ALGÉRIE – L’Algérie a adhéré à la Convention internationale de Minamata sur le mercure, développée sous l’égide du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), et qui vise à protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets du mercure, en vertu d’un Décret présidentiel paru au Journal officiel. cette convention réglemente la gestion du mercure et prévoit des dispositions pour réduire son utilisation à l’échelle mondiale en respect des obligations contenues dans ce traité notamment en ce qui concerne l’approvisionnement, le commerce, les processus de fabrication, l’extraction minière, les émissions atmosphériques, les rejets dans le sol et l’eau, le stockage temporaire et les déchets.
Les parties signataires de cette convention s’engagent à prendre des mesures pour limiter l’utilisation de mercure ou de composés du mercure notamment au niveau des mines et des grandes installations industrielles telles que les centrales au charbon, les chauffe-eaux industriels, les incinérateurs de déchets et les cimenteries. Cette convention comprend, par ailleurs, une assistance financière, technique et technologique au profit des pays en développement et les pays à économie en transition en vue de renforcer leurs capacités aux fins de la gestion du mercure et de respecter leurs obligations.
La Tunisie a adhéré dès sa création en octobre 2013 et le Maroc a signé la convention en juin 2014.
MAROC – Malgré les nombreuses sensibilisations, l’insécurité routière continue de faire des dégâts humains et matériels. Le sujet était au cœur d’une réunion de la commission parlementaire permanente chargée des infrastructures, de l’énergie et des mines à la Chambre des représentants. Placée sous le thème « La sécurité routière entre réalité et perspectives », la rencontre a connu la participation de la direction de la Narsa (Agence nationale de la sécurité routière). Nasser Boulaâjoul, directeur de l’Agence, a donné les statistiques selon lesquelles, l’insécurité routière provoque en moyenne chaque année 3 500 décès et 10 000 blessures graves, avec un coût socio-économique estimé à 19,5 milliards de dirhams (Un DH vaut O,31 dinar).Toutefois, 2020 a connu une baisse considérable des cas d’accidents, certainement à cause du couvre-feu et du confinement en cours à l’époque. Selon la NARSA, le nombre de morts en 2020 a baissé de 17 %, passant de 3 622 en 2019 à 3 005 en 2020. Pour les autorités, la sensibilisation doit être renforcée pour mobiliser les usagers de la route contre l’insécurité routière. Les mesures sont également prises en parallèle pour renforcer le contrôle.
SYRIE – Pendant le ramadan, les batteurs chargés de réveiller les fidèles pour le repas avant d’entamer une nouvelle journée de jeûne, se font de plus en plus rares. Mais à Damas ou à Idlib, ils perpétuent la tradition malgré une compétition avec… les smartphones. Environ une heure avant l’appel à la prière de l’aube, les batteurs du ramadan –également connus sous le nom de « moussaharatis »– parcourent les rues plongées dans le noir.
Hassan al-Rashi, 60 ans, est un des trente derniers moussaharatis de Damas. Sa voix rompt le silence nocturne des quartiers populaires de la vieille ville, alors qu’il accompagne ses chants religieux de coups de tambour. « Malgré l’avènement des smartphones et d’autres technologies, les gens aiment toujours se réveiller avec la voix des moussaharatis, » affirme-t-il à l’AFP. « Le moussaharati fait partie des traditions des habitants de Damas pour le ramadan ». Chaque jour avant l’aube, le batteur, une canne en bambou dans une main et un tambour en peau de chèvre dans l’autre, se déplace rapidement de maison en maison, frappant aux portes de ceux qui lui ont préalablement demandé de les réveiller. « Réveillez-vous pour le suhûr, le ramadan est venu vous rendre visite, » chante-t-il en battant son tambour. Les moussaharatis n’attendent pas de rémunération, mais ils reçoivent parfois des donations et portent ainsi des sacs ou des paniers pour transporter nourriture et autres cadeaux offerts par les fidèles.
IRAN – Un général du corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI ) aurait survécu samedi à une attaque meurtrière, a rapporté la télévision d’État iranienne. Le général de brigade Hossein Almassi, commandant de la province du Sistan-Baloutchistan, qui circulait en voiture près d’un poste de contrôle à Zahedan a essuyé des tirs d’hommes armés, selon l’agence de presse Reuters, qui cite la télévision iranienne. Selon cette source, le général n’a pas été blessé, mais l’agence de presse IRNA a indiqué que son garde du corps, Mahmoud Absalom, le fils d’un commandant supérieur du CGRI , avait été tué lors de cette attaque. Les autorités ont arrêté plusieurs suspects mais ne les ont pas identifiés, a-t-il été précisé.
SOMALIE – Huit personnes ont été tuées et sept blessées vendredi 22 avril à Mogadiscio dans un attentat suicide visant un restaurant en bord de plage, qui accueillait notamment le chef de la police somalienne et des élus, a appris l’AFP auprès des secours et de la police. Les responsables n’ont pas été blessés dans l’explosion, qui a provoqué un incendie à l’intérieur du bâtiment et suscité la panique parmi les clients. «Il y a eu une explosion dans le restaurant provoquée sans doute par un kamikaze mais nous n’en savons pas encore la raison», a déclaré un membre de la police, Mohamed Ali. «Le chef de la police, le général Mohamed Hassan Hajjar, était dans le restaurant lorsque l’explosion s’est produite mais il est sain et sauf, de même que plusieurs élus qui étaient présents», a-t-il dit à l’AFP. L’explosion a été suivie de coups de feu sporadiques, a affirmé Farah Dahir, un client d’un restaurant voisin. Cette explosion intervient quelques jours après une attaque au mortier qui a visé lundi le Parlement somalien, revendiquée par les islamistes radicaux shebab.
UE-INTERNET – Mieux lutter contre les appels au meurtre, les images pédophiles, les campagnes de désinformation ou les produits contrefaits… L’UE a conclu ce samedi une nouvelle législation pour mieux encadrer Internet. Le texte, discuté depuis près d’un an et demi, doit responsabiliser les très grandes plateformes du numérique, comme Facebook (Meta) ou Amazon, en les contraignant à supprimer les contenus illégaux et à coopérer avec les autorités. «Cet accord est historique», s’est félicitée la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, sur Twitter. «Nos nouvelles règles vont protéger les utilisateurs en ligne, assurer la liberté d’expression et des opportunités pour les entreprises», vante-t-elle. Le règlement sur les services numériques, le Digital Services Act (DSA), constitue l’un des deux volets d’un plan d’envergure présenté en décembre 2020 par la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, et son homologue au Marché intérieur, Thierry Breton.
Le premier volet, le règlement sur les marchés numériques (Digital Markets Act), qui s’attaque aux pratiques anticoncurrentielles, a été conclu fin mars. Le DSA, lui, met à jour la directive e-commerce, née il y a vingt ans quand les plateformes géantes étaient encore embryonnaires. Objectif : mettre fin aux zones de non-droit et aux abus sur le Web. La réforme concerne évidemment les dérives des réseaux sociaux et des campagnes de haine en ligne. Le nouveau règlement stipule ainsi l’obligation de retirer «promptement» tout contenu illicite (selon les lois nationales et européennes) dès qu’une plateforme en a connaissance. Il contraint les réseaux sociaux à suspendre les utilisateurs violant «fréquemment» la loi.
Elle vise aussi les plateformes de vente envahies de produits contrefaits ou défectueux, qui peuvent s’avérer dangereux à l’instar des jouets d’enfants ne respectant pas les normes de sécurité.
NIGER – Le Parlement a adopté vendredi 22 avril le projet de loi autorisant la présence de forces étrangères sur son territoire, déjà approuvé le 4 mars dernier en conseil des ministres et dont le but est de renforcer la lutte contre les groupes jihadistes au Niger et dans la région du Sahel. Une partie des quelque 2400 soldats français de l’opération Barkhane et les 900 forces spéciales européennes Takuba qui doivent quitter le Mali pourront être redéployées au Niger dans les prochains mois. En février, le président Mohamed Bazoum avait déjà donné son accord de principe pour ce redéploiement mais il fallait obtenir l’accord du Parlement nigérien. C’est désormais chose faite. Les députés ont pu en débattre toute la journée en présence du Premier ministre. Cette initiative n’était pas du goût de tous les élus. Ils sont nombreux à avoir pointer des zones d’ombres dans le texte proposé, demandant davantage d’informations concernant l’ accord de coopération militaire passé entre le Niger et les forces étrangères.
Le résultat du vote – 131 voix pour, 31 contre – laissait peu de place au doute puisque le parti au pouvoir du président Bazoum dispose d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale. Mais cela ne devrait pas calmer la colère d’une partie de l’opposition et de la société civile qui dénonce l’influence croissante des forces étrangères et en particulier celle de la France.
BRÉSIL – Rattraper le temps perdu, rattraper la joie perdue, tel était le désir des quelque 20.000 danseurs et percussionnistes des six écoles de samba qui ont défilé avec ferveur au sambodrome et des 75.000 spectateurs qui se sont époumoner dans les gradins à leur passage. « Le carnaval nous a tellement manqué, quelle énergie il va y avoir », avait prédit avant de défiler dans la nuit de vendredi à samedi Tita Nunes, une Brésilienne de 31 ans, en référence à l’annulation des festivités en 2021. Six écoles de samba ont arpenté, une heure durant, les 700 mètres du sambodrome, dans une orgie de plumes, paillettes, percussions et danses endiablées. Elles ont défilé avec des chars allégoriques hauts comme des immeubles de plusieurs étages, parfois stupéfiants. Six autres défileront pour la deuxième nuit de carnaval, jusqu’à l’aube de ce dimanche.
Par ailleurs, le président Bolsonaro a gracié, jeudi 21 avril, « au nom de la liberté d’expression, pilier essentiel de notre société », l’un de ses proches, un député condamné la veille à de la prison ferme par la Cour suprême pour des propos antidémocratiques. Cet acte a provoqué un tollé, l’opposition criant à la « rupture institutionnelle ». Le parti Rede (centre gauche) a présenté vendredi un recours à la Cour suprême réclamant l’annulation de ce décret.
POLOGNE – Dix personnes sont portées disparues à la suite d’une secousse dans une mine en Pologne samedi, deuxième accident de ce genre survenu cette semaine dans ce pays qui dépend toujours du charbon pour près de 70 % de son énergie. « Les secouristes sont sans contact avec 10 personnes » qui se trouvaient dans la mine de Zofiowka, a indiqué dans un communiqué la compagnie JSW, à laquelle appartient également la mine de Pniowek où un accident a provoqué la mort de cinq personnes mercredi et où on restait sans espoir pour sept autres. Selon JSW, la secousse de samedi s’est produite à 900 mètres de profondeur à 3h40 locales dans la mine de Zofiowka. Elle a été accompagnée d’une importante fuite de méthane. Cinquante-deux mineurs se trouvaient près de l’endroit où a eu lieu la secousse. Quarante-deux d’entre eux ont pu regagner la surface indemnes.
WASHINGTON – Quatre personnes, dont une fille de 12 ans, ont été blessées vendredi après-midi par des tirs d’armes à feu dans le quartier Connecticut Avenue-Van Ness, dans le nord-ouest de la capitale américaine, où sont situées de nombreuses ambassades et écoles. Trois des blessés, transportés à l’hôpital, sont dans un état stable. La quatrième victime, âgée d’une soixantaine d’années, a été soignée sur place. « Le suspect que nous pensons être responsable de cela est maintenant mort », a déclaré le chef de la police de Washington, Robert Contee, vendredi soir lors d’une conférence de presse. Selon lui, l’individu s’est donné la mort alors que la police venait de faire irruption dans son appartement, situé au cinquième étage d’un immeuble, dans lequel les enquêteurs ont découvert « un dispositif de type sniper avec un trépied », au moins six armes à feu – dont des fusils d’assaut à lunette – et « de nombreuses, nombreuses munitions ». Le mobile du tireur reste inconnu, mais, « évidemment, son intention était de tuer et de blesser des membres de notre communauté », a ajouté le chef de la police.
La police de Washington a, le même après-midi, fait part de deux autres fusillades dans d’autres quartiers de la capitale. Deux cent vingt-six homicides ont été dénombrés dans la ville en 2021, un chiffre en hausse de 14 % par rapport à 2020.
D’autre part, une personne s’est immolée par le feu vendredi devant la Cour suprême américaine provoquant son évacuation par hélicoptère vers un hôpital.
BOTSWANA – Un chasseur de trophée, Léon Kachelhoffer, a abattu un éléphant « tusker », une espèce possédant des défenses immenses, au Botswana. Pour obtenir ce droit, il a déboursé 50.000 dollars (environ 46.000 euros), rapporte Geo. La bête majestueuse était un mâle âgé d’une cinquantaine d’années. Le poids de ses défenses était de 91 kilos. Pour tuer l’animal, il a fallu que le chasseur débourse 50 000 dollars, soit environ 46 300 euros. « Quand vous prenez un mâle comme ça, il y a beaucoup de remords, il y a beaucoup de tristesse, vous pensez à la belle vie que cet éléphant a menée », a déclaré Kachelhoffer dans un podcast, rapporte The Times. « Vous savez, c’est plus que prendre une photo, devenir un héros et toutes ces autres absurdités. » La nouvelle a choqué jusqu’à l’ancien chef d’Etat, Ian Khama, qui avait interdit la chasse aux trophées avant que son successeur, Mokgweetsi Masisi, ne la réintroduise en 2019. « C’était l’éléphant que nos guides tentaient de montrer aux touristes à chaque fois, c’était une icône du parc. Et maintenant, il est mort. En quoi sa mort va-t-elle bénéficier notre industrie du tourisme, basée sur la faune sauvage ? Ces politiques désastreuses n’amèneront ni emplois ni revenus au pays », a-t-il dénoncé sur Facebook. Le président Masisi justifie la délivrance de permis de chasser par l’argent qu’ils rapportent : 2,7 millions de dollars (2,5 millions d’euros) l’année dernière. Et la viande récoltée a bénéficie à la communauté. Il ne resterait qu’une quarantaine de « tusker » en Afrique.
JAPON – Un bateau de tourisme avec 26 personnes à bord était toujours recherché ce samedi soir par les garde-côtes dans le nord du Japon, après avoir alerté plusieurs heures auparavant qu’il était en train de couler, selon les médias locaux. Le « Kazu 1 » naviguait dans des eaux froides et agitées non loin de l’île de Hokkaido (nord du Japon) quand il a envoyé un appel de détresse vers 13H15 heure locale (04H15 GMT), selon la chaîne de télévision publique nippone NHK. Le contact a été perdu par la suite avec le bateau, et les secours ne sont arrivés dans la zone que plusieurs heures après.
Le bateau et ses occupants – 24 passagers dont deux enfants, ainsi que deux membres d’équipage selon les médias – n’avaient toujours pas été localisés à 21H30 heure japonaise (12H30 GMT), et les recherches se poursuivaient malgré l’obscurité. L’équipage et les passagers étaient munis de gilets de sauvetage selon la NHK, mais les températures sont très froides dans la région, autour de zéro degré Celsius la nuit actuellement. Par ailleurs, des bateaux de pêche dans la zone étaient rentrés au port avant samedi midi en raison de hautes vagues et d’un vent fort.
NIGERIA – Une nouvelle attaque revendiquée par le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) a fait onze blessés dans un bar de l’Etat de Taraba, dans le nord-est du Nigeria, a annoncé ce samedi la police. La détonation s’est produite dans un bar servant de l’alcool de contrebande dans la région de Nukkai, dans les faubourgs de la capitale de l’Etat, Jalingo, vers 19H00 GMT vendredi, a déclaré à l’AFP un porte-parole de la police, Usman Abdullahi. « L’explosif caché dans un sac en polyéthylène a été laissé dans le bar par une personne inconnue pendant une coupure de courant », a indiqué M. Abdullahi. « Onze personnes ont été blessées par l’explosion, dix hommes et une femme ». Le porte-parole n’a pas souhaité s’exprimer sur les responsables de cette attaque, mais les jihadistes d’Iswap ont revendiqué l’explosion. Cette explosion est survenue trois jours après une attaque meurtrière contre un bar de la ville d’Iware, proche de Jalingo, elle aussi revendiquée par l’Iswap dans un communiqué posté sur des réseaux de propagande jihadistes et repéré par l’ONG SITE Intelligence. Six personnes avaient péri et 16 avaient été blessées dans cette explosion mardi, selon la police. Il s’agissait du premier signe de la présence de l’Iswap dans l’Etat de Taraba, en dehors des zones où il sévit habituellement dans la région du lac Tchad
EXPLOSION- Une explosion survenue dans une raffinerie illégale du sud-est du Nigeria a tué plus de 50 personnes et en a blessé plusieurs autres, ont indiqué les autorités, ce samedi. Le bilan pourrait dépasser les 100 victimes, selon un journal de Lagos, Punch. L’incendie provoqué par la déflagration s’est propagé aux maisons avoisinantes. Il s’est déclenché vendredi soir et s’est propagé rapidement à deux entrepôts de pétrole. Les flammes ont ravagé l’ensemble du complexe, a déclaré Declan Emelumba, le commissaire à l’information de l’État d’Imo. Les causes de l’explosion, le bilan des morts et des blessés et les dommages matériaux seront évalués au cours de l’enquête à venir, a ajouté M. Emelumba.
«Plusieurs personnes ont péri. Toutes les victimes sont des employés illégaux», a fait savoir Michael Abattam, porte-parole du commandement de la police de l’État d’Imo. Les autorités sont aussi à la recherche du propriétaire de la raffinerie. Il fait l’objet d’un mandat.
Les raffineries illégales ne sont pas rares au Nigeria. Des entrepreneurs louchent évitent de se plier aux règlements et à l’impôt en s’installant dans des endroits isolés, loin de la vue des autorités. Le pétrole brut est extrait d’un labyrinthe de pipelines appartenant à de grandes compagnies pétrolières et raffiné en produits dans des réservoirs de fortune. Le processus dangereux a conduit à de nombreux accidents mortels et a pollué une région déjà dévastée par des déversements d’hydrocarbures dans les terres agricoles, les criques et les lagunes. La pratique est si courante qu’elle affecte la production de pétrole brut du pays. Même si le Nigeria est le plus important producteur de pétrole de l’Afrique, il ne compte que fort peu de raffineries. Il doit importer son essence et autres carburants.