
ALGÉRIE-MAROC – L’Algérie est une nouvelle fois en proie à des incendies ravageurs. Depuis mardi, pas moins de 323 foyers d’incendies ont été enregistrés dans le pays. Seulement, le pays ne dispose même pas d’un seul avion dédié aux incendies. Le Maroc, avec une dizaine de canadairs peut gérer son territoire en cas de sinistre et s’est même offert le luxe d’en affréter en Europe, pour aider à combattre les feux en cette période de canicule. «Avec la saison estivale et les températures qui atteignent des pics ces dernières années, le Maroc renouvelle sa solidarité avec ses voisins européens et notamment la France, l’Espagne, le Portugal, en plus de l’Italie», écrit le journal Maghreb-Intelligence, qui, citant ses sources bien au fait, révèle que «l’armée marocaine (FAR) a promis sa contribution aux efforts de lutte contre les incendies de forêts qui ont démarré cette année un peu plus tôt, en France et en Espagne». Mais l’Algérie refuse toute aide chérifienne. Deux personnes ont déjà perdu la vie. Pour faire face à ces feux de forêts qui ravagent Skikda, l’Algérie a affrété un avion bombardier d’eau russe de type Beriev BE 200, pour une période de trois mois. L’appareil est arrivé à Alger, dans la soirée du mercredi 15 juin 2022. Le président Tebboune veut aussi acheter des avions américains.
MAURITANIE – Moins d’une semaine après la décision des autorités algériennes de suspendre sa coopération avec l’Espagne qui soutenait les thèse marocaines au Sahara occidental, décision qui a entrainé une mise en garde de l’Union Européenne, le gouvernement mauritanien a dépoussiéré un accord du même type qu’il a adopté, lors de son Conseil des ministres hebdomadaire de ce mercredi 15 juin. Signé le 24 juillet 2008 par le défunt Président de la Mauritanie, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, il a aussitôt été rangé dans les tiroirs, deux semaines seulement après cette signature, après le putsch du 6 août 2008. L’adoption du traité d’amitié entre la Mauritanie et l’Espagne, de bon voisinage et de coopération, décidée par le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani pourrait déclencher une très grosse colère des autorités algériennes.
LIBYE – Le président turc Recep Tayyip Erdogan a présenté au Parlement une demande de prolongation de la mission militaire turque en Libye de dix-huit mois supplémentaires, à compter du samedi 2 juillet, a rapporté l’agence de presse Anadolu le lundi 13 juin. L’agence officielle turque a précisé que l’objectif de cette prolongation est de « garantir les intérêts nationaux dans les limites du droit international, et de prendre des précautions contre les menaces sur la sécurité que représentent les groupes armés illégitimes en Libye, l’immigration massive et le soutien nécessaire au gouvernement légitime ».
La présence militaire truque en Libye remonte à janvier 2020, lorsqu’Ankara avait signé un accord de sécurité avec le gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par le Premier ministre, Fayez al-Sarraj. Cet accord s’inscrivait alors dans le cadre des efforts déployés alors par le GNA pour repousser une offensive militaire du maréchal Khalifa Haftar qui contrôle de larges pans du territoire libyen, à l’Est et au Sud. En décembre 2020, le Parlement turc avait avalisé une première prolongation de 18 mois de la mission militaire turque en Libye. Ankara soutient actuellement le gouvernement d’unité nationale dirigé par Abdelhamid Dbeibah.

IRAK – La Turquie a frappé mercredi en Irak un «centre du PKK où étaient rassemblés des dirigeants de haut niveau» du Parti des Travailleurs du Kurdistan, a rapporté jeudi la chaine de télévision officielle turque TRT Haber. Selon TRT Haber, qui ne cite pas sa source, Ankara a utilisé des «drones armés» pour viser un bâtiment «servant d’assemblée au PKK» au Sinjar, lors d’une opération menée conjointement par les renseignements et l’armée turcs, précise la chaine. Des «dirigeants de haut niveau» du PKK étaient en réunion au moment de la frappe et «six terroristes ont été neutralisés», a-t-elle ajouté.
Interrogé par l’AFP, le ministère de la Défense a refusé de confirmer l’information.
Bastion de la minorité yazidie, la région du Sinjar est sporadiquement la cible de bombardements conduits par la Turquie contre des bases du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe qui mène une insurrection contre l’Etat turc depuis 1984 et qu’Ankara considère comme «terroriste».
La Turquie a lancé mi-avril dans le nord de l’Irak une nouvelle offensive, baptisée «Griffe refermée», qui vise, assure-t-elle, des bases et des camps d’entraînement du PKK.
IRAN NUCLEAIRE – Selon un rapport du New York Times ce vendredi, des images satellites montrent que l’Iran est en train de creuser un vaste réseau de tunnels fortifiés au sud du site nucléaire de Netanz. Il s’agirait d’une tentative de Téhéran de construire des installations nucléaires souterraines qui peuvent être utilisées comme bunkers pour se protéger contre les bombes et les cyberattaques.
Bien que les images satellites documentent clairement la construction, les hauts responsables des gouvernements américain et israélien n’ont pas encore commenté la question.
Le rapport indique en outre que l’Iran est plus proche que jamais d’obtenir l’arme nucléaire, mais les experts en sécurité nationale estiment que l’Iran n’ira pas jusqu’au bout du projet.
LIBAN – Le Liban signera un accord « final » pour importer du gaz d’Egypte le 21 juin, a déclaré le ministère de l’énergie à Reuters, après des mois de retard dans ce projet considéré comme essentiel pour stimuler l’approvisionnement en électricité de l’économie libanaise en difficulté. Le plan, présenté pour la première fois à l’été 2021, fait partie d’un effort soutenu par les États-Unis pour remédier aux pénuries d’électricité criantes du Liban en utilisant le gaz égyptien fourni via la Jordanie et la Syrie.
Un responsable américain a déclaré plus tôt cette semaine que l’approbation finale de l’accord entre les pays permettrait à Washington d’évaluer si l’accord était conforme aux sanctions américaines contre la Syrie, après quoi le gaz pourrait « enfin circuler ». Les États-Unis ont promulgué la loi César en 2019 leur permettant de geler les avoirs de toute personne traitant avec la Syrie, dans le but de forcer le président Bachar el-Assad à mettre fin à une guerre civile de 11 ans et à accepter une solution politique.
Le Liban a déclaré que le gaz égyptien, combiné à un accord distinct pour importer de l’électricité de Jordanie, pourrait faire passer l’alimentation électrique du pays de quelques heures par jour à un maximum de 10 heures par jour.
Ces accords sont la pierre angulaire du plan du gouvernement libanais visant à réorganiser le secteur de l’électricité en augmentant l’offre d’électricité, puis en augmentant les prix dans le but de combler le déficit de la compagnie d’électricité publique dans un contexte de crise économique écrasante. La Banque mondiale s’est engagée à financer les deux opérations, à condition que des réformes soient apportées au secteur de l’électricité du Liban, qui a contribué à hauteur de dizaines de milliards de dollars à l’énorme dette publique du pays.

LIBAN – L’ambassadrice de France Anne Grillo a plaidé pour la réédification d’un État fort au Liban et la réalisation rapide de réformes, en critiquant vivement mais sans les nommer les forces politiques qui œuvrent dans le sens opposé.
« Il n’y aura pas de Liban sans État n’en déplaise à ceux qui l’ont investi pour mieux le faire disparaître, ceux qui voudraient le mettre au pluriel pour mieux se l’approprier, et ceux qui voudraient le mettre aux enchères pour se rembourser de leurs propres errements. Ils se reconnaîtront, ils appartiennent au même syndic de faillite », a martelé Mme Grillo lors d’un séminaire qui a été organisé jeudi à l’Institut des Finances Bassel Fleyhane sur le thème « l’État incontournable »
Ce séminaire s’inscrit dans la continuité des « Rencontres des cadres dirigeants », organisées depuis 2010 par l’Institut des Finances Bassel Fleyhane, l’ambassade de France au Liban et l’Institut national du service public (INSP, ex-ENA) français. Il est chargé « d’échanger sur l’avenir des services publics au Liban, et d’explorer comment réaffirmer la centralité de l’État et de ses institutions en matière de gestion et de sortie de crise ». Les participants se sont » interrogés sur le rôle, l’histoire et l’avenir de l’État au Liban « .
ISRAËL – Le Premier ministre israélien Naftali Bennett aurait discuté de la possibilité de mettre en place un gouvernement alternatif avec le parti Likoud du chef de l’opposition Benyamin Netanyahou lors d’une réunion avec l’un de ses conseillers politiques à Tel Aviv, a rapporté la chaîne publique Kan. Le parti Yamina de Bennett a toutefois nié ces affirmations. Depuis plusieurs semaines, les départs successifs au sein du gouvernement ont fragilisé la coalition du Premier ministre, seulement un an après sa mise en place. La coalition a notamment perdu sa majorité parlementaire se trouvant incapable d’adopter une législation.
Un gouvernement alternatif pourrait être mis en place au sein de la Knesset actuelle, sans nouvelles élections, si un autre candidat parvient à réunir une majorité. Dans la Knesset actuelle, Yamina, le Likoud et le reste du bloc religieux de droite ne constitueraient toujours pas une majorité de 61 sièges.
Naftali Bennett a également discuté de la possibilité d’intégrer un autre parti, comme « Nouvel espoir » de Gideon Saar, dans une nouvelle coalition potentielle, a rapporté Kan. Dans le cas d’une dissolution de la Knesset, qui pourrait avoir lieu la semaine prochaine, le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid serait Premier ministre par intérim, selon l’accord convenu avec Naftali Bennett lors de la création du gouvernement.
ISRAËL – Des milliers de chauffeurs de bus sont en grève ce vendredi dans tout Israël pour protester contre leurs conditions de travail et notamment les attaques dont ils sont la cible, de la part des voyageurs. Environ 12.000 chauffeurs de bus de la Histadrut (organisation des chauffeurs) n’ont pas travaillé entre 10h et 12h.
L’organisation des chauffeurs de bus affirme que « 40% des chauffeurs ont été sévèrement pris à partie, avec plus de 300 attaques survenues seulement depuis le début de 2022. Il manque 5.000 chauffeurs, et des milliers de chauffeurs cumulent les heures de travail pour toucher un salaire respectable. »

EGYPTE – Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a annoncé jeudi que près de 500 milliards de dollars avaient été consacrés aux projets d’infrastructure de ce pays au cours des sept années écoulées.
« Des infrastructures adéquates sont essentielles pour le développement et pour attirer des investissements », a déclaré M. Al-Sissi dans une allocution télévisée lors de l’une des sessions de la 29e réunion annuelle de la Banque africaine d’import-export (AAM2022) organisée dans la nouvelle capitale administrative de l’Egypte à l’est du Caire.
Toutefois, les projets mis en œuvre jusqu’à présent ne couvrent que 10% à 12% du territoire total de l’Egypte, soit 1 million de kilomètres carrés, selon le président.
Les pays africains disposent d’un potentiel agricole énorme mais manquent d’infrastructures pour gérer leurs ressources naturelles, a observé M. Al-Sissi, appelant les grandes banques internationales à accorder des prêts à l’Afrique pour améliorer ses infrastructures en faveur des projets de développement.
L’AAM2022, qui se termine ce samedi, accueille plus de 3.00 participants représentant des banques centrales et des gouvernements africains, ou encore des organisations internationales.
SOUDAN – Le Soudan a signé un accord avec les Emirats arabes unis sur un « grand » projet agricole relié par une route à un nouveau port qui sera construit sur la mer Rouge, a annoncé le ministre soudanais des Finances, Jibril Ibrahim (photo), le mercredi 15 juin. Le ministre a également indiqué que les deux pays travaillent désormais sur les détails du projet, sans donner plus de précisions.
Le Soudan connaît une grave crise économique depuis le coup d’Etat d’octobre 2021 qui a mis fin à la transition démocratique amorcée suite à la chute de la dictature militaro-islamiste d’Omar el-Béchir. La junte militaire qui a perdu le soutien des bailleurs de fonds internationaux s’est tournée vers les monarchies pétrolières du Golfe pour tenter de ranimer une économie à genoux.
Selon Land Matrix Initiative (LMI), une base collaborative et indépendante de données internationales sur l’accaparement des terres, Khartoum a loué, ces dernières années, plusieurs centaines de milliers d’hectares de terres fertiles aux pétromonarchies du Golfe, sans appliquer les règles internationales de transparence et de consultation des populations.
15 millions de personnes, soit plus du tiers de la population du Soudan, sont actuellement confrontés à une insécurité alimentaire aiguë, malgré l’important potentiel agricole du pays, d’après les données du Programme alimentaire mondial (PAM).
TANZANIE – Bien que vivant depuis plus d’un siècle dans le cratère de Ngorongoro, les autorités tanzaniennes estiment désormais que la population croissante des communautés masaï est devenue une menace pour la faune sauvage et lancent un programme de relocalisation volontaire.
Une vingtaine de familles ont quitté les lieux jeudi, sur les 296 qui ont accepté d’aller vivre dans la région de Handeni, à 600 kilomètres au sud, affirme le préfet de la région d’Arusha, John Mongella. Des « expulsions » selon les militants des droits d l’homme. « Il n’y a pas d’expulsion ici, toutes les personnes qui partent se sont inscrites volontairement et le gouvernement les aide », ripostent les autorités. Ces familles sont les premières d’un groupe de 296 à avoir accepté ce que les autorités appellent une « relocalisation volontaire ».
Depuis 1959, la population vivant à Ngorongoro est passée de 8 000 à plus de 100 000, tandis que le cheptel de bétail est, lui, passé d’environ 260 000 têtes en 2017, à plus d’un million aujourd’hui. À tel point que les troupeaux concurrencent la faune sauvage, assurent les autorités. Si bien que la présidente Samia Suluhu Hassan avait déclaré l’an dernier que le « Ngorongoro est en train de se perdre ». Malgré les assurances du gouvernement tanzanien, les experts de l’ONU se disent toutefois, « préoccupés par les projets de la Tanzanie visant à déplacer près de 150 000 Massaï de la réserve naturelle de Ngorongoro et de Loliondo sans leur consentement libre, préalable et éclairé » dans un communiqué publié mercredi.

INSOLITE – En déballant ses bananes fraîchement acquises dans un supermarché local situé dans le sud de Londres, un Britannique a eu la surprise de tomber nez à nez avec une grenouille tropicale de quelques centimètres. Il s’agissait précisément d’une rainette hispaniolienne (Osteopilus dominicensis), rapporte le Huffington Post. Cette espèce de batraciens vit habituellement sur l’île d’Hispaniola, située entre Haïti et la République dominicaine.
« L’acheteur a eu un sacré choc lorsqu’il a déballé [les bananes] chez lui pour trouver la petite grenouille à l’intérieur. Cette petite a vécu toute une aventure », a raconté Philip Norman, membre de la RSPCA, une organisation dédiée au bien-être animal dans le monde. C’est cette structure qui a recueilli et identifié la grenouille. Comment cette grenouille s’est-elle retrouvée dans le sachet de bananes de ce client ? La théorie la plus probable est que l’amphibien était accroché à une grappe de bananes lorsque celle-ci a été ramassée. Entre les Caraïbes et l’Angleterre, la grenouille aurait donc fait un voyage en bateau de plus de 6.000 km. Un long périple qui n’a pas épargné la rainette hispaniolienne. Enfermée un long moment dans le sachet de bananes, elle avait une patte cassée à l’arrivée.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle rencontre se produit. Dans un article, la BBC explique ainsi qu’en février dernier une grenouille de Côte d’Ivoire a été trouvée dans un régime de bananes dans une école primaire du Merseyside. En 2021, c’est une grenouille guadeloupéenne qui s’est retrouvée à Bordeaux. Outre les grenouilles, d’autres espèces du règne animal se retrouvent parfois kidnappées lors du ramassage. En 2015, c’est le gérant d’un magasin bio de Haute-Savoie qui a vécu une drôle de rencontre. En déballant un colis en provenance de République dominicaine, il a aperçu une araignée-banane, qui figure parmi les plus mortelles de la planète.
RDC-RWANDA – Un soldat congolais a été tué et deux policiers rwandais et des civils blessés vendredi dans un échange de tirs à un poste-frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda à Goma, dans un contexte de tensions extrêmes entre les deux pays, selon des sources sécuritaires.
« Un soldat congolais a foncé, tirant en direction de la frontière rwandaise. Un soldat rwandais a tiré sur lui et il est mort sur place », a témoigné sous couvert de l’anonymat auprès de l’AFP un policier congolais présent lors de l’incident, qui a eu lieu au poste frontière dit de la « Petite barrière ». « Il s’en est suivi un échange des tirs entre nous et les forces de sécurité rwandaises. Il y a des blessés parmi les civils qui voulaient traverser la frontière », a ajouté la source.
« Un militaire congolais non autrement identifié a tiré sur les passants qui traversaient la frontière (…) Il a blessé deux policiers (rwandais). C’est ainsi qu’en réplique, le militaire congolais qui a tiré a été fusillé », lit-on sur le compte Twitter de l’armée rwandaise.
Les tensions ont repris entre la RDC et le Rwanda avec la résurgence du Mouvement du 23 mars (M23), accusé d’avoir tué en janvier au moins 26 militaires congolais dans une attaque, selon le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST). Depuis, Kinshasa accuse Kigali de soutenir cette rébellion à prédominance tutsi, ce que Kigali dément.

WIKILEAKS – Les efforts de sa compagne et les mobilisations n’y auront rien changé. Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange risque bien d’être envoyé aux Etats-Unis. L’Australien de 50 ans, est poursuivi pour avoir organisé la fuite massive de documents confidentiels. La ministre britannique de l’Intérieur Priti Patel a finalement signé ce vendredi son décret d’extradition de l’autre côté de l’Atlantique. « En vertu de la loi de 2003 sur l’extradition, la ministre d’État doit signer une ordonnance d’extradition s’il n’y a aucun motif d’interdire l’ordonnance », a détaillé un porte-parole du ministère de l’Intérieur. L’Australien de 50 ans peut faire appel dans un délai de 14 jours. WikiLeaks a dénoncé « un jour sombre pour la liberté de la presse » dans un communiqué. « Dans cette affaire, les tribunaux britanniques n’ont pas conclu qu’il serait oppressif, injuste ou un abus de procédure d’extrader M. Assange. Ils n’ont pas non plus conclu que l’extradition serait incompatible avec ses droits humains, y compris son droit à un procès équitable et à la liberté d’expression, et que pendant son séjour aux États-Unis, il sera traité de manière appropriée, y compris en ce qui concerne sa santé », a souligné le porte-parole. l est réclamé par la justice américaine qui veut le juger pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il risque 175 ans de prison. Il avait été arrêté en 2019 après avoir passé plus de sept ans réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres.
OMC – La ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a annoncé avoir approuvé ce vendredi 17 juin à Genève des accords «historiques» sur la pêche, la levée des brevets anti-Covid et l’insécurité alimentaire. C’est «un ensemble de résultats sans précédent. Il y a longtemps que l’OMC n’avait pas obtenu un nombre aussi important de résultats multilatéraux. Les résultats démontrent que l’OMC est capable de répondre aux urgences de notre époque», a déclaré la directrice de l’OMC Ngozi Okonjo-Iweala, devant les chefs de délégation des 164 pays membres de l’organisation. La conférence avait pour ambition non seulement de s’attaquer à l’insécurité alimentaire créée par la Russie, mais elle voulait aussi supprimer des subventions qui facilitent la surpêche et vident les océans, lever temporairement les brevets qui protègent les vaccins anti-Covid ou encore réformer l’OMC elle-même. Après plusieurs journées de tractations intenses, marqués par de nombreuses incertitudes et l’intransigeance de l’Inde sur plusieurs textes, les négociateurs ont fini par s’entendre sur tous ces sujets, a annoncé le Président de la Conférence ministérielle Timur Suleimenov, chef de cabinet adjoint du président du Kazakhstan.
BRESIL – Dom Philips et Bruno Pereira ont été assassinés. Deux pêcheurs ont avoué les avoir tués par balles puis coulé le bateau avec des sacs lestés de sable pour faire disparaître les corps. Des « viscères humains ont été retrouvés flottant sur le fleuve durant les recherches du journaliste britannique Dom Phillips et de l’expert brésilien Bruno Pereira, disparus il y a une semaine en Amazonie », a déclaré le président brésilien Jair Bolsonaro. Les deux hommes avaient disparu il y a une dizaine de jours en Amazonie. Ils travaillaient sur un livre sur les menaces contre l’environnement et les peuples indigènes. Les motifs de leur assassinat ne sont pas encore très précis. Mais les deux hommes se trouvaient dans une zone où des peuples autochtones doivent subir la présence de narcotrafiquants, pêcheurs et chasseurs illégaux. C’est un sujet très politique au Brésil, puisque le président Jair Bolsonaro n’est pas connu pour être un fervent défenseur de l’environnement. C’est même un euphémisme. Il est favorable à l’exploitation minière et agricole de réserves indigènes en Amazonie. Une politique qui laisse l’Amazonie se faire détruire.

CHINE – Après le Liaoning et le Shandong, le Fujian. La Chine a officiellement lancé, vendredi 17 juin, le Fujian, son troisième porte-avions, lors d’une cérémonie organisée à l’occasion de la mise à l’eau du bâtiment dans un chantier naval de Shanghaï, a annoncé l’agence officielle Chine nouvelle.
Avec le Shandong, admis au service actif en décembre 2019, c’est le deuxième porte-avions à être entièrement fabriqué par la Chine. Le premier porte-avions chinois, le Liaoning, a été construit par l’ex-URSS et racheté à l’Ukraine. Il avait été admis au service actif en 2012 et a essentiellement servi de plate-forme d’entraînement. Les connaissances accumulées ont ensuite servi à la construction du Shandong, navire à propulsion classique (et non nucléaire) qui peut embarquer environ une quarantaine d’avions, selon des experts.
Le Fujian est censé être bien plus avancé technologiquement que ses prédécesseurs. Comme eux, il porte le nom d’une province chinoise. Le lancement, qui correspond à sa mise à l’eau, n’est qu’une première étape en vue de son admission au service actif. Il faudra ensuite des mois d’essais en mer pour que le Fujian puisse rejoindre formellement la PLAN, acronyme de la marine chinoise, et encore quelques années et beaucoup d’entraînement pour qu’il atteigne ses pleines capacités opérationnelles.
FAKE NEWS – Priver de publicité les sites diffusant des infox, mieux coopérer avec les fact-checkers, assurer plus de transparence : les plates-formes numériques se sont engagées à muscler leur lutte contre la désinformation, dans un nouveau code européen de bonnes pratiques présenté jeudi. Cette version révisée du code lancé en 2018, doit être signée par un nombre élargi d’acteurs, une trentaine au total : des plates-formes et réseaux sociaux comme Meta, Google, Twitter, Microsoft, TikTok, ainsi que des professionnels de la publicité qui participaient déjà au précédent code, rejoints cette fois par des fact-checkers et des ONG comme Reporters sans frontières (RSF) et Avaaz, selon une source européenne. Les signataires ont eux-mêmes participé à la rédaction du texte, qui contient une quarantaine d’engagements – soit le double du précédent code – et des indicateurs permettant d’en mesurer le respect. L’adhésion au code reste volontaire, mais pour les « très grandes plates-formes » (atteignant 45 millions d’utilisateurs dans l’UE), il permet de répondre aux obligations fixées par le règlement sur les services numériques (Digital Services Act, DSA). Le DSA, qui est en voie d’adoption, contraint ces plates-formes à déployer des efforts pour « réduire les risques » de désinformation et prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires mondial.
BIERE – Selon les conclusions d’une étude publiée le 15 juin 2022 dans l’ACS Journal of Agricultural and Food Chemistry, la lager –c’est-à-dire une bière à fermentation basse, en majorité des blondes– avec ou sans alcool – les résultats sont les mêmes- peut participer à la diversité bactérienne au sein des intestins. Cet ensemble de micro-organismes, également connu sous le nom de microbiote, est un sujet qui ne cesse d’attirer l’attention de la communauté scientifique depuis maintenant quelques années.
Le microbiote et les milliards de bactéries qui le composent pourraient en effet nous préserver de certaines maladies, même s’il est important de prendre cette affirmation avec des pincettes tant qu’elle n’est pas scientifiquement établie, rappelait la chercheuse Christine Durif-Bruckert en 2018. Certains vont jusqu’à parler d’une possible influence sur le vieillissement ou encore sur la santé mentale, d’où le surnom du système digestif: le deuxième cerveau.
Et les femmes ? Si elles n’ont pas été intégrées à cette étude-là, de précédents travaux qui incluent des individus des deux sexes avaient déjà mis en évidence que la consommation de bière sans alcool pendant trente jours améliorerait la diversité du microbiote.

FRANCE – L’Algérien Saber Lahmar, ancien détenu de Guantanamo innocenté, a été condamné ce vendredi à Paris à dix ans de prison pour avoir incité plusieurs candidats au jihad à des départs en Irak ou en Syrie. La 16e chambre du tribunal correctionnel, spécialisée en matière de terrorisme, a considéré qu’il avait, via des prêches et des conversations, « joué un rôle actif » dans plusieurs départs aux conséquences importantes, puisqu’un homme est présumé mort depuis fin 2015.
Le tribunal a retenu contre lui le contenu de prêches et des propos tenus dans la région de Bordeaux (sud-ouest) dans la première moitié des années 2010, « où il justifiait le départ en Syrie et en Irak ».
M. Lahmar, 53 ans, né en Algérie et passé par la Bosnie-Herzégovine, avait été transféré en 2002 pour huit années de détention dans la prison militaire de Guantanamo, base navale américaine à Cuba, où il a subi des tortures avant de sortir innocenté par la justice américaine et d’être accueilli par la France fin 2009.
La 16e chambre a aussi pris en compte des témoignages de proches de M. Lahmar faisant état de prêches radicaux ainsi que des conversations avec les personnes parties sur zone où « il ne remettait pas en cause leur départ ». La cour, qui a suivi les réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat), l’a aussi condamné à une période de sûreté des deux tiers ainsi qu’à une interdiction définitive du territoire français.
Son coprévenu, Mohamed H., présenté par l’accusation comme son »second« , a en revanche été relaxé, malgré les réquisitions du Pnat de six ans d’emprisonnement.