
ALGERIE – L’Algérie vient d’être élue à la tête des CNES arabes. En effet, les membres de la Ligue des Conseils économiques et sociaux arabes et institutions similaires ont voté, lundi 20 juin, à l’unanimité pour la candidature de l’Algérie à la tête de cette institution régionale, lors de l’Assemblée générale extraordinaire (Agex) qui s’est tenue à Alger. Ce sera le professeur Sidi Mohammed Bouchenak Khelladi qui assurera la présidence pour une durée de trois ans. La Jordanie a été élue à la vice-présidence. La Tunisie a, elle, été admise parmi le gotha des «CNES arabes» à travers le Conseil de dialogue tunisien, dont la candidature a été validée lors de cette Agex. Par ailleurs, il faut noter le changement de nom de cette institution qui passe de Ligue à Union des Conseils économiques et sociaux arabes et institutions similaires. Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, qui a donné le coup d’envoi de cette Agex, a plaidé pour une action commune des pays arabes à travers cette Union, et ce afin de relever les défis auxquels fait face la région. «La situation dans le monde en général et dans la région en particulier imposent une solidarité des pays arabes pour les affronter», a-t-il soutenu lors de son discours d’ouverture.
MAROC – Les États-Unis et le Maroc ont lancé ce lundi 20 juin à Agadir, ville du sud marocain, l’exercice militaire African Lion 2022, le plus large exercice du continent africain. Cette année, il se déroule dans un climat de tension régionale avec l’Algérie voisine.
La manœuvre devrait mobiliser pas moins de 7500 soldats originaires de 10 pays. C’est le plus grand exercice militaire du continent africain, African Lion 2022, qui a débuté le lundi 20 juin, rapporte l’AFP. L’événement va durer 10 jours, essentiellement au Maroc mais aussi en Tunisie, au Sénégal et au Ghana, a indiqué le commandement américain pour l’Afrique (Africom). Des observateurs militaires en provenance de l’Otan et une quinzaine de « pays partenaires » y participent également. C’est une première notamment pour ‘Israël’.
African Lion 2022 a notamment pour objectif de « renforcer nos capacités communes de défense pour contrer les menaces transnationales et les organisations extrémistes violentes », a précisé un communiqué d’Africom.
Exercices terrestres, aéroportés, aériens, maritimes, de décontamination,… Au Maroc, les manœuvres prendront différentes formes. Elles auront lieu plus précisément à Kénitra, près de Rabat, et dans plusieurs régions du sud, notamment à Mahbès, à la frontière algérienne, selon l’état-major des Forces armées royales (FAR) marocaines. Des sauts de troupes aéroportées et des tirs d’artillerie dans le désert sont prévus à la lisière du Sahara occidental, non loin de Tindouf. C’est là que sont réfugiés les indépendantistes sahraouis du Front Polisario en Algérie.
MAURITANIE – Les activités de la pêche maritime reprendront en juillet, a annoncé le ministre de la pêche, Mohamed Ould Abidine Maayif. Le ministre a précisé que la date de démarrage des activités des sous-secteurs de la pêche artisanale et côtière est respectivement fixée au 1er et au 5 juillet prochains, alors que celle de la pêche industrielle est prévue pour le 15 juillet.
La décision s’inscrit dans le cadre des recommandations de l’Institut mauritanien de recherches océanographiques et des pêches (IMROP). Elles visent à prolonger la période de repos biologique des poissons jusqu’à la fin du mois de juin.
En Mauritanie, la pêche fournit plus du 1/3 des recettes d’exportation de marchandises. Selon les données, le secteur compte «pour près de 40% des exportations et emploie directement environ 50.000 personnes». En mai dernier, la Commission de la pêche du Parlement européen (PECH) a noué un partenariat dans le secteur de la pêche entre la Communauté européenne et la Mauritanie. Dans le cadre de cet accord, (déjà appliquée depuis novembre 2021), «le gouvernement mauritanien autorise les chalutiers européens à capturer 290.000 tonnes de produits halieutiques (poissons, crustacés et pélagiques) en échange d’une contrepartie financière de 60 millions d’euros (62,5 millions de dollars) par an pendant les six prochaines années».
LIBYE – Le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, dont le pays, le Congo-Brazzaville, préside le Comité de haut-niveau pour les discussions sur la Libye, effectue cette semaine une mission de sept jours à Tripoli. Arrivé lundi, il est à la tête d’une délégation de l’Union Africaine. L’objectif est de faire baisser les tensions entre les deux gouvernements rivaux en place dans le pays et organiser une nouvelle conférence de réconciliation nationale, préalable aux élections.
« Organiser les élections sans faire la réconciliation, cela pourrait être source de violences, les Libyens le savent très bien », indique le chef de la diplomatie congolaise Jean-Claude Gakosso joint par RFI après son arrivée à Tripoli. La délégation africaine rencontre ce mardi 21 juin le président Mohammed el-Menfi, ainsi que ses deux vice-présidents : Abdallah al-Lafi, en charge du dossier réconciliation, et Moussa el-Kouni, en charge des élections. Un entretien est prévu mercredi avec le premier ministre sortant Abdel Hamid Dbeibah, au même moment où Fathi Bachagha, son rival désigné par le parlement, mais non reconnu par la communauté internationale, sera reçu à Brazzaville par le président Denis Sassou-Nguesso.
Au Caire, une médiation de l’ONU vient de se solder par un échec.
SYRIE-BELGIQUE – Dans la nuit de lundi à mardi la Belgique a rapatrié 16 enfants de djihadiste belge et six mères. Ils étaient retenus dans des camps kurdes situés dans le nord-est de la Syrie.
Tous les enfants ont moins de 12 ans et ont été exfiltrés avec ces six femmes du camp d’Al Hol pour franchir la frontière irakienne par la route avant de monter dans cet avion belge à Erbil (Irak), a souligné la même source.
Selon la RTBF, ces mères ont déjà été condamnées en Belgique notamment pour participation aux activités d’un groupe terroriste, et elles ont été remises à la justice dès leur arrivée, tandis que les enfants devaient subir des examens médicaux avant d’être confiés aux services de protection de la jeunesse.
Il s’agit de la principale opération du genre jamais organisée par la Belgique depuis la chute du groupe État islamique (EI) en 2019, qui avait conduit à l’arrestation de centaines de femmes et d’enfants de toutes nationalités placés en rétention dans des camps contrôlés par les forces kurdes.
En mars 2021, au lendemain d’un feu vert des services antiterroristes, le Premier ministre belge Alexander De Croo avait promis de « tout faire » pour rapatrier de ces camps les enfants de moins de 12 ans dont la filiation belge est prouvée.
IRAK – Après les tempêtes de sable, c’est maintenant la chaleur qui frappe le pays. Il fait 45 degrés à Bassora, dans le sud de l’Irak, et l’été ne fait que commencer. Une inhabituelle canicule s’est abattue en juin sur l’Irak, où les fortes chaleurs sont pourtant la norme. A Bagdad, le mercure a frôlé les 50 degrés sous abri au début du mois, selon la chaîne d’Etat Iraqiya.
Par manque d’entretien et de capacité, le réseau électrique est défaillant et n’assure que quelques heures de courant par jour. Payer le propriétaire d’un groupe électrogène privé n’est pas à la portée de toutes les bourses : environ 100 euros par mois pour une famille de quatre personnes.
Un été en enfer, après un printemps ponctué d’une dizaine de tempêtes de sable et de poussière, elles-mêmes causées par le changement climatique et la désertification de l’Irak, selon les météorologistes. «Avec les canicules et les tempêtes de sable qui vont se multiplier, nous nous attendons à traiter davantage de patients pour des pathologies liées au climat», explique Seif Al-Badr, porte-parole du ministère de la Santé à l’AFP. Le pays manque d’eau et la Banque mondiale a estimé qu’en l’absence de politiques adaptées, l’Irak pourrait connaître d’ici à 2050 une chute de 20 % de ses ressources en eau douce disponible.

IRAN – Des hommes armés ont tué ce mardi un ingénieur de l’industrie de la défense iranienne ainsi que son collaborateur avant de prendre la fuite, selon une information rapportée par les médias locaux.
Quelques heures plus tard, Téhéran a annoncé l’arrestation de « plusieurs agents du Mossad » qui planifiaient selon lui d’assassiner des scientifiques iraniens. Cette élimination intervient dans le contexte d’une vague d’assassinats ciblés en Iran.
La semaine dernière, deux ingénieurs liés au programme de missiles du pays ont trouvé la mort. Plus tôt le mois dernier, un membre de la Force d’élite Quds des Gardiens de la révolution a été assassiné de plusieurs balles alors qu’il se trouvait dans son véhicule à Téhéran.
IRAN – Selon des sources interrogées par Middle East Eye, l’Iran entend renoncer au retrait du corps des Gardiens de la révolution islamique (GRI) de la liste des groupes terroristes établie par Washington, ce qu’il réclamait en échange d’un allègement des sanctions, cherchant ainsi à donner un second souffle aux efforts de relance de l’accord sur le nucléaire.
L’accord sur le nucléaire de 2015 a été signé entre l’Iran et les États-Unis sous l’administration Obama pour limiter le programme nucléaire iranien en échange d’un allègement des sanctions américaines. Mais en 2018, le président américain Donald Trump est sorti unilatéralement de l’accord et a réimposé les sanctions.
Téhéran demande toutefois une levée des sanctions imposées par les États-Unis contre le quartier général central de Khatam al-Anbiya, une branche économique des GRI, ainsi qu’à une poignée d’autres entités. Selon une autre source interrogée par MEE, les États-Unis n’ont pas encore répondu à cette proposition, décrite comme une solution « intermédiaire ». Ils n’y seraient pas favorables.
LIBAN – Le président de la Chambre Nabih Berry a annoncé récemment au Premier ministre sortant Nagib Mikati que son groupe parlementaire et celui du Hezbollah allaient le nommer lors des consultations contraignantes pour la désignation d’un Premier ministre, le jeudi 23 juin. Il lui a également assuré que le tandem chiite œuvrerait à lui assurer un « bon score » pour éviter une quelconque contestation de sa « légalité » au cas où il n’obtiendrait pas la majorité absolue de 65 voix.
M. Berry ne posera pas en outre de conditions au nouveau gouvernement, mais laissera à son chef la liberté de former un cabinet susceptible de mettre le Liban sur la voie du redressement économique et de conclure un accord avec le Fonds monétaire international.

ISRAËL- La Knesset va être dissoute, entraînant le pays vers de nouvelles élections, ont annoncé le Premier ministre Naftali Bennett et le ministre des Affaires étrangères et Premier ministre suppléant Yair Lapid lundi dans un communiqué conjoint, soulignant « qu’ils avaient échoué à trouver des solutions alternatives ».
Les deux hommes ont pris la parole quelques heures plus tard lors d’allocutions conjointes. « Nous venons de prendre une décision difficile mais c’est pour le bien d’Israël », a déclaré Naftali Bennett. « Il y a un an j’ai pris la décision la plus difficile de ma vie mais aussi la plus sioniste en formant ce gouvernement, afin de sortir le pays de son impasse politique », a-t-il souligné. Le Premier ministre a toutefois indiqué que le blocage législatif autour de la loi Judée-Samarie l’avait poussé à décider de dissoudre le Parlement. « Le fait que cette loi ne soit pas adoptée rapidement risquait d’entraîner un chaos en Judée-Samarie, c’est pourquoi nous n’avions pas d’autre choix que de dissoudre la Knesset et d’aller vers de nouvelles élections », a indiqué Naftali Bennett.
Yair Lapid, qui conformément à l’accord de coalition endossera le rôle de Premier ministre jusqu’au prochain scrutin, a ensuite pris la parole, saluant le fait que Naftali Bennett plaçait « l’intérêt du pays avant son intérêt personnel ».
Le chef de l’opposition Benyamin Netanyahou s’est également exprimé peu de temps après, saluant la chute du « pire gouvernement d’Israël » et promettant de former une « large » coalition.
EGYPTE-ISRAËL – Une délégation de chefs d’entreprise égyptiens était en Israël ce lundi, signant la première visite de ce type depuis une décennie en signe de « réchauffement » des liens entre les deux pays, ont déclaré des responsables israéliens.
Le voyage s’inscrit dans le contexte d’un accord commercial connu sous le nom de QIZ (Qualifying Industrial Zone), qui a été lancé en 1996 entre Israël, la Jordanie, l’Égypte et les États-Unis pour favoriser la paix au Moyen-Orient. Cet accord permet à l’Égypte d’exporter certains produits vers les États-Unis en franchise de droits, à condition qu’ils incluent 10,5 % d’intrants israéliens.
La délégation égyptienne incluait des cadres des industries du textile et de l’habillement, ont indiqué les ministères israéliens des Affaires étrangères et de l’Economie dans un communiqué conjoint. La ministre israélienne de l’Economie et de l’Industrie, Orna Barbivay, a déclaré que cette visite « contribuerait à la promotion des intérêts communs des deux pays ».
EGYPTE – Le parquet égyptien a annoncé ce mardi 21 juin avoir placé en détention un jeune homme accusé d’avoir tué une étudiante devant son université parce qu’elle refusait ses avances, un crime qui a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux du plus peuplé des pays arabes. Le meurtrier présumé originaire de Mansoura, à 130 km au nord du Caire, a été «placé en détention préventive pour quatre jours dans le cadre d’une enquête pour meurtre avec préméditation de l’étudiante Nira devant sa faculté», indique le parquet dans un communiqué. Sur les réseaux sociaux, une vidéo diffusée lundi a été largement partagée, les internautes assurant qu’elle montre le jeune homme poignardant Nira avant d’être appréhendé par des passants. L’accusé a «reconnu avoir tué la victime parce qu’elle refusait d’entretenir une relation avec lui», ajoute le parquet.
Plusieurs témoins, dont le père de la victime, ont rapporté, selon le parquet, que la jeune fille avait déjà déposé une main courante et disait craindre une attaque de l’accusé. Sur les réseaux sociaux, certains appelaient à ce que «la société dans son ensemble s’occupe mieux de ses enfants», d’autres réclamaient que «ça n’arrive plus jamais»

KENYA – A l’approche de l’élection présidentielle prévue au mois d’août au Kenya, la commission électorale pointe du doigt le faible nombre de jeunes électeurs inscrits sur les listes. Si le nombre total d’électeurs enregistrés pour ce scrutin a augmenté de plus de 12%, celui des votants de 18 à 34 ans illustre une jeunesse désabusée par les difficultés économiques et ce qu’elle perçoit comme une corruption généralisée.
_ »Le nombre total d’électeurs inscrits est de vingt-deux millions cent vingt mille quatre cinquante-huit.[…]_Le nombre de jeunes âgés de 18 à 34 ans inscrits sur les listes électorales en 2022 s’élève à 39,84%, ce qui représente une baisse de 5,27% par rapport à ce que nous avions en 2017. » a déclaré Wafula Chebukati, président de la Commission électorale et des frontières indépendante (IEBC).
Les moins de 35 ans représentent les trois quarts de la population du Kenya, qui compte environ 50 millions d’habitants, selon les chiffres du gouvernement.
La course présidentielle de cette année oppose le vice-président William Ruto, 55 ans, à Raila Odinga, 77 ans, vétéran de la politique et ancien premier ministre.
AFRIQUE DU SUD – Après le Tanzanie et le Kenya qui ont interdit l’abattage, c’est au tour de l’Afrique du Sud de prendre soin de ses ânes dont la peau est aujourd’hui presque aussi recherchée que les cornes de rhinocéros, pour de prétendues vertus médicinales. Ces animaux, dont la population décline en raison du braconnage, ont été placés sous haute protection contre le trafic vers la Chine.
Selon une récente étude de l’université d’Afrique du Sud, le nombre de spécimens dans le pays a diminué de plus de 30% en vingt ans, passant de 210.000 têtes en 1996 à 146.000 en 2019. Le même phénomène se produit dans d’autres pays africains comme le Kenya ou le Burkina Faso, faisant craindre aux défenseurs des animaux une extinction de l’espèce sur le continent d’ici seulement quelques années.
En cause, une mystérieuse substance appelée « ejiao », tirée de la gélatine de la peau de l’animal une fois bouillie. Le principal consommateur est la Chine, qui a besoin de plus de dix millions d’ânes par an pour nourrir ce marché de plusieurs millions d’euros, selon l’organisation britannique de protection de l’espèce, Donkey Sanctuary. En Asie, le prix de l' »ejiao » peut atteindre l’équivalent de 340 euros le kg. Aucun test scientifique ne le prouve, mais selon la médecine traditionnelle chinoise, ce remède « miracle » possède des propriétés proches de celles prêtées à la corne de rhinocéros: amélioration de la circulation sanguine, ralentissement du vieillissement, stimulation de la libido et la fertilité. Servie sous forme de boisson ou avec des noix en guise d’apéritif, l' »ejiao » était autrefois réservée aux empereurs. Mais elle est de plus en plus demandée par la classe moyenne chinoise.
INSOLITE – Un bébé d’un mois a été tué par un singe qui s’est introduit dans leur maison et l’a enlevé. Luhaiba Said mangeait dans les bras de mère Shayima lorsqu’une bande de singes a envahi la propriété et s’est emparée du garçon. Blessé à la tête et au cou, il est décédé lors d’un traitement médical d’urgence.
Le commandant régional James Manyama a déclaré que les villageois ont essayé d’utiliser la force pour tenter de sauver Luhaiba de leur emprise. L’animal s’est alors jeté sur l’enfant et l’a blessé, rapporte le journal tanzanien The Citizen.
« Sa mère a crié à l’aide et les villageois se sont précipités chez elle pour l’aider à récupérer son enfant. Lorsqu’ils ont essayé de le reprendre par la force, il a été blessé à la tête et au cou ». La police a exhorté les citoyens à rester à l’affût de ces animaux dangereux. Il convient de noter que le village de Mwamgongo a une frontière commune avec le parc national de Gombe. Les incidents liés à l’invasion de villages par des animaux ne sont pas rares.

ROYAUME UNI – Une ligne sur deux fermée et quatre trains sur cinq supprimés : la Grande Bretagne vit une grève massive de trois jours dans le rail cette semaine, qui pourrait être la pire depuis trente ans et pourrait s’étendre à de nombreux autres secteurs, en raison d’un bras de fer entre syndicats et compagnies ferroviaires sur les salaires et les emplois.
Le syndicat du rail RMT, qui réclame notamment des hausses salariales en phase avec l’inflation galopante, avait annoncé début juin que plus de 50.000 employés des chemins de fer allaient débrayer « lors du plus gros conflit sectoriel depuis 1989 » et les grandes privatisations du secteur. Outre les salaires, RMT dénonce la dégradation des conditions de travail et « des milliers de licenciements » prévus, selon lui, par la myriade de compagnies privées qui composent le secteur ferroviaire au Royaume-Uni.
La plus grosse journée de mobilisation est prévue ce mardi et devait toucher les lignes de train dans tout le pays ainsi que le métro de Londres. Le mouvement reprendra jeudi puis samedi, mais les transports seront perturbés dès lundi et jusqu’à dimanche. Des négociations de dernière minute entre les entreprises et RMT ont échoué lundi, a annoncé le syndicat dans un communiqué en fin de journée, jugeant « inacceptables » les propositions faites par les employeurs.
HONG KONG – C’était un navire emblématique d’Hongkong. Le « Jumbo Floating Restaurant », long de 76 m, a coulé ce samedi en mer de Chine méridionale, à environ 300 km au sud-est de l’île chinoise de Hainan.
Le bateau a rencontré des conditions météorologiques « défavorables » qui ont provoqué l’accident, d’après son propriétaire « Aberdeen Restaurant Enterprises ». Le restaurant a affirmé être « très attristé par cet accident », ajoutant qu’aucun membre d’équipage n’avait été blessé. Il n’y avait pas de client à bord à ce moment-là. « La profondeur de l’eau sur le site dépassait les 1 000 m, ce qui rendait extrêmement difficile d’entreprendre des opérations de renflouement », précise le communiqué. Ce navire avait quitté Hongkong mardi dernier, après des tentatives désespérées pour relancer ce lieu iconique, sans que sa destination précise ne soit connue. Selon la société propriétaire, le « Jumbo » avait reçu « toutes les autorisations nécessaires » à son départ.
Il devait être déplacé vers un lieu moins coûteux, les frais de maintenance de Jumbo s’élevant chaque année à des millions de dollars.
Les exploitants de ce restaurant, autrefois somptueux, ont invoqué la pandémie de Covid-19 pour justifier sa fermeture définitive en mars 2020, après près de dix ans de difficultés financières.
MALI – Plus de 130 civils ont été tués il y a quelques jours dans le centre du pays lors d’attaques attribuées à des djihadistes affiliés à Al-Qaïda. C’est l’un des pires massacres connus par le pays et le dernier en date d’une série de tueries en cours à travers le Sahel.
Des élus locaux ont rapporté des massacres systématiques perpétrés il y a quelques jours par des hommes en armes à Diallassagou et dans deux localités environnantes du cercle de Bankass, dans le centre du pays, l’un des principaux foyers de la violence qui ensanglante le Sahel depuis des années. « On a perdu des proches, des grands frères, des tontons, du matériel a été détruit, des animaux emportés, des habits, tout », a dit un élu local s’exprimant à Bamako sous le couvert de l’anonymat pour des raisons de sécurité : « Il ne reste rien de Diallassagou, la commune la plus riche du cercle de Bankass… »
Le gouvernement a fait état de 132 morts, qu’il a imputés à la katiba Macina, du prédicateur peul Amadou Kouffa, affiliée à Al-Qaïda. Sorti du silence lundi 20 juin dans l’après-midi, alors que les informations alarmantes proliféraient depuis le week-end sur les réseaux sociaux, le gouvernement date les événements de la nuit de samedi à dimanche. D’autres les font remonter à vendredi. Le chef de la junte au pouvoir depuis août 2020, le colonel Assimi Goïta, a décrété trois jours de deuil national. Différents interlocuteurs de l’AFP ont indiqué qu’on continuait de compter les morts.

CAMBODGE – Elle mesure quatre mètres de long et pèse 300 kilos. La raie Boramy (« pleine lune » en langue khmer), qui a été capturée par un pêcheur cambodgien dans le Mékong, un fleuve qui traverse le Cambodge, est le plus gros poisson d’eau douce jamais enregistré, selon les scientifiques. « En 20 ans de recherche (…), il s’agit du plus grand poisson d’eau douce que nous ayons rencontré ou qui ait été documenté dans le monde entier », a relevé mardi 21 juin dans un communiqué Zeb Hogan, directeur de Wonders of the Mékong, un projet de conservation financé par les Etats-Unis.
Capturée dans la province de Stung Treng, au nord du Cambodge, la raie a été relâchée après avoir reçu un implant électronique pour permettre de surveiller ses mouvements et son comportement. Menacée par la surpêche, la pollution et la perte de son habitat, l’espèce à laquelle appartient Boramy est protégée.
CHINE-AFRIQUE – Pékin a offert sa médiation pour le règlement des « différends » dans la Corne de l’Afrique, lundi 20 juin, en ouverture d’une conférence avec les pays de cette région où Pékin a de nombreux intérêts, a constaté un journaliste de l’AFP. La première conférence « Chine-Corne de l’Afrique sur la sécurité, la gouvernance et le développement » réunit jusqu’à ce mardi soir à Addis-Abeba la Chine, représentée par son envoyé spécial pour la Corne de l’Afrique, Xue Bing, l’Ethiopie, Djibouti, le Kenya, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud et l’Ouganda, représentés par un ministre ou un ambassadeur. L’Erythrée, invitée, n’était pas présente.
« Je suis prêt à fournir une médiation aux règlements pacifiques des différends, sur la base de la volonté des pays de cette région », a déclaré Xue Bing, dont la nomination en février a montré la détermination de Pékin à s’impliquer diplomatiquement dans cette région en proie à divers conflits, en Ethiopie, Somalie et Soudan du Sud notamment. La Chine possède à Djibouti un port et son unique base militaire en Afrique, propre à sécuriser ses énormes intérêts économiques (transports, industrie, énergie…) dans la région.
NIGERIA – Deux semaines après un massacre qui a choqué le pays, les violences continuent d’endeuiller le Nigeria. Des hommes armés ont enlevé 36 personnes dans deux églises du nord-ouest du pays, dimanche, après avoir attaqué plusieurs villages de l’Etat de Kaduna, ont déclaré les autorités locales, lundi 20 juin. Trois villageois ont également été tués.
Les assaillants ont pris d’assaut l’église baptiste Maranatha et l’église catholique St Moses dans le village de Rubu, a expliqué le commissaire à la sécurité de l’Etat de Kaduna, Samuel Aruwan. Deux otages ont déjà été libérés le jour même, « dont un chef de communauté », mais « trente-quatre personnes sont toujours entre les mains des bandits », a ajouté le commissaire. Des hommes à moto ont également pris d’assaut plusieurs villages du gouvernement local de Kajuru.
Ces nouvelles exactions surviennent deux semaines après le massacre de quelque 40 paroissiens dans une église du sud-ouest du pays, une région d’ordinaire épargnée. Les hommes armés qui pillent les villages et tuent leurs habitants se concentrent habituellement dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, et les nombreux enlèvements contre rançons visent généralement les établissements scolaires et les voyageurs sur les routes.

CAP VERT – Déjà sévèrement touché par la pandémie de Covid-19 et la sécheresse, le Cap-Vert subit violemment les effets de la guerre en Ukraine. En conséquence, le gouvernement a décrété, lundi 20 juin, une situation d’urgence sociale et économique dans l’archipel situé au large de la côte nord-ouest de l’Afrique.
L’inflation a atteint 8 %, selon les données de mai, alors qu’en 2021 à la même époque, elle était à 1,9 %. Avec la perte de pouvoir d’achat, neuf Cap-Verdiens sur 100 sont menacés d’insécurité alimentaire alors qu’en 2020, en pleine pandémie, ils n’étaient que 2 %, a déclaré le premier ministre, Ulisses Correia e Silva, lors d’une conférence de presse à Praia, la capitale.
En déclarant une situation d’urgence sociale et économique, le gouvernement entend obtenir plus de soutien de la part de la communauté internationale pour pouvoir continuer à financer les mesures de protection des familles et des entreprises déjà adoptées, a-t-il expliqué.
CÔTE D’IVOIRE – Au moins cinq personnes, dont quatre enfants, sont mortes dans des inondations à Abidjan après une nuit de pluies torrentielles, ont annoncé mardi les pompiers, mobilisés dans les nombreux quartiers de la capitale économique ivoirienne touchés. Les pompiers ajoutent que 77 personnes ont été « mises en sécurité », et une transportée à l’hôpital. Un immeuble menaçant de s’effondrer a par ailleurs été évacué.
Des torrents de pluies se sont abattus toute la nuit sur Abidjan, inondant de nombreux quartiers et rendant impraticables plusieurs grands axes de circulation. Les précipitations se poursuivaient par épisodes ce mardi matin. Sur les dernières 24 heures, certains quartiers d’Abidjan ont reçu près de 200 mm de précipitations, l’équivalent de plusieurs semaines de pluie, selon les données de l’agence météorologique ivoirienne Sodexam, en partenariat avec la société française HD-Rain.
Dès le petit matin, des habitants de communes huppées comme populaires postaient sur les réseaux sociaux des photos et vidéos montrant leurs maisons ou leurs quartiers inondés et appelant les secours à l’aide.
Le mois de juin est traditionnellement le plus pluvieux de l’année dans la capitale économique ivoirienne, avec en moyenne autour de 300 mm de pluie.
CORÉE DU SUD – Séoul a lancé ce mardi 21 juin sa première fusée spatiale de conception nationale, selon des images télévisées, quelques mois après l’échec en octobre d’un premier lancement. Le Korea Satellite Launch Vehicle II, une fusée à carburant liquide de 200 tonnes, appelée Nuri, a décollé du site de lancement de Goheung à 16H00 locales (07H00 GMT), un commentateur déclarant: « il semble que tout se passe comme prévu ». Ce deuxième essai intervient huit mois après l’échec du premier lancement au cours duquel la fusée n’avait pas réussi à envoyer en orbite sa charge utile factice, ce qui avait constitué un revers pour Séoul.
Lors du test de mardi, outre le satellite factice, Nuri transportait un satellite de vérification des performances de la fusée et quatre satellites développés par quatre universités locales à des fins de recherche.
Il a fallu une dizaine d’années pour développer cette fusée, pour un coût de 2.000 milliards de wons (1,46 milliard d’euros). Avec ses six moteurs à carburant liquide, elle pèse 200 tonnes et mesure 47,2 mètres de long.
JAPON – Un tribunal au Japon a jugé lundi 20 juin que la non-reconnaissance du mariage gay dans le pays n’était pas contraire à la Constitution, une déception pour ses partisans qui avaient obtenu l’an dernier une décision de justice distincte en leur faveur.
Le tribunal de première instance d’Osaka (Ouest) a débouté trois couples de même sexe qui avaient porté plainte contre l’État. Du point de vue de la «dignité individuelle», une reconnaissance officielle des unions de même sexe est «nécessaire», a jugé la Cour, tout en estimant malgré tout qu’il ne s’agissait pas d’une violation de l’égalité des droits garantie par la Constitution. Le débat public sur la question du mariage gay «n’a pas encore été suffisamment mené», a-t-elle préféré souligner.
En mars 2021, le tribunal de première instance de Sapporo (Nord) avait pourtant jugé anticonstitutionnelle la non-reconnaissance du mariage gay, une première dans le pays qui avait été aussitôt saluée par ses partisans comme une grande victoire. Sur le sujet du mariage, la Constitution japonaise (jamais révisée depuis son entrée en vigueur en 1947) se contente de mentionner la nécessité d’un «consentement mutuel des deux sexes», ce qui laisse la place à beaucoup d’interprétation. Mais depuis 2015, plus de 200 municipalités ou autorités locales au Japon proposent des certificats aux couples homosexuels pour leur faciliter certaines démarches, notamment administratives, selon l’ONG Marriage for all Japan. Toutefois la portée de ces documents est souvent plus symbolique qu’autre chose, faute d’une base légale.

MONSANTO – La Cour suprême des Etats-Unis a refusé ce mardi un appel de Monsanto, désormais propriété du groupe allemand Bayer, rendant définitive sa condamnation à verser 25 millions de dollars à un retraité qui impute son cancer au désherbant Roundup. Conformément aux usages, la haute juridiction n’a pas justifié sa décision qui risque d’avoir de lourdes conséquences pour le groupe, visé par plus de 30.000 plaintes comparables. Le groupe Bayer a indiqué avoir mis 4,5 milliards de dollars supplémentaires de côté pour faire face à de nouvelles procédures.
L’action Bayer chutait de 4,07% à 60,79 euros à la Bourse de Francfort après l’annonce.
« Bayer exprime respectueusement son désaccord avec la décision de la Cour suprême » mais « est totalement prêt à faire face au risque légal associé à de futures plaintes potentielles aux Etats-Unis », a réagi le groupe dans un communiqué. L’entreprise précise « n’admettre aucun tort ni responsabilité » et « continuer à soutenir ses produits Roundup, un outil précieux pour une production agricole efficace dans le monde ». Le choix de la Cour de ne pas intervenir laisse en place la condamnation en appel de Monsanto dans le procès intenté par Edwin Hardeman, qui avait été diagnostiqué d’un lymphome non hodgkinien en 2015.