TCHAD-ALGERIE – Dans le cadre de la recherche des solutions sécuritaires entre le Tchad et l’Algérie, les chefs de diplomatie des deux nations se sont rencontrés le dimanche 12 juin 2022. Le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Idriss Dokony Adker et le ministre algérien des Affaires Étrangères, Ramtane Lamamra ont fait le tour de quelques questions sécuritaires. Ils ont discuté de l’état des relations de fraternité et de coopération entre les deux pays, ainsi que sur les voies et moyens de leur renforcement. Idriss Dokony Adker a laissé entendre que le Tchad veut s’inspirer de l’Algérie sur le plan sécuritaire. «Ma visite en Algérie, s’inscrit dans le cadre de la coopération dans le domaine sécuritaire, faisant part de la volonté de mon pays de bénéficier de l’expérience acquise par l’Algérie dans le domaine sécuritaire», a déclaré le ministre tchadien.
Les deux hommes ont également parlé des derniers développements de la situation sécuritaire en Afrique, et plus particulièrement dans la région sahélo-saharienne. Ils ont insisté sur la prolifération de la menace terroriste et de la criminalité transnationale dans cette région.«Dans des moments difficiles, il va de soi de solliciter l’aide de la part de pays amis et proches», indique le ministre tchadien de la Sécurité.
Pour sa part, Ramtane Lamamra revient, sur les orientations stratégiques que le président algérien a imprimées à l’action de l’Algérie en Afrique en termes de promotion de la sécurité et de l’intégration continentales pour concrétiser les ambitions de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Il préconise, des « solutions africaines aux problèmes de l’Afrique.»
MAROC – La Chambre des représentants devait donner, ce lundi, son feu vert pour démarrer les travaux de la mission de parlementaire temporaire sur «l’état de l’embouchure d’Oum Errabiâ». Les habitants d’Azemmour ont dénoncé la pollution au niveau de l’embouchure de la rivière, alertant sur le fait qu’Oum Errabiâ n’atteint plus l’océan atlantique. Auparavant, la Coordination des forces de défense de l’embouchure d’Oum Errabiâ avait déclaré que cette dernière était devenue «un étang pollué», pointant du doigt le fait que «les eaux usées ont aggravé le problème, ce qui a causé la mort de poissons et l’émission d’odeurs désagréables en raison du non-renouvellement de l’eau du fleuve».
Fin mars, les élus du Parti du progrès et du socialisme (PPS) ont appelé à la constitution de cette mission, dans une demande adressée au président de la commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement, à la Chambre des représentants. Le parti y avait évoqué «l’asphyxie» que connaît l’embouchure du fleuve et ses répercussions écologiques, notamment en ce qui concerne l’évacuation des eaux usées à ce niveau du fleuve, en plus des déséquilibres qui menacent le système écologique, causant la mort de divers poissons.
MAROC – Sur les 7 493 000 habitants du Maroc âgés de 7 à 17 ans, 148 000 exerçaient une forme d’activité économique en 2021, selon un nouveau rapport du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Le rapport note que la proportion d’enfants marocains victimes du travail des mineurs est encore plus élevée au sein de la ruralité, puisque 119 000 enfants des zones rurales travaillent dans l’économie informelle, soit 3,8 % de la population rurale du pays. Selon les données du HCP, le taux est relativement faible dans les zones urbaines, où 29 000 enfants participent à des activités économiques, soit 0,7% de la population rurale.
Le rapport note que le travail des enfants au Maroc a diminué de 26% par rapport à 2019. Les données du HCP indiquent que 12,1% des enfants engagés dans des activités économiques au Maroc sont scolarisés, tandis que 85,7% ont abandonné l’école et 2,2% n’ont jamais été scolarisés. 82,2% des enfants travailleurs sont actifs dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche.
IRAK – L’aéroport international de Bagdad était provisoirement fermé ce lundi 13 juin 2022 en raison d’une nouvelle tempête de poussière qui frappait la capitale irakienne, un phénomène qui s’est fortement amplifié ces derniers mois dans ce pays semi-désertique.
Depuis la mi-avril, l’Irak a connu en l’espace de quelques semaines pas moins de dix tempêtes de sable et de poussière. Les autorités présentent l’Irak comme l’un des cinq pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique et à la désertification. À Najaf, ville sainte chiite du centre de l’Irak qui accueille chaque année des millions de pèlerins venus du monde entier, l’aéroport a brièvement suspendu ses opérations dans la matinée avant de rouvrir après quelques heures, à la faveur d’une amélioration des conditions.
Au mois de mai, les tempêtes de sable ayant frappé l’Irak ont fait un mort alors que des milliers de personnes ont dû se faire soigner à l’hôpital pour des troubles respiratoires.
L’Irak, qui entre de plain-pied dans un été caniculaire avec des températures frôlant les 50 degrés, devrait connaître dans les deux prochaines décennies « 272 jours de poussière » par an et en 2050, le seuil des 300 jours sera atteint, selon un responsable du ministère de l’Environnement.
Début juin, le président irakien Barham Saleh a appelé à faire de la lutte contre le changement climatique « une priorité nationale pour l’Irak, car c’est une menace existentielle pour les futures générations ».
IRAK – Les 73 élus sadristes, qui représentent la plus grande force parlementaire, ont démissionné dimanche. Depuis les législatives d’octobre 2021, le pays est dans une impasse. Faute de majorité absolue, l’Irak n’a toujours pas de président et de gouvernement. Ce geste est destiné à faire pression pour qu’avance la formation du gouvernement en panne depuis les législatives de 2021.
« Nous avons accepté à contrecœur les demandes de nos frères et sœurs, représentants du bloc sadriste, de démissionner », a annoncé le président du Parlement, Mohammed al-Halboussi, sur Twitter après avoir reçu les lettres de démission des 73 élus de Moqtada al-Sadr qui avait lui-même réclamé ce geste collectif jeudi de la part de ses députés. Dans un communiqué manuscrit, Moqtada al-Sadr, qui déclare son opposition à toute ingérence étrangère dans son pays, que ce soit de Washington ou de Téhéran, a assimilé cette décision à un «sacrifice pour le pays et le peuple».
Le groupe sadriste a raflé 73 des 329 sièges de l’Assemblée irakienne lors des dernières législatives, ce qui constitue le plus grand nombre d’élus pour un seul bloc au Conseil de représentants. Aussi a-t-il renforcé sa présence au Parlement. Toutefois, les mésententes entre formations politiques n’ont pas permis, jusqu’à présent, l’élection d’un président de la République et la constitution d’un gouvernement.
IRAN – Après les décès récents d’un commandant et d’un membre de la Force Qods, deux membres des Gardiens de la révolution sont morts « en mission » selon l’agence de presse Fars, citant un communiqué de la force paramilitaire iranienne. Ils étaient tous deux spécialisés dans l’aérospatial.
Ali Kamani, membre de la division aérospatiale des Gardiens, est mort « en martyr lors d’une mission dans la ville de Khomein », dans la province centrale de Markazi, a rapporté l’agence de presse Fars, citant un communiqué des Gardiens de la révolution. Dans un autre incident survenu dimanche dans la province de Semnan, à l’est de Téhéran, Mohammad Abdous, un membre du personnel aérospatial de 33 ans, est lui aussi décédé alors qu’il était en « mission », toujours selon l’agence Fars. Ces nouveaux décès s’ajoutent à une série macabre qui frappe les Gardiens de la révolution iraniens.
Selon le New York Times, un « responsable des services de renseignements américains » a indiqué qu’Israël a affirmé aux États-Unis être derrière un meurtre, celui du colonel Sayyad Khodaï. Les membres de cette force paramilitaire iranienne ont accusé les « sionistes » d’être derrière cet assassinat et ont juré de se venger. Dans le discours officiel iranien, le terme « sionistes » désignent les Israéliens, mais parfois aussi les pays et les individus qui soutiennent l’État d’Israël.
LIBAN – Une patrouille de routine de la Finul a été arrêtée samedi par «un groupe d’hommes en tenue civile» près de la localité de Arab el-Louaizé, dans le sud du Liban, a indiqué le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti, ajoutant que ces hommes «ont menacé les soldats et ont tenté de prendre leurs armes». La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) est déployée depuis 1978 dans le sud du Liban — région considérée comme un fief du Hezbollah — à la frontière avec Israël pour faire tampon entre les deux pays, qui demeurent techniquement en état de guerre.
La Finul a fait appel dimanche à l’armée libanaise pour garantir sa sécurité dans la région.
LIBAN – Des membres du Hezbollah utilisent une carte spéciale délivrée par le parti pour faciliter leurs déplacements et leur éviter des inspections aux barrages de l’armée.
Ce permis désigné par « carte du comité sécuritaire », ou encore « carte de la résistance », les autorise à se déplacer dans des voitures à vitres fumées, avec des plaques d’immatriculation étrangères, voire même sans numéros. Cette mesure a cependant suscité une vague d’objections et fait craindre que d’autres parties politiques n’aient recours à ce genre de permis exclusifs, qui accordent l’immunité à leurs détenteurs et leur évitent d’être fouillés aux barrages.
D’aucuns se posent la question de savoir si le ministre de la Défense peut ordonner le retrait et l’émission de ce genre de permis. Des sources des renseignements affirment que du côté syrien, la quatrième brigade déployée au niveau des frontières n’en tient plus compte et exige des documents d’identité officiels.
ISRAËL – Un vaste coup de filet anti criminalité dans le secteur arabe a eu lieu ce lundi dans plusieurs villes et localités du pays, selon un communiqué de la police du district de Tel-Aviv. L’opération, menée par des centaines de policiers et de gardes-frontières à Jaffa, Lod, Ramla, Haïfa, Kfar Qassem, Kiryat Bialik, Kiryat Motzkin, Tel Sheva, Barta’a et Sajur, a permis l’arrestation de 30 suspects, dont certaines personnalités influentes du crime organisé.
Ce dénouement clôt une opération spéciale menée par la police du district de Tel-Aviv durant plusieurs mois, lors de laquelle elle a utilisé les services d’un agent infiltré. Celui-ci, ancien membre du crime organisé spécialisé dans la mise au point d’engins explosifs et dans le trafic d’armes, a également fait plusieurs années de prison. Au cours de sa mission, l’agent infiltré a également permis de mettre la main sur un policier palestinien qui cherchait à lui vendre des armes « pour tuer des Juifs ».
« Après plus d’un an d’efforts, durant lequel nous n’avons épargné aucun moyen ni aucune ressource, nous venons de porter un coup sévère aux organisations criminelles au sein de la société arabe », a déclaré le chef de la police, Kobi Shabtai, après l’annonce du coup de filet.
SOUDAN – Un nouveau cycle de discussions entre militaires et civils devait se tenir dimanche pour tenter de mettre un terme à l’impasse politique. Mais ces pourparlers ont été reportés sine die après la défection d’un important bloc civil, représenté par les Forces de la liberté et du changement (FLC), fer de lance de la révolte contre Omar el-Béchir.
« La médiation tripartite, c’est-à-dire IGAD, l’organisation régionale, l’UA et les Nations unies ont voulu mettre autour de la table toutes les forces civiles et les forces militaires », explique Roland Marchal, chercheur au CNRS, basé à Sciences Po Paris, joint au téléphone par RFI. En fin de semaine, il y a eu une réunion « informelle » entre les Forces de la liberté et du changement (FLC) et une délégation de militaires. Une réunion pour rappeler leurs revendications, a déclaré le FLC mais qui a semé le trouble au sein des forces opposées au coup d’État du 25 octobre. Leurs alliés des forces révolutionnaires leur ont rappelé qu’ils étaient catégoriquement opposés à tout compromis avec les militaires.
SOUDAN – Des affrontements ont éclaté ce lundi entre tribus arabes et tribus non arabes au Darfour-Ouest, dans l’ouest du Soudan, faisant plus de 100 morts, a indiqué un chef tribal.
« Les affrontements ont causé la mort de 117 personnes, et 14 villages ont été incendiés dans la région de Kolbus au Darfour-Ouest », a indiqué Ibrahim Hachem, un chef de la tribu Gimir. Il a précisé que les affrontements ont opposé sa tribu à la tribu arabe des Rizeigat.
TANZANIE – Les autorités de l’archipel tanzanien de Zanzibar se sont engagées ce dimanche 12 juin, à mettre fin au travail des enfants à l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants. Le ministre chargé du travail, de l’économie et de l’investissement, Mudrik Ramadhan Soraga a rappelé que le gouvernement avait pris en 2005, des dispositions visant à réduire le travail des enfants mineurs. Il a souligné que «le gouvernement a promulgué des lois qui prévoient la protection des enfants contre le travail des enfants», précisant qu’environ 25.803 enfants âgés de 5 à 17 ans travaillent actuellement dans l’archipel de Zanzibar.
«2.256 enfants, dont 840 filles, avaient été sauvés du travail des enfants dans différentes parties des îles jumelles de Zanzibar, Unguja et Pemba», a révélé Mudrik Ramadhan Soraga. C’est en 2002 que l’Organisation internationale du travail (OIT) a commencé à s’intéresser à la Journée mondiale contre le travail des enfants afin de «mettre en évidence le sort des enfants victimes du travail des enfants».
MADAGASCAR – Les délestages tournants dans la capitale et des coupures d’électricité dans les régions de la Grande Ile sont de retour. En cause, entre autres, le manque de carburant pour faire tourner les centrales de la Jirama, l’entreprise publique d’électricité. Si les usagers sont habitués à vivre avec les coupures de courant, ces derniers jours, elles se sont largement intensifiées. Ce week-end, le ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures a pris la parole, notamment sur différentes chaînes nationales de télévision, pour expliquer la situation critique dans laquelle se trouve la société publique de production et de distribution d’électricité. Andry Ramaroson invoque d’abord « le prix du fioul qui a doublé » depuis le début de la guerre en Ukraine. Cela grève encore un peu plus les finances de la Jirama et réduit ses possibilités d’achat de carburant pour faire fonctionner ses centrales électriques. C’est aussi le bras de fer entre les pétroliers et l’État malgache qui fait blocage. Le ministre évoque « un manque de confiance » entre les deux parties : les négociations sur la nouvelle structure des prix à la pompe et les arriérés de l’État malgache envers ces derniers n’ont pas encore abouti. Ces arriérés s’élèvent à plus de 200 milliards d’ariary (environ 46 millions d’euros).
INSOLITE – Champion de catch, et acteur à ses heures depuis qu’il a commencé à délaisser les rings, John Cena est aussi un homme généreux. Touché à la lecture récente d’un reportage du Wall Street Journal sur le sort des réfugiés ukrainiens et de leurs difficultés, évidemment accrues lorsque l’on souffre de handicap, celui qui a été sacré Superstar de l’année de la WWE à trois reprises (en 2009, 2010 et 2012) y a notamment découvert le périple de Misha Rohozhyn, jeune trisomique de 19 ans, qui a dû fuir son pays et sa ville de Marioupol, rasée par les Russes. Une épreuve, évidemment, pour la famille du jeune Misha, dont la mère lui a fait croire que ce départ n’avait pour but que de rencontrer son idole : John Cena.
A la lecture de cet article, l’ancien catcheur, alors en tournage à Londres et très touché par cette histoire, décide de rendre visite au jeune Ukrainien qui, avec sa famille, a trouvé refuge aux Pays-Bas. Et c’est le 5 juin dernier que celui que l’on a notamment pu voir dans Fast and Furious 9 ou The Suicide Squad a pu rencontrer Misha. Et pour l’occasion, John Cena même ressorti du placard une ceinture de champion de catch qu’il a offert à Misha.
« Quand j’ai lu l’histoire de Misha et l’histoire de sa maman, ça m’a touché. J’avais trois jours de libre, au moment où j’ai lu l’article et je me suis tout de suite dit, j’y vais ! », raconte l’ancienne gloire des rings, qui a passé l’après-midi dans le centre de réfugiés où vit désormais le jeune homme. A ses côtés, la mère de Misha, qui était évidemment elle aussi très émue. Cette dernière a d’ailleurs confié que la venue de John Cena avait redonné à son fils le sourire et la parole. Une joie et des mots perdus depuis plusieurs semaines et la fuite d’Ukraine, car Misha était déstabilisé et déçu de ne pas avoir jusque-là pu rencontrer son idole comme promis… « Je ne voulais pas qu’un fils considère sa mère sous un jour différent, simplement parce qu’elle a fait ce qu’il fallait pour le mettre en sécurité », a encore expliqué John Cena au Wall Street Journal, qui a interrogé la star après cette rencontre émouvante.
BREXIT – Le gouvernement britannique devait présenter ce lundi son projet de loi modifiant des éléments du protocole nord-irlandais, conclu avec l’UE dans le cadre du Brexit. Même s’il assure que le texte proposé est « légal », le parti d’opposition travailliste et le parti républicain irlandais Sinn Fein l’ont accusé de « violer le droit international ». L’UE a en outre clairement averti qu’une telle mesure unilatérale signifie revenir sur un traité international et justifierait des représailles commerciales.
Le protocole a été signé pour protéger le marché unique européen après le Brexit sans provoquer le retour d’une frontière dure entre l’Irlande du Nord britannique et la République d’Irlande européenne, et ainsi préserver la paix conclue en 1998 avec l’accord du Vendredi saint, après trois décennies de troubles sanglants entre unionistes et républicains. Dans ce but, il a instauré une frontière douanière en mer d’Irlande.
Le parti unioniste DUP refuse de participer à un nouveau gouvernement à Belfast – dirigé pour la première fois par les républicains du Sinn Fein après leur victoire aux élections locales du 5 mai – si ce protocole n’est pas modifié. Le gouvernement britannique, qui soutient les unionistes, a annoncé mi-mai sa volonté de légiférer pour le modifier. Assurant que « le protocole fonctionne », la présidente du Sinn Fein, Mary Lou McDonald, a, elle, accusé dimanche le gouvernement britannique de s’apprêter à « violer le droit international » pour le modifier, estimant que le Premier ministre tente de restaurer son autorité affaiblie. Le principal parti d’opposition britannique, le Labour, a lui aussi accusé le gouvernement de vouloir enfreindre la loi. Concrètement, le gouvernement britannique souhaite introduire un nouveau système afin que les marchandises circulant et restant au sein du Royaume-Uni passent par un « nouveau canal vert », les libérant de démarches administratives. Les marchandises destinées à l’UE resteront, elles, soumises à l’ensemble des vérifications et contrôles appliqués en vertu du droit européen. Bruxelles s’est dit prêt à des aménagements mais a toujours refusé de renégocier le principe du protocole, menaçant de représailles commerciales en cas de modification unilatérale de l’accord.
BURKINA – Des hommes armés ont attaqué les populations de Seytenga, près de la frontière avec le Niger dans la nuit de samedi 11 à dimanche 12 juin, ressemblant fort à des représailles et qui fait suite à attaque contre la brigade de gendarmerie de cette commune jeudi 9 juin. Aucun bilan officiel n’est pour le moment disponible mais plusieurs sources parlent de dizaines de morts. Des unités d’intervention ont été déployées sur la zone, selon le porte-parole du gouvernement. Selon des témoins, cela fait plusieurs jours que des hommes armés harcelaient les populations à Seytenga. Après l’attaque contre la brigade de gendarmerie, jeudi 9 juin, les forces armées sont venues en renfort et ont effectué un ratissage dans la zone. Elles sont réparties sur Dori en compagnie des forces de police et gendarmerie.
Selon le gouvernement, ces hommes armés ont fait irruption dans la commune de Seytenga pour s’en prendre aux populations civiles. Cette fois, ils sont revenus en grand nombre précise une source sécuritaire. « Ils n’ont pas fait de discernement. Ils ont tué systématiquement tous ceux qu’ils croisaient », raconte un habitant de la région. Aucun bilan n’a pu être établi pour le moment, « au regard de la complexité de la situation », selon le porte-parole du gouvernement. Plus de 2 000 habitants ont commencé à quitter la localité vendredi après le départ des forces de sécurité et ensuite parce que des hommes armés sont revenus attaqué la ville, selon un élu local. Des femmes et des enfants, principalement, qui ont parfois marché des heures pour éviter la route principale. Leurs récits sont dramatiques, selon Yahiya Amin Dicko, habitant de Dori et qui y travaille pour une organisation de la société civile.
MEXIQUE – Une foule en colère a lynché à mort un homme accusé d’avoir tenté de kidnapper des mineurs, dans l’État de Puebla, ont indiqué dimanche 12 juin les autorités locales. «Ce n’est pas de la justice, mais de la barbarie. Les autorités compétentes enquêtent déjà sur ce qui s’est passé afin de déterminer les responsabilités», déclare le communiqué de la municipalité de Huachinango. Daniel Picazo, 31 ans, a été battu et brûlé vendredi par une foule d’environ 200 personnes, dans la localité de Papatlazolco, à environ 180 kilomètres de Mexico, selon la même source. Des policiers ont tenté de le secourir mais des voisins les en ont empêchés. Lorsque les agents ont tenté de le mettre en sécurité à l’intérieur d’une voiture de patrouille, les habitants de cette localité l’ont sorti et l’ont emmené de force sur un terrain de sport où il a été battu, aspergé d’essence et incendié alors qu’il était toujours en vie. Le cadavre a été récupéré après que les résidents ont quitté les lieux. La mobilisation de la population et les accusations contre Picazo ont eu pour origine des groupes de messagerie téléphonique, qui annonçaient qu’un criminel présumé était en ville pour enlever des mineurs.
BITCOIN – Le bitcoin plongeait ce lundi à son plus bas niveau depuis 18 mois dans un marché sans appétit pour le risque, souffrant par ailleurs de la suspension des retraits sur la plateforme de placements en cryptomonnaies Celsius. Alors que les Bourses voient rouge à travers le monde et que les investisseurs se ruent vers le dollar, valeur refuge, « le plus gros carnage est probablement dans le monde de la crypto », commente Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.
Le bitcoin voit son prix chuter de plus de 10% à 24.580 dollars vers 08H40 GMT (10H40 à Londres), un plus bas depuis décembre 2020 et une chute de plus de 65% depuis son plus haut historique en novembre 2021. Alors que le marché des cryptomonnaies valait plus de 3.000 milliards de dollars à son sommet il y a sept mois, il approche de la barre des 1.000 milliards de dollars, selon le site Coingecko, qui recense plus de 13.000 différentes cryptomonnaies.
« Il y a de la casse dans l’espace crypto et cela risque d’empirer », prévient Neil Wilson, analyste chez Markets.com. Début mai, le terra, une cryptomonnaie dont le prix était censé être fixé au cours du dollar, s’était écroulé, provoquant l’inquiétude des investisseurs.
FRANCE – «Matignon ne s’éloigne pas mais se rapproche», a assuré lundi Jean-Luc Mélenchon, «assez confiant» au lendemain d’un premier tour des législatives ayant placé au coude à coude la coalition de gauche et le camp présidentiel. Il a réitéré sa demande aux jeunes, qui se sont beaucoup abstenus: «Déferlez, c’est le moment où vous avez les pleins pouvoirs de tout changer». «Je suis déjà fier qu’on soit les premiers dans les catégories précaires, les villes pauvres», s’est satisfait le tribun, en exhortant ses troupes à faire preuve de «ténacité et de constance». «Je suis assez confiant», a-t-il sobrement commenté.
De son côté, Elisabeth Borne n’a pas été tendre avec le leader de la Nupes : Que ce soit «sur les résultats de son camp» aux législatives ou sur le «programme» de la macronie, l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon est «surtout le premier menteur», a-t-elle raillé devant les candidats du camp présidentiel réunis en visio-conférence. «Quand Jean-Luc Mélenchon prétend vouloir être premier ministre, c’est surtout le premier menteur», a déclaré la cheffe du gouvernement, selon plusieurs participants.
FRANCE – Le président Macron a, ce lundi, appelé au renforcement de l’industrie européenne de défense, qui doit être « beaucoup plus forte » à l’aune de besoins militaires accrus avec la guerre en Ukraine, et demandé « une réévaluation » des dépenses militaires françaises. « Ne repartons pas de l’avant pour reproduire les erreurs du passé, dépenser beaucoup pour acheter ailleurs n’est pas une bonne idée », a-t-il déclaré en inaugurant le salon international de défense Eurosatory près de Paris, alors que de nombreux pays européens ont annoncé leur volonté d’augmenter leurs budgets de défense. « Bâtissons ce socle de souveraineté, d’indépendance européenne, française si on le peut – avec des partenariats que je souhaite à travers le monde et je vois beaucoup de non européens ici – mais j’aime construire les partenariats que je choisis, j’aime moins les dépendances que nous avons massivement et méthodiquement parfois préparées », a ajouté Emmanuel Macron, réélu en avril dernier.
Concernant les dépenses militaires française, le président français a indiqué avoir « demandé au ministre (des Armées, ndlr) et au chef d’état-major des Armées de pouvoir mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l’aune du contexte géopolitique ». Selon lui, la France est « entrée dans une économie de guerre dans laquelle je crois nous allons durablement nous organiser » et « dans laquelle on ne peut plus vivre avec la grammaire d’il y a un an ».
FRANCE – Deux adultes et deux enfants sont morts dans un incendie qui s’est déclaré dans leur appartement à Strasbourg ce lundi au petit matin, a-t-on appris auprès du parquet. L’identité des victimes n’a pas pu encore être confirmée. Selon plusieurs voisins interrogés, cette famille serait de nationalité syrienne et les deux enfants âgés d’environ sept ou huit ans.
En début de matinée, l’incendie était éteint et les pompiers, arrivés très rapidement sur place selon des voisins, avaient quitté les lieux, a constaté une journaliste de l’AFP. Au troisième étage de cet immeuble de logements sociaux dans le sud de Strasbourg, plusieurs fenêtres apparaissaient noircies par les flammes. « On a senti la fumée, cela nous a réveillés, on est sorti et on a entendu la maman, le papa et les enfants crier », a expliqué à l’AFP Anissa, une voisine du rez-de-chaussée, qui indique avoir appelé les pompiers vers 05H00.
Selon le bailleur social de l’Eurométropole de Strasbourg Ophéa, qui va reloger les personnes dont l’appartement a été détérioré par l’incendie, cet immeuble était inscrit dans un programme de renouvellement urbain et devait faire l’objet prochainement de travaux.