ALGERIE – Le président Tebboune a présidé, dimanche, une réunion du Conseil des ministres au cours de laquelle il a ordonné d’adopter la langue anglaise à partir du cycle primaire, “après une étude approfondie menée par des experts et des spécialistes”. Concernant la révision des programmes éducatifs et du manuel scolaire, Tebboune a réitéré “sa détermination à revoir le texte de loi régissant la profession d’enseignant, en application de ses engagements en matière de réforme du système éducatif”, rapporte APS. Le président Tebboune a mis l’accent sur “la nécessité de réviser les programmes éducatifs en se référant à l’esprit pédagogique, qui a permis la formation, depuis l’indépendance, d’une élite dans diverses spécialités, et d’interdire la révision des programmes éducatifs durant l’année scolaire”. Jusqu’à présent, l’arabe est la langue d’enseignement en Algérie. Le français et, dans certaines régions, le tamazight, sont enseignés à partir du cycle primaire. Quant à l’anglais, il était introduit dans l’enseignement scolaire à partir du collège. D’autre part, le président veut lutter contre le poids trop élevé du cartable des écoliers.
ALGERIE – La saison estivale a été lancée officiellement vendredi 17 juin dans plusieurs villes côtières algériennes. D’Annaba à Oran en passant par Jijel, Alger et Tipaza, les Algériens ont célébré ce retour sur les plages, après deux années de privations pour cause du Covid-19.
En 2020, les plages ont été fermées et en 2021, l’été a été marqué par une violente et meurtrière troisième vague de Covid-19 et son variant Delta. Cette année, tous les indicateurs sanitaires liés à cette pandémie sont au vert, ce qui permet aux Algériens de se baigner sans risques dans les plages de leur long littoral. Cependant, déplore TSA, des plagistes et des « parkingueurs » imposent leur diktat sur certaines plages du pays.
Des jeunes qui agissent en maître des lieux. Usant de techniques qui, parfois, frisent le harcèlement, ces derniers n’hésitent pas à imposer leur diktat et leurs prix aux vacanciers. Des familles venues passer une journée au bord de la mer se retrouvent ainsi à devoir subir le chantage de ces derniers. Sur la page Facebook “Les meilleures et les pires coins d’Algérie”, postant une vidéo en direct de Déca plage, une plage située à Ain-Taya, dans l’est d’Alger, un internaute a dénoncé, samedi 18 juin, le comportement des “mafias” des parasols, et le racket auquel doivent se soumettre les vacanciers. « Ils sont là. Ils surveillent les gens. Dès que des personnes arrivent à la plage, ils les dirigent vers des parasols et les obligent à payer », a-t-il indiqué.
MAROC – L’offre en ovins et caprins destinés à l’abattage de l’Aïd Al Adha est estimée à près de 8 millions de têtes, alors que la demande ne dépasse pas les 5,6 millions, a affirmé ce lundi le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime du développement rural et des eaux et forêts. Dans un communiqué, le département a assuré que «les disponibilités couvrent largement la demande». Le ministère a également souligné que l’état sanitaire du cheptel «est globalement satisfaisant.
En perspective de la fête de l’Aïd Al Adha, le ministère a mis en place depuis le début de l’année 2022 un programme de suivi continu de la situation de l’approvisionnement du marché, ainsi que l’état sanitaire du cheptel. L’élevage ovin et caprin a bénéficié depuis le début de la campagne agricole 2021-2022 à aujourd’hui de plusieurs mesures d’appui mises en place par le Ministère pour atténuer les effets de la sécheresse, selon la même source. Un programme d’enregistrement des unités d’élevage et d’identification des ovins et des caprins destinés à l’abattage de l’Aïd 1443 a également été lancé par l’ONSSA depuis le 1er avril 2022.
A la date du 16 juin, 6 millions de têtes d’ovins et caprins ont été identifiés en plaçant des boucles spécifiques Aïd Al Adha sur les oreilles des animaux, portant un numéro de série pour la traçabilité, a affirmé le ministère, notant que cette opération d’identification qui est gratuite se poursuit. Seuls les animaux portant la boucle d’identification spécifique «Aïd Al Adha» seront autorisés à accéder aux souks et aux marchés à bestiaux.
MOHAMMED VI – Le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane, s’est entretenu par téléphone avec le roi du Maroc, Mohammed VI. Entre autres sujets abordés par les deux personnalités, la santé du dirigeant marocain, atteint de coronavirus sous forme asymptomatique. Le prince a évoqué la santé du roi.
Mohammed ben Salmane (MBS), prince héritier saoudien, a saisi l’opportunité d’un échange téléphonique avec le roi du Maroc, Mohammed VI pour s’enquérir de l’état de santé du 23ème souverain de la dynastie alaouite. Le médecin personnel du roi a annoncé, il y a quelques jours, son infection au Covid-19. MBS a, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA), souhaité au roi du Maroc un prompt rétablissement et son retour rapide aux affaires.
Au cours de l’entretien, Mohammed ben Salmane a reçu l’assurance que Mohammed VI se porte bien et que sa santé n’a connu aucune complication, relève l’agence saoudienne, précisant que le roi Mohammed VI a, à son tour, «exprimé ses remerciements au prince héritier pour ses bons vœux et son sentiment fraternel», relève Bladi. Le roi du Maroc est annoncé en voyage en France, depuis le 1er juin dernier.
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LIBYE – Une médiation de l’ONU pour favoriser un accord entre camps rivaux libyens sur un cadre constitutionnel permettant la tenue d’élections s’est soldée ce lundi par un nouvel échec, laissant la crise politique que traverse le pays sans issue en vue. Rassemblés au Caire du 12 au 19 juin sous les auspices des Nations unies, des représentants du Parlement, installé dans l’est de la Libye, et du Haut conseil d’Etat (HCE) qui fait office de sénat et qui est basé à Tripoli (ouest), n’ont pas trouvé d’accord sur le texte censé régir les scrutins présidentiel et législatif qui devaient initialement se tenir fin 2021.
« Le troisième et dernier round de négociations entre la Chambre des représentants et le HCE sur le volet constitutionnel libyen s’est achevé au petit matin du 20 juin », a annoncé sur Twitter la conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, l’Américaine Stephanie Williams. « Des divergences persistent sur les mesures régissant la période transitoire menant aux élections », a-t-elle concédé, même si ce « comité mixte est parvenu à un large consensus sur les articles litigieux du projet de Constitution libyenne ».
En sa qualité de conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Mme Williams a invité les présidents de deux chambres « à se réunir dans un délai de dix jours (…) pour résoudre les problèmes en suspens ».
SYRIE – Une attaque lundi matin contre un bus qui transportait des forces pro-régime dans le nord de la Syrie a tué au moins 15 personnes, dont plus de 10 militaires, a déclaré le Ministère de la Défense syrien. L’attaque a eu lieu dans la région de Jabal al-Bishri, dans la vaste province de Raqqa, selon l’agence de presse nationale syrienne SANA.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme a déclaré que l’embuscade avait été menée par des cellules dormantes de l’État islamique qui lancent des attaques éclair dans les zones désertiques du pays. Toutefois, la responsabilité de l’attaque n’a pas été immédiatement revendiquée.
Le conflit syrien, qui dure depuis 11 ans, a divisé le pays en plusieurs zones de contrôle, avec une partie du territoire au nord-ouest tenue par des rebelles soutenus par la Turquie et des groupes plus radicaux, tandis que le nord-est est tenu par les forces kurdes, soutenues par les États-Unis.
IRAK – Treize cas de choléra ont été recensés en Irak, dont dix à Souleimaniyeh, dans la région autonome du Kurdistan, une résurgence de la maladie qui n’a pour l’heure causé aucun décès, ont annoncé les autorités sanitaires dimanche. «Dix cas de choléra ont été recensés dans la province», a déclaré en conférence de presse Sabah Hawrami, directeur général de la Santé de Souleimaniyeh, dont le chef-lieu du même nom compte environ un million d’habitants. Au cours des six derniers jours, «environ 4000 cas de diarrhée et de vomissements ont été enregistrés dans les hôpitaux de Souleimaniyeh», a précisé le Dr. Hawrami. «Le choléra est une maladie terrible, mais elle peut être traitée très facilement. Nous pouvons sauver des vies en quelques heures», a-t-il assuré. Aucun cas de choléra n’avait été enregistré dans la province de Souleimaniyeh depuis 2012.
La dernière épidémie d’ampleur à avoir touché l’Irak «remonte à 2015».
IRAN – Un extrémiste sunnite condamné à la peine capitale pour avoir assassiné début avril deux religieux chiites à Machhad (nord-est), a été pendu ce lundi, a annoncé le chef régional de l’Autorité judiciaire. « La peine de mort contre Abdolatif Moradi a été appliquée par pendaison ce matin, en présence d’un groupe de citoyens et de responsables dans la prison de Vakilabad à Machhad », a déclaré Gholamali Sadeghi, cité par Mizan online, l’agence de presse de cette autorité.
Début avril, un ressortissant étranger d’origine « ouzbèke » âgé de 21 ans, a poignardé à mort deux religieux chiites et blessé un troisième dans la cour du mausolée devant de nombreux pèlerins au début du mois de jeûne musulman.
L’assaillant a été « accusé de moharebeh (ennemi de Dieu en persan) en utilisant l’arme pour terroriser la population dans le sanctuaire » de l’imam Reza à Machhad, la deuxième ville d’Iran, a indiqué M. Sadeghi
Les sunnites représentent environ 5 à 10% des quelque 83 millions d’habitants en Iran, où le chiisme est religion d’Etat.
IRAN – La police iranienne a arrêté 120 personnes pour consommation d’alcool et danses mixtes lors d’une fête illégale organisée dans une forêt de la province de Mazandaran, dans le nord de l’Iran, ont rapporté dimanche les médias d’État. Les fêtards ont été arrêtés par la police des mœurs et un procès a été intenté, a déclaré le chef du pouvoir judiciaire de la province, Mohammad Sadegh Akbari, cité par la télévision d’État IRIB. Selon Mohammed Sadegh Akbari, les actes criminels commis dans une forêt de la ville de Neka incluaient notamment la consommation d’alcool, des relations illicites, des danses mixtes et le non-port du hijab. De nombreux Iraniens font des escapades festives dans le Nord De nombreux Iraniens souhaitant échapper au chaos de la vie urbaine, se retrouvent dans le nord du pays pour des escapades dans la nature et activités de loisirs.
Mais selon la loi islamique en vigueur en Iran depuis la révolution de 1979, les femmes doivent porter un hijab qui couvre la tête, le cou et dissimule leurs cheveux. Et seuls les citoyens non musulmans sont autorisés à consommer de l’alcool dans le cadre de cérémonies religieuses, tandis que la danse avec le sexe opposé est interdite.
LIBAN – Une semaine chargée se profile à l’horizon avec le début des consultations parlementaires contraignantes prévues jeudi au palais présidentiel de Baabda. Les députés issus de différents blocs parlementaires seront reçus à tour de rôle par le chef de l’État Michel Aoun pour lui soumettre le nom du candidat sunnite qu’ils aimeraient voir accéder au poste de Premier ministre et qui, par la suite, devra former un nouveau gouvernement. Ce processus n’est certainement pas méconnu des Libanais qui, au fil des années, ont vu près d’une dizaine de gouvernements se former, à raison parfois de deux gouvernements par an, à la suite des démissions du Premier ministre ou du tiers des membres du gouvernement.
Au stade actuel, aucune candidature, à part celle (implicite) du Premier ministre sortant Najib Mikati (soutenue par l’Arabie saoudite, la France et les États-Unis) ne semblerait être sérieusement retenue, en dépit du fait que plusieurs noms auraient été avancés, à en croire les rumeurs qui circulent dans les hautes sphères politiques.
ISRAËL – Le ministre de la Défense, Benny Gantz s’est exprimé ce lundi lors d’un débat en commission des affaires étrangères et de la défense à la Knesset, réaffirmant les avertissements concernant les voyages en Turquie pour les Israéliens alors que la menace iranienne est toujours présente. « J’appelle les citoyens à écouter les avertissements. Dans un même temps, nous avons préparé une riposte de grande ampleur en cas d’attaque. Et nuire aux citoyens israéliens conduira à sa mise en application, » a-t-il dit. Depuis ce week-end, le niveau d’alerte est maximal en Turquie alors que l’Iran menacerait d’assassiner des Israéliens à Istanbul.
« Nous avons enregistré plusieurs succès ces derniers mois dans la mobilisation du monde pour combattre l’Iran, notamment en qui concerne le maintien des Gardiens de la révolution sur la liste des organisations terroristes. Le pouvoir et la pression politiques et économiques doivent être exercés, » a affirmé Benny Gantz.
« Nous progressons avec le Pentagone sur un programme de coopération régionale, qui, je l’espère, avancera avec la visite de Joe Biden au Moyen-Orient, » a-t-il poursuivi. Le président Joe Biden doit se rendre en Israël le 13 juillet prochain.
Dans le même temps, le journal Iran International a rapporté ce matin que l’explosion au centre de recherche du ministère iranien de la Défense à Perch le mois dernier a été causée par une « opération de sabotage industriel ».
ETHIOPIE – Une attaque menée par des hommes armés dans la région d’Oromiya, dans l’ouest de l’Éthiopie, a fait au moins 260 morts parmi les civils samedi, selon deux habitants qui ont raconté en détail ce lundi comment ils avaient participé à l’enterrement des cadavres dans des fosses communes.
L’Oromiya, qui abrite le plus grand groupe ethnique d’Éthiopie, les Oromo, ainsi que des personnes appartenant à d’autres groupes, connaît des troubles depuis de nombreuses années, enracinés dans des griefs concernant la marginalisation politique et la négligence du gouvernement central.
Les deux résidents qui ont parlé à Reuters ont déclaré que les victimes de l’attaque de samedi étaient de l’ethnie Amharas, une minorité dans la région. Rien n’indique que l’attaque soit directement liée à un conflit dans la région septentrionale du Tigré qui a débuté en novembre 2020 et a fait des milliers de morts et des millions de déplacés.
Plus tôt lundi, le Premier ministre Abiy Ahmed avait condamné ce qu’il a décrit comme des « actes horribles » à Oromiya, sans donner de détails. « Les attaques contre des civils innocents et la destruction des moyens de subsistance par des forces illégales et irrégulières sont inacceptables », a-t-il déclaré sur Twitter.
L’attaque s’est produite dans le district de Gimbi de la zone Wollega occidentale, dans la partie occidentale de l’Oromiya. Un résident a donné un chiffre de 260 morts, l’autre a dit 320, ce qui en fait l’une des attaques les plus meurtrières contre des civils en Ethiopie depuis des années.
Dimanche, le chef de la commission des droits de l’homme nommée par l’État éthiopien avait déclaré que l’OLA était responsable « d’attaques et de destructions mortelles » en Oromiya, sans donner de détails. L’OLA, qui dément, est un groupe dissident illégal du Front de libération oromo, un groupe d’opposition autrefois interdit qui est revenu d’exil après la prise de fonction d’Abiy en 2018.
RDC – La Belgique a restitué ce lundi 20 juin à la République démocratique du Congo (RDC) une dent de Patrice Lumumba qui a valeur de « relique » et qui doit permettre d’offrir aux Congolais un lieu dédié à la mémoire de leur ex-premier ministre, torturé puis abattu en 1961.
Cet assassinat, suivi de l’élimination du corps, démembré et dissous dans l’acide, constitue une des pages les plus sombres de la relation entre la Belgique et son ancienne colonie, devenue indépendante le 30 juin 1960. Il fait toujours l’objet d’une enquête judiciaire à Bruxelles pour « crime de guerre » après la plainte déposée en 2011 par François Lumumba, le fils aîné du leader assassiné, qui a mis en avant les responsabilités d’une dizaine de fonctionnaires et diplomates belges. La dent est restituée dans le cadre de cette procédure. Le dossier s’était épaissi en 2016 avec une plainte pour « recel », les proches voyant là l’unique moyen de faire saisir ce reste humain par la justice. La dent avait été conservée comme souvenir par un policier belge qui avait participé à la disparition du corps et qui s’en était vanté dans les médias.
Ce matin, honorant son engagement de 2020, le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw a remis aux enfants de Patrice Lumumba « l’écrin contenant la dent » appartenant à leur père, lors d’une cérémonie « privée ». « Je vous remercie pour les démarches judiciaires que vous avez entreprises parce que, sans ces démarches, on n’en serait pas là aujourd’hui, cela a permis à la justice de notre pays de pouvoir avancer », a déclaré M. Van Leeuw en remettant ce coffret bleu vif qui devait ensuite être placé dans un cercueil. Un mémorial en cours de construction à Kinshasa, sur un grand axe où s’élève déjà une statue du héros national. De source congolaise, une cérémonie d’inhumation doit y être organisée le 30 juin, date anniversaire de l’indépendance.
COMMONWEALTH – Les drapeaux aux couleurs de l’Australie, de l’Inde ou encore de l’Afrique du Sud ornent les grandes artères de Kigali. Treize ans après avoir intégré le Commonwealth, le Rwanda accueille, du lundi 20 au samedi 25 juin, la réunion des chefs de gouvernement de l’organisation, qui se tient tous les deux ans dans l’un des 54 pays membres. Avec plus de 5 000 participants et une trentaine de chefs d’Etat ou de gouvernement attendus, dont le premier ministre britannique, Boris Johnson, le prince Charles ou encore le premier ministre canadien, Justin Trudeau, c’est le plus grand événement jamais organisé dans la capitale rwandaise.
Il intervient cependant à un moment délicat pour le gouvernement de Paul Kagame sur le plan diplomatique. Kigali est en effet accusé de soutenir la rébellion du Mouvement du 23-Mars (M23), qui a récemment repris les armes dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), réveillant de vives tensions entre les deux pays voisins. En amont du sommet, Kinshasa a appelé le premier ministre britannique à faire pression sur Paul Kagame pour le convaincre de cesser son « agression ». Le Rwanda, qui nie toute responsabilité, a accusé de son côté la RDC d’avoir tiré des roquettes sur son sol à plusieurs reprises ces dernières semaines. « Les Rwandais comme les visiteurs peuvent être assurés de leur sécurité. Il n’y a aucun problème de ce côté-là », a tenu à assurer Yolande Makolo, la porte-parole du gouvernement, lors d’une conférence de presse le 17 juin.
INSOLITE – Le chef de la junte en Guinée, le colonel Mamady Doumbouya, a limogé un de ses préfets filmé en train de tailler dans la tignasse, trop longue à son goût, de deux candidats au baccalauréat. La vidéo, d’origine inconnue, a fait le tour des réseaux sociaux ces derniers jours : le lieutenant-colonel Ibrahima Douramoudou Keïta, préfet de Siguiri, sévit allègrement et sans souci d’esthétique dans la chevelure d’un lycéen visiblement apeuré et humilié devant toute la classe. Le préfet en uniforme kaki faisait à ce moment-là le tour d’une salle d’examen comme le veut la tradition au début des épreuves du bac. Les autres élèves, visiblement consternés, tâchent d’échapper à son regard et à sa main, quand quelqu’un attire l’attention du représentant local de l’État sur un second lycéen, qui subit le même sort. Les images ont suscité sur les réseaux sociaux un vif émoi et les appels au limogeage du préfet.
La nouvelle est tombée au grand journal télévisé de samedi soir : «Le lieutenant-colonel Ibrahima Douramoudou Keïta, matricule 18342G, précédemment préfet de Siguiri, est relevé de ses fonctions et mis à la disposition de l’état-major général des armées», stipule un décret du chef de l’État, le colonel Doumbouya. Le lieutenant-colonel Keïta faisait partie des nombreux soldats nommés à de hauts postes de l’administration par le colonel Doumbouya après le coup d’État militaire qui l’a porté au pouvoir le 5 septembre 2021.
Le désormais ancien préfet avait tenté de se justifier samedi auprès du site Africaguinée. Il a invoqué «la bonne éducation des enfants». «Imaginez, ce sont les futurs cadres et futurs ministres de la Guinée. Ils viennent en rasta complètement», a-t-il dit. Il s’est réclamé du souci du chef de l’État de «promouvoir l’excellence». Il a dit au lycéen : «Je suis ton papa. Je n’agis pas en tant que préfet mais en qualité de papa parce que tu as le même âge que mon premier garçon».
COLOMBIE – L’opposant Gustavo Petro est devenu, dimanche 19 juin, le premier président de gauche de l’histoire de la Colombie, avec l’ambition de « changer » un pays en crise et qui n’a jamais connu une telle alternance. « Nous nous engageons à un changement véritable, un changement réel », a lancé le sénateur de 62 ans au soir de sa victoire, sur la scène d’une grande salle de spectacle de Bogota, devant des centaines de ses partisans en liesse.
« Le gouvernement qui entrera en fonction le 7 août sera celui de la vie, de la paix, la justice sociale et la justice environnementale », a énuméré le prochain chef de l’Etat colombien, au côté de sa famille, ses proches et sa colistière, l’Afrodescendante Francia Marquez.
Ancien membre d’une guérilla d’extrême gauche converti à la social-démocratie, ex-maire de Bogota, Gustavo Petro a recueilli 50,44% des voix, contre 47,31% à son concurrent l’homme d’affaires Rodolfo Hernandez, selon les résultats provisoires du second tour de la présidentielle dimanche.
Avec 11,2 millions de voix en sa faveur, le sénateur a devancé de près de 700 000 voix son adversaire (10,5 millions). La participation s’élève à 58%.
ESPAGNE – Les socialistes du Premier ministre Pedro Sanchez ont essuyé dimanche 19 juin un nouveau revers électoral dans leur ancien fief d’Andalousie.
Selon des résultats quasi définitifs, le Parti Populaire (PP, droite) – dont le candidat Juan Manuel Moreno préside la région depuis 2018 – a plus que doublé son score d’il y a quatre ans et obtenu la majorité absolue au parlement andalou avec 58 sièges sur 109. Le Parti socialiste (PSOE) a lui obtenu 30 sièges contre 33 en 2018, le pire résultat de son histoire dans la région, tandis que la gauche radicale, avec qui il gouverne à Madrid, s’est effondrée (7 sièges contre 17). Surtout, cette victoire « historique » du PP en Andalousie va lui permettre de ne pas avoir à dépendre de l’extrême droite et place son nouveau chef, le modéré Alberto Núñez Feijóo, en position de force en vue des prochaines élections nationales prévues fin 2023.
En gagnant en Andalousie, le PP inflige un troisième revers consécutif à la gauche lors d’un scrutin régional, après celui de Madrid en mai 2021 et celui de Castille-et-Léon en février. Région la plus peuplée du pays, avec 8,5 millions d’habitants, l’Andalousie est un ancien bastion historique des socialistes qui l’ont gouvernée sans interruption de 1982 aux dernières régionales de 2018. Eclaboussés par un scandale de corruption, ils avaient alors été chassés du pouvoir par une coalition formée par le PP et les centristes de Ciudadanos, et soutenue au parlement régional par la formation d’extrême droite Vox.
TRUMP – La commission de la Chambre des représentants qui a enquêté sur l’assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump le 6 janvier 2021 va présenter cette semaine des preuves que l’ancien président a soumis des listes de faux électeurs pour tenter de renverser le résultat de l’élection de 2020, a déclaré dimanche un élu démocrate.
« Nous présenterons des preuves de l’implication du président dans ce stratagème », a dit le représentant Adam Schiff lors de l’émission « State of the Union » sur CNN. « Nous montrerons aussi ce que ses propres avocats pensaient de ce stratagème, et nous montrerons comment de courageux responsables des Etats concernés ont rejeté ce plan visant soit à reconvoquer les assemblées, soit à décertifier les résultats en faveur de Joe Biden », a-t-il ajouté.
La quatrième audition publique de la commission du Congrès chargée d’enquêter sur les évènements du Capitole et le refus de Donald Trump de reconnaître les résultats de l’élection doit se tenir mardi. Des preuves concrètes de l’implication de l’ancien président dans un complot visant à manipuler les résultats de l’élection pourraient être cruciales pour l’enquête criminelle ouverte par le département de la Justice sur les allégations de recours à des faux électeurs par le parti républicain.
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SRI LANKA – Pour la première fois, l’armée a dû ouvrir le feu afin de réprimer des troubles liés à l’aggravation de la crise économique. Les faits se sont déroulés dans la nuit de samedi à dimanche dans une station-service de Vusuvamadu, à 365 kilomètres au nord de la capitale Colombo. Une semaine après avoir annoncé la mise en place de quotas hebdomadaires de carburant aux automobilistes au cours de la première semaine de juillet, des soldats sri-lankais ont ouvert le feu pour contenir une émeute, faisant sept blessés, trois soldats et quatre civils, ont indiqué dimanche les autorités sri-lankaises.
Lorsque la station-service n’a plus eu de carburant, les automobilistes ont commencé à protester et un poste militaire a été la cible de jets de pierres, a expliqué le porte-parole de l’armée, Nilantha Premaratne. Selon la police, des affrontements impliquant des policiers et des automobilistes ont éclaté à trois endroits au cours du week-end. Le Sri Lanka a déployé des policiers et des soldats armés devant les stations-service. Selon le gouvernement, le Sri Lanka ne sera en mesure de répondre qu’à 50% de sa demande habituelle en carburant au cours des quatre prochains mois. Cette crise du carburant dure depuis des mois.
Le gouvernement a décrété la fermeture des administrations et des écoles pendant deux semaines afin de réduire les déplacements et de préserver les stocks de carburant en voie d’épuisement. L’ONU a prévenu que la crise économique pourrait se transformer en une grave crise humanitaire, des millions de personnes ayant déjà besoin d’aide. Le gouvernement a déjà fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars et est en pourparlers avec le FMI pour un renflouement.
MALI – Au moins vingt civils ont été tués, par des hommes armés près de Gao et un casque bleu est mort dans le nord du pays sahélien, où la situation sécuritaire se détériore. « Des terroristes criminels ont assassiné samedi au moins vingt civils dans plusieurs hameaux de la commune d’Anchawadj », à quelques dizaines de kilomètres au nord de Gao, a assuré par téléphone à l’Agence France-Presse (AFP) un responsable de la police de la région sous couvert d’anonymat.
Un autre responsable policier à Bamako, également sous couvert de l’anonymat, a confirmé à l’AFP « l’assassinat samedi d’une vingtaine de civils à Ebak à 35 kilomètres au nord de Gao, et dans des localités voisines », évoquant « un acte perpétré par des criminels armés ». « Les djihadistes ont assassiné samedi vingt-quatre civils dans la commune d’Anchawadj. C’est la panique générale », a pour sa part affirmé une autorité locale à l’AFP.
Aucune des autres sources n’a toutefois avancé que des djihadistes étaient les auteurs des attaques. Dans cette immense région sahélienne, les attaques des djihadistes affiliés au groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS) sont de plus en plus fréquentes et leur champ d’action s’élargit. Les maigres informations remontant de cette zone reculée et difficilement accessible font état de centaines de civils tués et de milliers de déplacés ces derniers mois dans les régions de Ménaka, près de la frontière avec le Niger, et de Gao, plus à l’ouest.
AFGHANISTAN – Il est midi passé à Mardyan, dans le nord de l’Afghanistan, et des dizaines de lycéennes convergent vers un grand bâtiment bleu aux murs criblés d’impacts de balles. Dans le couloir, des affiches mettent en garde contre les munitions non explosées. Mais les filles, rapporte Le Figaro, sont aux anges: le retour des talibans au pouvoir, et a fortiori la fin des combats, a permis de réinvestir l’école. Davantage d’adolescentes peuvent désormais aller au lycée et au collège. Ici, on ne craint pas les talibans, ils sont là depuis des années et font souvent partie de familles d’élèves. C’est comme le monde à l’envers. Alors que dans la majorité du pays les adolescentes sont toujours privées d’école, certaines n’ont jamais arrêté. Loin des regards, des talibans laissent les filles étudier dans des provinces comme celle de Balkh, ou celle de Jowzjan où se situe Mardyan. L’expérience dans certaines grandes villes du Nord est tout aussi déconcertante. Dans les salles de classe de Chebarghan, la capitale provinciale de Jowzjan, ville plutôt moderne, c’est presque comme si rien n’a changé. Les élèves ont gardé l’aplomb, les sourires, et les rêves qui ont disparu à Kaboul. La seule règle officielle relevée est «le hidjab», soit se couvrir le visage en présence d’hommes et hors des classes.
TWITCH – La plateforme américaine Twitch a rejoint le code de conduite de l’Union européenne visant à combattre les discours de haine illégaux en ligne, dont il est le 12e signataire, a annoncé ce lundi la Commission européenne. Ce code est destiné à lutter contre les messages de haine visant des personnes en raison de leur origine, leur religion ou leur orientation sexuelle.
« Les plus jeunes sont particulièrement vulnérables à la haine et aux injures et nous leur devons de faire de l’internet un espace plus sûr pour eux », a déclaré la vice-présidente de la Commission chargée des Valeurs et de la Transparence, Vera Jourova. Le commissaire européen à la Justice Didier Reynders s’est félicité d’un « pas dans la bonne direction », et appelé d’autres entreprises à signer le code. « Plus nous serons nombreux à nous engager en faveur de cet objectif, plus l’impact sera important », a-t-il déclaré.
Le code de conduite de l’UE contre la haine en ligne, lancé en 2016, compte désormais 12 signataires: outre Twitch, il regroupe Facebook, Microsoft, Twitter, YouTube, Instagram, Snapchat, Dailymotion, Jeuxvideo.com, TikTok, et LinkedIn, et depuis mai dernier, l’application de messagerie Viber, appartenant au groupe japonais Rakuten.
Les signataires s’engagent à évaluer dans les 24 heures la majorité des contenus signalés par les utilisateurs comme des discours de haine en ligne, et à les supprimer si nécessaire, conformément à la législation nationale et européenne.
MIGRANTS – Les tentatives de traversées clandestines de la Manche par des migrants voulant rejoindre l’Angleterre ont explosé au premier semestre 2022, après une année 2021 déjà record, a indiqué ce lundi à l’AFP le ministère français de l’Intérieur. Entre le 1er janvier et le 13 juin 2022, « 777 événements de traversées et tentatives de traversées en small boats impliquant 20.132 candidats (« 68% par rapport à la même période en 2021) ont été recensés », a précisé le ministère, sur fond de durcissement de la politique migratoire côté britannique. En 2021, ces tentatives de traversées généralement par bateaux pneumatiques au départ du littoral nord de la France, entre Calais et Dunkerque, avaient atteint un « record », avec 52.000 personnes l’ayant tentée et 28.000 migrants l’ayant réussie, selon les données de la Place Beauvau communiquées en janvier.
« Il est à noter que le taux de mises en échec est en hausse constante avec 61,39% des traversées maritimes empêchées par les forces de sécurité intérieure françaises (+4,2 points par rapport au taux de 2021) et 10.090 individus (« 65%) interpellés depuis le début de l’année », a souligné lundi le ministère de l’Intérieur.
CHINE-RUSSIE – Les importations de pétrole russe par la Chine ont augmenté en mai de 55% sur un an, sur fond de sanctions occidentales contre Moscou pour son invasion de l’Ukraine, selon des chiffres officiels publiés ce lundi. Le mois dernier, le géant asiatique a acheté à la Russie quelque 8,42 millions de tonnes de pétrole, d’après les Douanes chinoises.
Il s’agit d’une quantité bien supérieure aux importations de pétrole venu d’Arabie saoudite, habituellement premier fournisseur de la Chine. Le pays est le principal partenaire économique de la Russie.
FRANCE – « La Nouvelle union populaire écologique et sociale devrait se constituer comme un seul groupe » à l’Assemblée nationale, a « proposé » lundi Jean-Luc Mélenchon, inquiet que l’obtention de 89 députés par le RN remette en cause son « statut » de première opposition à Emmanuel Macron.« Dès lors qu’il y a un seul groupe, sans aucune discussion possible l’opposition s’appellerait Nupes », a-t-il estimé devant le siège de La France insoumise à Paris.
Il a justifié cette proposition: « Personne n’avait vu arriver cette situation ». Il ne souhaite pas, a-t-il ajouté, « donner le sentiment que nous amplifions la confusion » « par notre propre éparpillement ». « Naturellement je m’en remettrai à ce que décideront les groupes », a-t-il déclaré, plaidant: « Je crois que nous devons être et rester une alternative unie ».
Contactées par BFMTV, les directions du PS, du PCF et d’EELV s’opposent à la proposition. « La réponse est non », oppose le Parti socialiste. « Nous avons des groupes, et des intergroupes pour nos positions communes. C’est non », ajoute-t-on.
Pour le PCF, « un intergroupe oui, pour porter nos combats communs. Un groupe unique, nous n’y sommes pas favorables car nous avons des différences ». « Ce n’est pas du tout ce qui a été convenu dans notre accord, il n’a jamais été question qu’on se fonde dans un seul groupe », poursuit-on.
« Un groupe chacun, un intergroupe pour nos positions communes. C’est une initiatives des seuls LFI, à laquelle nous ne sommes pas favorables », abonde EELV.