ALGÉRIE – Une coalition de 29 syndicats de la fonction publique, de l’Éducation nationale à la Santé en passant par l’Éducation nationale, les Affaires religieuses, l’administration fiscale et l’administration locale, ont appelé à une grève nationale aujourd’hui et demain pour protester contre l’augmentation généralisée des prix des produits de grande consommation. L’ampleur de la contestation annoncée avait fait réagir le gouvernement, qui a lancé le 21 avril des menaces contre les syndicats impliqués, lesquels « prendraient la responsabilité, soit d’appeler les travailleurs et les fonctionnaires à une grève nationale solidaire contraire aux dispositions de la loi, soit de commettre des actions de contestation se traduisant par une atteinte à la liberté de travail et à la continuité des services publics ». Le ministère du Travail ajoutait que la « coordination dénommée “Syndicats algériens de la fonction publique” n’est pas reconnue ». Le gouvernement a annoncé des augmentations de salaires dans la fonction publique dès le 1er mai.
HIRAK – Hakim Debbazi, militant du Hirak algérien, incarcéré après son arrestation à Hadjout, dans le département de Tipaza, à 70 km à l’Ouest d’Alger, est mort hier, dimanche 24 avril. Âgé de 55 ans et père de trois enfants, l’homme était poursuivi pour «incitation à attroupement, outrage à corps constitué et publications Facebook pouvant porter atteinte à l’intérêt national». Selon ses avocats, les multiples demandes de liberté provisoire introduites, invoquant des raisons de santé, ont été rejetées par les autorités judiciaires de ce pays d’Afrique du Nord. Assez pour déclencher la colère de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH). «Comment on en est arrivés là. Mourir en prison pour une publication ou une opinion !», dénonce Saïd Salhi, vice-président de la LADDH.
Dans une déclaration sur sa page Facebook, M. Salhi estime que «l’Algérie Nouvelle du changement promise par le pouvoir est une supercherie qui se met encore une fois à nu. Elle est pire que l’Algérie de Bouteflika chassé par le Hirak». Dénonçant le recours «abusif à la détention provisoire», la LADDH exige l’ouverture d’une enquête pour déterminer les circonstances de sa mort. Il s’agit du troisième membre du Hirak décédé en prison depuis 2016, après celui du journaliste et blogueur, Mohamed Tamalt et du médecin et militant politique, Kamel Eddine Fekhar. La mort de ce dernier a particulièrement marqué les esprits puisqu’il a rendu l’âme après une grève de la faim de plusieurs jours, alors qu’il était détention à la prison de Blida.
ALGÉRIE-ESPAGNE – Le chef de la diplomatie espagnole a affirmé, lundi 25 avril, ne pas vouloir « alimenter des polémiques stériles » avec l’Algérie après la condamnation par le président Abdelmadjid Tebboune du revirement espagnol en faveur du plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental. « L’Espagne a pris une décision souveraine dans le cadre du droit international et il n’y a rien d’autre à ajouter », a déclaré José Manuel Albares sur la radio Onda Cero. M. Albares était interrogé sur les propos de M. Tebboune, qui a qualifié samedi d’« inacceptable, moralement et historiquement », le revirement de l’Espagne qui a permis de mettre fin à une brouille diplomatique de près d’un an entre Madrid et Rabat, mais avait affirmé que les accords sur le gaz n’étaient pas remis en cause. « De toutes ces déclarations, ce que je retiens c’est la garantie totale de l’approvisionnement en gaz algérien à l’Espagne et le respect des contrats internationaux », a souligné lundi M. Albares. Alger a aussitôt rejeté ces déclarations. Ces propos « désobligeants, offensants et inacceptables […] ne contribueront certainement pas à un retour rapide à la normale dans les relations bilatérales », a indiqué Amar Belani, l’envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental au ministère algérien des affaires étrangères, cité par l’agence officielle APS.
MAROC – Un militant marocain, Rabie Al-Ablaq, a été condamné lundi 25 avril à quatre ans de prison ferme pour « offense » envers le roi Mohammed VI sur les réseaux sociaux, a-t-on appris auprès de sa défense. « Le tribunal de première instance d’Al-Hoceima [nord] a condamné Rabie Al-Ablaq à quatre ans de prison ferme pour offense envers la personne du roi par voie électronique », a déclaré à l’AFP son avocat Abdelmajid Azaryah. Ce militant et journaliste citoyen de 35 ans devra également s’acquitter d’une amende de 20 000 dirhams (quelque 1 900 euros). Son avocat a annoncé son intention de faire appel. M. Al-Ablaq a comparu libre devant le tribunal d’Al-Hoceima où son procès s’était ouvert le 11 avril. L’accusé était poursuivi pour avoir publié « des vidéos critiquant les disparités sociales et la corruption », selon son avocat. « J’ai été choqué par ce verdict car il [M. Al Ablaq] n’a fait qu’exprimer son opinion. J’estime qu’il n’a pas porté atteinte à l’institution [royale]. »
Selon Human Rights Watch (HRW), l’inculpation a découlé de deux vidéos, publiées sur Facebook et YouTube en septembre et novembre 2021, dans lesquelles M. Al-Ablaq « s’adressait au roi sur un ton familier et soulignait le contraste entre sa richesse personnelle et la pauvreté largement répandue au Maroc ».
En 2018, Rabie Al-Ablaq avait été incarcéré puis condamné à cinq ans de prison pour sa participation au mouvement de contestation ayant agité en 2016-2017 la région marocaine du Rif (nord) avant d’être gracié par le roi en 2020.
SYRIE-TURQUIE – Des sources locales syriennes ont rapporté que « plusieurs explosions ont été entendues à la frontière syro-turque en provenance de la direction de Bab al-Hawa dans le gouvernorat d’Idlib », précisant que » l’armée turque a fait sauter un certain nombre de tunnels de contrebande », a rapporté le site de la chaine de télévision libanaise d’information al-Mayadeen. Suite à l’annonce par le ministre turc de l’Intérieur Suleiman Soylu d’interdire l’entrée et la sortie des Syriens par ses points de passage pour la prochaine fête de l’Aïd al-Fitr, l’armée turque a dévoilé « un certain nombre de tunnels de contrebande à la frontière syro-turque et les a complètement détruits ».Les sources locales syriennes ont souligné que « l’armée turque a ordonné aux militants déployés aux points de contrôle le long de la frontière de se retirer à une profondeur de 5 km, et de déployer ses soldats de manière intensive, tout en menant des patrouilles accompagnées de drones pour contrôler les frontières lors du prochain Aïd al-Fitr. »
IRAN – Deux étudiants ont été condamnés en Iran à un total de 16 ans de prison notamment pour « sabotage » d’installations publiques, « coopération avec des groupes hostiles » à la République islamique et « propagande », a annoncé ce mardi l’Autorité judiciaire. Bénéficiant de la confusion des peines, ils purgeront seulement dix ans de prison, « peine la plus sévère » qui leur a été infligée, a déclaré le porte-parole du pouvoir judiciaire, Zabihollah Khodayian. Selon des médias locaux, les deux étudiants de l’université de technologie de Sharif à Téhéran, Ali Younessi et Amir-Hossein Moradi, sont détenus depuis avril 2020.
Ils ont été condamnés à « dix ans de prison chacun pour destruction d’installations publiques, à cinq ans de prison pour complot en vue d’agir contre la sécurité nationale et coopération avec des groupes hostiles, et à un an de prison pour propagande » contre la République islamique, a déclaré à la télévision d’Etat M. Khodayian.
En mai 2020, l’Autorité judiciaire avait affirmé que les condamnés avaient « établi des contacts » avec des « groupes contre-révolutionnaires », en particulier le « groupe terroriste des monafeghines ». Selon l’instance, les deux étudiants ont mené « quelques actes de harcèlement », mais « ne sont pas parvenus »à commettre de graves actes de sabotage » . Le terme »monafeghines« (hypocrites en persan) est utilisé par la République islamique pour désigner les Moudjahidines du peuple, un mouvement d’opposition interdit en Iran, exilé en France et en Albanie.
IRAN – Les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont annoncé ce dimanche 24 avril avoir saisi un navire étranger faisant de la contrebande de carburant dans le Golfe et arrêté ses huit membres d’équipage.
Il s’agit du troisième arraisonnement de navires de contrebande annoncé par les forces iraniennes depuis début avril dans le Golfe, une région par où transite une grande partie du pétrole mondial.
Le navire « transportant 200.000 litres de carburant de contrebande dans le nord du Golfe persique a été dirigé vers le port de Bouchehr » dans le sud-ouest de l’Iran, ont précisé les Gardiens de la révolution. « Huit membres d’équipage, des ressortissants étrangers, ont été arrêtés et remis aux autorités judiciaires », ont-ils ajouté. L’autorité ne précise ni la date de saisie du bateau ni le pavillon du navire ni la nationalité des membres d’équipage.
LIBAN-ISRAËL – L’armée israélienne a annoncé, lundi, avoir identifié un membre de réseaux de trafics de drogue et d’armes à la frontière libano-israélienne, affilié au Hezbollah, alors que les tensions entre les deux pays ont repris de plus belle avec le tir d’une roquette depuis le Liban vers le territoire israélien, à laquelle l’armée israélienne a riposté. Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne Avichay Adraee a déclaré que l’armée israélienne avait « dévoilé les méthodes d’opération de ce trafic ». Dans une série de tweets, il a affirmé qu’un certain Hatem Chit, surnommé Abou Mohammed, un habitant de Kfarkela au sud du Liban, utilisait son domicile près de la frontière pour jeter de la drogue et des armes depuis son balcon par-dessus la clôture, pour être ramassées du côté israélien. Hatem Chit coordonnerait avec des trafiquants israéliens à travers des applications, notamment Telegram, selon le porte-parole de l’armée israélienne.
Avichay Adraee a indiqué que le Libanais, qu’il accuse d’être « un trafiquant de drogue connu au Liban-Sud », a également mené des travaux de reconnaissance pour le compte du Hezbollah sur les activités de l’armée israélienne le long de la frontière sud. Il a accusé un membre du Hezbollah, Hassan Sarini, d’être responsable de la coordination de la contrebande à la frontière, avec Hatem Chit. Il a indiqué que Sarini est l’assistant d’un haut dirigeant du Hezbollah, Khalil Harb, affirmant que l’armée israélienne a démasqué récemment plusieurs réseaux de trafic de drogue et d’armes du Hezbollah, toujours dirigés par Khalil Harb, « et continuera par tous les moyens de protéger la sécurité à la frontière ».
INSOLITE – En Allemagne, depuis un peu plus d’un mois, une vive polémique enflait dans le Mehlmeisel Wildpark. En cause, le nom d’un sanglier qui pèse tout de même 200 kilos et qui ne plait plus du tout aux visiteurs. Poutine, voilà comment était jusqu’à il y a quelques jours baptisé ce sanglier aux origines génétiques forcément Russes. Mais depuis le début de la guerre en Ukraine ce nom faisait de plus en plus grincer des dents, si bien que les dirigeants du parc ont dû se résoudre à le rebaptiser.
Pour ce faire, une consultation a été faite sur les réseaux sociaux afin de permettre aux gens de voter pour un nouveau nom. Sur près de 3 000 votes, Igor a reçu 201 votes, Frederick 230 votes, Mir 308 votes, Gustl 1 013 votes, et enfin Eberhofer 1 198 votes. Le nouveau nom de Poutine est dorénavant Eberhofer, du nom d’un personnage d’une série de romans policiers connue en Bavière. Eber voulant dire sanglier en allemand. D’aucun avait proposé Zelensky comme nouveau prénom mais les dirigeants du parc n’en auraient pas voulu !
TEXAS – Une cour d’appel texane vient de suspendre l’exécution prévue mercredi de Melissa Lucio. Cette mère américaine a été condamnée à mort pour le meurtre de sa fille de deux ans au terme d’un procès controversé. Un autre tribunal du Texas devra examiner de «nouvelles preuves de son innocence», précise un communiqué. Les faits remontent à dix ans. «Je suis reconnaissante à la cour de m’avoir donné la chance de vivre et de prouver mon innocence» et «d’avoir plus de jours pour être une mère pour mes enfants et une grand-mère pour mes petits-enfants», a réagi Melissa Lucio dans un communiqué.
«Le sursis accordé par la cour nous permet de continuer à nous battre aux côtés de Melissa pour faire annuler sa condamnation injuste», affirme son avocate Vanessa Potkin. Ces dernières semaines, les appels à la clémence venus de personnalités comme Kim Kardashian s’étaient multipliés en faveur de cette mère de 14 enfants d’origine hispanique, l’intérêt pour son cas dépassant même les frontières américaines. En 2007, sa fille Mariah, âgée de 2 ans, avait été retrouvée morte chez elle, couverte de bleus, quelques jours après avoir chuté dans des escaliers. Melissa Lucio, à la vie marquée par des agressions tant physiques que sexuelles, une addiction à la drogue et des conditions précaires, est immédiatement suspectée de l’avoir frappée.
Lors de son procès elle avait été condamnée à mort. Mais les handicaps de la fillette, susceptibles d’expliquer sa chute, n’avaient pas été pris en compte par les experts, selon sa défense, qui assure que les ecchymoses ont pu être causées par un trouble de la circulation sanguine. Aucun des enfants de Melissa ne l’avait accusée d’être violente.
TWITTER – « La liberté d’expression est le fondement d’une démocratie qui fonctionne, et Twitter est une place de village numérique où les sujets vitaux de l’Humanité sont débattus ». Dans un communiqué de presse, le milliardaire Elon Musk a commenté son rachat de Twitter pour quelque 44 milliards de dollars ce 25 avril. Il avait déjà évoqué le sujet de la liberté d’expression quelques heures plus tôt, en espérant que même « ses plus ferventes critiques » resteraient sur la plateforme. Perçue comme une menace par certains et comme un espoir par d’autres, la promesse d’une liberté d’expression absolue sur Twitter telle que présentée par Elon Musk a pourtant toutes les chances de ne jamais se concrétiser: comme l’a admis lui-même le chef d’entreprise, le réseau social devra se conformer aux lois, partout où il opère.
“Bien sûr, Twitter doit respecter les lois de chaque pays où il opère. Il y a donc des limites à la liberté d’expression […] et Twitter devra se plier à ces règles” précisait ainsi Elon Musk dans une interview accordée le 14 avril, ajoutant que la plateforme ne devrait toutefois pas aller “plus loin” dans son règlement que le droit commun. Dans les faits, et même si Twitter assouplit ses règles théoriques de modération – par exemple sur la désinformation au sujet du Covid ou de la guerre en Ukraine – l’entreprise devra se conformer à la réglementation. Si elle est permissive aux Etats-Unis, elle est très encadrée en Europe.
TRUMP – L’ex-président américain a été condamné lundi par un juge de New York à payer 10.000 dollars par jour tant qu’il refuse de fournir des documents comptables et fiscaux dans le cadre d’une enquête au civil sur son groupe. « Donald Trump doit payer 10.000 dollars par jour pour chaque jour où il continue de défier l’ordre de la cour de remettre des documents à mon bureau », s’est encore félicitée la procureure générale, qui poursuit une enquête depuis mars 2019 sur de possibles fraudes dans les pratiques fiscales de la Trump Organization, qui comprend immeubles, hôtels et golfs notamment.
« Nous avons l’intention de faire appel », a réagi l’une des avocates de Donald Trump, Alina Habba, dans un courriel à l’AFP. Selon elle, « tous les documents concernés par l’assignation ont été produits auprès de la procureure générale il y a des mois ».
Le 17 février, la procureure, Letitia James, avait obtenu qu’un juge de la Cour suprême de l’Etat de New York, Arthur Engoron, ordonne au milliardaire républicain ainsi qu’à ses enfants Donald Jr. et Ivanka de témoigner sous serment dans le cadre de cette enquête, où elle soupçonne des pratiques fiscales frauduleuses. Une décision contre laquelle les Trump, qui accusent Letitia James de motivations politiques, ont déjà fait appel. Mais le tribunal avait aussi réclamé avant le 31 mars une série de documents comptables et fiscaux sur la Trump Organization. Face au refus du camp Trump, Letitia James avait encore riposté devant le même juge de la Cour suprême, en demandant que l’ancien président soit jugé responsable d’« entrave pour son refus de se conformer à une ordonnance d’un tribunal ».
OBAMA – Il y a quelques jours, Michelle Obama laissait entendre que ses filles Sasha et Malia, âgées respectivement de 20 et 23 ans, avaient des vies amoureuses épanouies. Et cela semble désormais se confirmer avec les indiscrétions des tabloïds étrangers, dont le « Daily Mail », qui dévoile l’identité du petit-ami de la cadette de Barack Obama. En effet, Sasha Obama a été photographiée au bras d’un certain Clifton Powell Jr, 24 ans. Ce dernier n’est autre que le fils de l’acteur américain Clifton Powell, connu pour avoir joué dans le film « Ray », la série « Black Lightning », et avoir effectué quelques brèves apparitions dans « Dr House », « Les Experts » ou encore « Mentalist ».
Selon le « Daily Mail », le jeune couple serait ensemble depuis que Sasha Obama a déménagé à Los Angeles, en août dernier, où elle suit désormais des cours à l’université de Californie du Sud après avoir étudié à l’université du Michigan.
Mariés depuis 1992, Michelle et Barack Obama ont donné naissance à Sasha le 10 juin 2001, à Chicago. Avant elle, c’est une petite Malia qui a vu le jour en juillet 1998.
PAKISTAN – Quatre personnes, dont trois Chinois, ont été tuées mardi dans une attaque suicide menée par une femme kamikaze appartenant à un mouvement séparatiste baloutche, à Karachi, dans le sud du Pakistan, selon la police et ce groupe. L’Armée de libération du Baloutchistan (BLA) « accepte la responsabilité de l’attaque suicide » qui a ciblé un minibus à proximité d’un institut chinois affilié à l’université de Karachi, a indiqué ce groupe sur Telegram.
La BLA, qui a déjà par le passé mené plusieurs attentats d’ampleur contre les intérêts chinois au Pakistan, a précisé qu’il s’agissait de la première mission suicide menée par une femme.
La sécurité des employés chinois travaillant sur les différents projets d’infrastructure au Pakistan est depuis longtemps une préoccupation pour Pékin, qui a investi des milliards de dollars ces dernières années dans ce pays. Les projets financés par la Chine ont souvent créé un fort ressentiment au Pakistan, en particulier auprès des groupes séparatistes baloutches, qui estiment que la population locale n’en tire aucun bénéfice, la plupart des emplois revenant à de la main d’œuvre chinoise.
MEXIQUE – Onze personnes ont été tuées dimanche lors d’un échange de coups de feu pendant une course de chevaux clandestine à Chihuahua, dans le nord du Mexique, a annoncé lundi 25 avril le gouvernement régional. Cinq des victimes sont mortes sur le coup, et les autres sont décédées à l’hôpital, a indiqué le responsable de la sécurité publique régionale, Gilberto Loya. La fusillade, qui a eu lieu dans le village d’El Sauz, dans la municipalité de Chihuahua, est le résultat d’«un affrontement entre deux bandes» rivales, a précisé Gilberto Loya. Frontalier avec les États-Unis et point de transit habituel du trafic de drogue, l’État de Chihuahua est frappé depuis une quinzaine d’années par une vague de violence particulièrement intense. Un total de 411 personnes y ont été assassinées au cours des trois premiers mois de 2022, selon des chiffres du gouvernement.
D’autre part, la découverte du corps d’une jeune femme qui avait disparu dans la ville de Monterrey, dans le nord du Mexique, a suscité l’émoi et de nombreuses manifestations au Mexique. Le corps de Debanhi Escobar, 18 ans, qui avait disparu depuis le 9 avril, a été retrouvé dans la nuit de jeudi à vendredi dans la citerne d’un hôtel, sur une autoroute de la banlieue de Monterrey, capitale de l’État de Nuevo Leon. Les manifestantes ont peint des graffitis sur les locaux du bureau du procureur de Nuevo Leon écrivant : « Pour Debanhi, pour nous toutes, pas une de plus » et « Féminicides. Ils nous tuent ».
L’affaire a pris une telle ampleur en raison de l’augmentation du nombre de femmes disparues dans le Nuevo León. Depuis le début de l’année, 327 femmes ont été portées disparues dans cet État mexicain, selon les chiffres officiels.
RUSSIE – Un homme est entré dans une école maternelle en Russie et a ouvert le feu, tuant au deux enfants et une institutrice, avant de se suicider, mardi 26 avril, a annoncé un porte-parole des autorités de la région d’Oulianovsk, où les faits se sont déroulés, à environ 800 km à l’est de Moscou. Selon un député de la région cité par l’agence Tass, les deux enfants tués étaient nés en 2016 et 2018.
Cette même agence cite une source anonyme des forces de l’ordre, qui affirme que l’homme a ouvert le feu « dans la pièce où dormaient les enfants », et qu’un conflit familial pourrait être à l’origine de son acte.
Longtemps très rares, les fusillades mortelles, notamment dans des écoles, ont tendance à devenir plus nombreuses en Russie depuis quelques années, au point que le président Vladimir Poutine s’en alarme, y voyant un phénomène importé des Etats-Unis et un effet pervers de la mondialisation, ce qui l’a conduit à durcir la législation sur le port des armes.
MOLDAVIE – La Russie veut éviter un scénario qui l’obligerait à intervenir en Transnistrie, région séparatiste de Moldavie frontalière de l’Ukraine, a déclaré ce mardi le ministère russe des Affaires étrangères, cité par l’agence RIA. La Moldavie a appelé au calme lors d’une réunion en urgence de son conseil de sécurité après l’annonce par les autorités de Transnistrie de deux explosions dans la région, au sujet desquelles la Russie a exprimé sa profonde inquiétude. Deux détonations ont endommagé une tour radio, mettant hors service deux « puissantes » antennes relayant les fréquences radiophoniques russes, selon le ministère de l’Intérieur de cette « république » autoproclamée. Les deux détonations se sont produites à Maïak, une localité située non loin de la frontière ukrainienne, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la « capitale » de la Transnistrie, Tiraspol. La veille, les autorités de la Transnistrie avaient affirmé que le siège du ministère de la Sécurité publique à Tiraspol avait été la cible d’une attaque au lance-grenades. Ces deux incidents n’ont pas fait de victime, mais le conseil de sécurité de Transnistrie a décidé, mardi, de relever le niveau d’alerte « terroriste », ce qui permet de renforcer les pouvoirs des forces de sécurité.
La Moldavie, petit pays de 2,6 millions d’habitants coincé entre la Roumanie et l’Ukraine, subit déjà les conséquences de la guerre en Ukraine, avec l’afflux de plus de 400 000 réfugiés fuyant les violences. Mais Chisinau redoute désormais d’être gagné par le conflit, alors que ses relations avec la Russie se sont tendues depuis l’arrivée au pouvoir en 2020 de Maia Sandu, une dirigeante proeuropéenne.