
ALGÉRIE – Des manœuvres militaires impressionnantes viennent de se terminer dans l’ouest de l’Algérie, dans la région de Tindouf, près de la frontière avec le Maroc. Si ces exercices n’ont rien d’inhabituel à cette période de l’année, ils interviennent dans un contexte particulier avec des relations tendues entre l’Algérie et ses voisins. Avions de chasse, multiples tirs de missiles, blindés et déploiement de troupes par hélicoptère, les images diffusées par la télévision nationale mettent en exergue la force de frappe algérienne mobilisée pour l’exercice « Al-Somoud », « la constance ». Sous l’œil du chef d’état-major Saïd Chanegriha, ces manœuvres ont eu lieu près de Tindouf, région frontalière du Maroc et du territoire du Sahara occidental, où sont installés l’administration et les camps de déplacés sahraouis.
Des exercices à munition réelle et, surtout, de nuit. C’est la principale nouveauté, selon l’analyste Akram Kharief, spécialiste de l’armée algérienne. Celle-ci veut prouver qu’elle peut opérer en conditions nocturnes. Akram Kharief rappelle que des exercices de ce type sont classiques, qu’ils ont lieu chaque année au mois de juin, période de sortie de classe des écoles militaires, et dans toutes les régions militaires algériennes.
De son côté, le Maroc s’apprête à participer, à compter du 20 juin, à des manœuvres conjointes avec les États-Unis dans le cadre de l’opération « African Lion ». Certaines se dérouleront sur le territoire sahraoui revendiqué par le Front Polisario, tout près donc de la frontière algérienne.
MAROC – Quatre plaintes contre le Maroc ont été déposées ce jeudi devant le Comité contre la torture des Nations unies, concernant quatre prisonniers sahraouis, enfermés depuis 2010 dans des geôles marocaines. Selon leurs avocats, les détenus Mohamed Lamine Haddi, Hassan Dah, Abdelmoula El-Hafidi et Mohamed Bani souffrent depuis douze ans de conditions de détention «particulièrement dégradantes» et subissent des actes de torture, contraires aux conventions internationales.
A l’exception d’Abdelmoula El-Hafidi, trois des quatre requérants ont été arrêtés le 8 novembre 2010 lors du démantèlement du campement de protestation de Gdeim Izik, ordonné par les autorités marocaines. Quelque 20 000 Sahraouis s’étaient progressivement installés, au début du mois d’octobre de la même année, à proximité de Laâyoune, la plus grande ville du Sahara-Occidental, territoire qualifié de non-autonome par les Nations unies mais aujourd’hui largement administré par le Maroc. Ce 8 novembre, les protestataires sont délogés manu militari. Le bilan est lourd : 11 morts et 159 blessés parmi les forces de sécurité marocaines, 2 morts côté sahraoui. Parmi les 300 personnes emmenées par les policiers, 25 Sahraouis considérés comme les leaders du camp, sont jugés au cours d’un procès «inique et injuste», selon des organisations de défense des droits de l’homme, avant d’être lourdement condamnés par le tribunal militaire de Rabat, le 16 février 2013, à des peines allant de plusieurs années de prison à la perpétuité.
MAROC – Presque 17 dirhams (1,6 euro) le litre d’essence, plus de 14,5 dirhams (1,4 euro) celui du gasoil. Au Maroc, les prix des carburants montent en flèche en ce début juin, la grogne sociale aussi. Pays non producteur de pétrole et dépendant à 100 % de ses importations, le Maroc paie cher l’envolée des cours de l’or noir dans le sillage de la guerre en Ukraine. Selon le Haut-Commissariat au plan, le prix des carburants a grimpé de 13,2 % en avril, après une augmentation de 8 % en mars. L’impact de cette hausse est d’autant plus fort qu’elle se répercute sur l’ensemble des prix des matières premières et produits de première nécessité, fragilisant davantage une économie qui est à peine en train de se remettre de la pandémie de Covid-19. Dans un pays où le salaire minimum ne dépasse pas les 250 euros nets mensuels, la tension sociale est palpable. Les stations-service ont envisagé de faire grève en avril, et les transporteurs routiers ont brandi la même menace le 23 mai. Le 29 mai, à Casablanca, « environ 4 000 personnes » ont manifesté notamment contre la « cherté de la vie », bravant l’interdiction décrétée par les autorités au motif du maintien de l’ordre public, selon le Front social, qui regroupe syndicats, partis de gauche et associations.
Trois centrales syndicales ont appelé à une grève générale dans le secteur public le 20 juin pour protester contre la « flambée des prix » et célébrer « l’anniversaire du soulèvement du 20 juin 1981 », connu aussi sous le nom des « émeutes du pain ».

SYRIE – Damas a suspendu ce vendredi les vols à destination et en provenance de l’aéroport international de Damas, quelques heures après un raid israélien qui a touché des cibles à proximité. La suspension des vols est due selon le ministère syrien des Transports à des raisons techniques. L’agence Sana a indiqué que des missiles ont touché des cibles au sud de Damas, blessant au moins un civil et occasionnant des dégrats matériels. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les missiles israéliens ont ciblé des dépôts appartenant au Hezbollah libanais et à des forces iraniennes près de l’aéroport international de Damas. L’ONG a fait état d’un nombre indéterminé de blessés. Un responsable d’une compagnie aérienne arabe a, lui, indiqué sous couvert d’anonymat qu’une piste d’atterrissage avait été touchée par le raid.
IRAK – Quelques 690 millions de dollars ont été détournés des banques publiques irakiennes dans une fraude à grande échelle impliquant 41 personnalités, que vient de révéler ce jeudi, la Commission pour l’intégrité, une institution gouvernementale ayant pour objectif de lutter contre la corruption dans le pays., selon la même source. D’après cette Commission, la grosse somme d’argent a été détournée au moyen de « faux, détournements, manipulations, blanchiment d’argent, abus de position ».
Quant à la fraude, elle a eu lieu dans une filiale de la Banque agricole de la province méridionale de Missane ainsi que quatre filiales de la banque al-Rachid à Missane et à Bagdad sur une durée non précisée par la Commission. Un responsable de cette Commission s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a précisé que les enquêtes sur ces détournements avaient commencé en 2019, précisant que «des mandats d’arrêt vont être délivrés à l’encontre des 41 personnes incriminées», dont font partie «des employés des banques ainsi que des clients des succursales concernées».
En Irak, la corruption affecte tous les niveaux de l’Etat, mais les personnes incriminées sont souvent des intermédiaires sans grand impact. D’après des statistiques officielles rendues publiques l’an dernier, la gabegie en Irak a englouti plus de 400 milliards de dollars en près de deux décennies.
IRAN NUCLEAIRE – L’Iran a porté ce jeudi un coup quasiment fatal aux chances de relancer l’accord de 2015 sur son programme nucléaire en commençant à retirer l’essentiel des équipements de surveillance installés par l’Agence internationale de l’énergie atomique dans le cadre de cet accord, a déclaré le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi. L’Iran avait promis des représailles en cas d’adoption par le conseil des gouverneurs de l’AIEA d’une résolution critiquant sa coopération insuffisante pour fournir des explications sur la présence de traces d’uranium sur trois sites non déclarés. Ce texte préparé par les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne a été approuvé à une large majorité mercredi soir.
La République islamique a par la suite informé l’AIEA au cours de la nuit qu’elle allait retirer à partir de ce jeudi 27 caméras et autres équipements de surveillance, soit « essentiellement tous » les équipements installés dans le cadre de l’accord de 2015 au-delà des obligations précédentes de Téhéran, a déclaré Rafael Grossi au cours d’une conférence de presse organisée à la hâte. « Je pense que ce serait un coup fatal » porté aux efforts pour relancer cet accord, a dit Rafael Grossi en réponse à une question portant sur les conséquences d’une poursuite du démantèlement des équipements de surveillance durant ces trois à quatre semaines. Il a cependant souligné que plus de 40 caméras de l’AIEA continueraient de fonctionner dans le cadre de la surveillance basique des activités nucléaires iraniennes mise en place avant l’accord de 2015.
ISRAËL – Les Israéliens sont plus nombreux à préférer la tenue d’une cinquième élection en trois ans et demi, plutôt que le maintien du gouvernement actuel ou la formation d’un nouveau gouvernement au sein de la Knesset actuelle, selon un sondage réalisé mercredi pour le quotidien Maariv. 39 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles souhaitaient de nouvelles élections, 28% sont en faveur du maintien du gouvernement actuel, 19% souhaitent la formation d’un nouveau gouvernement au sein de la Knesset actuelle, tandis que 14% ne se prononcent pas. Si des élections avaient lieu aujourd’hui, le Likoud du chef de l’opposition Benyamin Netanyahou remporterait 34 sièges et ses alliés du Parti sioniste religieux, du Shas et du Judaïsme unifié de la gagneraient respectivement 11, 8 et 7 sièges. Il leur manquerait alors un siège pour obtenir une majorité et former un gouvernement de droite. Du côté des partis de la coalition, Yesh Atid remporterait 21 sièges, Bleu Blanc 8, la Liste unifiée (arabe) 7, le parti travailliste 6, Yamina 5, Yisrael Beytenu 5, Nouvel Espoir 4 et Ra’am (arabe) 4. Le Meretz ne franchirait pas le seuil électoral.
Le sondage a révélé que les électeurs des partis d’opposition étaient divisés sur la manière de traiter le projet de loi visant à proroger l’application de la loi israélienne aux plus de 475.000 Israéliens vivant en Cisjordanie. En vigueur depuis 1967, cette loi est automatiquement ratifiée tous les cinq ans par le Parlement.
L’establishment de la sécurité a averti que le fait de ne pas adopter le projet de loi avant la date limite du 30 juin pourrait provoquer le chaos sur la ligne verte.

EGYPTE – Le ministère de l’Intérieur égyptien a affirmé jeudi avoir des « vidéos » prouvant qu’Alaa Abdel Fattah, détenu politique le plus célèbre du pays, n’était pas en grève de la faim, ses défenseurs assurant eux qu’il refuse de s’alimenter depuis 69 jours.
M. Abdel Fattah, 40 ans, icône de la « révolution » de 2011 qui a renversé Hosni Moubarak, est la bête noire du régime d’Abdel Fattah al-Sissi, maréchal tombeur de l’islamiste Mohamed Morsi, premier président élu démocratiquement du pays.
Officiellement condamné fin 2021 à cinq ans de prison pour « faussses informations », il est détenu depuis septembre 2019 et n’a pu, selon sa famille, dormir sur un matelas ou recevoir un livre que le mois dernier, quand il a été transféré vers une prison récemment construite.
Nombre de ses défenseurs ont vu dans ce transfert le premier pas vers une visite consulaire, M. Abdel Fattah ayant obtenu en détention la nationalité britannique. Mais elle n’a pas eu lieu jusqu’ici.
SOUDAN – La principale coalition civile d’opposition du Soudan a entamé une réunion « non officielle » avec les militaires sous la médiation des États-Unis et de l’Arabie saoudite, ont déclaré deux sources politiques jeudi. Cette réunion est la première du genre depuis que les militaires ont pris le pouvoir au Soudan en octobre 2021.
La coalition connue sous le nom de Forces de la liberté et du changement (FFC) a accepté de rencontrer « officieusement » les militaires pour « discuter des moyens de mettre fin au coup d’État du 25 octobre et de remettre le Pouvoir aux coalitions civiles », a annoncé le parti du Congrès du Soudan dans un communiqué jeudi.
Le coup d’État a mis fin à un accord de partage du pouvoir conclu en 2019 avec les partis politiques civils après l’éviction du président Omar el-Béchir.
ETHIOPIE – Dans la région d’Afar en Éthiopie, les indicateurs annoncent une grave crise nutritionnelle, nécessitant une intensification urgente de la réponse humanitaire, constate Médecins Sans Frontières (MSF). Dans cette zone, des centaines de milliers de personnes ont fui les combats pour se retrouver aux côtés de communautés en proie à la sécheresse, la faim et un manque criant d’accès aux soins de santé et à l’eau potable.
« Cette situation déjà très préoccupante n’est que la partie émergée de l’iceberg », explique Raphael Veicht, coordinateur d’urgence de MSF. « À l’hôpital Dupti, qui est le seul hôpital de référence fonctionnel de toute la région d’Afar, nous voyons des enfants arriver après des voyages incroyablement longs et difficiles. Les deux-tiers meurent dans les 48 heures qui suivent car ils sont trop malades et trop mal nourris pour avoir une chance de survie ».
Depuis avril, MSF a intensifié son soutien à l’hôpital Dupti, qui dessert une population de plus de 1,1 million de personnes, dont des centaines de milliers de déplacés. Cette année, le nombre d’enfants souffrant de malnutrition sévère admis dans l’établissement a déjà dépassé de trois à quatre fois le niveau de l’année précédente. Les taux de mortalité des patients dépassent 20% certaines semaines. 35 enfants sont décédés au cours des huit dernières semaines seulement.

TANZANIE – La Tanzanie et le Fonds monétaire international (FMI) sont sur le point de lancer un programme de réformes économiques qui pourrait aboutir à un financement de plus de 1 milliard de dollars. L’annonce a été faite par le Fonds, le jeudi 9 juin sur son site Internet.
Grâce à ce programme, la Tanzanie pourra mobiliser les recettes intérieures et créer un espace budgétaire pour les investissements dans le capital humain et physique, et augmenter les dépenses sociales. Il aidera les autorités à améliorer l’environnement des entreprises et la compétitivité, à renforcer l’approfondissement et la stabilité du système financier, à stimuler les investissements du secteur privé et à catalyser le soutien financier des partenaires au développement.« Les efforts se poursuivront pour redresser le déclin des dépenses sociales prioritaires, et contribuer à répondre aux demandes croissantes de services publics dans les domaines de l’éducation et de la santé, ainsi que pour améliorer la qualité des dépenses, notamment en réduisant les risques budgétaires et en améliorant la gestion des investissements publics », explique le communiqué du FMI.
D’après la Banque mondiale, une amélioration des conditions mondiales actuelles et une atténuation de la covid-19 permettraient à la croissance de se renforcer. L’institution prévoit un taux de croissance du PIB réel du pays entre 4,5 à 5,5% cette année.
AFRIQUE DU SUD – Une violente collision entre un bus et un camion a fait 15 morts et 37 blessés ce vendredi en Afrique du Sud, près de la capitale Pretoria, ont indiqué les services d’urgence de la ville. « Le bilan est actuellement de 15 morts, huit femmes et sept hommes. Trente-sept personnes ont été blessés, certaines sont dans un état critique », a déclaré le porte-parole des secours de la ville, Thabo Charles Mabaso.
L’accident est survenu tôt dans la matinée, les secours ont été appelés à 5h05. « Les services d’urgence ont trouvé sur place un bus et un camion entrés en collision frontale, avec de nombreuses victimes allongées ici et là, d’autres encore coincées à l’intérieur des deux véhicules », ont précisé les services d’urgence dans un communiqué.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances et les causes de l’accident.
Bien qu’elle dispose d’un des réseaux routiers les plus développés du continent, l’Afrique du Sud est une des plus mauvaises élèves en matière de sécurité routière. Près de 1500 personnes ont été tuées sur les routes lors des derniers congés de Noël, qui correspondent aux vacances d’été dans ce pays d’Afrique australe, selon le gouvernement.
INSOLITE – Elle avait été portée disparue en 1981 lorsqu’elle n’était qu’un nourrisson. Les autorités du Texas ont annoncé jeudi avoir retrouvé vivante une Américaine et ont appelé à l’aide pour percer le mystère qui entoure toujours le meurtre de ses parents. Les autorités du Texas se sont dites « très fières » du « travail accompli autour de ce cold case exceptionnel », rapporte SkyNews.
«Bébé Holly a été localisée, elle est vivante, a 42 ans et va bien », a déclaré l’adjoint du procureur général du Texas, Brent Webster, lors d’une conférence de presse. «Nous nous en réjouissons», a-t-il poursuivi, « mais il nous reste un crime à résoudre ».
Celui-ci remonte à janvier 1981, quand les corps d’un homme et d’une femme, apparemment victimes d’un homicide, ont été retrouvés dans une zone boisée de Houston, au Texas. Pendant quarante ans, ils sont restés sans identité. Les avancées de la généalogie génétique ont permis, en 2021, de mettre un nom sur ces victimes : il s’agit de Tina et Harold Clouse, un couple originaire de Floride qui avait une petite fille, Holly.
C’est cette dernière qui vient juste d’être retrouvée. Elle « a été informée de l’identité de ses parents biologiques et a rencontré virtuellement des membres de sa famille biologique pour la première fois mardi », a précisé Brent Webster.
Selon lui, elle avait été abandonnée dans une église d’Arizona et élevée dans une famille qui n’est « pas soupçonnée dans l’enquête ». En revanche, la police recherche « deux femmes s’identifiant comme membres d’un groupe religieux nomade » qui l’ont déposée dans cette église.
« Elles portaient de longues robes blanches, marchaient pieds nus et ont dit que leurs croyances impliquaient de séparer les hommes et les femmes, d’être végétarien et de ne pas utiliser d’objet en cuir », a décrit le procureur. Or, la famille des Clouse avait été contactée, en décembre 1980 ou janvier 1981, par une femme se présentant comme « sœur Susan ». Elle avait assuré que le couple avait rejoint sa secte, voulait couper les ponts avec l’extérieur et se débarrasser de ses possessions matérielles. « Sœur Susan » avait offert aux parents d’Harold Clouse de leur ramener leur voiture, moyennant finance. Ces derniers avaient contacté la police.
Quand deux ou trois femmes en robe blanches étaient arrivées avec le véhicule, les agents les avaient arrêtées, mais aucun procès-verbal n’a pu être retrouvé, selon Brent Webster, appelant le public « à l’aide » pour remonter le cours de l’histoire.
En attendant, la famille Clouse s’est réjouie d’avoir retrouvé Holly. « C’est un réel soulagement de savoir qu’elle va bien et a une bonne vie », a commenté sa tante Cheryl Clouse citée dans un communiqué. « Retrouver Holly est un cadeau du ciel », a déclaré la grand-mère biologique de Holly, Donna Casasanta, cité par le New York Post. « J’ai prié pendant plus de 40 ans pour obtenir des réponses et le Seigneur en a révélé une partie… nous avons trouvé Holly. »
ETATS-UNIS – La hausse des prix à la consommation s’est de nouveau accélérée en mai aux Etats-Unis, après un court répit en avril, et est désormais au plus haut depuis décembre 1981. L’inflation a atteint 8,6% sur un an, contre 8,3% en avril, selon l’indice des prix à la consommation (CPI) publié vendredi par le département du Travail. Sur un mois, la hausse s’élève à 1,0%, après +0,3% en avril.
La hausse des prix concerne tous les secteurs, précise le département du Travail dans son communiqué, « les indices du logement, de l’essence et de la nourriture étant les plus importants contributeurs ». Les prix de l’énergie ont augmenté de 34,6% sur un an, enregistrant leur plus forte hausse depuis septembre 2005. Quant aux prix alimentaires, ils ont connu leur plus forte progression depuis mars 1981, augmentant de 10,1% sur un an.
En excluant les prix de l’alimentation et de l’énergie, plus volatils et qui avaient particulièrement flambé avec la guerre en Ukraine, l’inflation dite sous-jacente est stable sur un mois, à +0,6%.
Le président américain Joe Biden en appelle à la Chambre des représentants, qui doit voter la semaine prochaine un texte déjà adopté en mars par le Sénat pour empêcher les transporteurs maritimes de gonfler leurs prix, car cela se répercute ensuite sur le consommateur.
CAPITOLE – L’assaut du Capitole a été la “culmination d’une tentative de coup d’État”: un an et demi après les événements du 6 janvier 2021 qui ont choqué le monde, une commission d’enquête parlementaire a placé Donald Trump au centre d’un “complot” visant à le maintenir au pouvoir.
De son côté, l’ancien président américain a une nouvelle fois fait l’éloge de cette journée, assurant que l’assaut du Capitole était le “plus grand mouvement de l’histoire pour rendre à l’Amérique sa grandeur”. Celui qui qualifie cette enquête de “chasse aux sorcières” a accusé sur son réseau social Truth Social la commission parlementaire d’être biaisée et a réitéré ses allégations de fraude électorale.
Selon lui, la commission “refuse de présenter certains des très nombreux témoins et déclarations positifs”. “La commission refuse de parler de la fraude électorale et des irrégularités qui ont eu lieu à grande échelle, et a décidé d’utiliser un réalisateur de documentaires de Fake News ABC pour tourner que des images négatives”, a-t-il déclaré, ajoutant: “Notre pays est dans une telle situation!”
ETATS-UNIS – Nouvelle fusillade dramatique aux États-Unis, deux semaines après celle survenue dans une école texane. Ce jeudi, c’est un homme de 23 ans qui a ouvert le feu dans une usine du Maryland, tuant trois personnes et en blessant deux autres.
Les victimes sont principalement des collègues du tireur, bien qu’un membre des forces de l’ordre ait également été blessé. Le suspect a pour sa part également été lourdement blessé par balles lors d’un échange de coup de feu avec les policiers, son état de santé est incertain.
Les motivations de son actes ne sont en tout cas pour l’instant pas connues. « La situation évolue rapidement et nous publierons des informations dès que nous le pourrons », a indiqué le bureau du shérif dans un communiqué.

BRESIL- ETATS-UNIS – Joe Biden et son homologue brésilien Jair Bolsonaro ont adopté devant la presse un ton conciliant jeudi pour leur première rencontre bilatérale, y compris sur les sujets délicats tels que les élections et la protection de l’Amazonie.
Le président américain a qualifié le Brésil de démocratie « vibrante » dotée d’institutions « solides » et souhaité la bienvenue au chef d’Etat d’extrême droite, qui participe au Sommet des Amériques se tenant cette semaine à Los Angeles.
Joe Biden a aussi salué les « vrais sacrifices » faits par le Brésil pour protéger la forêt amazonienne, lors d’une courte allocution à laquelle assistaient des journalistes, avant que ne se tienne la réunion proprement dite.
Les deux dirigeants ne se sont pas serré la main devant les caméras et n’ont pas vraiment échangé de regards pendant ces quelques minutes.
Jair Bolsonaro a assuré avoir « beaucoup de points en commun » avec le président américain, par exemple celui d’être des « démocrates » attachés à « la liberté ».
Il a aussi assuré qu’il était arrivé au pouvoir « par la démocratie » et dit qu’il le quitterait « par la démocratie ».
PAPE – François, 85 ans, est contraint de reporter son voyage en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud, prévu du 2 au 7 juillet, en raison de ses douleurs au genou, a annoncé vendredi le Vatican. « Acceptant la demande de ses médecins, et afin de ne pas compromettre les résultats des thérapies du genou encore en cours, le Saint-Père, à son grand regret, est contraint de reporter son voyage (…) à une date ultérieure qui reste à définir », a annoncé dans un communiqué le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.
Cette annonce inattendue intervient alors que les préparatifs battaient leur plein, le Vatican ayant lui-même dévoilé le programme détaillé de ce voyage de six jours, lors duquel le souverain pontife devait se rendre à Kinshasa, Goma et Juba.
Le communiqué ne mentionne pas le voyage au Canada prévu du 24 au 30 juillet, au cours duquel le pape devrait renouveler ses excuses pour les violences perpétrées pendant des décennies dans des pensionnats pour autochtones.
Début mai, le Liban avait déjà annoncé le report de la visite du pape dans le pays prévu en juin, en invoquant « des raisons de santé ».
BURKINA – Au moins dix gendarmes burkinabè ont été tués jeudi soir dans une attaque menée par des jihadistes présumés contre un poste de gendarmerie dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière nigérienne, ont indiqué vendredi des sources sécuritaires.
« Une contre-offensive a été aussitôt lancée, permettant de mettre en déroute les assaillants », a indiqué une autre source sécuritaire, confirmant l’attaque. « Les forces de défense et de sécurité (FDS) poursuivent une opération de ratissage de la zone », a souligné cette source, précisant que « plusieurs éléments manquaient toujours à l’appel », vendredi matin.
Jeudi, quatre gendarmes ont été tués lors d’une autre attaque contre le détachement du Groupe d’Action Rapide de Surveillance et d’Intervention (GARSI) de Barani, dans la région de la Boucle du Mouhoun, (nord-ouest), selon l’armée.
Dans la même journée, un soldat burkinabè et un civil ont été tués dans une attaque contre la mine d’or de Karma, près de Ouahigouya (nord), par des hommes armés non identifiés.
Une quarantaine de jihadistes ont été neutralisés, de l’armement et d’importants matériels récupérés par l’armée à la suite de ces attaques, selon l’état-major.

SENEGAL – Le président sénégalais Macky Sall a fermé la porte jeudi à un repêchage de la liste nationale de l’opposition pour les législatives, malgré les menaces proférées par ses adversaires contre la tenue du scrutin le 31 juillet. « Si vous faites une liste qui ne respecte pas ce que dit la loi, elle est éliminée », a dit le chef de l’Etat sénégalais dans un entretien avec les médias français France 24 et RFI.
« Nous avons un code (électoral) avec ses exigences », a-t-il dit aux journalistes qui lui demandaient s’il craignait des violences si aucune solution n’était trouvée à l’apparente impasse politique.
Son principal opposant, Ousmane Sonko, écarté des élections par une décision du Conseil constitutionnel, a déclaré mercredi devant des milliers de sympathisants que si la coalition dont il est le chef de file « ne participe pas aux élections, il n’y aura pas d’élections au Sénégal ». « De toute façon, le pays va faire ces élections, le Conseil constitutionnel a décidé » et son propre camp, en ce qui le concerne, s’est plié à l’invalidation de l’une de ses listes, a répondu le président.
NIGERIA – Quelques jours après le massacre de quarante paroissiens par des hommes armés dans une église d’Owo, dans le sud-ouest du pays, l’imam de la ville, Ahmad Aladesawe, a tenu ses prières dans une mosquée pratiquement vide. Les fidèles effrayés ont fui, explique l’imam, qui a annoncé avoir donné un demi-million de nairas (quelque 1 130 euros) à la communauté chrétienne locale. Les auteurs de cette attaque dans une région d’habitude épargnée par les violences religieuses ou ethniques n’ont pas encore été identifiés. Les fidèles de sa mosquée redoutent de possibles amalgames et représailles contre la communauté musulmane.
Le gouvernement a affirmé jeudi 9 juin qu’il soupçonnait le groupe djihadiste Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) d’avoir perpétré cette tuerie, à plus de 1 000 kilomètres de sa zone d’activité. « Il ne s’agit pas de [violences] ethnoreligieuses », a insisté le ministre de l’intérieur Rauf Aregbesola.
A Owo, musulmans et chrétiens vivent souvent ensemble, sous le même toit. M. Aladesawe raconte, par exemple, que deux de ses proches chrétiens ont été blessés dans l’attaque. « L’une des membres de ma famille a reçu une balle dans le dos. Elle est toujours dans un état critique à l’hôpital. L’autre a reçu une balle dans la jambe », dit-il à l’AFP.
L’imam Aladesawe espère que cette récente tuerie ne dégradera pas les relations entre chrétiens et musulmans. « Mon grand-père a eu cinq enfants, trois d’entre eux musulmans et deux chrétiens, raconte M. Aladesawe. Nous vivons ensemble en paix. »
NORVEGE – Excédée par des retards de livraison et des problèmes de disponibilité, la Norvège a annoncé ce vendredi l’annulation d’un contrat de 14 hélicoptères de transport militaire NH90 avec le consortium industriel européen NH Industries (NHI). Malgré une commande passée il y a plus de vingt ans, Oslo a souligné n’avoir reçu que huit exemplaires pleinement opérationnels de l’aéronef construit par ce consortium regroupant Airbus Helicopters, l’italien Leonardo et le néerlandais Fokker.
Le gouvernement norvégien va rendre les 13 hélicoptères livrés au total et réclame également le remboursement de 5 milliards de couronnes (environ 500 millions d’euros), a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse.
Le ministère de la défense va commencer « rapidement » un processus pour identifier un modèle alternatif, a précisé le gouvernement dans un communiqué.
Cette annulation est un nouveau revers pour le NH90 après la retraite anticipée du modèle dans l’armée australienne, annoncée en décembre dernier, au profit du « Black Hawk » de l’Américain Sikorsky.

TAÏWAN – La Chine «n’hésitera pas à déclencher une guerre» si Taïwan déclare son indépendance, a assuré vendredi 10 juin un porte-parole du ministère de la Défense chinois après une rencontre entre le ministre chinois et son homologue américain à Singapour.
«Si quelqu’un ose séparer Taïwan de la Chine, l’armée chinoise n’hésitera pas un instant à déclencher une guerre, quel qu’en soit le coût», a dit Wu Qian en rapportant les propos du ministre de la Défense Wei Fenghe lors d’une rencontre avec l’Américain Lloyd Austin.
Le secrétaire américain à la défense a dit à son homologue que Pékin devait « s’abstenir » de toute nouvelle action déstabilisatrice envers l’île de Taïwan, a communiqué le Pentagone.
CHINE – «La plus grande nation du monde est sur le point de rétrécir», assène Xiujian Peng. Chercheuse à la Victoria University de Melbourne, elle n’en démord pas: la Chine entamera cette année sa transition démographique, la population va baisser pour la première fois depuis la grande famine de 1959-1961.
Même les projections de l’Académie des sciences sociales de Shanghaï le prédisent: ce tournant périlleux surviendra bel et bien en 2022, presque dix ans plus tôt que prévu. Et le déclin va ensuite s’accélérer. Déjà, des commentateurs annoncent la fin du «miracle» économique chinois, terrassé par l’inévitable pénurie de main-d’œuvre et le boom des soins aux personnes âgées. C’est une bombe à retardement. Un tel séisme fera-t-il vaciller le géant d’Asie?
Les indices sont là, bien visibles. Sept provinces ont déjà confirmé le recul de leur population, parmi les seize qui ont communiqué leurs données, annonçait récemment la chaîne chinoise Yicai, relayée par l’agence Bloomberg. Parallèlement, Cai Fang, l’un des conseillers de la banque centrale de Chine, a déclaré au quotidien «21st Century Business Herald» de Guangdong qu’il estime «entièrement possible» que le pic démographique survienne cette année.
Le taux de natalité en 2021 était tombé à 1,15 enfant par femme et semble baisser encore cette année pour se rapprocher du taux le plus bas de la planète: 1,1 en Corée du Sud. Le seuil de renouvellement des générations se situe autour de 2,1 enfants par femme dans les pays développés.
FRANCE 13 NOVEMBRE – Un réquisitoire qui aura duré trois jours, et des peines requises allant de 5 ans de prison à la perpétuité à l’encontre des accusés. La réclusion à perpétuité a été requise dans le cas de 9 accusés, dont Salah Abdeslam – avec une période de sûreté incompressible – et Mohamed Abrini – 22 ans de sûreté -, « ceux qui ont fait partie du convoi de la mort ». La période de sûreté est la période durant laquelle ils ne pourront pas faire de demande d’aménagement de peine. Cela ne sera donc pas possible dans le cas d’Abdeslam.
Ossama Krayem et Sofien Ayari voient la même peine requise à leur encontre, cependant avec une période de sûreté de 30 ans et une interdiction définitive d’entrer sur le territoire français. Ils sont, décrit la procureure Camille Hennetier, « des membres à part entière des commandos du 13-Novembre ».
Le parquet a requis la perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans contre les frères Clain, absents de leur procès et présumés morts. La réclusion à perpétuité est également requise à l’encontre de Mohamed Bakkali, décrit comme un « logisticien omniprésent », avec une période de sûreté de 22 ans.
« Le crime est d’une telle gravité que la sanction ne peut qu’être en adéquation avec cette gravité, à la hauteur des souffrances physiques et psychiques », a prononcé Camille Hennetier, avocate générale.
Cinq à huit ans de prison ont été requis contre les convoyeurs. Et de six à seize ans contre ceux qui ont aidé à la préparation des attentats.

UKRAINE – «Severodonetsk, Lyssytchansk et d’autres villes du Donbass, que les occupants considèrent maintenant comme leurs cibles, tiennent bon», déclarait jeudi le président Zelensky. Mais le Palais des Glaces, un des symboles de Severodonetsk, a été détruit dans un incendie provoqué par les bombardements russes, a annoncé vendredi Serguei Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk. Et toutes les zones résidentielles de la ville sont sous contrôle russe, selon les deux camps. «La Russie va vraisemblablement finir par prendre la poche de Severodonetsk» alors que les Ukrainiens subissent «de lourdes pertes», selon un responsable occidental.
De nouvelles offensives russes sont attendues depuis Izioum, qui devraient encore fragiliser la situation des forces ukrainiennes à Severodonetsk. Mais celles-ci continuent de s’y battre car le terrain urbain «favorise le camp qui défend», estime Gustav Gressel, analyste du Conseil européen sur les relations internationales (ECFR). Alors que les Ukrainiens «ont une puissance de feu inférieure» à celle des Russes mais davantage d’hommes disponibles, ils peuvent attaquer les tanks de Moscou en ville où ils sont moins à découvert, explique-t-il.
Sur le front sud, l’armée ukrainienne a affirmé ce vendredi avoir frappé des positions ennemies dans la région de Kherson, en quasi-totalité sous contrôle russe et où Kiev redoute que Moscou organise un référendum en vue d’une annexion. «Notre aviation a frappé des positions russes, des sites où se concentrent équipements et personnel et des dépôts autour de cinq localités de la région de Kherson», a indiqué l’état-major ukrainien, précisant que les troupes russes ont recours à des mines soviétiques datant des années 1950 pour se protéger d’une contre-attaque.
Munitions épuisées
La guerre dans le Donbass est « désormais une guerre d’artillerie » et, en matière d’artillerie, l’Ukraine est perdante, a affirmé vendredi le chef adjoint du renseignement militaire ukrainien, Vadym Skibitsky, au Guardian. « Tout dépend de ce que [les Occidentaux] nous donnent », a-t-il ajouté, précisant que le rapport de force sur la ligne de front était d’une pièce d’artillerie ukrainienne pour dix ou quinze pièces russes. Selon lui, Kiev utilise 5 000 à 6 000 obus d’artillerie par jour et a « presque épuisé toutes ses munitions ».
M. Skibitsky souligne que les forces ukrainiennes utilisent désormais des munitions de calibre OTAN 155 mm. Dans un communiqué publié jeudi, le ministère de la défense ukrainien a fait savoir que les stocks de munitions de ce calibre étaient « 10 % plus importants que les stocks d’obus de gros calibre de type soviétique » dont disposait le pays avant l’invasion russe du 24 février. « Ces nouveaux obus sont plus efficaces que leurs équivalents soviétiques, et leur taux d’utilisation est donc moindre », explique le ministère.
Concernant les fournitures d’armes, le communiqué du ministère précise également que les Ukrainiens ont reçu, notamment, « environ 250 véhicules blindés de modèles occidentaux », mais insiste à nouveau sur le fait que « l’Ukraine a désespérément besoin d’armes lourdes, et très vite ».
Pour disposer de suffisamment d’obus, Poutine pourrait, selon le chef des services de renseignement des États-Unis, Avril Haines, «se tourner vers des mesures plus drastiques», comme «la réorientation de la production industrielle»
Inquiétude de l’ONU

Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les droits de l’homme a fait part vendredi de sa préoccupation après la condamnation à mort par les autorités séparatistes prorusses de combattants étrangers ayant combattu aux côtés des Ukrainiens.
«Depuis 2015, nous avons observé que le soi-disant système judiciaire de ces républiques autoproclamées ne satisfont pas aux garanties essentielles d’un procès équitable (…). De tels procès contre des prisonniers de guerre constituent un crime de guerre», a déclaré une porte-parole, Ravina Shamdasani, lors d’un point de presse à Genève.
Deux Britanniques, Aiden Aslin, 28 ans, et Shaun Pinner, 48 ans, ainsi qu’un Marocain, Brahim Saadoun, ont été condamnés par la justice des autorités séparatistes de Donetsk. Le Royaume-Uni s’est dit, jeudi, « très préoccupé » à la suite de cette annonce. « Nous répétons que les prisonniers de guerre ne devraient pas être exploités pour des raisons politiques », a affirmé un porte-parole du premier ministre britannique, Boris Johnson. Le gouvernement britannique a également appelé la Russie à assumer la responsabilité de ce qu’il qualifie de « simulacre de procès » mené par « un tribunal illégal dans un gouvernement fictif ».
Déminer Odessa
Le président sénégalais Macky Sall appelle à déminer le plus rapidement possible le port ukrainien d’Odessa afin de rétablir les livraisons de céréales et éviter la famine. C’est ce qu’il a déclaré dans une interview à la chaîne France 24 selon l’agence TASS. « Nous devons maintenant travailler pour faire déminer les mines, impliquer l’ONU et toutes les parties prenantes afin que nous puissions commencer à sortir le blé ukrainien« , a-t-il lancé. La Russie s’engage, si le déminage des eaux du port d’Odessa est assuré, si les conditions de contrôle des bateaux sont faites, elle ne posera aucun acte pour la sortie du blé ukrainien » , a-t-il indiqué. « Jusqu’à preuve du contraire, je n’ai pas d’éléments me permettant de contredire cela » , a-t-il ajouté.
Paris est prêt à s’associer à une « opération » qui permettrait de lever le blocus du port d’Odessa (Sud) et d’exporter les céréales ukrainiennes vers les pays qui en ont besoin, a annoncé la présidence française.