ALGÉRIE – Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a mis en avant, vendredi, l’approche de l’Algérie concernant l’impérative instauration d’un nouvel ordre économique où régneront parité et équité entre pays. ,“Je voudrais, de prime abord, m’adresser à vous, Monsieur le président de la République populaire de Chine qui parrainez cette réunion, pour vous féliciter alors que votre pays ami assure la présidence des pays BRICS, et saluer votre choix judicieux des thèmes inscrits à l’ordre du jour de cette réunion que nous jugeons importante, voire très importante en cette conjoncture”, a souligné le président Tebboune dans son allocution par visioconférence lors d’une réunion de haut niveau des pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et des autres économies émergentes sur le développement mondial.
“Les tensions et les soubresauts qui secouent les relations internationales aujourd’hui nous interpellent tous, non seulement au vu du volume de la gouvernance mondiale, et des défis de l’heure qui se posent aux efforts visant à instaurer la paix, mettre fin aux conflits et impulser la roue du développement, mais aussi pour les dangers de la polarisation qui augurent d’un changement des rapports de force sur la scène internationale et présagent les contours du nouvel ordre mondial” a ajouté le président de la République. Pour le Président Tebboune, “nos expériences passées nous ont clairement montré que le déséquilibre enregistré sur la scène internationale et la marginalisation des pays émergents au sein des différentes instances mondiales de gouvernance, constituaient une source d’instabilité, de manque d’équité et d’absence de développement”.
“Ces tiraillements nous font rappeler et font remonter à la surface la thèse avancée par l’Algérie, il y a près de 50 ans, sur l’impératif de veiller a l’instauration d’un nouvel ordre économique où règneront parité et équité entre pays”, a poursuivi Tebboune. Par ailleurs, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a évoqué les efforts visant a rétablir la sécurité et la stabilité dans le monde, précisant qu’il “est certain aujourd’hui que le sous-développement économique dont souffrent plusieurs pays émergents n’est pas seulement une question interne, mais tire plutôt ses racines d’un déséquilibre flagrant des structures des relations économiques internationales et de l’hégémonie qu’exerce un groupe de pays”, a-t-il dit.
MAROC-MELILLA- Alors que près de 2000 migrants d’origine africaine tentaient d’entrer vendredi matin dans l’enclave espagnole de Melilla, au nord du Maroc, 18 huit d’entre eux sont morts, selon un bilan actualisé des autorités marocaines, énième drame de la migration aux portes de l’Union européenne.
Les victimes ont trouvé la mort « dans des bousculades et en chutant de la clôture de fer » qui sépare l’enclave espagnole du territoire marocain, lors d' »un assaut marqué par l’usage de méthodes très violentes de la part des migrants », a précisé la même source. Contactée par l’AFP, la Garde civile espagnole, qui surveille l’autre côté de la clôture, a assuré ne pas avoir d’informations sur ce drame, renvoyant vers le Maroc. La préfecture de Melilla a seulement indiqué pour sa part que 49 agents des forces de l’ordre espagnoles avaient été blessés légèrement vendredi au niveau de la frontière, tout comme 57 migrants à des « degrés divers », dont trois ont dû être pris en charge au sein de l’hôpital de l’enclave espagnole.
La situation était calme à Melilla vendredi soir, a rapporté un journaliste local sur place. L’ensemble des blessés ont été transférés à l’hôpital Al Hassani de Nador et au Centre hospitalier universitaire d’Oujda (nord-est) pour y être soignés.
Ce qu’il s’est passé est « une attaque contre l’intégrité territoriale » de l’Espagne, a affirmé samedi le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.
IRAN – L’agence de presse officielle iranienne IRNA a rapporté qu’un tremblement de terre d’une magnitude de 5,6 degrés, dont l’épicentre s’est situé dans la ville de Bandar Garekh, a eu lieu à 08 h 07, heure locale. Selon la même source, le tremblement de terre s’est produit à une profondeur de 22 km sous la surface de la terre.
Pour l’heure, aucun bilan immédiat des victimes ou des dégâts n’a été émis par les autorités iraniennes, suite au tremblement de terre.
IRAN NUCLEAIRE – Le chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE) Josep Borrell et le ministre des Affaires étrangères d’Iran Hossein Amir-Abdollahian ont convenu samedi à Téhéran de la reprise « dans les prochains jours » des pourparlers sur le dossier nucléaire. « Ma visite a pour principal objectif de briser la dynamique actuelle c’est-à-dire la dynamique de l’escalade » et de sortir les pourparlers de l’impasse, a déclaré M. Borrell lors d’une conférence de presse, avant d’annoncer une reprise des négociations de Vienne « dans les prochains jours », après une suspension de près de quatre mois.
« Nous avons eu une conversation longue mais positive sur la coopération globale entre l’Iran et l’UE », a déclaré à la même conférence de presse M. Amir-Abdollahian à l’issue d’un tête-à-tête de deux heures. « Nous avons souligné à M. Borrell que nous étions prêts à reprendre les pourparlers dans les prochains jours. Ce qui est important pour la République islamique d’Iran, c’est le plein avantage économique que l’Iran doit tirer de l’accord conclu en 2015 », a-t-il ajouté, en référence surtout à la levée des sanctions économiques.
« Nous essaierons de résoudre les problèmes et les divergences à travers les pourparlers qui reprendront bientôt », a-t-il poursuivi.
LIBAN – La France a « pris note » vendredi de la désignation de Najib Mikati au poste de Premier ministre au Liban, et l’a exhorté à « former sans délai » un gouvernement pour œuvrer au redressement d’un pays plongé dans une crise sans précédent.« Il revient au Premier ministre désigné de former sans délai un gouvernement qui soit en mesure de mettre en œuvre les mesures d’urgence et les réformes structurelles nécessaires au redressement du pays, telles que négociées en avril dernier avec le Fonds monétaire international », indique le ministère français des Affaires étrangères.
« La responsabilité de l’ensemble des forces politiques libanaises représentées au Parlement est engagée. Compte tenu de la dégradation continue des conditions de vie des Libanais, il revient à leurs représentants d’agir enfin et sans plus tarder au service de l’intérêt général du pays », ajoute le Quai d’Orsay. Mais la formation d’un gouvernement pourrait prendre des semaines, voire des mois, en raison des divergences entre les différentes forces politiques, estiment des experts, malgré l’urgence économique et sociale dans un pays qui s’enfonce dans une crise profonde.
Causée par des décennies de mauvaise gestion et de corruption d’une classe dirigeante quasi inchangée depuis des dizaines d’années, cette crise a été exacerbée par la pandémie de Covid-19 qui repart et désormais par la guerre en Ukraine.
ISRAËL – L’armée israélienne a dénoncé les conclusions de l’enquête du Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme qui a soutenu que la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh avait été tuée le 11 mai par un tir des forces de défense israéliennes. « Suite aux enquêtes qui ont été présentées de manière biaisée ces derniers jours, Tsahal a de nouveau proposé aux Palestiniens de transférer la balle qui a tué la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh », a indiqué Tsahal dans un communiqué. « Le refus palestinien de transférer la balle et de mener une enquête conjointe est signe de leur position », a ajouté l’armée.
L’enquête de Tsahal indique que « la journaliste n’a en aucun cas été abattue intentionnellement, et il n’est pas possible de déterminer si elle a été tuée par des hommes armés palestiniens qui ont tiré de façon aveugle dans la zone, ou par un soldat israélien par accident ».
Israël soutient qu’il est impossible de déterminer l’origine du tir fatal, tant qu’aucune enquête commune entre Jérusalem et Ramallah ne sera menée, et tant que l’Autorité palestinienne ne remettra pas la balle qui a coûté la vie à la journaliste. Les Palestiniens ont refusé, soutenant que Shireen Abu Akleh a été la cible d’un tir d’un soldat israélien utilisant un Ruger Mini-14, une arme semi-automatique. Le ministre des Finances Avigdor Lieberman a qualifié les déclarations de l’ONU de « dégoutantes ».
CISJORDANIE – Un adolescent palestinien a succombé à ses blessures dans la nuit de vendredi à samedi après avoir été blessé quelques heures auparavant par des soldats israéliens en Cisjordanie occupée, ont indiqué des sources palestiniennes. Mohammad Hamad, âgé de 16 ans, a été blessé par balles vendredi soir par des soldats israéliens près du village de Silwad, à proximité de Ramallah, dans le nord de la Cisjordanie, et est décédé quelques heures plus tard, ont indiqué à l’AFP un conseiller municipal de Silwad et des sources de sécurité palestiniennes. L’armée israélienne n’a pas commenté dans l’immédiat.
L’adolescent se trouvait près d’une route menant à la colonie d’Ofra, voisine de Silwad, lorsqu’il a été blessé par les soldats israéliens, a précisé le conseiller municipal.
Depuis la fin mars, les forces de sécurité israéliennes multiplient les opérations en Israël et en Cisjordanie occupée suite à une série d’attaques perpétrées par des Palestiniens et des Arabes israéliens en Israël et en Cisjordanie dans lesquelles dix-neuf personnes, en majorité des civils, ont été tués. Lors de ces opérations de l’armée israélienne, au moins 46 Palestiniens et trois assaillants Arabes israéliens ont été tués, en partie des membres de groupes armés, mais aussi des civils, dont une journaliste couvrant une opération à Jénine.
AFRIQUE DU SUD – L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, mis en cause dans un rapport sur la corruption en Afrique du Sud durant son mandat, rejette ce « ramassis de potins et de conjectures » qu’il juge « illégal » et « irrationnel », a indiqué samedi son porte-parole.
Le rapport – conclusion de quatre années d’enquête menée par une commission ad hoc sur la corruption d’Etat en Afrique du Sud pendant l’ère Zuma (2009-2018) – a été remis mercredi au président Cyril Ramaphosa et accuse Jacob Zuma d’avoir été « un acteur central » d’un système mis au point pour piller l’argent public.
L’ancien président, condamné à 15 mois de prison pour avoir refusé de témoigner devant la commission anti-corruption mais placé en liberté conditionnelle pour raison médicale, juge ce rapport « illégal » et « hautement irrationnel », a affirmé le porte-parole de la Fondation Zuma Mzwanele Manyi, lors d’une conférence de presse.
Pour l’ancien président, il s’agit, « comme on pouvait s’y attendre, d’un ramassis de potins, d’insinuations et de conjectures. Il est très léger sur les preuves », a ajouté le porte-parole.
INSOLITE – Également connu sous le nom de «crabe vert», le crabe enragé doit son sobriquet à sa réputation d’animal pour le moins vindicatif: lorsqu’il se sent menacé, il se dresse sur ses pattes, pinces vers le haut.
Aussi adaptable que vorace, cet arthropode considéré comme invasif par les organismes spécialisés est tenu responsable du déclin de certaines espèces de mollusques bivalves et de crabes. Il faut dire que chaque crabe enragé gobe une quarantaine de palourdes par jour et pond plus de 185.000 œufs par an, comme l’indique Insider.
Les crabes enragés pullulent actuellement en Nouvelle-Angleterre, région du nord-est des États-Unis englobant six États (Connecticut, Maine, Massachusetts, New Hampshire, Rhode Island et Vermont). Face à une invasion qui inquiète les locaux et les spécialistes des fonds marins, une entreprise a décidé de contre-attaquer.
Dans le New Hampshire, la distillerie Tamworth (du nom de la ville où est situé son siège) vient en effet de mettre au point un whisky à base d’infusion de crabe vert.
Nommé «Crab Trapper», le breuvage en question est composé d’un bourbon 4 ans d’âge distillé à l’aide de résidus de crabes enragés. Produire 100 litres de ce whisky nécessite «environ 40 kilogrammes de crabe, soit plus d’un millier de ces saletés», explique Steven Grasse, le propriétaire de la distillerie.
Ce dernier précise qu’un mélange de huit épices est également utilisé pour donner une saveur optimale au produit –les mêmes qui sont employées pour faire cuire les crustacés à des fins culinaires.
«Il a un chouette arrière-goût épicé», promet Steven Grasse à Insider. «De façon inattendue, certaines personnes ont même commencé à le comparer à un Fireball salé», ajoute-t-il en référence à un whisky canadien réputé pour ses notes d’épices. La bouteille de 20 centilitres de Crab Trapper se vend actuellement à 65 dollars, soit environ 62 euros.
Insider signale que plusieurs chefs, dont Jeremy Sewall, propriétaire du Row 34 à Boston (Massachusetts), intègrent ou ont intégré du crabe vert dans leur carte. Une façon plus classique de lutter contre cet animal jugé indésirable. «Les crabes verts nous envahissent, mais heureusement pour nous, ils sont délicieux», titrait le Boston Globe en 2021. Et maintenant, ils peuvent même se siroter.
NORVEGE – Deux personnes ont été tuées et 21 blessées, dont 10 gravement, dans des tirs dans la nuit de vendredi à samedi dans le centre d’Oslo, a annoncé la police norvégienne. Selon les médias norvégiens, plusieurs bars auraient été ciblés, dont au moins un établissement gay. A la suite de recommandations « claires » de la police, « tous les évènements liés à la Oslo Pride sont annulés », en premier lieu la marche des fiertés prévue ce samedi après-midi, écrivent les organisateurs de l’événement dans un communiqué publié sur Facebook.
« La police enquête sur les faits comme un acte terroriste », a-t-elle indiqué dans un communiqué. Un suspect a été arrêté après les tirs qui se sont produits aux alentours d’une heure du matin. La police a précisé un peu plus tard qu’il s’agissait d’un Norvégien d’origine iranienne de 42 ans. Son identité n’a pas été révélée, mais il était connu des services de renseignement intérieur, également chargés de l’antiterrorisme, a indiqué un responsable de la police d’Oslo, Christian Hatlo, lors d’une conférence de presse. La qualification d’acte terroriste est retenue en raison du « nombre de blessés et de tués, le nombre de scènes de crime, au moins trois, et (…) il y a de bonnes raisons de croire qu’il avait l’intention de semer la terreur », a-t-il ajouté. Des civils ont aidé à la capture du suspect quelques minutes après les premiers signalements ainsi qu’aux premiers soins, selon la police qui a salué « une contribution héroïque ».
ETATS-UNIS – C’est la loi la plus importante sur le sujet depuis trente ans, mais elle reste en deçà de ce qu’espérait Joe Biden qui l’a promulguée ce samedi. Le Congrès des Etats-Unis a définitivement adopté, vendredi 24 juin, une loi pour mettre en place de nouvelles restrictions sur la détention d’armes à feu.
Le texte, soutenu par des parlementaires démocrates mais aussi républicains, renforce la vérification des antécédents judiciaires et psychologiques pour les acheteurs d’armes âgés de 18 à 21 ans. Il prévoit également un meilleur contrôle de la vente illégale d’armes, ainsi que le financement de programmes consacrés à la santé mentale.
Un tel accord entre les deux partis sur ce sujet très clivant est très rare. Parmi les élus républicains à la Chambre des représentants, quatorze ont outrepassé les consignes de leur chef, Kevin McCarthy, pour voter en faveur du projet.
Les mesures adoptées restent cependant très loin de ce que voulait le président américain, comme l’interdiction des fusils d’assaut.
Le texte intervient également au lendemain d’une décision importante de la Cour suprême américaine, qui a réaffirmé pour la première fois le droit constitutionnel de porter une arme pour se défendre hors de son domicile. Les possibilités de restreindre le port des armes à feu dans le futur seront donc d’autant plus limitées.
COVID – La vaccination contre le Covid-19 a permis d’éviter 19,8 millions de morts sur un potentiel de 31,4 millions au cours de la première année suivant l’introduction des vaccins en décembre 2021, avance une première vaste étude de modélisation, publiée vendredi 24 juin.
L’étude, publiée dans The Lancet Infectious Diseases, est basée sur des données provenant de 185 pays et territoires, du 8 décembre 2020 au 8 décembre 2021. Elle est la première à tenter d’évaluer les décès évités directement et indirectement à la suite de la vaccination contre le Covid-19. Pour cela, elle utilise les chiffres officiels des morts avec Covid mais aussi le total des décès excédentaires de chaque pays (ou des estimations quand les données officielles n’étaient pas disponibles).
L’excès de mortalité correspond à l’écart entre le nombre de personnes décédées (quelle que soit la cause de leur mort) et le nombre de morts attendues (à partir des données passées). Lorsque les données officielles n’étaient pas disponibles, l’équipe a utilisé des estimations de la surmortalité toutes causes confondues. Ces analyses ont été comparées à un scénario hypothétique alternatif dans lequel aucun vaccin n’aurait été administré.
Le modèle a tenu compte de la variation des taux de vaccination d’un pays à l’autre, ainsi que des différences dans l’efficacité des vaccins dans chaque pays en fonction des types de vaccins connus pour avoir été principalement utilisés dans ces régions.
La Chine n’a pas été incluse dans l’analyse en raison de sa grande population et de ses mesures de confinement très strictes, ce qui aurait faussé les résultats, est-il précisé.
Selon cette étude, les pays à revenu élevé et intermédiaire ont représenté le plus grand nombre de décès évités (12,2 millions sur 19,8 millions), ce qui traduit les inégalités dans l’accès aux vaccins dans le monde.
CHINE – Shanghai n’a annoncé ce samedi aucun nouveau cas de Covid-19, une première depuis début mars et l’apparition de l’épidémie dans la ville, donnant lieu à plusieurs mois de confinements et de restrictions. « Il n’y a pas eu de cas confirmé de Covid-19 transmis localement et pas de nouvelle infection asymptomatique locale à Shanghai le 24 juin 2022 », a annoncé la ville dans un communiqué.
La Chine est la dernière grande économie à s’en tenir encore à une stratégie de « zéro Covid » visant à éliminer toute propagation par des dépistages massifs, des confinements ciblés et de longues quarantaines.
La capitale économique chinoise a été fermée pendant plusieurs mois, après une recrudescence d’infections alimentée par le variant Omicron, hautement contagieux. Malgré la levée théorique du confinement début juin, les 25 millions d’habitants de Shanghai ont dû attendre pour un retour à la vie normale à cause de nouvelles restrictions par quartiers à chaque apparition de nouveaux cas.
ALLEMAGNE – La fin d’un texte « absurde » et « d’un autre temps », qui permettait à « tous les trolls et complotistes » de s’exprimer au sujet de l’IVG. Voilà comment le ministre de la Justice, Marco Buschmann, a décrit le texte de loi – remontant à l’époque nazie – abrogé ce vendredi par le Parlement allemand. Le controversé paragraphe 219a du Code pénal, adopté en 1933 peu après qu’Adolf Hitler se fut arrogé les pleins pouvoirs, interdisait la « publicité » pour l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Et les médecins détaillant quelles méthodes d’avortement ils employaient risquaient « jusqu’à deux ans d’emprisonnement ou une amende ».
Les partis de la coalition gouvernementale, les sociaux-démocrates (SPD), les Verts et les libéraux (FDP), ont voté pour la suppression de cette interdiction, tandis que les chrétiens-démocrates (CDU) et l’extrême droite (AfD) ont voté contre. L’abrogation du paragraphe 219a était un engagement du contrat de coalition paraphé en novembre par les partis de gouvernement. La loi votée permettra aussi d’annuler les condamnations à des amendes infligées ces dernières années à des médecins qui fournissaient des informations sur leur site Internet à propos de l’IVG.
BRESIL – Le président brésilien Jair Bolsonaro a qualifié d' »inadmissible » le fait qu’une enfant de 11 ans ait interrompu sa grossesse légalement après avoir été victime d’un viol, dans un pays où le droit à l’avortement est encore très restreint.
« Quand on parle de SEPT MOIS de grossesse, peu importe comment le bébé a été conçu, ou si l’avortement est légal ou non dans ce cas de figure. C’est inadmissible de tuer cet être sans défense », a déclaré le chef de l’Etat sur Twitter. « La seule certitude sur cette tragédie, c’est que la fillette et le bébé sont des victimes, des âmes innocentes, qui ne devraient pas payer pour des fait dont elles ne sont pas coupables, mais être protégées (…) du harcèlement des groupes pro-avortement », a-t-il ajouté. Le président d’extrême droite a également publié une photo d’une couveuse avec bébé né prématuré à 25 mois, quatre mois de moins que le fœtus de la fillette.
Mercredi, cette dernière a finalement pu se faire avorter, un mois et demi après qu’une juge lui eut interdit d’interrompre sa grossesse, selon la presse brésilienne.
Cette affaire a fait grand bruit au Brésil, et le slogan « Criança não é mãe » (une enfant n’est pas une mère) est devenu viral sur les réseaux sociaux.
INDONESIE – Une chaîne populaire de bars en Indonésie fait l’objet d’une enquête après avoir mis en ligne une promotion offrant une consommation alcoolisée gratuite aux clients portant le prénom de Muhammad, une initiative qui a suscité l’indignation d’organisations musulmanes dont certaines ont porté plainte pour blasphème, a indiqué vendredi 24 juin la police.
Dans un post qui a été entretemps supprimé, les bars Holywings proposaient du gin gratuit tous les jeudis aux clients prénommés Muhammad et aux clientes dont le prénom est Maria, sur présentation de leur carte d’identité. Au moins deux organisations de jeunesse ont signalé les faits, accusant la chaîne de blasphème à l’encontre de la religion, un délit passible d’un maximum de cinq ans de prison aux termes de la loi indonésienne, a indiqué la police de Jakarta.
Les autorités ont ouvert une enquête sur la campagne promotionnelle et lancé une mise en garde contre toute tentative d’attaque contre les locaux de la chaîne, a déclaré Endra Zulpan, porte-parole de la police lors d’une conférence de presse. L’entreprise a dû formuler des excuses et affirmé que la direction n’était pas au courant de cette promotion.
MALI – Le président de transition, le colonel Goïta, a promulgué vendredi la loi électorale adoptée il y a une semaine par l’organe législatif, une condition à l’organisation d’élections et à un retour des civils au pouvoir.
La nouvelle loi électorale ouvre la possibilité pour les militaires de se présenter à une élection présidentielle. L’article 155 du nouveau texte stipule que «tout membre des Forces armées ou de sécurité qui désire être candidat aux fonctions de président de la République, doit démissionner ou demander sa mise à la retraite au moins six mois avant la fin du mandat en cours du président de la République».
Sans faire référence de manière explicite au président de transition, l’article ajoute que «pour les élections pendant la transition, les membres des Forces armées ou de sécurité qui désirent être candidats aux fonctions de président de la République doivent démissionner ou demander leur mise à la retraite au moins quatre mois avant la date de l’élection présidentielle marquant la fin de la transition». « Ils veulent rester longtemps », analyse un ex-membre du gouvernement, toujours très influent. « Donc, il faudra jouer serré pour les en dissuader. Ou alors les battre aux élections de façon démocratique. Ce qui ne sera pas facile. »
D’autre part, la Katiba du Macina affiliée à Al-Qaïda a démenti avoir tué 132 civils dans trois localités du centre du Mali, dans un communiqué authentifié vendredi par l’ONG américaine SITE spécialisée dans le suivi des groupes radicaux.
HONG KONG – Le président chinois Xi Jinping va se rendre à Hong Kong pour célébrer vendredi prochain les 25 ans de la rétrocession de la ville à la Chine par le Royaume-Uni, a annoncé samedi l’agence officielle Chine nouvelle. Ce 1er juillet, M. Xi assistera également à l’entrée en fonctions de la prochaine administration de Hong Kong, selon l’agence, lors d’un voyage qui marquera sa première sortie de la Chine continentale depuis le début de la pandémie de coronavirus.
« Le président Xi Jinping assistera à une réunion célébrant le 25e anniversaire du retour de Hong Kong à la mère patrie », a indiqué Chine nouvelle. « M. Xi, également secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois et président de la Commission militaire centrale, assistera aussi à la cérémonie d’entrée en fonctions du sixième gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong », a ajouté l’agence.
Les présidents chinois participent habituellement à la prise de fonctions des nouveaux chefs de l’exécutif de la région semi-autonome. Mais la venue de M. Xi pour celle de John Lee restait incertaine en raison de l’épidémie de coronavirus.