a dénoncé Jenny Jones, sa collègue écologiste.
OBAMA – Sa porte-parole avait annoncé mercredi qu’il avait annulé sa grande soirée d’anniversaire pour ne s’entourer que de sa famille et de quelques proches. Pourtant, samedi soir, de nombreuses célébrités étaient présentes dans sa propriété de Martha’s Vineyard, dans le Massachusetts. Steven Spielberg, Tom Hanks, George Clooney, Jay-Z, Beyoncé, Bradley Cooper, Don Cheadle, Gabrielle Union, Dwyane Wade, Alicia Keys, John Legend, Erykah Badu, Steven Colbert, Bruce Springsteen, et bien plus encore, étaient de la fête. Tous ont dégusté un savoureux repas et ont pu admirer la décoration personnalisée des lieux. Pour l’occasion, un menu vegan était proposé aux convives dont le plat hawaïen préféré de l’ancien président américain : le Spam musubi, fait avec des substituts végétaux au bœuf, au porc et aux œufs. Mais pour ceux pour qui la viande était indispensable, du steak, du poulet ou encore des crevettes étaient proposés Des serviettes en papier avec l’inscription «44×60» (celui qui fête ses 60 ans est le 44e président des Etats-Unis) étaient notamment distribuées à table. Le 60e anniversaire de Barack Obama a été rythmé en musique. Le département musique urbaine de Live Nation a mis en scène pour le 44e président des États-Unis un véritable festival, auquel ont participé le rappeur et acteur Common, les chanteuses H.E.R et Erykah Badu, ainsi que le groupe The Roots.
BELARUS – Un an après sa réélection contestée, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a invité ce lundi les pays occidentaux à s’asseoir à la table des négociations au lieu de multiplier les sanctions visant son régime. Lors d’une conférence de presse, il a réaffirmé avoir remporté honnêtement le scrutin du 9 août 2020 et déclaré qu’il protégeait le pays contre une révolte violente. Il a nié toute implication dans la mort suspecte de Vitali Chychov, un dissident exilé, retrouvé pendu la semaine dernière en Ukraine.
Le président américain Joe Biden a annoncé ce lundi que son pays allait prendre les « plus importantes sanctions à ce jour » contre des entreprises, personnalités et entités du Bélarus. les Etats-Unis accusent aussi le Comité olympique bélarusse de « faciliter le blanchiment d’argent ». La Grande-Bretagne a, de son côté, pris de nouvelles mesures de sanctions visant les exportations biélorusses de potasse et de pétrole. Interrogé sur ces sanctions, le président biélorusse a déclaré que la Grande-Bretagne devrait « s’étouffer avec ». « Vous êtes les toutous de l’Amérique », a-t-il ajouté à l’adresse des dirigeants britanniques.
IRAN – Le président iranien, Ebrahim Raïssi a nommé dimanche comme premier vice-président le directeur d’une puissante fondation parapublique sanctionnée par les États-Unis, selon le site internet de la présidence. Mohammad Mokhber dirige depuis 2007 la Fondation de l’ordre de l’Imam (Setad), après avoir occupé plusieurs postes officiels dans la province du Khouzestan. La Setad a été fondée à la fin des années 1980 afin de gérer les propriétés confisquées à la suite de la Révolution islamique de 1979 et est devenue au fil des années un important conglomérat économique d’État avec des parts dans les différents secteurs. La fondation Setad comme M. Mokhber figurent depuis janvier sur la liste noire du Trésor américain. Le chef de cabinet du président est Gholam-Hossein Esmaili qui était porte-parole du système judiciaire. Il est lui aussi sanctionné par les Etats-Unis et l’Union européenne.
Au président français Macron qui lui a demandé ce lundi à l’Iran de « mettre un terme sans délai à toutes les activités nucléaires qu’il poursuit en violation de l’accord » de 2015 et de reprendre « rapidement les négociations à Vienne afin d’aboutir à leur conclusion », le président Raïssi a répondu que ces négociations devaient garantir les « droits » de Téhéran et exprimé la détermination de Téhéran à «maintenir» sa capacité de «dissuasion» dans les eaux du Golfe. L’Iran «fera face à ceux qui privent la région de sa sécurité», a-t-il encore dit, selon le site internet de la présidence iranienne.
ALLEMAGNE – Contre toute attente, le candidat social-démocrate (SPD) Olaf Scholz remonte en flèches dans les sondages, au point d’être considéré comme un successeur potentiel à Angela Merkel, après les élections de septembre. Sa popularité n’est peut-être pas palpable sur le terrain mais elle grandit inexorablement dans les sondages, semaine après semaine. Plus l’échéance électorale approche, plus le candidat du SPD apparaît comme une alternative possible, et inattendue, aux deux poids lourds de la campagne, le conservateur Armin Laschet et l’écologiste Annalena Bearbock qui chutent dans les sondages. Le dernier, paru dimanche dans le quotidien populaire Bild, lui accorde 27 % d’intentions de vote, devant ses deux principaux concurrents. Depuis quelques semaines, plus aucun journaliste ou expert ne s’aventure à affirmer que Olaf Scholz ne sera pas chancelier…
CLIMAT – Le dernier rapport des experts sur l’évolution du climat (Giec) est plus qu’alarmant. Il alerte sur l’accélération du dérèglement climatique : la planète pourrait connaître une hausse de température de 1,5 degré dès 2030, avec son cortège de catastrophes, qu’il s’agisse d’incendies monstres, de pluies diluviennes ou encore de montée des eaux. Et il suscite le sentiment qu’il est urgent de prendre des décisions qui permettront d’inverser la tendance, même si elles sont coûteuses. Il souligne la responsabilité de l’homme: « L’influence humaine a réchauffé le climat à un niveau sans précédent depuis au moins 2 000 ans ». Alors que les émissions de gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique sont toujours à la hausse, le groupe d’experts en décrit les conséquences futures. Vagues de chaleur, inondations, sécheresses, météo propice aux feux… « Toutes les régions vont vivre plus de répercussions du changement climatique », écrit le Giec. Certaines seront même « irréversibles pour des siècles voire des millénaires », en particulier concernant la température des océans, la fonte des glaciers ou encore la montée du niveau de la mer. « Chaque 0,5°C additionnel cause, de manière bien visible, une intensification et une augmentation de la fréquence des extrêmes chaleurs (…), des fortes précipitations tout comme des sécheresses » note le rapport. La mobilisation passe par le prochain grand rendez-vous international de la COP26, qui se tiendra à Glasgow en novembre 2021. « J’espère que le rapport constitue un signal d’alarme pour que le monde prenne des mesures dès maintenant, avant que nous nous retrouvions à Glasgow », a déclaré le premier ministre Boris Johnson. Les écologistes réclament des actes et non des paroles.
FRANCE – L’homme qui s’est accusé d’avoir tué le prêtre Olivier Maire, supérieur des Montfortains, ce lundi matin en Vendée était placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de la cathédrale de Nantes en juillet 2020. Il avait été libéré fin mai 2021 après une incarcération provisoire, avant d’être admis en psychiatrie de fin juin à fin juillet. Bénévole au diocèse de Nantes, le suspect, Emmanuel Abayisenga, 39 ans, un Rwandais venu se réfugier en France, avait alors reconnu être à l’origine de l’incendie de la cathédrale, le 18 juillet 2020. Il était hébergé dans les locaux de la congrégation religieuse. L’auteur présumé de cet assassinat, faisait l’objet d’un arrêté d’expulsion selon le ministère de l’Intérieur mais ne pouvait pas être expulsé du territoire français sans levée de son contrôle judiciaire. « Il n’y a aucun mobile lié à un motif terroriste qui apparaît caractérisé à cet état de la procédure », a assuré le vice-procureur Yannick Le Goater qui a indiqué lors de son point presse qu’une expertise psychiatrique est actuellement en cours pour savoir si la mesure de garde à vue est compatible ou non avec son état psychique. Le ministre de l’Intérieur s’est rendu sur place en fin d’après-midi.
AFGHANISTAN – Les capitales provinciales du nord de l’Afghanistan tombent une à une aux mains des talibans. Les insurgés se sont emparés, ce lundi 9 août, de la cité d’Aibak. Ils ont commencé à regarder en direction de Mazar-e-Charif, la plus grande métropole de cette partie du pays. Aibak, ville de 120 000 habitants située à environ 100 kilomètres au sud-ouest de Kunduz, est tombée sans résistance. « Les talibans ont pris la ville d’Aibak et la contrôlent complètement », a déclaré à l’Agence France-Presse Sefatullah Samangani, le gouverneur adjoint de la province de Samangan, dont Aibak est la capitale. « La nuit dernière, un ancien sénateur s’est rendu aux talibans » et, lundi, des notables ont demandé au gouverneur de retirer ses forces de la ville pour qu’elle soit épargnée par les combats, ce qu’il a accepté, a-t-il expliqué. Les talibans, qui avancent à un rythme effréné, contrôlent, désormais, cinq des neuf capitales provinciales du Nord. Des combats sont en cours dans les quatre autres. « Heureusement, la situation sécuritaire s’est améliorée dans les provinces de Kandahar, Lashkar Gah et Hérat (…). Le plan [de l’ennemi] de prendre ces villes a été neutralisé », a assuré le porte-parole du ministère de l’intérieur.
GRÈCE – L’incendie d’Eubée, une île montagneuse, est actuellement le plus grave parmi les dizaines d’incendies qui se sont déclarés en Grèce à la suite de la vague de chaleur la plus longue et la plus intense depuis trente ans. Il a commencé le 3 août et a traversé cette destination estivale populaire, brûlant hors de contrôle pendant cinq jours. Des dizaines de maisons et d’entreprises ont été détruites, et des milliers de résidents et de vacanciers ont été évacués. Parmi les 500 soldats du feu déployés sur l’île, figurent quelque 200 pompiers arrivés d’Ukraine et de Roumanie, renforcés par 17 avions et hélicoptères bombardiers d’eau, selon les services grecs de lutte contre les incendies. Mais les moyens aériens connaissent de sérieuses difficultés à cause des turbulences, des fumées épaisses et d’une visibilité limitée, a précisé Nikos Hardalias dimanche. Giorgos Kelaïtzidis, le vice-gouverneur d’Eubée, a dénoncé, comme beaucoup d’autres, des forces insuffisantes alors que la situation est critique sur l’île. Aux portes d’Athènes, le sinistre qui a détruit des dizaines d’habitations et d’entreprises était en rémission depuis dimanche mais le danger de résurgence est élevé.