ALGÉRIE – Plus de six mois après la réouverture partielle des frontières aériennes, le gouvernement a décidé d’autoriser Air Algérie d’opérer sur deux nouvelles lignes. La compagnie nationale va ainsi pouvoir desservir la capitale égyptienne à partir du mardi 25 janvier, à raison de deux vols par semaine. Et selon le principe de réciprocité, la compagnie aérienne égyptienne Egyptair est autorisée à effectuer le même nombre de vols Le Caire-Alger. Idem pour la compagnie Swiss international Air Lines qui pourra effectuer un vol par semaine Genève-Alger. La décision de rouvrir la ligne Alger-Le Caire intervient alors que le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra est en visite de travail dans la capitale égyptienne où il a été reçu par le président égyptien Abdelfattah Al Sissi et eu des entretiens avec son homologue égyptien Sameh Choukri. À raison d’une cinquantaine de vols par semaine, Air Algérie dessert au total treize pays : France, Italie, Espagne, Turquie, Tunisie, Allemagne, Canada, Égypte, Suisse, Qatar, Royaume-Uni, Russie et Émirats arabes unis.
MAROC – Quarante-trois migrants, dont trois bébés et quatorze femmes, ont péri dimanche 16 janvier après le naufrage de leur embarcation au large de Tarfaya, au sud du Maroc, a indiqué le 17 janvier à l’AFP l’ONG espagnole Caminando Fronteras. Seules deux dépouilles ont pu être récupérées, a précisé l’association qui établit ses bilans sur la base des témoignages des survivants ou des familles des migrants. Dix personnes de l’embarcation ont pu être secourues, selon la même source. « Les dix survivants, dont six femmes, ont appelé à l’aide à quatre heures du matin (dimanche) et ont maintenu la communication jusqu’à six heures (…) Il a fallu des heures aux autorités (marocaines) pour les localiser et sauver le bateau au large de Tarfaya », a détaillé un porte-parole de l’ONG espagnole. Ces migrants, majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne, tentent de gagner les Canaries situées à une centaine de kilomètres de Tarfaya. Aucune information supplémentaire sur ce naufrage n’a été communiquée de source officielle marocaine.
D’autre part, le gouvernement espagnol dément que des subventions au Maroc ont été prévues au budget de l’État et même approuvées depuis le début de l’année dernière dans le cadre de la coopération policière internationale pour la lutte contre les flux migratoires.
MAROC – Le gouvernement a approuvé, ce mardi 18 janvier, un plan d’urgence d’un montant de 2 milliards de dirhams (environ 620 millions de dinars) en faveur du secteur du tourisme, annonce un communiqué du ministère de tutelle. Outre le report des charges dues à la CNSS pendant six mois, l’enveloppe est destinée à financer la prolongation du versement de l’indemnité forfaitaire de 2000 dirhams durant le premier trimestre 2022. Reprise en novembre 2021 après une interruption en juillet de la même année, cette indemnité est destinée aux employés du tourisme, aux transporteurs touristiques et aux restaurants classés. Le plan d’urgence va aussi permettre de mettre en place un moratoire sur les échéances bancaires et la prise en charge par l’État de la taxe professionnelle. La moitié de l’enveloppe globale, soit un milliard de dirhams, sera dédiée à une subvention au secteur de l’hôtellerie. “L’objectif de cette aide est de soutenir l’effort d’investissement (entretien, rénovation, formation…) des hôtels souhaitant se préparer à un redémarrage rapide de l’activité dès la réouverture des frontières”.
MAURITANIE-MALI – Le Mali, à qui la Cédéao a imposé des sanctions économiques et diplomatiques il y a une dizaine de jours, cherche des alternatives en dehors de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest. Après la Guinée et avant l’Algérie une délégation de la junte de Goïta est à Nouakchott. Le Mali chercherait notamment des moyens de contourner l’embargo qui frappe le pays depuis l’adoption des sanctions par la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest et à faire transiter une partie de son fret par la Mauritanie qui ne fait pas partie de la Cédéao. La délégation malienne doit aussi se rendre en Algérie, pays frontalier et non membre de la Cédéao. Le président algérien a, dans un communiqué, fait savoir qu’il estimait raisonnable une période de transition de 12 à 16 mois. Abdelmadjid Tebboune déclarait aussi être disponible pour aider à la mise en place d’un plan de sortie de crise.
MALI-FRANCE- Le Mali a officiellement fait part à la France de son souhait de réviser les accords de défense qui lient les deux pays. C’est le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, qui en a fait l’annonce lundi 17 janvier sur la chaîne France 24. Cette demande a été effectuée fin décembre sans susciter de réaction officielle côté français. Elle intervient dans un contexte de tensions militaires et politiques grandissantes entre Bamako et Paris. Le survol sans autorisation du Mali par des appareils militaires français a en effet considérablement irrité le gouvernement malien. Hier lundi, les vols réguliers des aéronefs de l’ONU au Mali ont été « suspendus temporairement » dans l’attente de résultats de discussions avec les autorités maliennes sur de nouvelles procédures, a relevé le média français.
Revenant sur les accords de défense liant la France et le Mali, le média précise que ces derniers « ont été signés à la suite du déclenchement de l’opération militaire française Serval, le 11 janvier 2013, pour « contrecarrer les groupes terroristes en route vers la capitale Bamako. La France avait alors déployé en urgence quelque 4 000 soldats », a précisé France 24. La question du maintien de Barkhane est posée.
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LIBYE – Trois jeunes ONG formées par des avocats italiens et libyens, UpRights, Adala pour tous et Strali , ont remis une communication au procureur de la Cour pénale internationale ce lundi soir 17 janvier. Elles y dénoncent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis par les groupes armés dans les centres de détention en Libye ainsi que la contribution de l’Italie et de Malte à ces crimes. Elles reprochent aux autorités italiennes de soutenir les garde-côtes libyens, leur fournissant équipements, maintenance et formation. Les trois organisations ajoutent que les autorités italiennes et maltaises ont coordonné des opérations avec les mêmes garde-côtes pour garantir le retour des migrants en Libye. Avec un objectif clair : dissuader les candidats à l’exil d’accoster en Europe. Pour les trois ONG, l’Italie et Malte apportent ainsi un soutien aux crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans les centres de détention en Libye. Le bureau du procureur enquête depuis 2017 sur les crimes commis contre les migrants. Mais à ce jour, aucun mandat d’arrêt n’a été délivré.
SYRIE – Le premier animal hybride créé par l’homme date de 4 500 ans, selon une étude publiée dans le journal Science Advances. Il s’agit d’un mélange entre un âne domestique et un âne sauvage de Syrie, qui servait à tirer les chars durant les batailles. C’est grâce à l’analyse ADN, retrouvée sur des ossements déterrés à Umm el-Marra, dans le nord de la Syrie, que les scientifiques ont pu déterminer l’origine de cet animal. Ces résultats mettent fin à un mystère : celui de la représentation d’équidés sur des tablettes et représentés dans l’art, bien avant l’introduction des chevaux domestiques en Mésopotamie. Selon l’étude, le kunga a joué un rôle important et servait à tirer des chariots à quatre roues durant les combats. « Les gens voulaient les qualités d’un animal sauvage », a déclaré Fiona Marshall, archéologue à l’Université de Washington, « les éleveurs de Mésopotamie voulaient reproduire des ânes domestiques avec des ânes sauvages pour la force et la vitesse et peut-être la taille ». Les chevaux ne sont apparus qu’il y a environ 4 000 ans pour prendre leur place dans les batailles et les cérémonies et pour contribuer à la création d’autres hybrides.
IRAK – Grenades lancées contre des partis sunnites et des banques kurdes: Bagdad est le théâtre d’attentats non revendiqués, mais perçus comme des mises en garde de groupes pro-Iran, défaits aux élections, alors que l’Irak se cherche une majorité parlementaire capable de désigner un gouvernement. Cette série d’attentats nocturnes perpétrés depuis jeudi dans la capitale irakienne a fait deux blessés. Elle s’inscrit dans une période post-électorale marquée par la colère des tenants d’une ligne pro-iranienne, grands perdants des législatives du 10 octobre, et l’incertitude sur la composition de la majorité parlementaire. En Irak, depuis la chute de Saddam Hussein en 2003, les chiites – majoritaires dans le pays – sont les faiseurs de roi, le Premier ministre étant toujours issu de leur communauté.
Mais le fossé qui scinde la « maison chiite » est béant entre le leader Moqtada Sadr, dont le courant a obtenu le plus grand nombre de sièges aux élections et qui assure pouvoir obtenir une majorité au Parlement, et le Cadre de coordination, une agglomération de partis chiites, grand perdant du scrutin. Pour former un gouvernement, Moqtada Sadr compte s’allier à deux partis sunnites, Taqqadom et Azm (« Progrès » et « Détermination », en arabe), et au Parti démocratique du Kurdistan (PDK). Une idée qui ne plaît pas à ses adversaires du Cadre de coordination. Ce sont ces partis qui ont été visés.
IRAN-ETATS-UNIS – Selon la presse iranienne, le commandant du CentCom, le général Kenneth McKenzie dont le mandat se termine ce printemps, a admis que Téhéran est militairement plus puissant que jamais, a écrit le journal Tehran Times, se penchant sur son bilan, dans son éditorial du lundi 17 janvier. En plus de vantardises dans la région, le bilan de McKenzie est marqué par l’hypocrisie et l’incompétence, cette dernière étant la principale raison du remplacement d’un général américain qui est un grand habitué dans la publication des déclarations à motivation politique sur la situation dans la région de l’Asie de l’Est, et notamment l’Iran. Malgré ces déclarations et celles du CentCom selon lesquelles la mission américaine dans la région a pour objectif de lutter contre le terrorisme et de maintenir la paix, McKenzie affirme, lui-même, que la réalité est tout autre. Il a clairement indiqué que la mission du CentCom sous la devise : « La paix est notre spécialité », n’était jamais d’établir la paix ni la stabilité, mais de préparer le terrain pour les opérations militaires américaines le cas échant. Le général aurait déclaré que « l’Iran est stratégiquement invincible »…
ISRAËL-IRAN – Le Premier ministre Naftali Bennett a exhorté ce mardi la communauté internationale à ne pas soutenir financièrement le régime iranien lors d’une intervention à distance au Forum économique mondial de Davos 2022. « Investir en Iran n’est pas un investissement sûr, qu’il y ait un accord ou non », a-t-il averti à l’issue d’une discussion sur le programme nucléaire iranien et les pourparlers en cours à Vienne. S’adressant au président du Forum économique mondial, Børge Brende, le Premier ministre a déclaré que le seul accord nucléaire acceptable est celui dans lequel l’Iran renonce à son programme d’armes nucléaires. Citant l’activité de la République islamique en Syrie, au Liban et au Yémen, Bennett a qualifié l’Iran de « pieuvre de la terreur et de l’instabilité. » « Ils ont un modus operandi, très intelligent, où ils restent à Téhéran, éloignés du terrorisme qu’ils mènent, et ils envoient d’autres personnes, leurs messagers, pour le perpétrer », a-t-il déclaré. « J’en vois l’exemple avec les Houthis. Qui se tient derrière eux ? C’est l’Iran. Qui les finance ? C’est l’Iran. Qui leur fournit des armes ? C’est l’Iran. Qui leur dit quoi faire ? C’est l’Iran », a-t-il martelé. M. Bennett a appelé « le monde libre » à lutter contre le terrorisme soutenu par l’Iran, ajoutant que donner à Téhéran l’accès à des milliards de dollars en levant les sanctions conduirait à un « terrorisme sous stéroïdes ».
YÉMEN – Les raids de la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite ont fait 14 morts au minimum à Sanaa (Yémen), au lendemain d’une attaque meurtrière des rebelles yéménites houthis aux Émirats, a annoncé, ce mardi 18 janvier, une source médicale. D’après cette source et des habitants, une frappe aérienne a atteint le domicile d’un responsable militaire du mouvement Houthi, qui a été tué, de même que son épouse, son fils, d’autres membres de sa famille et d’autres personnes non identifiées. La coalition saoudienne avait auparavant indiqué qu’elle lançait des raids contre diverses cibles et camps des Houthis à Sanaa, dans le nord du Yémen, ville contrôlée par le mouvement chiite soutenu par l’Iran. La coalition a dit avoir aussi intercepté lundi huit drones lancés vers l’Arabie saoudite.
Dans un message de condamnation et de condoléances, le Premier ministre israélien Bennett a proposé aux Emirats « le soutien d’Israël en matière de sécurité et de renseignement » pour se protéger contre de futures attaques, et a affirmé qu’il a « ordonné aux responsables sécuritaires israéliens de fournir à leurs homologues émiratis toute l’assistance nécessaire ».
SOUDAN – Certains n’ont pas ouvert leur magasin, d’autres montent des barricades et des centaines d’autres encore manifestent: ce mardi, le Soudan se mobilise pour dénoncer la répression sanglante de la veille avec sept manifestants hostiles au pouvoir militaire tués par balles. « Magasin fermé pour cause de deuil », proclament des affichettes collées sur les rideaux baissés des échoppes d’al-Sajane, énorme marché de gros pour les matériaux de construction de Khartoum totalement à l’arrêt mardi. L’un de ses commerçants, Othmane el-Chérif, a été tué par balles lundi, au cours d’une des journées les plus sanglantes depuis le coup d’Etat du général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre. Lundi, les forces de sécurité avaient pour la première fois sorti leurs armes lourdes et n’ont pas hésité à ouvrir le feu, selon les témoins sur place et l’ensemble des chancelleries occidentales, même si la police a réaffirmé mardi n’avoir jamais tiré. Pour dire « Non aux tueries de manifestants pacifiques », comme l’affirment leurs pancartes, ils étaient mardi des centaines à bloquer des routes avec des barricades de fortune à Khartoum et dans ses banlieues mais aussi à manifester à al-Damazine, dans le sud-est du pays, ou à Kassala, dans l’est, selon des témoins dans ces différentes provinces.
ÉTHIOPIE – Six religieuses membres de la congrégation des Filles de la Charité de saint Vincent de Paul, qui avaient été arrêtées par les forces de police éthiopiennes le 30 novembre à Addis-Abeba (Éthiopie), et une religieuse membre de la congrégation des Ursulines de Gandino ont été libérées, selon l’agence Fides. Cependant, on reste toujours sans nouvelles des sœurs Lemlem Ghiday Aigarer et Birkti Gabray Halibo,deux autres religieuses de l’ordre des ursulines, arrêtées les 30 et 31 décembre à Kobo dans le nord de l’Éthiopie par les forces gouvernementales. La congrégation est présente dans le pays depuis 1967 et travaille essentiellement dans l’éducation et la santé.
INSOLITE – Après les députés travaillistes et certains conservateurs, Boris Johnson est la cible des internautes qui le ridiculisent. S’il s’est excusé à plusieurs reprises, nombreux sont ceux à avoir appelé à sa démission. Pendant ce temps-là, sur les réseaux sociaux, les internautes s’amusent de la situation et ont requalifié sa résidence au 10 Downing Street en “boîte de nuit”. Sur la plateforme de conseils aux voyageurs TripAdvisor, la page dédiée à ce site historique accueille de nombreux nouveaux avis, postés tout récemment, sur la qualité d’accueil et de restauration du lieu, en tant que bar/discothèque. “Superbe lieu de fête avec un papier peint rouge sang incroyable mais leur bar n’était pas terrible niveau approvisionnement”, juge une internaute en mettant une note d’une étoile sur cinq. “L’un des rares lieux où vous pouvez organiser une véritable fête pendant les fermetures de Covid! Pas de restrictions mais beaucoup d’alcool ici!”, juge un autre, apposant la même note. “Un endroit idéal pour prendre un verre après le travail ou un enterrement de vie de garçon. Le propriétaire vous permettra même d’apporter votre propre alcool”, dit un autre “visiteur”. Ce dernier faisant référence au secrétaire personnel de Boris Johnson, Martin Reynolds, qui a notamment envoyé un mail intitulé “Apportez votre alcool” avant l’une des fêtes incriminées. “Meilleure boîte de nuit secrète d’Angleterre, fromage à profusion mais il faut venir avec son propre alcool dans un étui à roulettes pour ne pas éveiller les soupçons. Deux gentils videurs à la porte habillés en policiers étaient mignons et pas de frais d’admission, l’hôte était un peu un bouffon avec des cheveux négligés. Dans l’ensemble, un super concert alors que tout le monde obéissait aux règles de confinement”, peut-on lire encore.
PARLEMENT EUROPÉEN – La conservatrice maltaise Roberta Metsola a été élue ce matin mardi 18 janvier, présidente du Parlement européen. Elle est membre du groupe de droite du PPE, première force politique de cette institution. Elle était opposée à trois autres candidats : l’Espagnole Sira Rego (gauche radicale), le Polonais Kosma Zlotowski (ECR, eurosceptiques) et la Suédoise Alice Bah Kuhnke (les Verts). Roberta Metsola a obtenu la majorité absolue dès le premier tour du scrutin, en dépit de son opposition à l’avortement, qui a suscité de nombreuses critiques. Elle est seulement la troisième femme à accéder à cette fonction, après les Françaises Simone Veil (1979-1982) et Nicole Fontaine (1999-2002). Cette mère de 4 enfants, qui recourt au signe de croix quand elle doit affronter un moment décisif, s’est aussi attiré les critiques d’une partie de ses pairs. En cause, ses convictions anti-avortement , une opinion très largement répandue à Malte, dernier pays de l’UE où l’IVG reste complètement illégale. Consciente des réserves qu’elle a suscitées sur cette question, elle a assuré qu’en cas d’élection, son « devoir sera de représenter la position du Parlement », y compris sur les droits sexuels et reproductifs. L’avortement n’est d’ailleurs pas une compétence européenne, chaque pays est libre de l’autoriser ou non. Elle a appelé à rendre le parlement rendre, «plus moderne, plus efficace et plus efficient». Elle succède à l’Italien David Sassoli, décédé le 11 janvier et dont le mandat s’achevait cette semaine.
FRANCE – Au 1er janvier 2022, l’Insee y la France compte 67,8 millions d’habitants, soit une augmentation de 0,3%, selon le bilan annuel de l’INSEE, dévoilé mardi. En 2021, 738.000 bébés sont nés en France, soit 3000 de plus qu’en 2020. Une hausse certes très modeste, mais qui permet d’écarter le scénario d’un «baby-crash» qui se profilait après un effondrement des naissances en janvier et février 2020. Reste que les bébés sont moins nombreux qu’en 2019, année où 753 000 nourrissons avaient vu le jour. En 2021, 657.000 personnes sont mortes en France. On peut relever que la mortalité est en baisse avec 12.000 décès de moins qu’en 2020. La France a cependant compté 44.000 morts de plus en 2021 qu’en 2019. L’espérance de vie à la naissance s’établit à 85,4 ans pour les femmes et à 79,3 ans pour les hommes. Les Français vivent en moyenne plus vieux qu’en 2020, année où la pandémie a fait chuter l’espérance de vie, mais moins qu’en 2019. Après une année noire, les mariages ont repris en 2021. 220.000 unions ont été célébrés, dont 214 000 entre personnes de sexe différent et 6000 entre personnes de même sexe. Soit un rebond de 42 %, qui s’explique sans surprise par la fin de l’interdiction des cérémonies.
FRANCE -BLANQUER – Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a dit ce mardi à l’Assemblée nationale « regretter la symbolique » de ses vacances à Ibiza, d’où il a annoncé le protocole sanitaire dans les écoles avant la rentrée de janvier. « Il se trouve que le lieu que j’ai choisi, j’aurais dû en choisir sans doute un autre », a reconnu le ministre lors de la séance de questions au gouvernement, au lendemain de la révélation par Mediapart du fait qu’il se trouvait à Ibiza lorsqu’il a annoncé son protocole controversé, une information confirmée par le ministère. Mais il affirme avoir rempli toutes ses tâches de ministre durant des vacances qu’il avait bien le droit de prendre. Jeudi, les enseignants seront une nouvelle fois en grève.
ANNE FRANK -Qui l’a dénoncée en 1944 ? Un livre fondé sur l’enquête d’un ancien agent du FBI désigné comme suspect principal un notaire juif qui l’aurait fait pour sauver sa propre famille. Le notaire, Arnold Van den Bergh, pourrait avoir révélé où se cachait la famille Frank à Amsterdam, affirme l’auteur d’une enquête de six ans sur cette affaire non élucidée, dont les résultats ont été publiés dans le livre « Qui a trahi Anne Frank ? » de l’auteure canadienne Rosemary Sullivan, qui paraît ce mardi. Les preuves contre Arnold Van den Bergh ont été étayées par des techniques modernes ainsi qu’une lettre anonyme envoyée au père d’Anne Frank après la Deuxième Guerre mondiale identifiant le notaire comme un traître. Le musée de la Maison d’Anne Frank s’est dit « impressionné » par l’enquête menée par le détective à la retraite du Bureau fédéral d’enquête Vince Pankoke, mais a souligné qu’une enquête plus approfondie était nécessaire. Un responsable du mémorial de la Shoah insiste sur la nécessité de « ne pas détourner la culpabilité et la responsabilité qui est celle des nazis, pas celle des juifs ». « Ce sont les nazis, les responsables, il ne faut pas détourner cette culpabilité ».
INDONÉSIE – Le Parlement indonésien a voté ce mardi 18 janvier une loi approuvant le transfert de la capitale de Jakarta, sur l’île densément peuplée de Java, vers Bornéo, île qui abrite l’une des plus grandes forêts tropicales au monde. La nouvelle capitale politique de l’archipel d’Asie du Sud-Est, baptisée « Nusantara », doit être construite à 2 000 kilomètres de la capitale actuelle, qui devrait rester la capitale économique. La chambre basse du Parlement indonésien a approuvé le cadre législatif du projet qui avait été annoncé par le président Joko Widodo en 2019. Jakarta, une conurbation géante de plus de 30 millions d’habitants, manque d’infrastructures, est affectée par des embouteillages géants, un haut niveau de pollution et voit sa zone côtière s’enfoncer sous le niveau de la mer, provoquant de fréquentes inondations. La nouvelle capitale occupera plus de 56 000 hectares sur l’île de Bornéo, partagée entre l’Indonésie, la Malaisie et Brunei. Plus de 256 000 hectares ont été réservés en vue d’une expansion du projet.
TURQUIE – La justice turque a choisi de maintenir Osman Kavala en détention, et ce, malgré les risques encourus et les menaces de sanction évoquées par le Conseil de l’Europe. Ce dernier a entamé, le 2 décembre dernier, une procédure judiciaire d’infraction à l’encontre de la Turquie. La décision a été prise dans l’après-midi du 17 janvier par « une des chambres de la haute cour criminelle du tribunal d’Istanbul ». Kavala reste en prison. La sentence tombe alors que l’homme d’affaires n’a reçu aucune condamnation et a également été acquitté en février 2020, il y a bientôt deux ans. Beaucoup de soutiens s’attendaient à une libération et une dizaine de délégations internationales avaient d’ailleurs fait le déplacement au palais de justice d’Istanbul.
ARABIE DAKAR – Vingt jours après l’explosion à Djeddah, en Arabie Saoudite, qui a touché un véhicule du Dakar-2022 et blessé un pilote français, aucun enquêteur français n’a encore pu se rendre en Arabie Saoudite, a appris France info mardi 18 janvier de source proche du dossier. Le parquet national anti terroriste (PNAT) a ouvert une enquête préliminaire le 4 janvier dernier mais n’a pas encore pu entamer l’examen des éléments à disposition des autorités saoudiennes. Des négociations très difficiles tant diplomatiques que judiciaires sont en cours pour qu’une équipe de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), chargée des investigations, puisse se rendre à Djeddah, le lieu de l’explosion qui a grièvement blessé aux jambes le pilote de l’équipe Sodicars, Philippe Boutron, le 30 décembre 2021. Elle doit encore examiner le véhicule de l’équipe Sodicars en partie éventré, savoir si la police saoudienne a retrouvé ou non des traces d’explosif sous le plancher du véhicule et visionner la vidéo prise par l’une des caméras de surveillance de l’hôtel Donatello où résidait l’équipe française visée. Cette vidéo, selon nos informations, montrent trois ou quatre individus s’affairer autour du véhicule avant les faits.
FRANCE – Le parquet de Paris a annoncé ce mardi 18 janvier 2022 l’ouverture d’une enquête visant Jean-Jacques Bourdin. Ce dernier fait l’objet d’une plainte pour tentative d’agression sexuelle. Une ancienne collègue de BFM TV et RMC accuse le journaliste de 72 ans de l’avoir « saisie par le cou et tenté de l’embrasser à plusieurs reprises » alors qu’elle était dans une piscine lors d’un déplacement en Corse en 2013. Au moment des faits, elle était âgée de 25 ans. Le journaliste de BFM et RMC lui aurait ensuite envoyé pendant plusieurs mois des mails et SMS insistants, que la plaignante aurait gardés. Le Parisien affirme que deux autres femmes pourraient témoigner contre le journaliste dans les prochains jours. Jean-Jacques Bourdin a fermement démenti les accusations proférées contre lui. Il a toutefois confirmé s’être baigné avec la journaliste qui l’accuse lors de ce déplacement en marge du deuxième Open de pétanque de Calvi en 2013.
FRANCE ESSENCE – La flambée de prix de l’énergie se confirme en France, à commencer par celui de l’essence. Les prix des carburants ont atteint un niveau préoccupant, surtout pour le gouvernement qui a connu en 2018 la crise des Gilets jaunes pour lesquels la hausse avait mis le feu au poudre. Le gazole a dépassé les 1,60 euro (1,6214 euro le litre en moyenne) pour la première fois dans un contexte de hausse des cours du pétrole, selon les chiffres officiels publiés lundi. Un record proche du pic d’il y a plus de trois ans lorsque le titre s’échangeait alors pour 1,5331 euro le 12 octobre 2018. En cause, les prix du pétrole qui sont au plus haut depuis 2014, dopés par des perturbations de l’offre, de vives tensions géopolitiques et une remontée de la demande malgré le variant Omicron. Aussi, le sans-plomb 1995-E10, l’essence la plus répandue, s’est vendu à 1,6821 euro, soit une hausse de plus de 2 centimes par rapport au précédent record établi la semaine précédente. Le sans-plomb 98 a aussi atteint un record, à 1,7674 euro le litre.
MEXIQUE – Ce lundi, un journaliste a été tué, non loin de son domicile, à Tijuana, dans l’État de la Basse-Californie. Margarito Martinez, photographe qui collaborait avec plusieurs publications, est la première victime de cette profession depuis le début de l’année. Spécialisé dans les enquêtes policières, Margarito Martinez était menacé sur les réseaux sociaux depuis décembre dernier, mais ne bénéficiait d’aucune protection policière. Photographe de 49 ans, il a été tué ce lundi 17 janvier, lors d’une agression avec une arme à feu selon le ministère de la Sécurité de l’État de Basse-Californie. Le parquet général a donc décidé de l’ouverture d’une enquête, estimant que « la liberté d’expression, sous toutes ses formes, est un droit fondamental des citoyens ». Margarito Martinez pourrait ne pas être le seul journaliste tué depuis le début de l’année puisque le corps de José Luis Gamboa, poignardé le 10 janvier dans le port de Veracruz a été identifié par sa famille. José Luis Gamboa avait quitté la profession pour devenir analyste sur les réseaux sociaux.