
MAROC – A Tanger, la Société financière internationale (SFI), filiale du groupe de la Banque mondiale, accorde un financement de 340 000 euros (3,6 millions de dirhams) pour le recyclage des déchets de l’industrie du textile. Le programme s’étendra sur une période de 10 mois et vise à soutenir le développement d’une chaîne de valeur permettant la valorisation des déchets de coupe, des stocks morts (quantités non exploitées, Ndlr) et des produits non conformes qui pourraient être réutilisés en vue du renforcement des modèles économiques circulaires dans ce secteur. Dans le royaume chérifien, note Afrik21, l’industrie du textile emploie environ 200 000 personnes et génère une production de 95 milliards de dirhams (près de 9 milliards d’euros) dont 75 % sont destinées à l’exportation selon l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (Amith) qui enregistrent plus de 1 000 entreprises produisant un milliard de vêtements par an. Le marché du textile produit 83 200 tonnes de déchets par an au Maroc, soit 16 700 tonnes de déchets réutilisables et 66 500 tonnes de déchets recyclables. Le textile est le deuxième émetteur de gaz à effet de serre (GES) dans le monde juste après l’industrie pétrolière.
DAECH – Plus de deux mois après la mort de son précédent chef, l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) a promis dimanche de « venger » Abou Ibrahim Al-Hachimi Al-Qourachi. « Nous annonçons, en nous appuyant sur Dieu, une campagne bénie pour se venger » de la mort du chef de l’EI, a déclaré Abou Omar Al-Mouhajir, le porte-parole du groupe, dans un communiqué audio diffusé sur Telegram. L’EI a également appelé ses partisans à reprendre leurs attaques en Europe en saisissant « l’occasion » du « combat entre croisés », en allusion à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le 3 février, le président américain Joe Biden avait annoncé la mort d’Abou Ibrahim Al-Hachimi Al-Qourachi, qui s’était fait exploser au cours d’une opération des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de la Syrie, région sous contrôle de djihadistes. Sa mort, ainsi que celle de l’ancien porte-parole du groupe avaient été confirmées par l’EI le 10 mars.
IRAK-TURQUIE – Ankara a annoncé ce lundi avoir lancé une nouvelle offensive aérienne et terrestre, appelée « griffes-serrure », contre les rebelles kurdes turcs basés dans le nord de l’Irak, avec la participation de forces spéciales et de drones de combat. Le ministre de la Défense, Hulusi Akar, a déclaré que des unités de commandos, des drones et des hélicoptères d’attaque avaient lancé l’offensive contre les repaires du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans trois régions proches de la frontière turque. La Turquie mène de façon régulière des raids contre les positions du PKK, un groupe qualifié de «terroriste» par Ankara et ses alliés occidentaux, qui dispose de bases et de camps d’entraînement dans la région du Sinjar, ainsi que dans les zones montagneuses du Kurdistan d’Irak. «Nos pilotes héroïques ont frappé avec succès des abris, des grottes, des tunnels et des dépôts de munitions appartenant à l’organisation terroriste», a déclaré Hulusi Akar. «Un grand nombre de terroristes ont été neutralisés», a-t-il ajouté, indiquant que l’opération allait gagner en ampleur «dans les heures et les jours à venir». Le ministre n’a pas précisé le nombre de militaires impliqués dans l’offensive qui a été déclenchée dimanche soir selon lui.
Sollicité par l’AFP, un porte-parole du PKK, qui n’a pas souhaité être identifié, a évoqué d’«intenses combats entre l’armée turque et le HPG», l’aile militaire du PKK. «L’armée d’occupation (armée turque, NDLR), qui a essayé de débarquer des troupes par hélicoptères, a également tenté une avancée terrestre», a-t-il assuré.

IRAN-ISRAËL – Le président iranien Ebrahim Raïssi a mis en garde Israël ce lundi contre toute action visant l’Iran , lors d’un discours devant des militaires à l’occasion de la Journée de l’armée à Téhéran. « Sachez que si vous menez la moindre action contre la nation iranienne, l’objectif de nos forces armées sera le cœur du régime sioniste [Israël, ndlr]. (…) Elles ne vous laisseront pas tranquille », a déclaré Ebrahim Raïssi. « Sachez que la grande puissance de nos forces armées ne vous laissera pas tranquille », a-t-il lancé à l’État hébreu. Le président iranien avait averti jeudi que l’Iran ne permettrait pas à son ennemi juré Israël de mettre en danger la sécurité de la région par le biais de n’importe quel pays, y compris l’Irak.
En mars, l’Iran a tiré une douzaine de missiles balistiques sur Erbil , capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, blessant légèrement deux civils. Les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de l’Iran, ont confirmé avoir tiré les projectiles, affirmant que l’attaque visait un « centre stratégique » utilisé par Israël. Ce discours intervient à un moment où les négociation de Vienne sur un accord nucléaire sont au point mort et même plus éloignée d’une entente que ces dernières semaines.
LIBAN – Samedi 16 avril, cent cinquante militants se sont réunis pour la première fois dans un grand hôtel de Byblos pour soutenir une liste d’indépendants qui se présentent aux élections législatives du 15 mai, avec la volonté de » dégager » les partis politiques dominants, qui sont prêts à en découdre pour conserver leur mainmise sur le Liban. Un sondage, commandé par la fondation allemande Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS) et réalisé par la société Statistics Lebanon, montre que 25% des électeurs pensent voter pour des listes indépendantes dont les représentants revendiquent l’héritage des grandes mobilisations populaires des années 2019-2021.
Dans le même temps, ces nouveaux venus admettent qu’ils ne croient guère à leurs chances de s’imposer dans la plupart des circonscriptions à cause de la mainmise des grands partis traditionnels.
ISRAËL – Le parti islamiste Raam, membre du gouvernement, a temporairement gelé dimanche son adhésion à la coalition dans un contexte de pression croissante à la suite des affrontements entre Palestiniens et policiers israéliens sur le mont du Temple. Selon des sources citées dimanche par WallaNews, il s’agit d’une disposition en vigueur pour les deux prochaines semaines coordonnée avec le chef du gouvernement Naftali Bennett et le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid, visant à atténuer la pression sur le parti, ainsi qu’à empêcher une rupture définitive. Le parti islamiste a fustigé les forces de sécurité israéliennes pour les violences sur le lieu saint dans la vieille ville de Jérusalem, et l’un des colistiers menaçait de quitter le gouvernement, qui a déjà perdu au début du mois sa majorité au Parlement après le départ surprise d’une députée de droite. Le président de Raam, Mansour Abbas, avait cependant minimisé une telle perspective et lancé des appels répétés au calme. Cette décision intervient après une réunion du conseil religieux de la faction, habilité à recommander ou à ordonner aux législateurs de quitter la coalition.
La Knesset (Parlement israélien) est actuellement en congé parlementaire, et doit reprendre ses activités le 8 mai.

ISRAËL – Les agents de renseignements du Shin Bet ont reçu de sérieux avertissements concernant des attaques imminentes prévues contre les Israéliens, alors que trois attentats islamistes ont fait 11 morts la semaine dernière. Il a également été rapporté que plusieurs attaques ont été déjouées par les forces de sécurité ces derniers jours. Selon un reportage non sourcé de Channel 12, le service Shin Bet s’efforce d’empêcher plusieurs « attaques imminentes ». Ces derniers jours, le Shin Bet aurait interrogé quelque 200 Arabes israéliens identifiés comme étant liés au groupe djihadiste État islamique (EI), en arrêtant 15. Les terroristes qui ont perpétré les attaques à Beersheva et Hadera, tuant au total 9 personnes étaient affiliés à l’EI. Ce samedi, une cellule terroriste qui était en route pour mener un attentat en Israël a été démantelée près de Jénine en Cisjordanie.
SOUDAN – Le Soudan a réaffirmé ce dimanche ses revendications territoriales sur le district contesté d’Al-Fashaga, à la frontière avec l’Ethiopie. « Al-Fashaga est une terre soudanaise », a déclaré le ministre des Affaires étrangères par intérim Ali Al-Sadiq à l’envoyée spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la Corne de l’Afrique, Hanna Tetteh, durant la visite de celle-ci au Soudan, selon un communiqué du ministère soudanais des Affaires étrangères. La négociation et le dialogue sont cependant les meilleurs moyens de régler ce différend, a déclaré le ministre.
La zone frontalière Soudan-Ethiopie est le théâtre de tensions et d’escarmouches croissantes entre les deux parties depuis septembre 2020. En décembre 2020, l’armée soudanaise a annoncé avoir déployé d’importants renforts le long de sa frontière avec l’Ethiopie et avoir repris ce qu’elle qualifie de « terres confisquées ».
INSOLITE – Si vous demandez son âge à un Sud-Coréen, il ne vous donnera pas une mais souvent deux réponses : l’âge international déterminé selon l’anniversaire de la naissance et l’âge coréen ou « hanguk-nai » basé sur une méthode de calcul ancestrale où un nouveau-né atteint un an le jour de sa naissance et souffle deux bougies le 1er janvier, soit au passage du Nouvel an selon le calendrier grégorien.
Avec ce système, qui prend en compte les neuf mois passés dans le ventre maternel arrondis à un an de vie, un bébé sud-coréen qui a poussé son premier cri le 30 décembre 2021 avait donc déjà deux ans deux jours plus tard. Bien qu’au niveau légal et administratif, la Corée du Sud soit passée à l’âge international, l’âge coréen prédomine dans les interactions sociales ce qui exaspère une majorité de la population. Selon un récent sondage, 70 % des Sud-Coréens sont pour l’abandon de cette méthode.
Face à ce désir de changement, le président élu Yoon Suk-yeol a annoncé qu’il chercherait à modifier la loi pour que seul l’âge international soit considéré comme l’âge légal et social à partir du 10 mai 2022, date de son investiture. Malgré la confusion que cela pourrait d’abord créer chez les plus âgés attachés à ce système, le but serait de supprimer certaines complexités administratives, de simplifier les échanges avec les étrangers ou encore de réduire les craintes qu’ont de nombreuses familles de voir leur enfant intégrer une crèche avec des camarades plus vieux et costauds mais ayant le même âge coréen.
Autrefois en vigueur dans de nombreux pays d’Asie, ce mode de calcul n’est plus utilisé qu’en Corée du Sud. Même la Corée du Nord lui a fait ses adieux en 1980.

CHINE – Malgré un confinement à Shanghai et dans plusieurs régions, avec ses conséquences sur l’activité économie, la Chine a annoncé, ce lundi 18 avril, un rebond de sa croissance au premier trimestre : +4,8% sur un an. L’économie chinoise fait face « à des défis importants », a toutefois reconnu un haut responsable économique lors d’une conférence de presse. Bien que sujet à caution, le chiffre officiel du PIB de la Chine est toujours scruté de près compte tenu du poids du pays dans l’économie mondiale. Cette hausse était largement anticipée. Un groupe d’analystes sondés par l’AFP tablait toutefois sur un rebond plus modéré (4,3%). L’économie est confrontée à « de multiples épreuves liées à une conjoncture mondiale de plus en plus difficile et complexe et de fréquents rebonds épidémiques » en Chine, a relevé un responsable du Bureau national des statistiques (BNS), Fu Linghui. D’un trimestre à l’autre, la croissance du géant asiatique est en hausse de 1,3% seulement, un rythme inférieur à celui de la période octobre-décembre (1,6%). En mars, les ventes de détail, principal indicateur des dépenses des ménages, ont reculé de 3,5% sur un an, après une accélération inattendue en janvier-février cumulés (6,7%), seules données alors publiées.
VENISE – Après l’interdiction de certains bateaux de croisière dans la lagune et la réservation (payante) pour explorer le centre, la municipalité se lance dans une nouvelle bataille : se débarrasser des «commerces pour touristes». La Cité des Doges jouit du tourisme autant qu’elle en souffre. Et ce n’est pas La Repubblica qui dira le contraire. « Des gondoles miniatures, des petits masques de carnaval en plastique à longueur d’année, et puis, plus loin, des distributeurs automatiques d’encas à 2 euros. Voilà l’image que les vitrines des commerces de Venise offrent aujourd’hui aux touristes », décrit le quotidien romain. Forte de ce constat, la municipalité s’apprête à approuver un règlement qui interdira l’ouverture de toute nouvelle activité commerciale jugée low cost dans certaines zones historiques du centre-ville. Durant les trois prochaines années, «dans toutes les zones où l’on enregistre un grand trafic piéton et où l’on trouve des édifices protégés, il n’y aura plus d’autorisations pour ouvrir de nouveaux commerces qui vendent de la marchandise de basse qualité», rapporte le Corriere della Sera . Ces règles seront encore plus restrictives dans le quartier historique et hypercentral de Saint-Marc.
MEXIQUE – Les députés mexicains ont rejeté dimanche un projet de réforme constitutionnelle visant à renforcer le rôle de l’Etat dans la production de l’énergie électrique, une mesure phare du président de gauche nationaliste Andres Manuel Lopez Obrador publiquement critiquée par les Etats-Unis.
Le parti présidentiel Morena et ses alliés n’ont pas obtenu la majorité qualifiée des deux-tiers des 497 députés votants (sur 500 au total) nécessaire pour modifier trois articles de la Constitution. Au total, 275 ont voté pour et 223 contre cette réforme de la Constitution visant à renforcer le rôle du secteur public dans la production et la distribution d’électricité. Ce projet de révision constitutionnelle prévoyait de revenir sur la libéralisation du secteur de l’électricité de 2013, et de renforcer le rôle de l’entreprise publique Commission fédérale d’électricité (CFE) face au secteur privé et aux entreprises étrangères.
Les Etats-Unis dénonçaient un risque pour l’environnement et pour les milliards d’investissements privés des entreprises américaines au Mexique. Le président de la République avait minimisé d’avance sa prévisible défaite devant la chambre des députés. « Quoi qu’il arrive, nous sommes blindés contre la trahison. Je vais de nouveau l’expliquer demain », a-t-il tweeté dans la soirée de dimanche, quelques heures avant le vote.
Le président semble faire référence à une décision de la Cour suprême il y a dix jours. La Cour a estimé que le projet de renforcer le rôle de l’entreprise publique CFE sur le marché de l’électricité était constitutionnel.

TEXAS – À 78 ans, Carl Buntion est le plus vieux condamné à mort du Texas. Reconnu coupable d’avoir tué un policier il y a plus de trente ans, il doit être exécuté le 21 avril, mais a déposé un recours auprès de la commission des grâces et des libérations conditionnelles de l’État pour demander la commutation de sa peine de mort en perpétuité sans libération conditionnelle. La commission doit rendre sa décision mardi, soit deux jours avant la date de l’exécution.
En juin 1990, Carl Buntion, élevé par un père alcoolique et violent, a déjà été condamné à 13 reprises et se trouve en liberté conditionnelle pour une agression sexuelle sur un enfant. Lors d’une intervention après une infraction routière à Houston, il tire sur le policier James Irby et le tue. Condamné à la peine de mort, il voit ce verdict annulé en 2009 par la plus haute juridiction texane, qui avait estimé que la défense n’avait pas pu être correctement entendue par les jurés. Mais en 2012, il est à nouveau condamné à la peine capitale.
Dans cette affaire, les défenseurs de Carl Buntion ne cherchent pas à prouver son innocence. Mais au Texas, État qui exécute le plus aux États-Unis, une personne ne peut être condamnée à la peine capitale que si un jury estime qu’elle représente un futur danger pour les autres. Or, Carl Buntion, qui souffre notamment d’arthrose, de vertiges, d’hépatite et de cirrhose, “ne peut plus être dangereux”, plaident ses avocats dans le recours déposé.
ETATS-UNIS – Au moins deux personnes sont mortes et plusieurs ont été blessées ce dimanche à Pittsburgh , lorsqu’une fusillade a éclaté dans une maison de cette ville de Pennsylvanie. Des dizaines de personnes, pour la plupart des jeunes, s’y étaient rassemblées pour une grande fête, rapportent plusieurs médias américains. Selon les autorités locales, citées par le New York Times, les deux jeunes tués auraient moins de 18 ans, et un jeune de 14 ans aurait été blessé lors de la fusillade. Le quotidien indique qu’au moins 50 coups de feu ont été tirés, incitant des fêtards « à sauter par les fenêtres » pour fuir, certains se blessant gravement dans leur chute.
Les preuves suggèrent la présence de plusieurs tireurs et une altercation pourrait être à l’origine de la fusillade, a ajouté Scott Schubert, qui n’a pas donné d’autres détails. Les autorités n’ont pour le moment pas fait état des noms des victimes, rapporte Reuters. L’agence de presse rappelle que la fusillade de Pittsburgh a eu lieu quelques heures après une autre fusillade qui a fait plusieurs blessés dans un centre commercial de Caroline du Sud et quelques jours après qu’un tireur a ouvert le feu dans un wagon de métro de New York, faisant des dizaines de blessés.
SUÈDE – Depuis jeudi 14 avril, Norrköping et Linköping, deux villes au sud-ouest de Stockholm, sont le théâtre chaque nuit d’affrontements entre les forces de l’ordre et des émeutiers. Vingt-six personnes soupçonnées d’y avoir pris part ont été arrêtées, a annoncé la police suédoise ce lundi. Quarante personnes ont par ailleurs été blessées, 26 policiers et 14 civils. « Dans certains cas, il peut même s’agir d’une tentative de meurtre et, dans tous les cas, d’une agression grossière des forces de l’ordre », a affirmé le chef de la police nationale Anders Thornberg, lors d’une conférence de presse.
Les manifestants protestent contre un rassemblement du groupuscule anti-immigration et anti-islam « Ligne dure », dirigé par le Dano-Suédois Rasmus Paludan. Le leader d’extrême droite, qui a été condamné au Danemark pour injures racistes, a réalisé ces derniers jours une « tournée » en Suède, ciblant les quartiers à forte population musulmane pour y brûler le Coran et engendrant de violentes contre-manifestations sur son passage. Dimanche, de nombreux Suédois ont à nouveau manifesté pour protester contre de nouveaux rassemblements annoncés, auxquels M. Paludan a finalement renoncé.

AFRIQUE DU SUD – L’armée sud-africaine a annoncé lundi le déploiement de 10.000 soldats après les inondations catastrophiques qui ont fait 443 morts, privé des dizaines de milliers de personnes de leur foyer et causé de vastes destructions sur la côte est. Les soldats interviendront aussi bien dans les recherches et le sauvetage de victimes, que dans les opérations de nettoyage et de transport d’équipements et de secours humanitaires. Près de 4.000 maisons ont été détruites par les intempéries, plus de 13.500 endommagées. De nombreux hôpitaux et plus de 550 écoles ont été touchés, et des zones restent encore inaccessibles à cause des routes et des ponts coupés. L’armée apportera notamment un soutien aérien. Des troupes avec des hélicoptères étaient déjà présentes ces derniers jours aux côtés de la police et des secouristes lors des opérations de secours d’urgence. Des plombiers et des électriciens de l’armée interviendront dans les zones privées d’eau et d’électricité depuis une semaine. L’armée prévoit également de distribuer de l’eau potable et mettre en place des systèmes de purification d’eau. Des tentes seront également installées pour fournir un hébergement d’urgence à ceux qui n’ont plus de toit.
COVID – Un sommet mondial pour mettre un terme à l’épidémie de Covid-19, et se préparer aux menaces futures liées à la santé aura lieu le 12 mai, a annoncé la Maison Blanche lundi. Cette rencontre, qui aura lieu en virtuel, sera co-présidée par les Etats-Unis, l’Allemagne, actuellement à la tête du G7, l’Indonésie, à la tête du G20, le Sénégal, à la tête de l’Union africaine et le Belize, à la tête de la Caricom (pays des Caraïbes).
« Le sommet va redoubler nos efforts collectifs pour mettre fin à la phase aigüe de l’épidémie de Covid-19 et nous préparer à de futures menaces liées à la santé », ont indiqué ces pays dans un communiqué commun publié par Washington. Ce sera le second sommet mondial sur la pandémie de coronavirus, qui a tué plus de six millions de personnes dans le monde et bouleversé l’économie mondiale, depuis qu’elle a commencé à se propager en décembre 2019. Le président américain Joe Biden avait organisé un sommet similaire le 22 septembre 2021 au cours duquel il avait plaidé pour un renforcement de la vaccination dans le monde.
Et aujourd’hui, bien que le taux de mortalité dû au Covid a nettement diminué dans le monde, la propagation du virus, particulièrement son variant Omicron, empêche plusieurs pays de lever les restrictions, à commencer par la Chine où des millions de personnes sont toujours confinées.
DÉCÈS – L’actrice belgo-italienne Catherine Spaak, égérie de la comédie italienne d’après-guerre, est morte dimanche à l’âge de 77 ans, a rapporté ce lundi la chaîne de télévision Rai dont elle était un visage populaire. Victime en 2020 d’une hémorragie cérébrale qui l’avait beaucoup affaiblie et provoqué des crises d’épilepsie, elle s’est éteinte dans une clinique romaine, selon les médias italiens. « Le 25 juillet [2021], elle a fait une troisième attaque et malheureusement à partir de ce moment elle a vécu un très long calvaire », a témoigné sa sœur, l’actrice Agnès Spaak. « Elle est partie tranquillement, je suis restée à ses côtés jusqu’à la fin », a-t-elle ajouté sur l’antenne de la chaîne publique Rai 1. Fille du scénariste belge Charles Spaak et de la comédienne française Claudie Clèves, nièce de l’ancien Premier ministre belge Paul-Henri Spaak, un des « pères fondateurs » de l’Europe, Catherine Spaak naît le 3 avril 1945 en France, à Boulogne-Billancourt, dans la banlieue ouest de Paris. Elle tourne avec Jacques Becker (« Le trou ») avant de partir en Italie où elle deviendra une actrice et animatrice vedette tant au cinéma qu’à la télévision.
« Je ne voulais pas être actrice mais danseuse classique, j’étais malheureusement trop grande à l’époque. Mais faire ce métier m’a sauvée », racontera-t-elle après son hémorragie dans l’une de ses dernières interviews.

PARIS – Une petite église orthodoxe russe a brûlé ce dimanche à Paris, a appris l’AFP auprès des pompiers, sans que l’on ne sache si l’incendie était d’origine criminelle ou accidentelle. L’intérieur de l’église Saint-Séraphin-de-Sarov, tout petit bâtiment en bois dans le XVe arrondissement de la capitale, « a été entièrement détruit par le feu » dans l’après-midi, sans faire de victimes, ont précisé les pompiers. « J’exprime toute ma solidarité aux fidèles de l’église orthodoxe Saint-Séraphin-de-Sarov », a tweeté dans la soirée le ministre de l’Intérieur, également chargé des cultes, Gérald Darmanin, sans autre commentaire.
Contrairement aux catholiques, les orthodoxes ne fêtent pas Pâques le week-end des 16 et 17 avril, mais les 23 et 24, en vertu du calendrier julien. Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février, plusieurs lieux associés à la Russie ont été visés par des actes de vandalisme.
NOVAÏA GAZETA – « Nous sommes ici pour vous dire ce qui se passe dans notre pays ». « Novaïa Gazeta » ne s’arrêtera pas. Le journal d’investigation russe, devenu au fil des années une référence de l’information indépendante dans le pays, renaît de ses cendres en Europe. Alors que la publication est suspendue en Russie depuis fin mars, quelques journalistes exilés ont refondé le journal à Riga, en Lettonie.
« Novaïa Gazeta Europe est un média fondé par des journalistes russes indépendants malgré la répression de Poutine, écrit la rédaction sur son compte Twitter, nous sommes ici pour vous dire ce qui se passe dans notre pays. Désormais, vous pouvez lire des nouvelles et des histoires sans censure, écrites par des professionnels qui partagent les valeurs et les normes de Novaïa Gazeta. Notre contenu est disponible en anglais et en russe sur Twitter et d’autres plateformes ».
Le site internet ne sera mis en ligne qu’à partir de ce mercredi 20 avril. En revanche, les journalistes travaillent déjà sur les réseaux sociaux notamment Twitter, Telegram ou encore YouTube. Pour se financer, « Novaïa Gazeta Europe » s’est appuyé sur le JX fund, un fond de soutien pour les journalistes en exil, lancé par diverses ONG. Un million et demi d’euros ont déjà été récoltés pour soutenir trois médias russes indépendants – dont « Novaïa Gazeta Europe » – selon Reporters sans Frontières, qui fait partie du dispositif.
.