LIBYE – Aguila Saleh, le président du Parlement libyen et de Khaled el-Mechri, chef du Conseil suprême d’État du gouvernement basé à Tripoli ont entamé mardi des discussions à Genève sous l’égide des Nations Unies.
Au centre des échanges, les dispositions constitutionnelles pouvant permettre la tenue des élections. La rencontre intervient après l’échec des négociations organisées du 12 au 19 juin dans la capitale égyptienne. Des échanges plombés par l’épineuse question des candidatures à la future élection présidentielle.
« Vous avez à présent atteint une étape critique dans ce qui a constitué un chemin long et difficile », a déclaré en ouvrant les pourparlers, la conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Stephanie Williams. « Il est maintenant temps de faire un effort décisif et courageux pour permettre la mise en place de ce compromis historique, dans l’intérêt de la Libye, du peuple libyen et de la crédibilité de ses institutions » a ajouté la diplomate. Les autorités de Tripoli s’opposent à la participation des hommes en uniforme au scrutin. Ce refus est perçu comme un obstacle à une éventuelle candidature du Maréchal Khalifa Haftar dont les forces soutiennent les autorités de l’Est.
SYRIE – Le ministère syrien de l’Intérieur a annoncé ce mercredi une saisie record de 2,3 tonnes de pilules de captagon, soit environ 14 millions de comprimés, dans l’ouest de la Syrie. Les forces de sécurité syriennes ont tout d’abord saisi 249 kilogrammes de captagon, une drogue de la famille des amphétamines, dissimulés dans des machines industrielles prêtes à l’exportation dans le port de Lattaquié. L’enquête a ensuite mené les forces syriennes vers un « entrepôt contenant de la drogue dans une ferme » dans la province voisine de Hama, selon le communiqué du ministère. « Le poids des sacs confisqués s’élevait à 2,103 tonnes », indique le communiqué, ajoutant que 10 personnes ont été arrêtés et plusieurs véhicules confisqués lors de l’opération.
Selon les estimations courantes, un kilogramme de captagon contient généralement 6.000 pilules, le nombre cumulé de pilules saisies dépasse donc les 14 millions.
Cette saisie, la plus importante annoncée par le gouvernement syrien depuis des années, porte à 145 millions le nombre de pilules saisies durant les six premiers mois de 2022, d’après un décompte de l’AFP. Les autorités syriennes n’ont pas précisé la date de la saisie, l’identité des hommes arrêtés ou la destination de la cargaison.
La Jordanie, l’Arabie saoudite et d’autres pays de la région ont récemment annoncé leurs chiffres sur les saisies de drogue pour 2022. Les résultats montrent que le trafic du captagon continue de croître.
Plusieurs rapports récents ont accusé des hauts responsables du régime du président Bachar al-Assad d’être au cœur du trafic en plein essor du captagon au Moyen-Orient.
IRAK – Une résurgence du choléra a fait un premier mort en Irak mardi 28 juin, où 17 nouveaux cas de cette maladie diarrhéique aiguë ont été enregistrés ces dernières 24 heures, a annoncé le ministère de la Santé. La province de Kirkouk, dans le nord de l’Irak, a «enregistré aujourd’hui le premier décès dû la maladie», a déclaré Seif al-Badr, porte-parole du ministère de la Santé, cité par l’agence de presse étatique irakienne. «Au cours des dernières 24 heures, 17 nouveaux cas ont été recensés, portant le total à 76 cas enregistrés en Irak depuis le début de l’année», a-t-il poursuivi.
La résurgence du choléra en Irak a d’abord été officiellement signalée il y a une dizaine de jours à Souleimaniyeh, dans la région autonome du Kurdistan, avec dix cas, à al-Muthanna (sud), avec deux cas, et à Kirkouk avec un cas. Seif al-Badr n’a pas expliqué les raisons pour lesquelles le choléra a ressurgi en Irak. La dernière épidémie d’ampleur à avoir touché le pays remonte à 2015, selon le ministère de la Santé. À l’époque, le choléra avait surtout touché Bagdad et la province de Babylone, au sud de la capitale, contaminant des centaines de personnes.
IRAN – Le Français Benjamin Brière est détenu depuis plus de deux ans, pour espionnage. Sa peine de 8 ans de prison a été confirmée ce mardi, a indiqué son avocat français Philippe Valent. « C’est affligeant et dramatique, le sort de Benjamin est instrumentalisé », a-t-il ajouté, en soulignant que cela « intervient au moment où reprennent les négociations sur le nucléaire« .
Benjamin Brière a été condamné en janvier à huit ans et huit mois de prison pour « espionnage » et « propagande« contre le régime, et avait fait appel. Il avait été arrêté en mai 2020 pour avoir pris « des photographies de zones interdites » avec un drone dans un parc naturel. La France a récemment jugé « inacceptable » sa condamnation. Son avocat a demandé « aux autorités françaises, américaines, britanniques, de faire de la libération des otages un préalable à la reprise des négociations » sur le nucléaire. Il a précisé que, selon la traduction par l’avocat iranien, la cour d’appel aurait considéré Benjamin Brière comme un « agent au service d’un État ennemi« .
LIBAN – Le Premier ministre désigné Nagib Mikati a présenté ce mercredi matin au président Michel Aoun la composition du gouvernement, au lendemain des consultations parlementaires qu’il avait effectuées lundi et mardi. À l’issue de son très court entretien au Palais de Baabda, où il s’était rendu en début de matinée, M. Mikati a souligné que » le temps presse » et qu’il attendait les observations du président Aoun au sujet de cette première mouture ministérielle.
CISJORDANIE – Un Palestinien a été tué ce mercredi à l’aube lors d’une opération de l’armée israélienne à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, selon des sources palestiniennes. Mohammad Marei, âgé de 25 ans, a été tué d’une balle dans la poitrine, a indiqué à l’AFP le ministère de la Santé palestinien. Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, il a été tué par des soldats israéliens lors d’un raid de l’armée à Jénine.
L’armée israélienne a indiqué que des soldats avaient procédé à l’arrestation de deux Palestiniens « recherchés pour activités terroristes » dans la ville palestinienne de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. « Lors des opérations, plusieurs suspects ont lancé des engins explosifs sur les soldats qui ont répliqué par des tirs », a-t-elle ajouté dans un communiqué, précisant qu’un Palestinien avait été touché sans donner davantage de détails.
L’armée israélienne a multiplié ces dernières semaines les raids à Jénine, dont le camp de réfugiés est un bastion des factions armées palestiniennes d’où étaient originaires des auteurs d’attaques récentes en Israël.
EGYPTE – A quelques jours du démarrage du « dialogue national » en Egypte, début juillet, le flou persiste sur cette table ronde censée réunir le pouvoir et l’ensemble des forces politiques du pays, à l’exception du mouvement islamiste des Frères musulmans. Le président Abdel Fattah Al-Sissi avait annoncé cette initiative en avril, alors que la dégradation de la situation économique faisait craindre de graves tensions sociales. Les thèmes qui seront abordés durant cette grande consultation ne sont pas encore connus, pas plus que la liste des participants. Réduits au silence et persécutés au cours des dernières années, les opposants de l’intérieur oscillent entre soutien à ce qui pourrait être une rare fenêtre de discussion et scepticisme face au risque de servir de faire-valoir dans un événement de façade.
Les premiers travaux ne devraient concerner que le comité de dix-neuf membres qui a été officialisé, dimanche 26 juin. Selon le coordinateur du dialogue, Diaa Rashwan, qui dirige à la fois le syndicat des journalistes et le service d’information de la présidence, des « centaines » d’invitations ont été lancées, y compris à des Egyptiens de la diaspora, en vue des sessions prévues dans un second temps.
ETHIOPIE-SOUDAN – Les forces armées soudanaises ont tiré à l’artillerie lourde lors d’affrontements dans une région orientale contestée à la frontière avec l’Éthiopie, a déclaré un responsable éthiopien mardi 28 juin, selon l’agence Reuters. Les deux pays sont dans une querelle de longue date concernant leur frontière, Khartoum ayant rappelé lundi son ambassadeur à Addis-Abeba après avoir accusé l’Éthiopie d’avoir « exécuté » sept soldats et un civil soudanais.
Le même jour, le Soudan a capturé Jabal Kala al-Laban, une zone proche de la frontière contestée, à la suite d’un barrage d’artillerie et d’une frappe aérienne, selon une source militaire soudanaise qui a requis l’anonymat, car elle n’était pas autorisée à parler à la presse.
Lundi 27 juin au soir, Khartoum avait déjà rappelé son ambassadeur à Addis-Abeba après avoir accusé l’armée éthiopienne d’avoir « exécuté » sept soldats et un civil soudanais. Selon Khartoum, les soldats soudanais auraient été ramenés en Éthiopie après avoir été emprisonnés le 22 juin par des militaires éthiopiens dans la zone d’Al-Fashaga, des terres fertiles dans l’État soudanais de Gedaref (Est), objet d’un conflit frontalier entre les deux pays.
SOUDAN DU SUD -Vingt-cinq personnes, dont 18 soldats, ont été tués ce week-end au Soudan du Sud dans des affrontements opposant des villageois à des militaires venus récupérer du bétail considéré comme volé, a-t-on appris auprès d’un dirigeant de l’Etat septentrional de Warrap.
Ces affrontements, qui ont commencé samedi et se sont prolongés jusqu’à dimanche après-midi, ont eu lieu dans le village de Wal Bet, dans le comté de Tonj Nord.
Quand les soldats sont venus récupérer le bétail, « les civils ont pris les armes et ont commencé à combattre les militaires », a déclaré à l’AFP le ministre de l’Information de l’Etat de Warrap, Ring Deng. M. Deng a fait état d’un bilan de « 18 soldats et sept civils » tués, tout en soulignant que plusieurs militaires sont toujours portés disparus. Il a condamné ces événements et en a appelé aux habitants de la région « afin qu’ils ne voient pas le gouvernement comme leur ennemi ».
L’Etat de Warrap, et particulièrement le comté de Tonj North, a été le théâtre d’affrontements sanglants ces dernières années entre forces gouvernementales et jeunes civils armés, qui s’opposent régulièrement aux ordres du gouvernement.
ZAMBIE – Le gouvernement zambien a démenti les informations selon lesquelles le pays pourrait être plongé dans l’insécurité alimentaire, assurant que le pays était en sécurité alimentaire. Chushi Kasanda, porte-parole du gouvernement, a déclaré que les prix de la farine de maïs devraient commencer à baisser, au fur et à mesure que les agriculteurs commencent à verser leurs récoltes sur les marchés.
« Certains segments de notre société ont récemment exprimé leurs inquiétudes sur ce qu’ils supposent être une situation de faiblesse alimentaire du pays, associée à la montée des prix de la farine de maïs. Je tiens à assurer à notre nation que le pays est en sécurité alimentaire au-delà de la prochaine récolte », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Selon elle, les projections issues des enquêtes sur la saison agricole 2021-2022 montrent que la Zambie a produit un total de 2,7 millions de tonnes de maïs en plus d’un stock reporté de 1,5 million de tonnes, ce qui atteint un stock total de 4,2 millions de tonnes.
Le total des besoins en céréales du pays pour nourrir les habitants, le bétail, l’industrie et les autres utilisations est de trois millions de tonnes.
AFRIQUE DU SUD – Le pays, qui endure des coupures de courant régulières dues à des infrastructures vieillissantes et mal entretenues, a vu la situation se dégrader encore avec l’annonce mardi par la compagnie publique d’électricité de nouveaux délestages drastiques. Eskom a annoncé dans un communiqué la mise en place immédiate d’une multiplication des délestages impliquant, pour les Sud-Africains et les entreprises, plusieurs coupures par jour d’une durée de deux à quatre heures chacune, en plein hiver austral. Il s’agit des coupures les plus sévères depuis décembre 2019. Sur une échelle de huit niveaux possibles d’intensité des délestages, la première puissance industrielle du continent a désormais atteint le sixième stade critique. «Il existe un risque élevé que le stade de délestage doive être modifié, en fonction de l’état des centrales» dans les prochains jours, a mis en garde Eskom, également affectée par des conflits sociaux sur des salaires dans plusieurs sites.
«Eskom se trouve dans cette situation en raison d’actions syndicales qui ont empêché jusqu’à 90% du personnel de nombreuses centrales électriques de s’acquitter de leurs tâches», a invoqué le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, lors d’une conférence de presse. L’Afrique du Sud tire 80% de son électricité du charbon.
ANGOLA – Le procès de 49 militaires et agents de sécurité d’Etat s’est ouvert en Angola ce mardi. Les prévenus sont poursuivis dans une affaire de plusieurs millions d’euros pour corruption, détournement de fonds et abus de pouvoir. Selon le parquet, cette affaire aurait coûté plus de 52 millions d’euros à l’Etat.
Les accusés étaient pour la plupart en fonction sous le règne de l’ex-président Jose Eduardo dos Santos. L’ancien chef d’état, accusé d’avoir ruiné l’Angola pour son enrichissement personnel a été au pouvoir pendant 38 ans. Ce procès illustre la vaste campagne anti-corruption lancée par son successeur le président Joao Lourenço depuis son élection en 2017. Il est candidat à la prochaine présidentielle prévue fin août.
L’audience s’est ouverte dans un centre de conférences d’une banlieue de la capitale Luanda. Les tribunaux du pays étant trop petits pour accueillir ce procès dans lequel 30 avocats et 213 témoins sont présents.
D’importantes sommes d’argent, notamment en devises étrangères, ont été retrouvées dissimulées dans des valises et des boîtes au cours de l’enquête. Plusieurs avocats de la défense ont déjà dénoncé des irrégularités dans la procédure. Selon un membre de l’opposition, Helder Chihuto, les accusés sont de « petits poissons », les cerveaux échappant encore à la justice. Ils encourent entre 15 et 20 ans de prison.
INSOLITE – Un garçon de huit ans porté disparu en Allemagne a été retrouvé vivant, samedi 25 juin 2022, après avoir survécu plus d’une semaine dans un égout, à proximité de son domicile à Oldenburg, révèle BBC.
L’enfant, prénommé Joe, a disparu du jardin familial à Oldenburg le 17 juin, déclenchant un important dispositif policier. Les recherches ont finalement prises fin samedi matin, lorsqu’un promeneur a entendu un bruit provenant d’une bouche d’égout.
« Joe, 8 ans, est vivant ! » s’est réjoui la police sur Twitter. « Grâce au signalement d’un passant, nous avons pu trouver Joe dans un réseau d’égouts », a déclaré le chef de la police Johann Kühme.
Tout acte criminel est désormais exclu par la police, qui affirme que le garçon a rampé lui-même dans les égouts le jour de sa disparition. Il a ensuite « perdu ses repères ».
Après avoir sorti Joe de l’égout, qui se trouvait à environ 300 mètres de son domicile – les pompiers l’ont emmené à l’hôpital. L’enfant souffrait d’hypothermie, mais ne présentait aucune blessures graves.
Joe « se porte bien » compte tenu des circonstances, a confié son père aux médias locaux. « Le plus important est qu’il est vivant et qu’il a été immédiatement transporté dans un hôpital où il est entre de bonnes mains. Nous pouvons tous pousser un soupir de soulagement » a précisé le chef de la police.
TRUMP – Une ancienne collaboratrice de la Maison Blanche a livré un témoignage accablant pour Donald Trump, mardi 28 juin, devant une commission parlementaire. Devant le Congrès, Cassidy Hutchinson a affirmé que l’ancien président des Etats-Unis savait que certains de ses partisans étaient armés quand il les a appelés à marcher sur le Capitole le 6 janvier 2021.
Ce n’est pas tout : selon elle, il aurait ensuite cherché à prendre le volant de la voiture présidentielle à un policier du Secret Service pour se mêler à ses partisans, qui marchaient vers le Congrès afin de tenter de bloquer la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle. « Je suis le putain de président, amenez-moi au Capitole tout de suite », aurait-il dit, tentant d’attraper le policier au collet, selon des propos rapportés à Cassidy Hutchinson par le chef de cabinet adjoint du président. « Monsieur, vous devez retirer votre main du volant, nous rentrons » à la Maison Blanche, lui aurait répondu le policier.
Cette jeune femme, qui travaillait à quelques pas seulement du Bureau ovale, a aussi livré des détails troublants sur ce que l’exécutif américain savait des violences qui se préparaient en amont du 6 janvier. Dont une conversation qu’elle aurait eue avec le chef de cabinet de Donald Trump, Mark Meadows, quatre jours avant l’attaque du Congrès américain. « Ça pourrait devenir vraiment très grave le 6 janvier », aurait-il alors affirmé.
G7-CHINE – Les dirigeants présents en Allemagne ont dénoncé les pratiques commerciales internationales « non transparentes et faussant le marché » de Pékin. Ils souhaitent donc s’affranchir de la dépendance à l’égard de la Chine, en « favorisant la diversification et la résistance à la coercition économique » et en « réduisant les dépendances stratégiques ». Les membres du G7 ont également fait part de leurs préoccupations concernant les violations des droits de l’homme en Chine, l’exhortant à respecter les libertés fondamentales. Ils ont souligné que la situation au Tibet et au Xinjiang, où sévit le « travail forcé », les « préoccupait grandement ».
Le communiqué final exhorte également la Chine à « honorer ses engagements » au titre de la déclaration commune sino-britannique, garantissant à Hong Kong certaines libertés et son autonomie pendant 50 ans dans le cadre du modèle « Un pays, deux systèmes ».
A propos de la crise alimentaire, le G7 s’est engagé à verser 4,5 milliards de dollars supplémentaires pour l’ atténuer, portant le total des engagements communs à 14 milliards de dollars sur l’année. Les sept puissances ont également appelé pays et entreprises disposant d’importants stocks de nourriture à assumer leurs responsabilités pour atténuer la crise alimentaire déclenchée par le conflit en Ukraine. Elles exhortent aussi « tous les pays à éviter le stockage excessif de denrées alimentaires, qui peut entraîner de nouvelles hausses de prix ».
UE-CLIMAT – Réunis au Luxembourg, les ministres européens de l’Environnement ont arrêté leur position commune sur la réforme du marché carbone, l’objectif de voitures neuves zéro émission en 2035, la répartition des efforts climatiques entre les Etats, et l’imposition de cibles pour les «puits de carbone» naturels (forêts…), en vue de négociations avec les eurodéputés pour finaliser ces textes. Mais la proposition d’un «fonds social climatique», autre volet clé du plan présenté par la Commission européenne en juillet 2021, a fait l’objet, jusque tard dans la nuit, d’âpres négociations, menaçant de bloquer l’accord sur les autres textes du paquet.
Le plan européen prévoit d’obliger les fournisseurs de carburants et fioul domestique à acheter sur un nouveau marché carbone des quotas couvrant leurs émissions de CO2, comme c’est déjà le cas aujourd’hui pour les fournisseurs d’électricité et certaines industries. Inquiet du surcoût pour les consommateurs, Bruxelles avait proposé un «fonds social» alimenté par les recettes du nouveau marché carbone «logement et transport routier», afin de compenser l’impact des probables hausses de prix pour les ménages vulnérables, via des aides directes et le financement de travaux réduisant leur consommation. Ce fonds se montera à 59 milliards d’euros pour la période 2027-2032.
DROGUE – Un laboratoire de fabrication de pilules d’ecstasy a été découvert sur une base militaire belge connue pour héberger une partie de l’arsenal nucléaire à la disposition de l’Otan, a-t-on appris mardi de source judiciaire. Deux personnes ont été interpellées sur place, qui «ne sont pas employées de la Défense», a précisé à l’AFP une porte-parole du parquet de la province belge du Limbourg (nord). Elles ont été remises en liberté après avoir été interrogées par les enquêteurs, selon le parquet, qui ne précise pas s’il y a eu inculpation. Le laboratoire, ajoute le communiqué, «a été démantelé par les services spécialisés de la police fédérale, en collaboration avec l’Institut national de criminologie (NICC) et la Protection civile». Il semblerait qu’«une maison voisine» soit impliquée dans la création de ce laboratoire clandestin, est-il souligné. Si le sujet est très rarement évoqué par la Défense belge ou l’exécutif, ce domaine militaire – à Kleine-Brogel sur la commune de Peer – est connu dans le pays pour héberger des armes nucléaires américaines dans le cadre du dispositif de défense de l’Otan, avec d’autres bases en Europe.
ECOSSE – « Je peux annoncer que le gouvernement écossais propose que le référendum sur l’indépendance se tienne le 19 octobre 2023 », a déclaré la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon au parlement local ce mardi. Mais pour l’organiser, la cheffe du parti indépendantiste SNP, va devoir obtenir l’accord du gouvernement britannique. Or, ce dernier s’y oppose fermement. Les Ecossais avaient déjà été consultés sur le sujet en 2014, et avaient voté à 55 % pour rester au sein du Royaume-Uni. S’appuyant sur ce vote précédent, le Premier ministre britannique Boris Johnson soutient qu’un tel référendum ne peut se produire « qu’une fois par génération ».
Le SNP estime cependant que le Brexit a changé la donne, les Ecossais s’y étant opposés à 62 %. L’objectif du SNP est que l’Ecosse rejoigne l’Union européenne en tant qu’Etat indépendant. Nicola Sturgeon s’est dite prête à négocier avec Boris Johnson mais a averti qu’elle ne permettrait pas que « la démocratie écossaise soit prisonnière de Boris Johnson ou de n’importe quel Premier ministre ». Avant cette allocution, Boris Johnson a répété son attachement à l’unité du royaume. « Nous pensons certainement que notre plan pour une économie plus forte fonctionne mieux lorsque le Royaume-Uni est uni que lorsqu’il ne l’est pas », a déclaré mardi le dirigeant conservateur à la télévision britannique en marge du G7 en Allemagne.
G20 – Le chef de l’État indonésien Joko Widodo a exclu la présence de Vladimir Poutine au sommet du G20 prévu en novembre à Bali, a affirmé mardi 28 juin 2022 le Premier ministre italien Mario Draghi.
« Quant à la présence du président (russe) Poutine […] le président Widodo l’exclut, il a été catégorique, il ne viendra pas », a affirmé le Premier ministre italien Mario Draghi lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet du G7 au château d’Elmau en Bavière, en Allemagne, ce mardi 28 juin 2022.
« Ce qui pourra avoir lieu, c’est une intervention à distance, nous verrons », a-t-il ajouté. Le président indonésien, dont le pays assure cette année la présidence tournante du G20, était invité au sommet du G7.
Les propos de Mario Draghi ont suscité une réplique acerbe de Moscou. « Ce n’est pas à Draghi de décider ce genre de choses. Nous avons reçu l’invitation et nous y avons répondu positivement » a déclaré le conseiller du Kremlin Iouri Ouchakov, cité par l’agence de presse russe Interfax. Mario Draghi « a sans doute oublié qu’il ne préside plus » le G20, a-t-il ajouté.
Joko Widodo doit se rendre jeudi en Russie, où il rencontrera M. Poutine.
ETATS-UNIS – Le drame qui s’est produit ce week-end dans le comté d’Escambia en Floride est tristement banal aux États-Unis : en jouant avec l’arme à feu de son père, un garçon de huit ans a tué un bébé et blessé une fillette. La scène s’est déroulée dans un motel où Roderick Randall, 45 ans, avait retrouvé sa petite amie. Lui était venu avec son fils, elle avec ses jumelles de deux ans et sa fillette d’un an. Il s’est absenté un moment, laissant son arme « dans un placard », a précisé le shérif d’Escambia, Chip Simmons, lors d’une conférence de presse.
Sachant où elle était cachée, « son fils s’en est emparée et a commencé à jouer avec ». « Il a tiré sur le bébé d’un an et l’a tué. Après l’avoir traversé, la balle a blessé une des jumelles qui devrait s’en sortir », a poursuivi le shérif, en notant que la mère des victimes était alors endormie.
Quand le père est revenu, il a emporté l’arme et des substances, probablement de la drogue, hors de la chambre, avant l’arrivée de la police. Le quadragénaire a été arrêté et inculpé pour négligence coupable, possession illégale d’armes à feu et dissimulation de preuves, a déclaré le shérif.
AFRIQUE – « La pauvreté de l’Afrique est une pauvreté voulue calculée et préméditée ». Ces mots sont d’Alpha Blondy, très remonté contre les dirigeants africains. Invité hier sur le plateau de la chaîne de télé TV5, Alpha Blondy n’a pas mâché ses mots en se prononçant la situation alarmante de l’Afrique.
La star Ivoirienne qui accuse les Présidents africains d’être des valets toujours à la solde de l’Occident, magnifie cependant la nouvelle posture de nouveaux leaders tels qu’Ousmane Sonko (Sénégal), Kémi Séba (activiste franco-béninois) ou Nathalie Yamb (activiste suisso-camerounaise).
La star du reggae trouve toutefois « humiliante » l’attitude du Président Macky Sall parti rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine pour lui demander de lever au nom de l’Afrique la « libération » des stocks de céréales.
GHANA – La police ghanéenne a arrêté mardi dix personnes après avoir dispersé à coups de gaz lacrymogène plusieurs centaines de manifestants venus dénoncer dans les rues d’Accra, la capitale, le coût élevé de la vie. Sous l’effet de la pandémie de coronavirus et de l’invasion russe en Ukraine, l’inflation a atteint plus de 27% ce mois, soit son niveau le plus haut depuis près de deux décennies dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Depuis plusieurs mois, de nombreux Ghanéens manifestent contre la hausse croissante des prix alimentaires et des carburants, mettant sous pression le président Nana Akufo-Addo. Vêtus de rouge et de noir, des manifestants brandissaient des pancartes aux inscriptions: « Monsieur le Président, où avons-nous fait fausse route? », « Nous souffrons Akufo-Addo » et « Le coût élevé de la vie va nous tuer ».
Certains manifestants ont par la suite lancé des projectiles sur la police, celle-ci répliquant en faisant usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule, ont constaté des journalistes de l’AFP. « Quelle honte, nous étions là pour vous protéger et assurer votre sécurité, mais vous nous lancez des pierres », a écrit la police sur Twitter, précisant que 12 policiers ont été blessés.
SENEGAL – Au moins 14 migrants sont morts dans un incendie qui s’est déclenché lundi sur une pirogue dans une ville du sud du Sénégal, ont déclaré mardi à l’AFP le maire de la commune et un responsable médical. « Au moment où je vous parle, on a pu repêcher 14 corps sans vie », a déclaré au téléphone David Diatta, maire de la ville de Kafountine, en Casamance. « C’est probable que le bilan s’alourdisse », a-t-il ajouté. « On compte aussi 21 blessés dont 4 avec des brûlures au deuxième degré », a précisé de son côté Bourama Fabouré, le chef infirmier de la ville.
Environ 140 personnes se trouvaient sur la pirogue. Près de 90 d’entre elles ont survécu et ont pu être identifiées par les autorités locales mais les recherches vont se poursuivre mercredi pour tenter de retrouver les disparus, a indiqué le maire de Katounfine. « Il y avait des Guinéens, des Nigérians, des Gambiens et des Sénégalais », a-t-il déclaré.
« Les rescapés disent que l’incendie est parti à cause d’une personne qui fumait une cigarette dans un endroit où il y avait du carburant », a-t-il dit, ajoutant que la gendarmerie avait ouvert une enquête.
PHILIPPINES – Le site d’information philippin Rappler a reçu l’ordre de fermer, mais « nous continuons à travailler, c’est comme d’habitude », a affirmé, ce mercredi 29 juin, à la presse Maria Ressa, Prix Nobel de la paix et cofondatrice de ce média. Mme Ressa critique régulièrement, avec intensité, le président Rodrigo Duterte et sa meurtrière « guerre antidrogue », et sa plate-forme numérique fait l’objet de poursuites judiciaires et de nombreuses menaces en ligne.
La commission philippine des valeurs mobilières a confirmé, mercredi, dans un communiqué, « la révocation des certificats qui ont permis la création » de Rappler. Cette mesure se fonde sur le fait que ce média a violé « les restrictions constitutionnelles et statutaires en matière de propriété étrangère au sein des médias ». Cette décision « confirme la fermeture » de la plate-forme numérique, selon Rappler qui entend faire appel de cette procédure « très irrégulière ». Par le passé, M. Duterte, qui va quitter le pouvoir, a qualifié Rappler de « média colportant de fausses informations ».
VIETNAM – Plongeurs et baigneurs ne pourront plus accéder aux zones situées autour de l’île de Hon Mun, dans la moitié sud du pays, connue pour la beauté de ses coraux.
Restreindre le tourisme pour protéger la nature. C’est le choix que vient de faire le Vietnam en interdisant la baignade dans l’île de Hon Mun. Un moyen de ranimer le récif corallien très endommagé par endroits. L’île touristique située au large de la ville de Nha Trang (moitié sud du pays) est un site prisé des plongeurs en raison de la diversité de son écosystème. Des photographies récentes prises au large des côtes ont montré des coraux blanchis et endommagés. Selon les médias d’État, environ 60% des fonds côtiers de la zone étaient recouverts de coraux vivants en 2020. Ce chiffre est tombé à moins de 50% aujourd’hui. Selon les autorités, de puissantes tempêtes en 2019 et 2021 ont pu endommager les coraux, mais la pêche illégale, le dragage, les déchets et les activités de construction sont également montrés du doigt. Les plongeurs ont exprimé leur colère face à cette décision, estimant que « les activités de natation et de plongée ont eu le moins d’influence sur les récifs coralliens, par rapport aux autres activités ».
BANGLADESH – Plus de sept millions d’habitants du Bangladesh ont un besoin «désespéré» d’aide et d’abris à la suite des inondations meurtrières causées par la mousson au début du mois, a alerté mardi la Croix-Rouge. Au moins 101 personnes ont trouvé la mort dans le nord-est ce de pays quand les cours d’eau ont gonflé à un niveau record, inondant des villages en zone rurale, après des pluies parmi les plus torrentielles enregistrées en un siècle. «L’étendue des dévastations est tellement plus importante» qu’au cours des précédentes inondations, a expliqué Sanjeev Kafley, de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). Environ 7,2 millions de personnes ont «un besoin désespéré d’abri et de biens de première urgence» dans la région de la ville de Sylhet, la plus affectée, a précisé l’IFRC dans un communiqué. Le gouvernement a acheminé de l’aide humanitaire d’urgence aux sinistrés, notamment des rations alimentaires, a dit Nitai Dey Sarker, de l’autorité bangladaise de gestion des catastrophes. 3,5 millions d’enfants manquaient d’eau potable, selon l’ONU.
ALLEMAGNE – Berlin va de nouveau respecter ses règles constitutionnelles de rigueur budgétaire en 2023, après trois ans d’exception face à la pandémie de coronavirus, ont indiqué des sources gouvernementales mercredi. Dans le même temps elle devra tout de même emprunter plus que prévu face aux effets de la guerre en Ukraine.
Le gouvernement prévoit 17,2 milliards d’euros de nouvelles dettes en 2023, ce qui lui permettra de respecter « le frein à l’endettement » constitutionnel, qui empêche l’Etat d’emprunter plus de 0,35% de son PIB chaque année, ont ajouté les mêmes sources. Ce projet de budget, qui doit être présenté vendredi en conseil des ministres, prévoit toutefois près de 10 milliards de plus qu’en avril, pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine. « Malgré une augmentation considérable des charges, le respect du frein à l’endettement sera assuré », ont résumé ces sources.
Le budget fédéral bénéficie de la fin de nombreuses dépenses liées à la pandémie de coronavirus, mais aussi de rentrées fiscales plus importantes, ont-elles ajouté.
Longtemps chantre de la rigueur économique, l’Allemagne avait dû lever ses règles de frein à l’endettement entre 2020 et 2022 pour faire face à la pandémie.
FRANCE-ITALIE – La cour d’appel de Paris a prononcé ce mercredi un avis défavorable à l’extradition de dix anciens militants d’extrême gauche italiens réclamés par l’Italie pour des faits de terrorisme commis lors des « années de plomb » dans les années 1970-1980. La chambre de l’instruction statuant sur les extraditions s’est appuyée sur le respect à la vie privée et familiale et le respect du jugement par défaut, prévus par les articles 8 et 6 de la Convention européenne des droits de l’homme, pour appuyer sa décision, a expliqué la présidente.
L’annonce de cette décision commune a été accueillie par des témoignages étouffés d’intense émotion, les anciens militants, âgés aujourd’hui de 61 à 78 ans, tombant dans les bras de leurs proches présents dans la salle d’audience.
Ces dix anciens militants, deux femmes et huit hommes, anciens membres des Brigades rouges ou d’un groupe armé d’extrême gauche, faisaient l’objet depuis plus d’un an d’une procédure d’extradition. A la surprise générale, après des mois de tractation, le président Emmanuel Macron avait décidé au printemps 2021 de favoriser la mise à exécution des demandes d’extradition renouvelées récemment par l’Italie.
Les autorités italiennes réclamaient ces six anciens membres des Brigades rouges et quatre anciens militants de groupes armés condamnés pour terrorisme lors des « années de plomb ».
RUSSIE-NORVEGE – Moscou a accusé ce mercredi la Norvège de bloquer le transit de marchandises à destination des Russes installés sur l’archipel arctique norvégien du Svalbard et menacé Oslo de représailles. Selon la Russie, la Norvège a bloqué au point de passage frontalier terrestre de Storskog des approvisionnements en matériel et nourriture qui devait être chargés à bord d’un navire pour rejoindre le Svalbard à destination de mineurs russes de l’archipel. Selon Sergueï Gouchtchine, consul de Russie sur l’archipel arctique, il s’agit de 20 tonnes de marchandises, dont sept tonnes de produits alimentaires et le reste de pièces détachées et d’équipements essentiels pour préparer l’hiver. D’après le diplomate, la Norvège bloque les marchandises en application de sanctions européennes adoptées contre la Russie à cause de son offensive contre l’Ukraine.
Le diplomate a indiqué que la Russie étudiait des voies d’approvisionnement alternatives, notamment au départ de l’Europe ou par la mer depuis la ville russe de Mourmansk.
A un millier de kilomètres du pôle Nord, le Svalbard est grand comme deux fois la Belgique et parfois considéré comme le « talon d’Achille de l’Otan dans l’Arctique ».
Un traité atypique, conclu en 1920 à Paris, reconnaît la souveraineté de la Norvège sur le Svalbard mais garantit aussi aux ressortissants des Etats signataires, aujourd’hui 46 dont la Russie, la liberté d’y exploiter les ressources naturelles « sur un pied de parfaite égalité ».