
MAROC-ALGÉRIE – Les médias algériens n’ont pas attendu le début des Jeux méditerranéens, organisés à Oran du 25 juin au 5 juillet, et accusent le Maroc de tenter de saboter cet événement sportif. Sans en apporter la moindre preuve, ils se sont référés à des témoignages sur les réseaux sociaux, affirme le site marocain Yabiladi. Ainsi, la chaîne El Bilad a diffusé un reportage vidéo, dans lequel elle évoque les «tentatives marocaines de perturber» ce rendez-vous sportif, bien que l’Algérie ait continué à apporter son soutien à ses voisins, citant le vote de l’Algérie en faveur du Maroc lors de sa candidature à l’organisation de la Coupe du monde 2030. De son côté, le site de la chaîne a accusé le Makhzen, à travers «de nombreuses pages sur les réseaux sociaux» de minimiser cette manifestation et «promouvoir de fausses allégations concernant le « manque d’infrastructures » et le « manque de préparation » de la capitale de l’ouest algérien» pour cet événement sportif. La même source revendique aussi l’existence d’un «enregistrement audio d’un responsable marocain dans lequel il incite publiquement à déformer les Jeux Méditerranéens de toutes les manières possibles, en faisant circuler des photos anciennes et vidéos, en ouvrant de faux comptes et en diffusant des hashtags contre les jeux d’Oran pour contrecarrer cet événement». Ces accusations ne se sont pas limitées aux médias. Des responsables algériens veillant à l’organisation de ces jeux ont également repris ces rumeurs à leur compte.
Dans un communiqué publié hier mardi, le Comité national olympique marocain (CNOM) a annoncé que le royaume participe avec une délégation de 130 sportifs aux Jeux méditerranéens. Les athlètes marocains, 86 hommes et 44 dames, seront accompagnés par 48 encadrants, alors que les couleurs du Maroc seront représentées dans 15 disciplines sportives.
LIBYE-ALGERIE – Lors de l’ouverture de l’ exposition « Made in Algeria » qui s’est tenue dans la capitale, Tripoli, Dbeibah s’est engagé, dans un discours, à prendre des mesures particulières pour renforcer les efforts de coopération économique et commerciale avec l’Algérie, notamment en ce qui concerne les tarifs douaniers et la reprise des vols entre les deux pays. Il a également exprimé son engagement à parvenir à des arrangements clairs et pratiques avec la partie algérienne pour faciliter la circulation entre les deux pays. En plus de faciliter les procédures de transport de marchandises et d’établir des projets industriels et d’investissement dans tous les aspects, qu’il s’agisse d’infrastructures, d’énergie, de fabrication, de services et d’échange de marchandises entre les deux parties.
« Les chambres de commerce et d’industrie des deux pays poursuivent leurs efforts pour créer un partenariat fort entre les secteurs privés algérien et libyen, malgré les circonstances que traverse la Libye, qui perturbent ce projet depuis plus d’un an et un moitié », a déclaré Abdel Hamid Dbeibah. Le chef du gouvernement intérimaire a estimé que le partenariat économique entre la Libye et l’Algérie soutiendra l’économie des pays africains voisins, et que l’organisation de zones franches entre les deux pays en fera des sources de bien et de développement au profit des deux pays.
MAROC – Un trafiquant de drogue français, impliqué dans un réseau international et recherché par Interpol, a été arrêté vendredi à Casablanca, au Maroc, a-t-on appris mardi auprès de la police marocaine. «Un citoyen français d’origine algérienne qui faisait l’objet d’une notice rouge émise par Interpol a été arrêté à l’aéroport Mohammed V de Casablanca», a indiqué la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). L’homme a été interpellé «pour ses liens avec un réseau criminel de trafic international de drogues dures entre la Belgique, la France et les Pays-Bas», précise le communiqué, sans autre détail. Selon des médias marocains, il s’agit de «Noureddine B.», un baron de la drogue en cavale depuis plusieurs années.
La notice rouge d’Interpol a été diffusée en avril dernier à la demande des autorités judiciaires françaises pour association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants, précise le site d’information Le Desk, citant une source autorisée au sein de la DGSN. Décrit comme un «gros poisson» du trafic de drogue, le suspect, Noureddine B.,âgé de 33 ans, serait impliqué dans plusieurs opérations de trafic d’héroïne et de cocaïne entre la France, la Belgique et les Pays-Bas.

SYRIE-ISRAËL-IRAN – Une frappe israélienne présumée de missiles sol-sol visant l’aéroport international de Damas qui a eu lieu il y a deux semaines a endommagé certaines pistes, empêchant des avions cargo d’atterrir. En conséquence, l’Iran n’a pas été en mesure de faire atterrir les avions cargo Boeing 747 qu’il utilise pour livrer des systèmes de guidage de précision destinés à équiper les missiles du Hezbollah, selon une information relayée mardi par la chaîne israélienne Channel 12. S’appuyant sur des images satellite de l’aéroport syrien à la suite de l’attaque présumée, le rapport note que les pistes du site ont été bombardées aux deux extrémités, les raccourcissant considérablement et empêchant les gros avions d’atterrir.
Selon le rapport, la frappe stratégique a atteint son objectif de sabotage des envois d’armes iraniennes au groupe terroriste libanais, via la Syrie. L’armée de l’air israélienne a admis avoir effectué des centaines de sorties au-dessus de la Syrie au cours de la dernière décennie, principalement pour contrecarrer les tentatives de la République islamique de transférer des armes à ses proxys ou de s’implanter dans un pays frontalier d’Israël. L’attaque qui a frappé l’aéroport international de Damas le 20 mai était toutefois inhabituelle, utilisant des missiles sol-sol lancés depuis les hauteurs du Golan, d’après l’agence syrienne SANA. La frappe est intervenue quelques heures après que le porte-parole arabophone de Tsahal a accusé un responsable des Gardiens de la révolution iraniens de contrebande d’armes à destination du Hezbollah via la Syrie, en utilisant des vols civils.
SYRIE – Alors qu’Ankara menace depuis plusieurs semaines de rapatrier de force des réfugiés syriens, Moscou pourrait utiliser son droit de veto pour fermer définitivement le passage humanitaire turco-syrien, permettant d’approvisionner Idleb. Les responsables onusiens tirent la sonnette d’alarme. Les poids lourds sont rangés sur la file de droite, au milieu d’un paysage de cailloux et d’oliviers. C’est par cette route, trait d’union entre la province turque d’Hatay et le nord-ouest syrien, que transitent chaque mois 800 camions d’aide humanitaire de l’ONU.
Ce point de passage, le dernier permettant aux agences onusiennes et leurs partenaires d’atteindre la région d’Idleb, ultime bastion jihadiste et rebelle de Syrie, pourrait fermer le 10 juillet, au risque d’ « aggraver les souffrances » des trois millions d’habitants qui y vivent, a alerté jeudi sur place côté turc l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield. La Russie, soutien de Damas, a déjà réussi ces dernières années à réduire le passage transfrontalier de l’aide à ce seul point d’accès et menace désormais d’utiliser son droit de veto, début juillet, lors d’un vote au Conseil de sécurité de l’ONU pour obtenir sa fermeture.
Pour les observateurs, Moscou cherche à faire du maintien de cet accès humanitaire une monnaie d’échange dans le contexte de la guerre en Ukraine.
IRAN – Dans l’étendue sèche et aride de la province de Yazd, les voitures du train gisent, renversées comme des allumettes. Les images capturées par hélicoptère montrent l’étendue des dégâts suite au déraillement d’un train au milieu de ce désert en Iran, à Tabas, à 900 km au sud-ouest de la capitale, Téhéran. Cinq des onze voitures ont déraillé.
« Le train, qui transportait 348 passagers, a déraillé après avoir heurté une excavatrice », selon Mir Hassan Moussavi, le responsable adjoint des Chemins de fer de la République islamique, interviewé par la chaîne télévision d’État. « Dix-sept personnes ont trouvé la mort et 37 autres blessées ont été transférées à l’hôpital. Le bilan des morts devrait augmenter car plusieurs blessés sont dans un état critique », a annoncé Mojtaba Khaledi, le porte-parole du service national de secours.

LIBAN – Alors que l’incendie qui s’est déclaré dans la nuit de mardi dans la région de Denniyé, au Liban-Nord, continuait ce mercredi de ravager la pinède du village de Btermaz, le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, a entrepris des contacts pour solliciter l’aide du gouvernement chypriote afin d’éteindre les flammes. L’incendie pourrait être d’origine humaine, comme l’indique à Ici Beyrouth Paul Abi Rached, fondateur de l’association Terre-Liban et du Mouvement écologique libanais (LEM). Des hélicoptères militaires ont été dépêchés dans la région tôt mercredi matin pour lutter contre les flammes, après une mobilisation intensive des pompiers de la Défense civile et des habitants de la région qui, jusqu’à une heure tardive de la nuit de mardi, ont multiplié leurs efforts pour maîtriser le feu. Le ministre sortant de l’Environnement, Nasser Yassine, s’est rendu sur place pour suivre les efforts visant à éteindre le feu.
Dans un pays où de tels incendies se produisent chaque année sans que les causes réelles ne puissent être identifiées, M. Abi Rached va jusqu’à considérer qu’il pourrait s’agir d’un incident provoqué intentionnellement. Il explique qu’ »en temps normal, il est absolument inconcevable qu’un feu prenne au milieu d’une forêt.
ISRAËL – La police israélienne a arrêté ce mercredi un Palestinien soupçonné d’avoir uriné sur le toit de la mosquée al-Aqsa. Le suspect avait été filmé par des caméras de surveillance en train de se soulager dans une bouteille le 29 mai, jour de la Journée de Jérusalem. Le jeune homme a également été filmé en train de lancer des pierres du même toit sur les forces de sécurité israéliennes, intervenues sur le mont du Temple pour rétablir l’ordre. Lors de cette journée hautement symbolique, des échauffourées avaient en effet éclaté entre les forces de l’ordre et des Palestiniens, en marge du pèlerinage de Juifs israéliens sur le lieu saint. Deux autres émeutiers palestiniens de 17 et 19 ans ayant sévi le même jour ont également été appréhendés cette semaine.
Mi-avril, des Palestiniens avaient été filmés en train de jouer au foot dans la mosquée al-Aqsa. Les images, diffusées sur les réseaux sociaux, avaient ému une grande partie du monde musulman qui avait dénoncé « la profanation » du lieu par ces jeunes.
EGYPTE – La compagnie de satellites égyptienne Nilesat devait lancer son nouveau satellite Nilesat 301 ce mercredi 8 juin aux États-Unis. Dans un communiqué de presse publié par Nilesat, le directeur général de Nilesat, Ahmed Anis, a déclaré que tous les préparatifs et les opérations de test pour le lancement de ce nouveau satellite avaient été achevés. D’une durée de vie prévue d’au moins 15 ans, le satellite Nilesat 301 doit remplacer le Nilesat 201, qui expirera en 2028. « Ce nouveau satellite a été transféré du siège du groupe Thales en France, où il a été construit, à la base de lancement à Cap Canaveral en Floride« , a indiqué M. Anis. Le lancement du Nilesat 301 était prévu tout d’abord pour le début 2022 puis il a été reporté en raison de la pandémie de COVID-19, selon M. Anis. Le nouveau satellite fournira « des services Internet à large bande couvrant l’Égypte, y compris les régions reculées, les nouveaux projets, les projets d’infrastructures, les nouvelles communautés urbaines, et les gisements pétrolifères dans la Méditerranée orientale« , a déclaré M. Anis. Il couvrira également d’autres pays de l’Afrique australe au bassin du Nil, nouveau marché pour les satellites Nilesat, a ajouté ce responsable. Le Nilesat 301, d’un poids de 4,1 tonnes, comprend 38 canaux contre 26 pour le Nilesat 201. Il peut manœuvrer ses antennes pour modifier les zones de couverture en fonction des besoins des pays africains, selon le communiqué de presse. Il s’agira du quatrième satellite égyptien de la série Nilesat à être lancé, après les modèles Nilesat 101, 102 et 201, mis en orbite respectivement en 1998, en 2000 et en 2010.
KENYA – Les éléphants donnent rarement naissance à plus d’un petit à la fois, mais pour la deuxième fois cette année au Kenya, une paire de bébés éléphants a été repérée.
L’organisme national de la faune sauvage du Kenya a annoncé la nouvelle de la naissance mardi. Il dit que le couple est né dans le parc national d’Aberdare, dans le centre du Kenya. En janvier, des guides de safari ont repéré une autre paire de bébés éléphants jumeaux plus au nord, dans la réserve de Samburu au Kenya.
Avant cela, le dernier cas connu remonte à 2006, selon Save the Eléphants. L’organisme de bienfaisance pour la conservation affirme que les jumeaux d’éléphants ne représentent que 1% des naissances d’éléphants.
SOMALIE – Près de la moitié de la population somalienne, soit environ 7,1 millions de personnes, souffre actuellement de la faim, selon une nouvelle évaluation des Nations unies. Pour les 213.000 personnes les plus touchées, la situation est désormais catastrophique et urgente, a mis en garde l’ONU, soulignant que le Programme alimentaire mondial est engagé dans une course contre la montre pour éviter une famine en Somalie dans un contexte de sécheresse inédit.
« Nous devons agir immédiatement pour prévenir une catastrophe humanitaire », a déclaré dans un communiqué El-Khidir Daloum, le directeur national du Programme alimentaire mondial en Somalie. « La vie des plus vulnérables est déjà menacée par la malnutrition et la faim, et nous ne pouvons pas attendre l’apparition de la famine pour agir. C’est une course contre la montre pour prévenir la famine », a-t-il ajouté.
De son côté, le représentant de la FAO en Somalie, Etienne Peterschmitt, a déclaré que moins de 20% de l’argent nécessaire pour éviter une famine a été collecté, mettant de fait des centaines de milliers de personnes face « à un risque très réel de famine et de mort ».
ARABIE SAOUDITE – Dans un article publié le 7 juin 2022, le MIT Technology Review explore la nouvelle stratégie de l’Arabie saoudite pour découvrir des traitements permettant de ralentir le vieillissement. Le royaume pétrolier (très controversé) s’apprête à lancer un grand programme sur le sujet, et à débourser un milliard de dollars chaque année pour tenter de parvenir à ses fins. Ce programme fait d’ores et déjà de l’État du Golfe le plus grand « sponsor » de chercheurs, pour tenter de comprendre les causes sous-jacentes du vieillissement et trouver des moyens de le ralentir avec des médicaments. La fondation n’a pas encore fait d’annonce officielle, mais l’étendue de ses efforts a été décrite lors de réunions scientifiques et fait déjà l’objet de discussions passionnées parmi les chercheurs spécialisés dans le domaine du vieillissement. Ils espèrent que ce programme permettra enfin d’avancer et de financer de grandes études sur le sujet. Le fonds saoudien est dirigé par Mehmood Khan, ancien responsable scientifique chez PespsiCo. Il explique que « notre objectif est de prolonger la période de vie des humains en bonne santé. Il n’y a pas de problème médical plus important sur la planète que celui-là ». Les spécialistes du ralentissement du vieillissement misent beaucoup sur le fait de retarder l’apparition des multiples maladies auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui, afin de prolonger les années en bonne santé. Hevolution pourrait financer un X Prize de 100 millions de dollars pour mettre au point une technologie « d’inversion du vieillissement ».
INSOLITE – C’est une affaire de divorce peu conventionnelle, qui montre qu’en matière de sexisme, il reste beaucoup de chemin à parcourir. Elle a étonné le juge qui a instruit le dossier dans la ville de Bellary, dans l’État du Karnataka, en Inde, qui l’a rapportée au quotidien New Indian Express. Parmi les piles de dossier de divorce qu’il reçoit, il y en a un dont le motif a particulièrement attiré son attention : le mari y explique qu’il en a assez de manger toujours la même chose, et que c’est à sa femme de lui préparer ses repas. Une inégale répartition des tâches domestiques dans le couple, qui n’empêche pas l’époux de se plaindre, faisant valoir qu’ils ne sont pas à son goût…
Dans le dossier de demande de divorce transmis au juge, le mari explique que son épouse ne lui prépare que des nouilles instantanées, à chaque repas, même au petit-déjeuner, affirmant qu’elle ne sait pas cuisiner autre chose. L’homme ajoute que de toute façon elle n’achète rien d’autre au supermarché… Alors, plutôt que de prendre les choses en main, d’aller faire les courses et de se mettre aux fourneaux, le mari a préféré demander le divorce.
Les médias indiens rapportent que le couple va sous peu pouvoir se séparer en bonne et due forme, et que cela se fera finalement par consentement mutuel.
Ce motif de demande de divorce, dont le caractère sexiste a de quoi indigner, est plutôt inhabituel en Inde, et a beaucoup surpris le juge indien, qui a renommé le dossier « affaire Maggi », du nom d’une marque de nouilles instantanées. Dans les médias indiens, le magistrat évoque d’autres cas surprenants : celui d’une personne qui voulait divorcer pour du sel mis du mauvais côté de l’assiette et une autre qui avait un problème avec la couleur d’un costume…
Quels que soient les motifs invoqués, les divorces sont en hausse constante chaque année, en Inde. Là-bas, les couples doivent rester ensemble au moins un an avant d’entreprendre les démarches pour pouvoir se séparer officiellement. Sans ce délai légal, le juge estime « qu’il y aurait quantité de demandes de divorce déposées aussitôt dans les salles de mariage des mairies ».
De son côté, le couple de « l’affaire Maggi », marié depuis plus d’un an, va donc pouvoir divorcer. Mais cette histoire montre surtout que le poids des traditions patriarcales perdure en Inde, cantonnant les femmes à des tâches ménagères.
MEXIQUE – L’inauguration a tourné au fiasco : une vingtaine de personnes ont été blessées ce mardi 7 juin dans l’effondrement d’un pont suspendu à Cuernavaca, dans le centre du Mexique. Parmi les blessés, figurent le maire José Luis Urióstegui, son épouse Luz María Zagal, d’autres notables et des habitants qui participaient à la cérémonie de réouverture du pont. L’accident a été vécu quasi en temps réel sur les réseaux sociaux avec une vidéo montrant les invités qui tombent deux mètres plus bas dans le lit d’un cours d’eau quand le plancher a cédé. « Il y a au moins 25 blessés », a indiqué un responsable local, Samuel Sotelo, à la chaîne de télévision Milenio. « Deux ont été hospitalisés pour des blessures graves », a-t-il précisé.
ALLEMAGNE – Un véhicule a heurté un groupe de passants à Berlin ce mercredi matin, tuant au moins une personne selon le quotidien Bild et en blessant au moins 8 autres selon les pompiers de la capitale allemande. La police a annoncé avoir interpellé un homme considéré comme le conducteur du véhicule. Il s’agirait d’une Renault Twingo de couleur argentée, précise le quotidien allemand. Il s’agit d’un Germano-Arménien de 29 ans. Quelque 130 policiers ont été déployés sur les lieux, ainsi que 80 pompiers, sécurisant la chaussée, prodiguant des soins sur place et interrogeant les témoins.
L’accident a eu lieu non loin du lieu d’un attentat commis le 19 décembre 2016, lorsqu’Anis Amri, un Tunisien débouté de sa demande d’asile et qui avait des liens avec les milieux djihadistes, avait volé un camion dont il avait tué le conducteur et foncé dans la foule rassemblée pour un marché de Noël, faisant 11 morts et plusieurs dizaines de blessés.

JAPON – À partir de ce vendredi 10 juin, le Japon réouvrira ses frontières aux touristes, mais sous certaines conditions. Les étrangers devront notamment se plier à plusieurs restrictions sanitaires dues à la pandémie de Covid-19.
Le nombre de nouveaux visiteurs sera limité à 20 000 par jour. Outre le masque obligatoire, les touristes devront obligatoirement souscrire une assurance médicale privée japonaise, pour prévoir une potentielle infection au Covid. Mais c’est une autre obligation sanitaire qui fait débat, comme le rapporte The Guardian. Les touristes seront obligés d’être chaperonnés par un guide touristique local, à chaque moment de leur voyage. Les guides seront chargés de vérifier que les touristes portent bien leur masque et respectent la distance sociale. Le gouvernement leur demande également de créer de nouveaux itinéraires, afin d’éviter les lieux bondés.
MANGA ONE PEACE – Après vingt-cinq ans d’existence et 490 millions d’exemplaires écoulés à travers le monde, le manga phénomène One Piece entre dans sa phase finale, a annoncé le 7 juin son auteur, le Japonais Eiichiro Oda. Chaque lundi au Japon, de nouvelles pages sont publiées dans le célèbre hebdomadaire de mangas, Shonen Jump, de l’éditeur Shueisha. La diffusion du manga – dont l’intrigue se concentre actuellement sur la saga Wano centrée sur le Japon féodal – sera en pause pendant un mois à compter de fin juin et reprendra le 25 juillet.
« Je veux réarranger la structure de façon à boucler le chapitre final aussi vite que possible. Donc… Pardonnez-moi mais je vais faire une petite pause pour tout préparer ! », a expliqué Eiichiro Oda dans un message écrit à la main publié sur le compte Twitter officiel de l’équipe du manga chez Shonen Jump. « Nous avions l’info depuis quelques semaines, mais on attendait qu’elle soit officialisée côté Japon », a confirmé auprès de l’AFP Glénat, l’éditeur de la série en France, deuxième marché mondial du manga.
Depuis la publication du tome 1 en 1997 au Japon, la chasse pour le One Piece, un trésor convoité par tous les pirates et en premier lieu Monkey D. Luffy, héros de la série, compte aujourd’hui à son actif plus de 100 tomes et 1000 chapitres.
GRANDE BRETAGNE – Le Royaume-Uni se prépare à la plus grosse grève de trains depuis plus de trente ans entre le 21 et le 25 juin, les syndicats sectoriels demandant de meilleurs salaires et conditions de travail. Le syndicat du rail RMT a aussi annoncé une nouvelle grève de 24 heures dans le métro de Londres le 21 juin, en plus d’une journée de grève cette semaine qui a largement entravé l’activité dans la capitale, et d’autres journées de grève en mars. RMT affirme que le gestionnaire du réseau de chemins de fer Network Rail a l’intention de supprimer au moins 2.500 emplois de maintenance dans le cadre d’un plan d’économies de 2 milliards de livres. «Network Rail et les compagnies de transport ferroviaire ont imposé à leurs effectifs des gels de salaires sur plusieurs années et prévoient de supprimer des milliers d’emplois, ce qui va nuire à la sécurité sur les chemins de fer», argumente le RMT. «Nous avons une crise du coût de la vie et il est inacceptable que les cheminots perdent leur emploi ou soient confrontés à une nouvelle année de gel de salaire» avec une inflation galopante, a commenté Mike Lynch, secrétaire général du RMT.

CAMBODGE-CHINE – Selon le quotidien américain Washington Post, citant des responsables occidentaux ayant requis l’anonymat, une nouvelle installation est en cours de construction sur la base cambodgienne de Ream, stratégiquement située dans le golfe de Thaïlande, et doit être «exclusivement» utilisée par la marine chinoise. Cette base est un sujet de contentieux entre le Cambodge et les États-Unis depuis des années. Washington suspecte de longue date que le lieu est transformé pour servir à la Chine, qui cherche à étendre son influence internationale via un réseau de bases militaires.
Le vice-premier ministre cambodgien Prak Sokhon a rejeté les «accusations infondées» du Washington Post lors d’un entretien téléphonique avec la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong, selon un communiqué du gouvernement cambodgien. «Le Cambodge n’autorisera pas l’armée chinoise à utiliser le site de façon exclusive ou à le transformer en une de ses bases militaires», avait déclaré plus tôt à l’AFP le porte-parole du gouvernement cambodgien, Phay Siphan. Le ministre cambodgien de la Défense et l’ambassadeur de Chine dans le pays devaient assister ce mercredi à une cérémonie d’inauguration de nouvelles installations à Ream, dont une nouvelle jetée et un atelier de réparation des bateaux.
ESPAGNE – Plus de 3,2 tonnes de cathinones de synthèse (principe actif du khat, une plante euphorisante) ont été saisies dans le port de Barcelone, ont annoncé mercredi les autorités espagnoles, assurant qu’il s’agissait de la plus grande saisie en Europe pour ce stupéfiant. « La Garde civile a saisi la plus grande quantité de cathinones de synthèse découverte en Europe à ce jour » avec « un total de 3,2 tonnes », ce qui représente « 61 millions d’euros sur le marché », a-t-elle affirmé dans un communiqué.
La cathinone est un stimulant présent dans le khat, un arbuste répandu en Afrique de l’est et dans la péninsule arabique, avec des effets euphorisants proches de ceux des amphétamines lorsque ses feuilles sont mastiquées. Ses dérivés synthétiques sont « plus puissants que le composant naturel et beaucoup plus dangereux », affirme la Garde civile.
L’enquête a commencé en début d’année après une opération en France qui a mis les autorités sur la piste d’un entrepôt dans le port de Barcelone, dans le nord-est de l’Espagne, d’où la substance était distribuée dans le reste de l’Europe. Une organisation criminelle « transnationale » la distribuait à travers trois entreprises et grâce à des documents falsifiés. Une personne a été arrêtée et d’autres sont recherchées.
FRANCE – Environ un quart des vols prévus ce jeudi matin9 juin à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle ont été annulés en raison d’une grève des personnels de l’aéroport qui demandent des hausses de salaire, a indiqué Aéroports de Paris (ADP). La direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de réduire leur nombre de vols entre 07H00 et 14H00 jeudi, alors que plusieurs aéroports européens ont récemment été confrontés à d’énormes difficultés de gestion des voyageurs en raison d’un manque de personnel.
Air France, principale compagnie opérant sur le hub de Paris-Charles-de-Gaulle, a ainsi annoncé avoir annulé 85 vols court et moyen-courriers jeudi pour répondre aux exigences de la DGAC.
L’ensemble des syndicats de l’aéroport de Roissy (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa et SUD) appellent tous les salariés de la plateforme à se mobiliser pour réclamer une hausse de salaire de 300 euros « sans condition, pour toutes et tous ».
« Malgré la reprise du trafic et les bénéfices engrangés, notre travail n’est pas rémunéré à sa juste valeur », s’indignent les syndicats dans un tract commun. « Tout augmente, sauf nos rémunérations », dénoncent-ils.
Fin avril, le président d’ADP avait annoncé que 4.000 postes étaient à pourvoir sur les plateformes aéroportuaires d’Orly et Roissy, confrontées à de gros problèmes de recrutement. Dans certains aéroports européens, le manque de personnel a déjà débouché sur d’énormes pagailles comme à Amsterdam-Schiphol ou Francfort, où des vols ont dû être annulés ces dernières semaines en raison de pénuries de personnels au sol. Au Royaume-Uni, des centaines de vols ont été annulés la semaine dernière pour la même raison.

TURQUIE – Le Parlement européen a mis en garde mardi contre la dégradation des droits humains en Turquie, réclamant de réels efforts d’Ankara sans lesquels aucune perspective de reprise des négociations d’adhésion à l’UE ne serait possible. Par 448 voix (67 voix contre, 107 abstentions), les eurodéputés ont adopté un rapport non contraignant qui déplore « le recul des libertés fondamentales, de la démocratie et de l’Etat de droit » en Turquie et insiste sur le « manque de volonté politique de mener à bien les réformes nécessaires » en la matière.
Le Parlement et les institutions européennes ne « doivent pas rester silencieux face à la spirale autoritaire actuelle dans laquelle s’enfonce le pays », avait réclamé, lors d’un débat lundi soir, l’eurodéputé socialiste espagnol Nacho Sanchez Amor, auteur du rapport. Si le Parlement juge « essentielle » la coopération UE-Turquie et reconnaît une amélioration récente des relations avec Ankara, important médiateur dans la guerre en Ukraine, il insiste sur les problèmes réguliers se posant avec les Etats-membres limitrophes, en particulier Chypre et la Grèce. Le Parlement européen déplore également les objections de la Turquie à l’adhésion à l’OTAN de la Suède et de la Finlande, réclamant que les demandes de Stockholm et Helsinki soient examinées « de bonne foi ».
Le ministère des Affaires étrangères turc a réagi en qualifiant l’approche du rapport de « superficielle » et « biaisée », estimant que le Parlement européen « tolérait » en son sein des « membres d’organisation terroriste » et qu’il avait « perdu sa crédibilité ».