
ALGERIE – La Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) a rendu public ce samedi son «Livre Blanc» sur l’entreprise et le développement économique qui comprend quinze principales propositions pour redresser l’économie. Il a déjà été soumis au président de la République. Le président de la CAPC, Mohamed Sami Agli, a mis sur trois axes, considérés comme étant névralgiques pour l’économie et l’entreprise algérienne. Il s’agit de la sécurité alimentaire, de la transition énergétique et de la transformation numérique. «Les défis à relever sont multiples mais ces trois sont majeurs et doivent être pris en charge pour garantir la sécurité du pays et sa souveraineté économique», a indiqué le président de la CAPC, affirmant que c’est dans le cadre de ces défis que doit s’inscrire le modèle de développement de l’Algérie nouvelle. Il a annoncé la présentation prochaine, le 27 mars, d’un dossier traitant la sécurité alimentaire du pays, qui sera suivi par un autre consacré à la sécurité énergétique.
ALGERIE-MAROC – Au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le face à face entre les deux voisins continue. Au délégué algérien qui a traité le roi Mohammed VI d’autoproclamé commandeur des croyants, le représentant marocain a répondu : «Le représentant de l’Algérie n’a aucune légitimité pour agir de la sorte, étant le porte-voix d’un régime répressif connu de par le monde par cette politique arbitraire, menée depuis des décennies», a riposté le représentant marocain. Dans son réquisitoire, le diplomate marocain a pointé du doigt l’adoption, en 2021, d’une loi antiterrorisme «qui n’a servi qu’à réprimer les manifestants pacifiques du Hirak et à faire taire les défenseurs des droits de l’Homme». Il s’est par ailleurs étonné de la «réhabilitation sans aucune procédure de justice» de hauts gradés de l’armée algériens condamnés auparavant à de lourdes peines d’emprisonnement. Il se réfère au retour au pays de l’ancien ministre de la Défense, le général Khalid Nezzar, après un exil en Espagne, et la libération de l’ex-homme fort de l’Algérie le général Mohamed Mediène, alias Toufik. Une preuve, selon le diplomate marocain, que les procès contre ces officiers répondaient à des «règlements de compte».
MAROC – La ville de Dakhla abritera, les 8 et 9 mars, le Forum d’investissement Maroc et États-Unis, en vue de renforcer les liens économiques, promouvoir la région et faire connaitre ses potentialités et opportunités d’investissement auprès des investisseurs et opérateurs américains. L’évènement sera marqué par la présence de plus d’une vingtaine d’hommes d’affaires leaders dans les secteurs de l’agroalimentaire, des énergies renouvelables, de la finance et des technologies médicales.
A Washington, onze membres du Congrès ont appelé le président Joe Biden à ne conclure aucun accord sur l’armement avec le Maroc sur fond de craintes quant à l’utilisation de ces armes contre le peuple sahraoui, et souhaité que le “rôle crucial” que jouent les États-Unis dans le conflit au Sahara occidental puisse permettre aux Sahraouis d’exercer leur droit inaliénable à l’autodétermination.

IRAN – L’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sont convenus d’un mécanisme pour régler des questions en suspens mais des exigences formulées samedi par la Russie pourraient retarder un succès des négociations visant à sauver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Alors que les déclarations optimistes fusaient sur un accord imminent à Vienne, la Russie, frappée par des sanctions occidentales après son invasion de l’Ukraine, est entrée en jeu pour réclamer des garanties américaines . « Il y a des problèmes du côté russe », a dit le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov en conférence de presse.« Nous avons demandé à nos collègues américains des garanties écrites (…) que les sanctions ne toucheront pas à notre droit à une libre et entière coopération commerciale, économique, d’investissement et technico-militaire avec l’Iran », a-t-il ajouté.
ARABIE SAOUDITE – Riyad a annoncé ce samedi la levée de la plupart des restrictions liées à la pandémie de Covid-19, en dispensant notamment les voyageurs vaccinés de quarantaine ou de tests de dépistage, une mesure qui devra faciliter le pèlerinage à La Mecque. Cité par l’agence de presse officielle SPA, un responsable du ministère de l’Intérieur a affirmé que « dès samedi, le port du masque ne sera plus obligatoire à l’extérieur et la distanciation sociale ne sera plus exigée dans les espaces publics, y compris dans les mosquées ». Le port du masque reste toutefois obligatoire dans les lieux clos. Le royaume saoudien, qui abrite les deux principaux lieux saints de l’islam, La Mecque et Médine, a également levé l’exigence de présenter un test de dépistage négatif aux voyageurs vaccinés, ainsi que l’obligation de s’isoler à leur arrivée. 2,5 millions de fidèles au hajj avant la pandémie Le pèlerinage annuel à La Mecque a été fortement marqué par la pandémie. Seuls 60.000 Saoudiens et étrangers résidant dans le royaume et vaccinés avaient été autorisés à y participer en 2021, alors qu’ils étaient quelque 2,5 millions de fidèles à le faire en 2019, avant la pandémie. Samedi, les autorités du royaume de 34 millions d’habitants ont annoncé avoir recensé 363 cas de contaminations, alors que le pays avait connu une forte hausse d’infections en janvier avec la propagation du variant Omicron. Depuis le début de la pandémie, l’Arabie saoudite a officiellement enregistré plus de 746.000 cas, dont plus de 9.005 décès.
YEMEN – Deux employés de Médecins sans frontières (MSF) ont été enlevés par des hommes armés dans la région de l’Hadramaout dans l’est du pays, ont déclaré une source sécuritaire et deux autres sources locales. Il s’agirait d’un Allemand et d’un Mexicain enlevés. L’organisation humanitaire a indiqué à Reuters avoir perdu le contact avec ses employés au Yémen et ne plus être en mesure de donner de détails supplémentaires afin de protéger leur sécurité.
La source sécuritaire a déclaré que les deux employés étaient un Allemand et un Mexicain qui avaient été enlevés par des hommes armés dont les forces de sécurité pensent qu’ils pourraient être liés au groupe Al Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA). Les militants islamistes comptent parmi les nombreuses forces déstabilisatrices du Yémen, déchiré par la guerre et confronté à une crise humanitaire.

ISRAËL – Deux policiers israéliens ont été blessés lors d’une attaque au couteau dans la Vieille ville de la capitale tôt dimanche perpétrée par un Palestinien de 19 ans originaire de Jérusalem-Est. « Ce matin, vers 04h30, un terroriste s’est approché des policiers postés à la porte de Bab Huta (une des portes menant au mont du Temple – esplanade des mosquées -), dans la Vieille ville de Jérusalem », a déclaré la police dans un communiqué. « Il a brandi un couteau et a poignardé l’un d’eux », a-t-il été indiqué. « Des agents de la police du district de Jérusalem sont intervenus et ont ouvert le feu neutralisant le terroriste », a-t-il été ajouté, précisant que suite à cette attaque « deux policiers ont été légèrement blessés et ont été évacués pour des soins médicaux ». « Dans les jours à venir, et jusqu’après le Ramadan, des terroristes tenteront de mettre le feu aux poudres dans la région », a peu après déclaré le ministre de la Sécurité intérieure Omer Barlev dans un communiqué.
INSOLITE – Robin F. est une quadragénaire, directrice du marketing d’une agence étatique. Elle est décrite par sa hiérarchie comme une femme extrêmement compétente, présente au bureau « 24 heures sur 24, sept jours sur sept ». Et pourtant, durant de longs mois, elle a menti à son supérieur et à ses collègues, leur faisant croire qu’elle était enceinte, rapporte le journal britannique The Mirror. Qu’est-ce qui l’a poussée à inventer cette histoire de grossesse ? Peut-être pour pouvoir poser un congé et se reposer. Peut-être parce qu’il est encore difficile, dans la société d’aujourd’hui, d’être une femme sans mari ni enfant. Peut-être simplement par appât du gain… Toujours est-il que, le 20 octobre 2020, elle va faire croire à son employeur qu’elle attend un enfant. Une fois le mensonge lancé, c’est l’engrenage. Impossible pour elle de faire marche arrière. Alors, pour rendre crédible et visible sa grossesse imaginaire, Robin va acheter un faux ventre… Oui, un de ces accessoires qu’on utilise au cinéma. Et la voilà partie pour jouer la comédie durant des semaines à son travail…
Elle porte l’encombrant accessoire tous les jours, pendant plus ou moins six mois ! Et ce qui devait arriver arriva : son faux ventre glisse un jour alors qu’elle est au bureau, sous le regard éberlué d’un de ses collègues. Robin parvient tout de même à mener la fausse grossesse à son prétendu terme, prévu le 1er mai 2021. Cinq jours plus tard, son supérieur reçoit un mail d’un dénommé Bran Otmembebw, qui explique être le père de l’enfant. Cet homme n’existe pas. C’est Robin qui se cache derrière ce nom, pour annoncer à sa hiérarchie que sa grossesse et son accouchement ont été plus difficiles que prévu, et que le médecin lui a prescrit du repos. Son supérieur va ainsi lui accorder sept mois de congés payés. On imagine que la suspicion était déjà présente au sein de l’entreprise, à cause de la fois où le faux ventre avait glissé… Mais ce qui finit de trahir Robin, ce sont les photos de son prétendu enfant, qu’elle partage avec ses collègues. Ces derniers s’étonnent en constatant que le teint du bébé change en fonction des photos… Les services du gouvernement chargé d’enquêter sur les allégations de fraude au sein de l’État, prennent alors l’affaire en main et enquêtent. Ils découvrent rapidement la supercherie, et poursuivent la fausse maman en justice. L’affaire sera jugée le 4 avril. Inculpée de quatre chefs d’accusation, Robin risque tout de même 25 ans d’emprisonnement.
CORÉE DU NORD – Pyongyang a annoncé ce dimanche avoir procédé à « un nouvel essai important » en vue du développement d’un satellite de reconnaissance, mais les analystes estiment qu’il s’agit plutôt d’un lancement de missile, à quelques jours de la présidentielle en Corée du Sud. Pyongyang a procédé à sept essais d’armes en janvier, y compris de son missile le plus puissant depuis 2017 et a déjà affirmé la semaine dernière avoir réalisé un test pour le développement d’un satellite de reconnaissance. Séoul avait alors parlé d’un missile balistique. La Corée du Nord fait l’objet de sanctions internationales sévères en raison de ses programmes nucléaires et balistiques mais les lancements de satellites à des fins pacifiques ne sont pas soumis au même niveau de restrictions, bien que les fusées qui les transportent utilisent en grande partie la même technologie. «Développer un satellite de reconnaissance» Le développement d’un satellite de reconnaissance militaire – avec les armes hypersoniques récemment testées en janvier- est l’un des principaux projets de défense annoncés l’an passé par le dirigeant Kim Jong Un.

BRÉSIL – Un député régional brésilien qui se vantait d’avoir fabriqué des cocktails Molotov en Ukraine a subi une avalanche de critiques à son retour au Brésil samedi. La cause : il a déclaré que les femmes ukrainiennes étaient « faciles » parce qu’elles étaient « pauvres » dans des messages vocaux qui ont fuité dans la presse. Arthur do Val, 35 ans, député de droite de l’Etat de Sao Paulo, a commencé à faire le buzz sur les réseaux sociaux en début de semaine, en annonçant qu’il se rendrait un Ukraine pour soutenir la population locale face à l’invasion russe. « Je n’aurais jamais imaginé qu’un jour je fabriquerais des cocktails Molotov pour l’armée ukrainienne », écrit-il jeudi sur Instagram. Mais les internautes ont commencé à porter un autre regard sur ce voyage quand les fichiers audios ont été publiés dans plusieurs sites d’information. « Elles te regardent et elles sont faciles, parce qu’elles sont pauvres. Je viens de traverser la frontière entre la Slovaquie et l’Ukraine à pied et je n’ai jamais vu autant de jolies filles » a-t-il lâché dans un de ces messages vocaux. Plusieurs parlementaires de gauche ont annoncé qu’ils allaient saisir la Commission de discipline de l’Assemblée législative de l’Etat de Sao Paulo pour réclamer l’annulation de son mandat.
GRANDE-BRETAGNE – Les dockers britanniques ont refusé samedi de décharger un tanker de son pétrole russe, appelant le gouvernement à combler les « failles » du système de sanctions qui permettent aux navires sous pavillons étrangers de livrer du brut en provenance de Russie. Le pétrolier « Seacod » est actuellement amarré près de la raffinerie de Stanlow, dans le nord-ouest de l’Angleterre, et selon le syndicat Unite, sa cargaison n’est pas couverte par l’interdiction qui concerne les navires russes car il bat pavillon allemand.
Les sanctions britanniques décidées à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie interdisent à tous les navires propriété russe, ou détenus, exploités, contrôlés, enregistrés par une entité russe ou battant pavillon russe d’entrer dans les ports britanniques. Deux autres pétroliers battant pavillon chypriote et transportant du gaz russe, le Boris Vilkitsky et le Fedor Litke, ont été refoulés vendredi de l’île de Grain dans le Kent, dans le sud-est de l’Angleterre. Le Boris Vilkitsky a accosté au port de Montoir-de-Bretagne, près de Saint Nazaire. Greenpeace a indiqué dans un communiqué que certains de ses membres se sont rendus au port pour protester contre l’arrivée du bateau.
TCHAD – Quelque 2.000 personnes ont participé dimanche au Tchad à une manifestation en faveur de la junte militaire au pouvoir et de la France, qui a, selon les manifestants, contribué à maintenir la stabilité du pays, a constaté un journaliste de l’AFP. À l’appel notamment de la Coalition des associations de la société civile (Casac), une association proche de la junte, les manifestants ont défilé dans la capitale tchadienne N’Djamena dans le calme, encadrés par un léger dispositif policier. « Nous soutenons la France pour ses efforts en faveur des Africains » pouvait-on lire sur des pancartes et banderoles. « Je soutiens le CMT parce qu’il veut promouvoir la paix sur le territoire », a déclaré à l’AFP Ange-Premier Nelson David, un manifestant de 28 ans. « L’avènement du CMT aux affaires a été une bouffée d’oxygène et un élément d’appoint prépondérant dans la préservation de la paix (…) et pour lutter surtout contre le terrorisme au Sahel », a lancé à la foule Mahmoud Ali Seid, ministre de la Jeunesse et des Sports et président de la Casac, ajoutant notamment: « Nous sommes contre ceux qui brûlent les drapeaux de nos partenaires (…) Merci à nos amis français qui nous ont toujours soutenu ».
Le 26 février, lors d’une manifestation organisée à l’appel de l’opposition contre la junte, des jeunes avaient trainé par terre un drapeau français accroché à une voiture puis l’avaient piétiné, tandis que d’autres arboraient un drapeau russe placé à côté d’un drapeau tchadien.

GRECE – Plus de sept millions de cigarettes de contrebande destinées à l’Union européenne et au Royaume-Uni ont été saisies en Grèce, a annoncé samedi soir le ministère grec du Transport maritime. Les cigarettes ont été découvertes dans le port d’Igoumenitsa (ouest), dans un camion réfrigéré, cachées derrière des milliers de yaourts, et le chauffeur du camion, un étranger de 64 ans dont la nationalité n’a pas été précisée, arrêté. Le ministère a précisé que les cigarettes étaient, « selon les informations dont nous disposons pour l’instant, destinées au marché illégal des cigarettes dans divers pays européens et en Grande-Bretagne ». Cette contrebande aurait représenté une perte de taxes pour ces pays totalisant plus d’un million et demi d’euros.
CORSE – Des milliers de personnes se sont retrouvées ce dimanche après-midi à Corte (Haute-Corse) pour une manifestation en soutien à Yvan Colonna, militant indépendantiste condamné pour l’assassinat du préfet Erignac, victime d’une agression en prison qui l’a laissé dans le coma. Près de la gare de Corte, où a démarrer le cortège qui devait rejoindre la sous-préfecture, où quelques heures ont éclaté, un rond-point arborait le portrait dessiné d’Yvan Colonna. En tout début d’après-midi déjà, des personnes étaient rassemblées avec des drapeaux corses, des banderoles Gloire à toi Yvan, État français assassin. La manifestation a été initiée par des syndicats étudiants nationalistes, rejoints par l’ensemble des partis nationalistes de l’île. Le Syndicat des travailleurs corses (STC) appelle également ses sympathisants et membres à participer ainsi que les associations de défense des prisonniers corses. La Ligue des droits de l’Homme de Corse a annoncé participer à la manifestation : « Suite à l’appel par voie de communiqué de la famille d’Yvan Colonna, la Ligue des droits de l’Homme participera à la manifestation à Corte, ce jour. » Dans une lettre publiée samedi, la famille du berger corse avait appelé à manifester « au-delà des cercles nationalistes. » Une information judiciaire va être ouverte à l’encontre de l’agresseur Franck Elong Abé, pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste », a annoncé Jean-François Ricard, le procureur national antiterroriste, lors d’une conférence de presse.
FRANCE – Ce dimanche, les Champs-Elysées étaient Béarnais. A l’occasion de la clôture du Salon de l’Agriculture à Paris, une grande transhumance était organisée entre l’Arc de Triomphe et le rond-point des Champs-Elysées. En tout, 2022 brebis, une vingtaine d’attelages de vaches béarnaises, des ânes ont défilé accompagnés de bergers et de 350 artistes béarnais. Le but ? Célébrer l’inscription de la transhumance au patrimoine culturel immatériel de la France en 2020 – première étape avant une reconnaissance par l’Unesco. Une tradition inscrite dans l’âme de cette petite région pyrénéenne, où elle se pratique depuis 6 000 ans au bas mot, forgeant les âmes et les esprits, définissant l’organisation sociale et les systèmes d’héritage, débouchant sur une véritable « civilisation agropastorale » qui fascine autant les scientifiques qu’elle demeure peu connue du grand public. L’occasion, aussi, d’améliorer la notoriété du Béarn, qui vit aujourd’hui dans l’ombre du Pays basque voisin.