ALGERIE – Les examens du Bac 2022 ont commencé ce dimanche 12 juin sur fonds d’inquiétudes sur la fraude qui a pris une ampleur considérable ces dernières années en Algérie. Le débat sur la triche aux examens, les mesures sécuritaires prises pour endiguer ce phénomène et les coupures d’Internet ont rythmé le déroulement des épreuves du Bac ces dernières années en Algérie. À chaque fois, souligne TSA, les autorités déploient d’importants moyens logistiques et humains pour sécuriser le déroulement des examens. Pour cette année, si l’Internet n’est pas fortement perturbé comme cela été le cas en 2021, les réseaux sociaux sont inaccessibles depuis le début des examens. Les messageries instantanées comme WhatsApp, Messenger, signal et autres sont également en panne. L’objectif est d’empêcher les fraudeurs d’utiliser les réseaux sociaux et les messageries pour diffuser les sujets ou envoyer des réponses aux candidats via les applications de messagerie instantanées.
En visite le 6 juin à Touggourt, le ministre de l’Éducation nationale Abdelhakim Belabed a assuré qu’il n’y aurait pas de coupure d’Internet durant la semaine du Bac en Algérie. « Personne n’a évoqué la coupure de l’Internet », a-t-il dit.
Le déroulement des examens du BEM la semaine passée et du Bac cette semaine a été précédé d’une série d’avertissements de la part des autorités sur la fraude. Le ministère de la Justice, la DGSN et la Gendarmerie nationale ont chacun annoncé des mesures de sécurisation des examens de fin d’année.
ALGERIE-ESPAGNE – La décision de l’Algérie de suspendre le traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, a mis en crise plusieurs entreprises des deux côtés de la méditerranée. De grandes pertes sont enregistrées après le gel des relations commerciales entre les entreprises espagnoles et leurs représentants en Algérie. En effet, plusieurs entreprises algériennes ont des contrats avec des fournisseurs espagnols. Ces entreprises sont estimées à plus de 500 selon des médias espagnols. Les entreprises algériennes, privées et même publiques, importent plusieurs matières premières à partir d’Espagne. Plusieurs représentations de ces entreprises espagnoles sont implantées en Algérie, liées avec des contrats de longue durée.
Ainsi, des centaines de milliers d’euros de commandes ont été annulées par les clients algériens de l’Espagne dans plusieurs secteurs. Ce qui a poussé ces entreprises espagnoles d’aller chercher d’autres clients pour sauver leur production. Le groupe espagnol, PMS, leader dans les investissements au Maghreb, à travers sa filiale algérienne DISTRIM SPA, qui est spécialisé dans les matières premières chimiques et les technologies du dessalement d’eau de mer, est en train d’enregistrer des pertes chaque jour qui passe. Selon un responsable du groupe espagnol, qui affirme que l’Algérie est le principal client de l’entreprise, une perte de trois millions d’euros a été enregistrée dès le premier jour du blocage. Ils s’attendent à des pertes qui dépasseront les 100 millions d’euros dans les prochains jours. « Nos clients algériens nous disent qu’ils sont dans l’incapacité d’importer nos produits et qu’ils ne peuvent rien faire », a indiqué un des cadres du groupe espagnol.
MAROC – Le Maroc a décidé samedi 11 juin d’interdire la sortie sur son territoire du film britannique La Dame du Paradis, jugé « blasphématoire » dans plusieurs pays musulmans. La décision du Centre cinématographique marocain (CCM) survient après que le Conseil supérieur des oulémas – l’instance officielle chargée d’émettre des « Fatwas » (avis religieux) – a « fermement condamné » le contenu du film. Dans un communiqué, le Conseil des oulémas, qui est présidé par le roi Mohammed VI, dénonce « la falsification flagrante de faits établis de l’histoire de l’islam ». « Elle porte atteinte à l’islam et aux musulmans, et est rejetée par tous les peuples, parce qu’elle ne sert pas leurs intérêts supérieurs entre les nations, particulièrement en ces temps », souligne le communiqué religieux.
Réalisé par Eli King et écrit par Yasser Al Habib, The lady of Heaven raconte l’histoire de la fille du prophète Mohammed, Fatima Zahra, épouse d’Ali, premier imam chiite, et décrit la lutte de succession qui a suivi la mort de Mohammed. Ce long métrage est accusé par des musulmans de représenter le prophète de l’islam mais surtout d’adopter un point de vue pro-chiite sur les événements consécutifs à la mort du prophète qui est, selon eux, de nature à générer des « tensions » avec les sunnites. Le film décrirait le successeur de Mohammed, Abou Bakr, jugé par les chiites moins légitime que son gendre Ali, comme un tyran qui n’accède au pouvoir que par la violence et la ruse. Ses successeurs Omar et Otman font aussi l’objet d’un traitement sévère, de même que la veuve du prophète, Aïcha, opposée à l’accession au pouvoir d’Ali comme quatrième calife en 656.
MAROC– Dans son récent rapport biannuel sur le marché de l’alimentation dans le monde, l’organisation a cité le Maroc parmi les pays qui ont enregistré une forte baisse de production de céréales dans le monde cette année. À l’instar de l’Australie, de l’Inde ou de l’Ukraine, le royaume devrait enregistrer une chute drastique de la production de blé, soit 67 % par rapport à l’année précédente. Compte tenu de cette mauvaise saison agricole dans ces pays, la production mondiale de blé devrait baisser de 0,8 % par rapport au niveau enregistré en 2021 pour atteindre 771 millions de tonnes et marquer la première baisse en quatre ans selon la FAO, ceci, en raison de la faible pluviométrie, les impacts de la guerre en Ukraine, les changements de politique commerciale, la hausse des prix à un niveau quasi record et de la baisse prévue de la production mondiale par rapport au niveau record de 2021.
Conséquence, les importations de blé du Maroc ont monté en flèche, avec une hausse de 32 % (1,5 million de tonnes), pour atteindre le chiffre record de 6.2 millions de tonnes, afin de compenser la baisse significative prévue en production nationale.
TUNISIE – Révoquée par le président tunisien Kaïs Saïed mercredi 1er juin avec 56 de ses collègues magistrats, Keira Ben Khelifa est l’objet, depuis le début du mois, d’une campagne de harcèlement en ligne. La juge a vu sa vie privée déballée sur les réseaux sociaux, et notamment la liaison hors mariage, qui lui a valu d’être accusée d’« outrage aux mœurs ». Un motif invoqué par le président Kaïs Saïed lui-même. Le journal Le Monde raconte. L’affaire dont s’est emparée la Toile remonte à 2020. La juge, qui s’est confiée depuis à des médias locaux, explique avoir accueilli chez elle un soir un homme avec lequel elle avait une liaison. L’épouse de ce dernier, qui cherchait à prouver l’adultère de son mari, a prévenu les forces de police. Une intervention qui a eu des conséquences judiciaires et obligé Keira Ben Khelifa à se soumettre à un test de virginité. En Tunisie, l’adultère est passible de cinq ans d’emprisonnement et l’outrage aux mœurs d’un an selon le Code pénal. Le dossier a finalement été classé, mais son contenu a opportunément refait surface sur Internet samedi 6 juin quand Thameur Bdida, un blogueur disant appartenir au Mouvement du 25 juillet favorable à Kaïs Saïed, a rendu public le procès-verbal de l’affaire, les données personnelles de Keira Ben Khelifa et même son examen médical de virginité… Le commentateur affirmait également qu’une autre magistrate limogée était impliquée dans un cas d’adultère. Des documents et déclarations qui circulent depuis abondamment sur les réseaux sociaux. En réponse à la polémique, Neila Zoghlami, présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) – un collectif historique de défense des droits des femmes – a déclaré sur une radio tunisienne qu’il est « honteux de lier l’honneur d’une femme à son corps ».
LIBYE – Les ministres des Affaires étrangères algérien, tunisien et libyen en Libye ont insisté sur l’importance de la stabilité en Libye pour garantir la sécurité et la stabilité dans la région en général, outre la nécessité de parachever le processus politique dans l’entente et l’unité à travers un dialogue libo-libyen. Dans un communiqué final sanctionnant la réunion tripartite Tunisie-Algérie-Libye tenue à Tunis, les Chefs de la diplomatie des trois pays ont souligné l’importance des échéances électorales pour construire l’avenir de la Libye dans la sécurité, la stabilité et l’unité nationale, de manière a lui permettre de se consacrer a sa reconstruction et de reprendre sa place dans la région en tant que pôle économique et financier a même de contribuer à l’intégration économique de l’ensemble des pays de la région, au renforcement de la stabilité économique des pays voisins, a l’appui des partenariats stratégiques économiques sur la base des intérêts communs, des avantages économiques réciproques et du développement durable et global.
Les ministres ont mis en avant, dans ce contexte, l’importance de fédérer les efforts nationaux libyens pour réaliser la réconciliation nationale et unifier les rangs et les vues suivant une approche du processus politique dirigé par la Libye dans le cadre de la collaboration active avec la communauté internationale.
Dans ce sillage, les ministres se sont félicités de la reprise, prochaine, des travaux de la commission constitutionnelle mixte au Caire, et encouragé ses membres représentant la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’Etat a saisir cette opportunité pour aboutir aux consensus nécessaires en vue de finaliser la formulation de la base constitutionnelle permettant au peuple libyen d’exercer son droit souverain de choisir ses dirigeants et ses représentants dans les plus brefs délais.
Les ministres ont mis en exergue les efforts de la Tunisie visant a réunir tous les moyens pour assurer la réussite de la 8e session du Symposium international de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), prévu les 27 et 28 août 2022, soulignant l’importance de cet événement en matière d’établissement de partenariats constructifs sur les plans bilatéral et multilatéral entre les pays africains et le Japon. Ils ont affirmé aussi leur adhésion totale a la concrétisation des objectifs escomptés de ce rendez-vous.
ISRAËL-IRAN– Alors que les tensions entre l’Iran et l’Occident se sont intensifiées la semaine passée, le Premier ministre Naftali Bennett a averti dans une interview publiée samedi que Téhéran se rapprochait « dangereusement » de la production d’armes nucléaires. « L’Iran enrichit l’uranium à un rythme sans précédent, et se rapproche dangereusement des armes nucléaires », a-t-il déclaré dans une interview au Telegraph.
Naftali Bennett a instamment appelé la communauté internationale à se joindre à Israël pour intensifier les pressions contre Téhéran. « Sans la pression de l’Occident, le régime islamique en Iran pourrait très bientôt mettre la main sur une bombe nucléaire », a-t-il dit.
Dans l’article, le Telegraph rapporte également qu’Israël aurait demandé au Royaume-Uni d’établir un mécanisme de « déclenchement », destiné à initier des sanctions plus sévères contre l’Iran s’il poursuivait ses efforts nucléaires. Selon le journal britannique, ce mécanisme serait distinct de tout accord nucléaire éventuel conclu à Vienne entre Téhéran et les grandes puissances.
LIBAN-ISRAËL – Des centaines de personnes ont manifesté dans le sud du Liban, pour protester contre la présence d’un navire de production de gaz israélien dans un champ offshore de Karish, partiellement revendiqué par Beyrouth.
Parmi les manifestants, des habitants de la ville de Naqoura, située tout proche de la frontière avec Israël, et des élus locaux.
« Nous refusons absolument de négliger les ressources maritimes du Liban, qui appartiennent à tous les Libanais », a déclaré le législateur Firas Hamdan, lisant une déclaration commune de treize parlementaires indépendants, dont la plupart ont été nouvellement élus le mois dernier.
Le Liban et Israël n’ont pas de relations diplomatiques et sont séparés par une frontière surveillée par l’ONU.
Cette manifestation intervient quelques jours avant la visite au Liban de l’émissaire américain chargé de la médiation des négociations sur la frontière maritime entre les deux voisins.
LIBAN – Le chef de l’Église maronite Béchara Raï s’est déchaîné ce dimanche contre le pouvoir en place, dénonçant leur » appétit pour la vengeance et leurs rancunes » ainsi que l’instrumentalisation continue de la justice. Il a appelé encore une fois à un soulèvement populaire « qui rectifie le tir », et plaidé pour la désignation d’un Premier ministre » patriote et représentatif » et pour la participation du gouvernement aux négociations indirectes avec Israël sur la frontière maritime.
« Nous faisons assumer la responsabilité de l’effondrement épouvantable au Liban à tous les responsables, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition. Les dirigeants au pouvoir ont commis des actes impardonnables et les forces du fait accompli se sont retournées contre l’identité et la Constitution, hypothéquant la terre, le peuple et l’État libanais au profit de projets étrangers », a dénoncé le chef de l’Église maronite, dans son homélie dimanche, faisant notamment allusion au Hezbollah, qu’il critique régulièrement dans ses propos
Il s’en est pris pour la première fois à l’opposition « dont les composantes se sont enfoncées dans leurs querelles quotidiennes au détriment des causes nationales ».
Le patriarche a évoqué le dossier des négociations indirectes avec Israël au sujet des frontières maritimes, soulignant que » seul l’Etat est habilité à trancher à ce niveau « , sans ce qui semble être une réponse indirecte au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui avait menacé jeudi Israël de représailles en cas d’atteinte aux droits du Liban sur ses ressources gazières offshore.
SOUDAN – Plus de 15 000 moutons sont morts noyés ce dimanche dans un port soudanais, en mer Rouge, après le naufrage du navire les transportant, indiquent des responsables locaux. « Le navire Badr 1 a fait naufrage très tôt dimanche alors qu’il transportait 15 800 moutons (…) Tous les animaux sont morts », affirme un haut responsable du port, qui a requis l’anonymat. Les raisons du naufrage n’étaient pas connues dans l’immédiat mais, selon lui, le navire était « bien au-delà de sa charge maximale ».
Un autre responsable portuaire confirme l’incident, assurant que l’équipage avait été sauvé, mais pas les animaux. Il dit craindre « un impact environnemental après la mort par noyade de milliers d’animaux » en mer Rouge, ainsi qu’une perturbation des activités du port.
Selon ce responsable, le navire pouvait transporter jusqu’à 9 000 animaux, mais des modifications avaient été apportées pour augmenter cette charge maximale. « Le navire avait déjà transporté 12 000 animaux, mais c’est la première fois qu’il y avait plus de 15 000 bêtes à bord », précise-t-il.
Situé à 60 km au sud de Port Soudan, Suakin possède l’un des principaux ports du pays. Le 25 mai, ses docks avaient été ravagés par un incendie. Une enquête avait été ouverte pour en déterminer les causes.
MADAGASCAR – Alors que la campagne d’exportation de vanille touche à sa fin le 30 juin, des voix s’élèvent pour dénoncer le non-respect du prix minimum de vente à l’exportation de cette épice très prisée. Un prix fixé, comme les deux années précédentes, à 250 dollars le kilo par le gouvernement malgache pour limiter la volatilité des prix du produit et pérenniser la filière. Mais certains exportateurs cassent les prix et cela, au détriment notamment des planteurs locaux. « Des offres de vanille d’origine Madagascar se sont faites à l’extérieur du pays à des prix entre 150 et 180 dollars le kilo », regrette Georges Geeraerts, président du groupement des exportateurs de vanille de la Grande Île. Il déplore aussi la complicité des importateurs dans les montages illégaux ou fausses déclarations effectués par certains exportateurs peu scrupuleux.
Si le non-respect du prix plancher de la vanille à l’exportation représente une perte de recettes pour l’État malgache, ce sont aussi les cultivateurs, qui ne sont plus payés à un tarif décent : « Quand on casse les prix à l’exportation, on casse aussi le prix de la matière première, c’est-à-dire la vanille verte que l’on achète aux planteurs », condamne Georges Geeraerts. « Si cela continue, les planteurs vont arrêter de la cultiver car ce n’est plus rentable pour nous », conclut-il.
INSOLITE – Plus de dix mètres de long et une tête de crocodile : les fossiles d’un dinosaure carnivore vieux de 125 millions d’années, probablement le plus grand prédateur ayant vécu en Europe, ont été découverts sur l’île britannique de Wight, selon une étude publiée jeudi. C’est à un collectionneur local que la paléontologie doit la précieuse trouvaille, le Britannique Nick Chase, qui passa sa vie à fouiller les plages de cette île du sud de l’Angleterre, parmi les sites plus riches d’Europe en fossiles de dinosaures.
A partir des quelques os qu’il avait dénichés (vertèbres cervicales, caudales et sacrales notamment), des chercheurs de l’Université de Southampton ont réussi à identifier la bête, un spinosaure bipède, ce super-prédateur qui vivait au Crétacé inférieur (entre 145 millions et 100 millions d’années).
« C’était un animal gigantesque, dépassant les 10 mètres en longueur. Au vu de certaines de ses dimensions, il représente probablement le plus grand prédateur jamais découvert en Europe », selon Chris Barker, chercheur en paléontologie qui a dirigé l’étude parue dans la revue Peer J. Certes peu d’os de l’individu ont été jusqu’ici déterrés, mais « les chiffres ne mentent pas : il est plus gros que le plus gros des spécimens jamais trouvé en Europe », souligne-t-il.
Le « spinosaure de White Rock » ( « pierre blanche », là où ses os furent trouvés), nom que les scientifiques espèrent pouvoir donner à une nouvelle espèce, arpentait les lieux il y a environ 125 millions d’années. Il serait le plus « jeune » spécimen de la famille des spinosaures découvert en Grande-Bretagne, dont le fameux Baryonyx, l’un des protagonistes de la série de films Jurassic Park.
Cette famille est reconnaissable à sa tête allongée, comme celle des crocodiles, par opposition aux crânes carrés des T-rex. Certaines théories lient cette morphologie à leur mode de chasse, sur terre comme dans l’eau. « Ils étaient un peu comme des cigognes et des hérons, pataugeant et attrapant des poissons à la surface », explique Chris Barker.
Les fossiles du géant ont été découverts sur la côte sud-ouest de l’île, dans une formation géologique lagunaire qui a révélé une strate historique encore méconnue. La découverte du super-prédateur vient « renforcer nos arguments selon lesquels cette famille de dinosaures serait originaire d’Europe occidentale et s’y serait diversifiée, avant de se répandre ailleurs » à travers la planète, a ajouté Darren Naish, co-auteur de l’étude.
TANZANIE – Un policier a été tué vendredi dans le nord de la Tanzanie lors de confrontations avec la communauté masaï locale qui s’oppose à la pose de « balises » séparant zones d’habitat humain et d’animaux sauvages, a annoncé samedi un responsable local.
Depuis plusieurs années, les Masaï de Loliondo s’opposent aux autorités tanzaniennes, qu’ils accusent de vouloir les expulser d’une partie de leur zone d’habitat historique pour en faire une zone réservée aux safaris et à des chasses privées, ce que le gouvernement dément.
Le gouvernement affirme vouloir protéger des activités humaines 1.500 km2 sur les 4.000 km2 de cette région située non loin du parc du Serengeti, laissant 2.500 km2 aux bergers masaï.
Dans une déclaration vidéo samedi après-midi, le préfet pour la région d’Arusha, John Mongela, a affirmé qu’un officier de police avait été tué dans la fin de journée de vendredi, durant laquelle des équipes sont venues poser des poteaux séparant les deux zones d’habitat. « Il est très regrettable qu’un policier ait été tué par des flèches tirées par un groupe de personnes qui voulaient bloquer la pose de balises et a même voulu attaquer ceux qui menaient ces opérations », a-t-il déclaré.
L’avocat et militant des droits de l’homme, Joseph Moses Oleshangay, a affirmé samedi sur Twitter que « plus de 40 personnes ont été grièvement blessées » et qu’« un homme de plus de 80 ans blessé est porté disparu ».
CHINE – Huit personnes ont été arrêtées après une attaque brutale contre un groupe de femmes dans un restaurant en Chine, a annoncé la police cde samedi, dans une affaire qui a suscité un tollé contre la violence masculine. Deux femmes hospitalisées à la suite de l’incident sont « dans un état stable et leur vie n’est pas en danger », tandis que deux autres ont subi des blessures mineures, ont indiqué les autorités vendredi.
Les images de l’agression, largement diffusées en ligne, montrent un homme qui semble placer sa main sur le dos d’une femme alors qu’elle partage un repas avec deux autres personnes dans un restaurant de la province de Hebei, dans le nord de la Chine. La femme le repousse, puis l’homme semble la frapper, avant que d’autres personnes ne la traînent à l’extérieur et lui assènent une série de coups alors qu’elle est au sol, tandis qu’une autre femme est également poussée au sol.
La police de la ville de Tangshan a déclaré avoir arrêté neuf personnes soupçonnées d’agression violente et de « provocation de troubles », ajoutant que « l’affaire fait l’objet d’une enquête plus approfondie ».
La vidéo a relancé le débat en ligne sur le harcèlement sexuel et la violence sexiste en Chine, où la discussion sur les droits des femmes a pris de l’ampleur ces dernières années malgré la pression d’une société patriarcale, la censure de l’internet et un soutien juridique inégal. Les associations de défense des droits des femmes affirment que les violences domestiques restent omniprésentes et ne sont pas suffisamment signalées, tandis que des féministes de premier plan sont régulièrement harcelées et arrêtées par la police. Les mots-clés liés au mouvement #MeToo ont été censurés sur le web chinois après une vague de dénonciations de professeurs d’université accusés de harcèlement sexuel en 2018.
RUSSIE – «Le nouveau nom est “Vkousno i totchka”» (Délicieux.Point), a déclaré au cours d’une conférence de presse le directeur général du groupe russe Oleg Paroïev. Ce dimanche, 15 premiers établissements de Moscou ont effectué ce changement. Puis, cinquante autres restaurants seront ouverts dès lundi. Les enseignes ne seront pas les seules à changer de nom, car les célèbres hamburgers seront aussi renommés.
De son côté, le propriétaire du groupe, Alexandre Govor, a assuré que les 51.000 ex-employés de McDonald’s à travers la Russie conserveraient leur travail. «Je suis très fier que l’honneur de développer cette entreprise m’ait été donné. Je suis ambitieux et je prévois non seulement d’ouvrir les 850 restaurants, mais aussi d’en développer de nouveaux», a-t-il ajouté. Alexandre Govor, 62 ans, était jusqu’à présent propriétaire de restaurants McDonald’s sous franchise dans plusieurs villes de Sibérie.
Oleg Paroïev a précisé que les prix des hamburgers seraient légèrement supérieurs à ceux pratiqués par la chaine américaine en raison de l’inflation en Russie, tout en assurant qu’ils resteraient «abordables». McDonald’s, qui avait fermé temporairement ses enseignes en Russie début mars, a annoncé mi-mai se retirer définitivement du pays et vendre toutes ses activités, justifiant cette décision par la nécessité de «rester inflexible» quant à ses «valeurs».
NORVEGE-ISRAËL – Les denrées alimentaires originaires des territoires palestiniens occupés par Israël importées en Norvège devront désormais porter une étiquette spécifique. Dans un communiqué diffusé vendredi, le gouvernement norvégien a annoncé que l’origine « Israël » ne convenait que pour les produits venant des territoires sous contrôle israéliens au 4 juin 1967.
« Les denrées alimentaires originaires des zones occupées par Israël doivent être étiquetées avec la zone d’où provient le produit et (indiquer) s’il provient d’une colonie israélienne si tel est le cas », a détaillé le gouvernement. La mesure s’appliquera donc aux territoires occupés du plateau du Golan et de la Cisjordanie « y compris Jerusalem-Est », selon le gouvernement norvégien. Elle concerne principalement des importations de vin, d’huile d’olive, de fruits et de légumes.
Cette décision « va affecter négativement les relations bilatérales entre Israël et la Norvège, de même que la pertinence de la Norvège pour promouvoir les relations entre Israël et les Palestiniens », a réagi ce samedi le ministère israélien des Affaires étrangères, dans un communiqué. La diplomatie israélienne fait ainsi allusion au rôle de médiateur du conflit israélo-palestinien qu’essaie de jouer la Norvège depuis des années, avec comme principal exemple les accords d’Oslo dans les années 1990. Dans une déclaration à l’agence norvégienne NTB, la cheffe de la diplomatie du pays scandinave a affirmé qu’il ne s’agissait « en aucune façon d’un boycott d’Israël » et que le boycott restait selon Oslo « une mauvaise politique ».
ITALIE – Sept corps ont été retrouvés samedi dans l’épave d’un hélicoptère disparu jeudi dans les montagnes du nord de l’Italie, ont annoncé les services d’urgence, qui n’ont fait état d’aucun survivant.
Quatre citoyens turcs se trouvaient à bord de l’hélicoptère, a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères, tandis que le président libanais Michel Aoun a déploré la mort de deux ressortissants du pays. Le pilote était italien, originaire de Venise, selon l’agence de presse Ansa, qui a indiqué que les autres victimes étaient en voyage d’affaires.
Les deux victimes libanaises, Chadi Kreidy et Tarek Tayah, étaient cadres commerciaux pour la société industrielle libanaise Indevco, qui a expliqué qu’ils étaient en voyage d’affaires en Italie. « Ils travaillaient à renforcer l’industrie libanaise et à lui fournir tout ce qui est nouveau et avancé », a pour sa part expliqué le président libanais Michel Aoun, en présentant ses « sincères condoléances à leurs familles et à leurs proches ».
HAÏTI – Les trente-huit personnes enlevées vendredi à Port-au-Prince par un gang, alors qu’elles s’apprêtaient à voyager à bord de deux minibus vers le sud d’Haïti, ont été libérées samedi 11 juin. « Les passagers qui avaient été kidnappés ont été libérés, et les deux bus, récupérés ce 11 juin », a déclaré sur Twitter l’association des propriétaires et des chauffeurs d’Haïti (APCH) qui ne précise pas si une rançon a été exigée et versée aux ravisseurs.
Les trente-six passagers et les deux chauffeurs ont été pris en otage vendredi matin par des membres du gang de Village-de-Dieu, un des bidonvilles de la capitale.
Depuis le 1er juin 2021, les autorités ont perdu le contrôle du seul accès routier qui relie Port-au-Prince à la moitié sud du pays, car, sur un espace de deux kilomètres, la route nationale est totalement sous la maîtrise de bandes armées. C’est sur cet axe, à la sortie ouest de la capitale haïtienne, que l’enlèvement des trente-huit personnes s’est produit. Durant le mois de mai, au moins deux cents enlèvements ont été recensés en Haïti par les Nations unies, notamment à Port-au-Prince.
RDC – De violents combats ont éclaté ce dimanche matin dans l’est de la République démocratique du Congo à la suite d’une nouvelle attaque des rebelles du M23, selon l’armée congolaise. L’attaque a visé la ville de Bunagana, ex-fief de ce mouvement rebelle repris par l’armée congolaise en 2013, dans la province du Nord-Kivu, à la frontière avec l’Ouganda.
Un officier de l’armée a déclaré sous couvert d’anonymat à l’AFP que les soldats congolais étaient en train de repousser les rebelles et que les combats se poursuivaient sur la route de Bunagana. « Les combats (…) continuent en ce moment », avait plus tôt déclaré à l’AFP le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire de la province, placée en état de siège par les autorités de Kinshasa.
Selon Damien Sebusanane, responsable d’une association locale de la société civile, la plupart de la population a fui le centre de la ville, important point de passage pour les marchandises entre le Congo et l’Ouganda, qui était encerclée par les rebelles. « Je suis dans les bombes ici [à Bunagana], les combats continuent. Sur la route Rutshuru-Bunagana il y a des combats », a déclaré par téléphone Jackson Gachuki, chef du groupement (division administrative) de Jomba.
Rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013 par Kinshasa, le M23 a repris les armes fin 2021, en accusant les autorités congolaises de ne pas avoir respecté les accords de paix signé au Kenya entre les deux parties belligérantes après la défaite militaire de la rébellion.
UE MIGRANTS – Une « large majorité » de pays européens se sont mis d’accord vendredi pour permettre la relocalisation de demandeurs d’asile, aujourd’hui bloqués dans les pays d’arrivée comme l’Italie, la Grèce ou l’Espagne. L’accord avalisé au niveau ministériel est basé sur le volontariat et doit permettre dans un premier temps à 10 000 personnes de sortir des « hotspots » et autres centres d’accueil des pays méditerranéens, en contrepartie d’un durcissement des contrôles aux frontières.
Face à l’absence complète d’avancée sur le Pacte asile et migration annoncé en grande pompe par la Commission européenne en 2020, le principe agréé par les ministres est une avancée. Plus d’une dizaine de pays sont favorables à des relocalisations de demandeurs d’asile, selon le ministre français de l’Intérieur Gérard Darmanin qui s’exprimait juste avant la réunion avec ses homologues vendredi à Luxembourg et dont la France exerce la présidence du Conseil de l’UE jusqu’à fin juin. Une « plateforme de solidarité » se réunira dans les prochains jours pour concrétiser l’accord et recueillir les engagements chiffrés des États, a précisé Gérald Darmanin. La proposition française prévoit que les membres de l’UE et de l’espace Schengen qui ne sont pas volontaires pour des relocalisations de demandeurs d’asile depuis les États méditerranéens (Italie, Espagne, Grèce, Malte ou Chypre) s’engagent à apporter à ces pays une contribution financière ou d’une autre nature (du personnel pour la gestion des frontières par exemple). D’autres, à l’instar de l’Autriche, en récusent tout simplement le principe.
RELIGION – Les catholiques espagnols souhaitent que Rome envisage des discussions sur l’avenir de la prêtrise, y compris la question du célibat, l’ordination des femmes et des hommes mariés, selon un document publié samedi.
Ce document, dont l’AFP a pu lire une copie, a été dévoilé par la Conférence épiscopale, qui regroupe les principaux évêques espagnols, lors d’une réunion de 600 personnes à Madrid.
Il a été élaboré après la consultation de plus de 215.000 personnes, principalement des laïcs mais aussi des prêtres et des évêques. Les propositions seront rassemblées dans un document qui sera présenté à l’assemblée des évêques en synode l’année prochaine au Vatican.
Ils y soulignent «la nécessité d’étudier en détail la question du célibat des prêtres et de l’ordination des personnes mariées. La question de l’ordination des femmes s’est également posée», indique le document, tout en précisant que ces questions n’ont été soulevées que dans certains diocèses.
Il souligne également la nécessité de «repenser le rôle des femmes dans l’Église» pour leur donner «un plus grand leadership et une plus grande responsabilité». Il y a également «un besoin d’une plus grande attention» pour les personnes divorcées ou remariées ou ayant une orientation sexuelle alternative.
QATAR-FRANCE – Le Qatar a annoncé ce dimanche avoir choisi le géant français des hydrocarbures TotalEnergies comme premier partenaire étranger pour développer le plus grand champ de gaz naturel du monde, et, à terme, apaiser les craintes de l’Europe sur le plan énergétique. « Je suis heureux d’annoncer la sélection de TotalEnergies comme premier partenaire dans le projet North Field East (NFE) », a déclaré le ministre qatari de l’Energie, Saad Sherida Al-Kaabi, lors d’une conférence de presse à Doha.
Le groupe pétro-gazier français va prendre une part de 6,25% dans le projet dans le cadre d’une joint-venture avec QatarEnergy (QE), géant qatari des hydrocarbures, a précisé le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné dans la capitale qatarie.
Le NFE fait partie du projet d’expansion du champ offshore North Field, le plus grand gisement de gaz naturel au monde que le Qatar partage avec l’Iran.
Le North Field représente environ 10% des réserves de gaz naturel connues dans le monde, selon QE. Ces réserves s’étendent sous la mer jusqu’au territoire iranien, où les efforts de la République islamique pour exploiter le champ de South Pars sont entravés par les sanctions internationales.
Exxon Mobil, Shell et ConocoPhilips sont sur les rangs pour participer à l’expansion du projet que le Qatar voulait au départ financer seul, ont affirmé des sources du secteur à l’AFP. La participation des géants pétroliers et gaziers étrangers devraient s’établir à environ 25% dans le projet, qui devrait coûter plus de 28 milliards de dollars et accroître la production de plus de 60% d’ici 2027, selon QE.
UKRAINE – Au 109e jour de l’invasion russe, le ministère de la défense britannique a publié son rapport relatif à la situation sur le terrain. Selon les Britanniques, « La Russie utilise son avantage numérique en homme et en artillerie pour s’emparer progressivement du territoire dans, et autour de, Severodonetsk ».
« Pour renforcer leur avantage numérique, les forces russes essaient d’envoyer plus d’unités au combat, en mobilisant notamment les bataillons de réserve de chaque brigade. En général, la plupart des brigades n’engagent que deux de leurs trois bataillons dans des opérations », ajoutent les services britanniques.
« Les troisièmes bataillons (…) sont généralement en sous-effectif, et la Russie devra probablement compter sur de nouvelles recrues ou des réservistes pour pouvoir envoyer ces unités en Ukraine. Le déploiement simultané de leurs trois bataillons va réduire la capacité des brigades à se reconstituer à l’issue des opérations », conclut le ministère de la défense britannique.
L’état-major ukrainien a affirmé ce dimanche que les Russes menaient « sans succès » des assauts contre Severodonetsk, soulignant que les soldats ukrainiens avaient aussi repoussé l’armée de Moscou près de Vroubivka, Mykolaevka ou encore Vassylivka. Prendre Severodonetsk ouvrirait à Moscou la route d’une autre grande ville, Kramatorsk, une étape pour conquérir l’intégralité du bassin du Donbass, région essentiellement russophone en partie tenue par des séparatistes prorusses depuis 2014. Selon un membre de l’administration militaire de Donetsk, « toutes les grandes villes du territoire libre » de cette région « sont privées d’électricité » depuis samedi en début de soirée. Il cite Kramatorsk, Sloviansk, Kostiantynivka, Droujkivka et Bakhmout.
Missiles dans l’Ouest
Une frappe russe sur la ville de Tchortkiv, samedi soir, a fait au moins vingt-deux blessés, dont des civils, et a partiellement détruit un site militaire, a annoncé, ce dimanche, un responsable local. « Hier, à 21 h 46 heures locales [20 h 46 à Paris], Tchortkiv a été touchée par quatre missiles, tous tirés depuis la mer Noire », a affirmé le gouverneur régional, Volodymyr Trouch lors d’une conférence de presse diffusée sur Facebook, précisant que parmi les victimes, « il y a sept femmes et un enfant de 12 ans ». Selon M. Trouch, également chef de l’administration de la région de Ternopil, dont dépend Tchortkiv, « une installation militaire a été partiellement détruite » dans la frappe, « et des habitations résidentielles ont été endommagées ».
Dans un communiqué, le ministère de la défense russe a expliqué que « des missiles de croisière Kalibr lancés à partir de la mer (…) ont détruit près de Tchortkiv un grand entrepôt de systèmes de missiles antichars, de systèmes portatifs de défense aérienne et d’obus fournis au régime de Kiev par les Etats-Unis et les pays européens ».
Condamnations à mort maintenues
Un dirigeant séparatiste prorusse de l’est de l’Ukraine a affirmé dimanche ne pas vouloir modifier la peine des deux Britanniques et du Marocain condamnés à mort pour avoir combattu avec l’armée ukrainienne, la trouvant «juste». «Ils sont venus en Ukraine tuer des civils pour de l’argent. C’est pourquoi je ne vois pas de conditions à une quelconque atténuation ou modification de peine», a déclaré aux journalistes Denis Pouchiline, le dirigeant de la région séparatiste de Donetsk, qui les a condamnés.
Selon Denis Pouchiline, «le tribunal a infligé une punition parfaitement juste» aux trois combattants. Il a aussi accusé le Premier ministre britannique, Boris Johnson, de ne pas s’être inquiété de leur sort et de n’avoir pas pris contact avec les autorités séparatistes. Une amie du Marocain Brahim Saadoun condamné à mort après avoir été capturé en Ukraine où il combattait contre les forces russes a appelé dimanche le gouvernement britannique à le «sauver».