
MAROC – Khaled Aït Taleb, ministre de la Santé et de la protection sociale dévoile ses ambitions pour le secteur de la santé. Il entend mettre en œuvre une réforme devant garantir un système de santé « exemplaire » dans un délai de cinq ans.
Cette réforme sera axée sur quatre piliers : la bonne gouvernance, la construction de structures hospitalières de nouvelle génération, la formation de nouvelles compétences ainsi que la digitalisation, a expliqué le ministre dans un entretien avec Le360. « Dans cinq ans, cette réforme, axée sur quatre piliers, donnera un système de santé complet et efficace », a-t-il affirmé, annonçant d’ores et déjà qu’une convention portant sur le développement de l’offre de formation des médecins et du personnel médical sera signée mardi 5 juillet 2022, sous la présidence du chef du gouvernement Aziz Akhannouch.
S’agissant de la digitalisation, Khalid Aït Taleb a fait savoir que son département travaille à offrir des soins à distance et en temps réel en mettant en relation les patients et les centres de santé. « La part du contribuable dans les dépenses de santé, actuellement de 60 %, passera à 25 % d’ici 2030 dans le cadre de cette réforme », a-t-il annoncé.
IRAN – Les responsables de l’industrie d’Iran, de Turquie et de Russie ont exprimé leur volonté de concevoir et de produire conjointement des voitures, a annoncé le chef de l’Association iranienne des fabricants de pièces automobiles. «Il existe grande possibilité de coopération tripartite entre les constructeurs automobiles et les équipementiers des trois pays», a déclaré M. Mohammadreza Najafi-Manesh, cité, lundi 4 juillet, par l’agence officielle Irna, rapporte l’AFP.
LIBAN – » Le président de la République Michel Aoun voudrait s’entretenir avec le Premier ministre désigné Najib Mikati dès mardi pour clarifier la situation, s’enquérir de la nouvelle mouture gouvernementale et s’assurer que les remarques qu’il lui avait adressées vendredi ont été prises en considération « , indique une source informée à Ici Beyrouth. Mais les tensions avec le Courant patriotique libre ne font que s’intensifier. En effet, le chef du parti aouniste, Gebrane Bassil, persiste à rendre la tâche de Najib Mikati pénible et compliquée. Le gendre du président de la République est allé jusqu’à poser une condition rédhibitoire au Premier ministre : Si le CPL ne se voit pas octroyé le portefeuille de l’Énergie, il veut obtenir en contrepartie le ministère de l’Intérieur. Une revendication qui est loin d’être anodine, puisque ce ministère est tenu, depuis 2005, par un ministre sunnite appartenant à la mouvance du 14 Mars, ou relativement neutre, et a toujours échappé à l’emprise du Hezbollah. Mettre ce ministère entre les mains du CPL, donc sous la coupe du Hezbollah et de ses alliés, signifierait que l’ensemble des services de sécurité seraient désormais contrôlés d’une façon ou d’une autre par le 8 Mars, puisque la Sûreté générale et la Sécurité de l’État sont déjà réputées proches de l’alliance Hezbollah- CPL. Cette éventualité ne risque pas de se concrétiser, car » Najib Mikati n’acceptera jamais que ce portefeuille ne soit plus du ressort de la communauté sunnite « , affirme une source informée sous le couvert de l’anonymat. » Cela est une ruse de la part de Gebrane Bassil pour mettre le grappin sur plusieurs institutions qui relèvent du ministère de l’Intérieur et procéder à la nomination de personnalités proches du camp présidentiel « , souligne la source en question.

ISRAËL – Tsahal prévoit de construire un mur autour de la ville de Metoula le long de la frontière nord d’Israël, a rapporté dimanche soir la chaîne publique Kan. Le projet a été révélé lors d’une réunion entre Amir Baram, chef du Commandement nord de Tsahal, et des résidents locaux. Les habitants se seraient opposés au plan, alléguant qu’un mur cacherait le paysage autour de la ville, nuirait à son caractère et aurait un impact négatif sur le tourisme. Selon les prévisions militaires, la barrière devrait être construite d’ici cinq ans, depuis la mer jusqu’au mont Dov, une partie du mur à l’ouest de la localité ayant déjà été édifiée. « Il s’agit d’une barrière de haute technologie, sa construction a été approuvée il y a six mois », a détaillé le haut responsable.
« Il est impossible que la zone la plus menacée de l’État d’Israël permette le passage de terroristes. Il est impossible d’installer une simple clôture qui pourrait être coupée avec un cutter », a-t-il justifié, ajoutant qu' »une maison sur trois dans les villages environnants est un complexe militaire avec des missiles en sous-sol ».
Les résidents ont exprimé leur indignation, estimant que le mur de huit mètres de haut n’empêcherait pas le passage des terroristes en temps réel. « Le mur sera devant nos yeux, nous verrons un mur, cela nuira à notre qualité de vie », a lancé l’un d’entre eux.
ABU AKLEH – Interrogé par I24News, Boris Geller, ancien major de la police scientifique israélienne. L’expert a tout d’abord affirmé qu’il était impossible de savoir si la balle transmise par l’Autorité palestinienne aux services israéliens était bien la balle ayant tué la journaliste américano-palestinienne. » Pour le certifier, il aurait fallu qu’il y ait une traçabilité mise en place, un document qui dise clairement par quelles mains la balle est passée depuis le moment où l’autopsie a été pratiquée. Mais cela n’a pas été le cas », a indiqué Boris Geller. « En me basant sur mon expérience, je ne crois pas un mot de ce que disent les Palestiniens », a affirmé l’expert. « Il s’agit d’une affaire hautement politique et ils peuvent donc décider de transmettre n’importe quelle balle. »
Boris Geller a en outre expliqué qu’une expertise balistique en bonne et due forme requiert que la douille puisse être examinée en même temps que les armes ayant possiblement tiré la balle mortelle. Or, a-t-il souligné, la majorité des armes palestiniennes utilisées sur les lieux de l’incident sont des armes volées à l’armée israélienne, rendant l’identification de leurs propriétaires particulièrement ardue. L’ancien major de la police scientifique israélienne a en outre fait remarquer que seule la balle avait été transmise, et non la douille.
En fin d’après-midi, l’arme a dit avoir expertisé la balle et que son analyse ne permet pas de déterminer avec certitude de quelle arme elle provient. Pour les experts américains, la balle a « vraisemblablement » été tirée depuis une position israélienne, mais il n’y a « aucune raison » de croire qu’il s’agissait d’un tir intentionnel, a indiqué le département d’Etat.
EGYPTE – Finalement, ce sont deux femmes, une Autrichienne et une Roumaine, qui ont été tuées par un requin près d’Hurghada sur la mer Rouge, où plusieurs plages sont fermées depuis cet incident, ont indiqué les autorités égyptiennes.
«Deux femmes ont été attaquées par un requin alors qu’elles nageaient dans la région du Sahel Hachich, dans le sud d’Hurghada», a indiqué le ministère égyptien de l’Environnement, précisant qu’une enquête avait été ouverte. «Toute activité est défendue durant trois jours» sur les plages dans le sud d’Hurghada, dans le sud-est de l’Égypte, indiquait vendredi un arrêté du gouverneur de cette région de la mer Rouge, Amr Hanafi. Les requins en mer Rouge s’en prennent très rarement aux nageurs si ces derniers ne dépassent pas les limites autorisées.

SOMALIE – La Somalie a annoncé, dimanche 3 juillet, avoir accordé des licences bancaires à deux établissements étrangers, le pays s’ouvrant ainsi aux investissements internationaux pour la première fois depuis des décennies. La banque égyptienne Banque Misr et la banque turque Ziraat Katilim deviennent ainsi les premières banques étrangères à pouvoir exercer en Somalie, a précisé la Banque centrale somalienne dans un communiqué. « L’examen des candidatures de ces deux banques a fait l’objet d’un processus long de plusieurs mois », a précisé l’institution, ajoutant qu’elles avaient le feu vert pour établir et exploiter des succursales. « Ce sont deux banques solides qui ajouteront de la valeur au développement du secteur financier somalien et contribueront à la croissance de notre économie », a déclaré le gouverneur de la Banque centrale de Somalie, Abdirahman Mohamed Abdullahi, cité dans le communiqué.
L’un des pays les plus pauvres du monde, avec plus de 70 % de sa population vivant avec moins de 1,90 dollar par jour, la Somalie peine à se remettre de décennies de guerre civile. Ce pays de 15 millions d’habitants compte au moins une demi-douzaine de banques commerciales, certaines offrant des services via l’hawala, un réseau informel de transferts d’argent de gré à gré.
KENYA – Le Kenya a ouvert ce lundi le Nairobi International Financial Centre (NIFC), avec pour objectif d’attirer des investissements de plus de 2 milliards de dollars d’ici 2030, et de mettre en place la première bourse du carbone d’Afrique de l’Est.
La bourse AirCarbon Exchange (ACX) de Singapour, qui développera la bourse du carbone, a déclaré qu’elle échangera des compensations de carbone certifiées pour aider le Kenya à financer des projets environnementaux, notamment la reforestation et la restauration des terres, alors qu’il cherche à respecter ses engagements climatiques. « La bourse du carbone sera un élément important de l’écosystème financier durable du Kenya », a déclaré Kevin Iwanaga, président et directeur d’exploitation – Moyen-Orient et Afrique pour ACX, dans un communiqué. Il n’a pas donné de date pour le démarrage de la bourse du carbone. ACX, le deuxième investisseur dans le NIFC après Prudential Plc, proposera aux entreprises un accès à tous les registres mondiaux de carbone, a-t-il déclaré.
MADAGASCAR – Les négociations sont tendues concernant l’augmentation des tarifs de l’électricité pour les entreprises, entre le secteur privé et la Jirama, la société publique de distribution d’électricité et d’eau. Celle-ci a annoncé aux différents groupements du secteur privé une hausse de 80 % à 100 % du prix de l’électricité pour ce mois de juillet. Mais le secteur privé demande qu’on redresser la compagnie nationale sans mettre en péril les entreprises, les emplois et l’économie du pays.
La nouvelle grille de tarifs présentée par la société publique d’électricité a été rejetée en bloc par les groupements d’entreprises. « Une hausse aussi importante de façon si soudaine, ce n’était pas possible et c’était inacceptable. Nous avons eu une contre-proposition de la part de la Jirama, mais cela nous semblait encore trop élevé. Nous sommes retournés auprès de nos membres pour les consulter et le retour a été très clair : on tue des emplois, ce faisant. Nous sommes d’accord qu’il faut une augmentation. On sait qu’elle sera significative, mais elle doit être échelonnée sur quelques mois. C’est pourquoi nous souhaitons reprendre les discussions », fait savoir Thierry Rajaona, président du Groupement des entreprises de Madagascar.

MOZAMBIQUE – Plus de quarante ans après leur extinction au niveau local, les rhinocéros errent à nouveau dans la nature au Mozambique, qui fait venir l’espèce menacée d’Afrique du Sud dans le but de donner un nouveau souffle à ses parcs et de stimuler le tourisme local. Un groupe de rangers a capturé, endormi et déplacé des rhinocéros noirs et blancs sur plus de 1 610 km (1 000 miles) vers le parc national de Zinave au Mozambique, qui compte plus de 400 000 hectares et plus de 2 300 autres animaux réintroduits.
« Les rhinocéros sont importants pour l’écosystème, ce qui est l’une des raisons pour lesquelles nous les déplaçons sur toute cette distance et déployons tous ces efforts pour les amener là », a déclaré à Reuters Kester Vickery, un écologiste qui supervise la translocation des rhinocéros. Le groupe de conservation Peace Parks Foundation (PPF), qui mène l’opération, a pour objectif de relocaliser plus de 40 rhinocéros au Mozambique au cours des deux prochaines années.
INSOLITE – Le pilote d’un semi-remorque sur lequel avaient été montés trois moteurs d’avion est mort samedi après avoir subi un accident lors d’un spectacle motorisé dans l’Etat américain du Michigan, où il avait dépassé les 480 km/h.
Chris Darnell, 40 ans, est mort « de ses blessures » après cet accident provoqué par une « panne mécanique », affirme son père Neal Darnell sur Facebook.
Des vidéos publiées sur YouTube montrent le camion, baptisé « SHOCKWAVE » (onde de choc), survolé par deux avions dans le cadre du spectacle, semblant perdre le contrôle avant de prendre feu et d’effectuer une série de tonneaux sur le tarmac de l’aéroport de Battle Creek, où a lieu le festival du spectacle aérien.
« Nous avons perdu notre plus jeune fils Chris dans un accident où il faisait ce qu’il aimait: se produire avec SHOCKWAVE », a écrit son père. Equipé de ces trois moteurs d’avion, le camion avait précédemment atteint la vitesse de 605 km/h, un record pour un semi-remorque, selon le site internet de l’entreprise.
« L’enquête sur cet accident se poursuit », notait samedi soir la police de Battle Creek, qui précise que l’agence américaine en charge de l’aviation, participe aux investigations. Le reste des démonstrations aériennes du festival devait reprendre dimanche matin et se poursuivre jusqu’à ce lundi 4 juillet, jour de la fête nationale américaine.
AUSTRALIE – Des milliers d’habitants de Sydney ont été appelés, ce lundi 4 juillet, à évacuer leurs foyers, au troisième jour de pluies torrentielles, les rivières en crue ayant submergé des pans entiers de terrain et des torrents d’eau s’étant échappés du principal barrage de la plus grande métropole d’Australie.
Environ 32 000 personnes ont reçu, selon les cas, un ordre ou un avertissement d’évacuation dans l’Etat de Nouvelle-Galles-du-Sud, ont précisé les services d’urgence. « Le sol est saturé, les rivières coulent rapidement, les barrages débordent », a déclaré Carlene York, une responsable des services d’urgence de l’Etat. Ce lundi, les services de secours ont déclaré être venus en aide à plus de 80 personnes depuis la veille au soir. De nombreuses personnes ont été piégées dans leurs voitures en essayant de traverser des routes inondées ou ont été bloquées dans leurs maisons entourées par la montée des eaux.
De grands volumes d’eau ont jailli du barrage de Warragamba, sous pression, qui fournit la majorité de la ville en eau potable. Selon les prévisionnistes, les pluies torrentielles en Nouvelle-Galles-du-Sud pourraient persister pendant encore au moins vingt-quatre heures.
CEDEAO – Les chefs d’État de la Cédéao ont considéré dimanche 3 juillet que les progrès réalisés par le Mali ces dernières semaines justifient une levée partielle des sanctions. Bamako a notamment adopté une nouvelle loi électorale et annoncé le retour à l’ordre constitutionnel pour mars 2024.
Les sanctions incluaient la fermeture des frontières, le gel des avoirs maliens et la suspension des échanges commerciaux et financiers. Tout cela va pouvoir reprendre. Les ambassadeurs de la Cédéao qui étaient en poste à Bamako et qui avaient été rappelés vont pouvoir aussi revenir dans la capitale malienne. Les sanctions financières qui ciblent les dirigeants de la junte sont en revanche maintenues. Le Mali reste également suspendu des instances de la Cédéao. Les décisions prises ce dimanche par l’organisation régionale, à effet immédiat, constituent néanmoins une avancée très importante.
Alors que la Cédéao exige la non-participation des autorités aux futures élections, Sory Ibrahima Traoré, président du Front pour l’émergence et le renouveau du Mali, estime que levée de sanctions est une justice pour le peuple malien, car « à aucun moment, le colonel Assimi Goïta n’a exprimé une volonté de participer aux élections ». Pour Housseini Amion Guindo, président du Cadre qui rassemble les partis d’opposition pour une transition réussie, il s’agit d’un « pas courageux de franchi » mais il demande que les autorités à Bamako fassent « davantage ».

CENTRAFRIQUE – Alors que la guerre civile l’ensanglante depuis neuf ans, la Centrafrique tente d’être en pointe sur les monnaies virtuelles. Bangui a ainsi lancé officiellement dimanche le chantier de sa propre cryptomonnaie, le Sango, et du futur « premier crypto-hub africain » à « fiscalité nulle ».
Deux mois après avoir fait de son pays le deuxième au monde après le Salvador à adopter le bitcoin comme monnaie officielle, au côté du franc CFA, et légaliser l’usage des cryptomonnaies, le président Faustin Archange Touadéra a fait cette annonce lors d’un « événement online » pour lancer « un nouveau système numérique alimenté par la technologie Blockchain ». Aucun détail concret n’a par contre été livré sur les modalités et le calendrier de la création de ce « Sango Coin » et d’une « Crypto Island », plateforme permettant à cette devise virtuelle de devenir « le catalyseur de la tokénisation des vastes ressources naturelles » de la Centrafrique.
Cette « initiative Sango », du nom de la langue officielle au côté du français, survient en pleine crise des cryptomonnaies dans le monde, où le cours du bitcoin est en chute libre et où de nombreuses plateformes crypto risquent la faillite.
Regrettant que l’Afrique, « où 57 % de la population n’est pas bancarisée », souffre d’un manque criant « d’infrastructures » rendant « quasi inaccessible les services financiers à de nombreux habitants », Faustin Archange Touadéra a asséné « avoir trouvé la solution » : « le smartphone », pour commercer et investir en cryptomonnaies. « La Centrafrique est assise sur une montagne de richesses inexploitées », dont l’or, le diamant, les métaux rares, et « Sango Coin sera l’accès direct à nos ressources pour le monde entier » pour attirer les investisseurs et « faire démarrer les moteurs de l’économie », s’est enthousiasmé le chef de l’Etat.
BURKINA – Au moins 27 personnes ont été tuées dans le week-end au Burkina Faso, lors de deux attaques distinctes de jihadistes présumés qui ont visé des civils dans le nord et le nord-ouest du pays, a appris l’AFP de sources sécuritaire et locale.
Dans la nuit de dimanche à lundi, « des individus armés ont attaqué les populations civiles de Bourasso, une localité située près de Dédougou », chef-lieu de la province de la Kossi, a indiqué une source sécuritaire. « On dénombre une quinzaine de victimes (mortes), des hommes, femmes et enfants, selon un bilan provisoire », a ajouté cette source. Une source locale, contactée par l’AFP, a confirmé l’attaque, évoquant de son côté « une vingtaine de morts ». « Les individus armés ont d’abord fait un tour aux environs de 17H00 (GMT et locales) dans le village tirant des coups de feu en l’air. Ils sont revenus plus tard dans la nuit et ont ouvert le feu aveuglément sur les populations », a expliqué cet habitant.
Samedi, une autre attaque meurtrière à également eu lieu, à Namissiguima, dans la province du Yatenga (nord), selon une autre source sécuritaire. « Le bilan de cette attaque est de 12 morts dont trois volontaires pour la défense de la patrie (VDP) », des supplétifs civils qui combattent aux côtés de l’armée, a précisé cette source, évoquant également des vagues de déplacements de populations depuis dimanche.
OUZBEKISTAN – Le parquet ouzbek a fait état, lundi 4 juillet, de plusieurs morts lors des troubles ayant opposé en fin de semaine dernière manifestants antigouvernementaux et forces de sécurité dans le nord-ouest de l’Ouzbékistan, où aucune opposition n’est tolérée. « Dix-huit personnes sont mortes de leurs blessures lors des troubles de masse à Noukous », a annoncé, selon l’agence de presse RIA Novosti, Abror Mamatov, représentant du parquet, lors d’un briefing consacré à ces événements. La garde nationale ouzbèke a de son côté fait état de 243 blessés.
Ce nouvel épisode de violences s’ajoute à la longue liste de heurts, d’émeutes, de répressions et d’affrontements qui secouent régulièrement l’Asie centrale, région composée de cinq ex-républiques soviétiques sur lesquelles la Russie exerce une grande influence.
Le président de l’Ouzbékistan, Shavkat Mirziyoyev, avait reconnu dimanche des « victimes », parmi les civils et la police, à la suite de manifestations vendredi et samedi pour dénoncer un projet de réforme constitutionnelle réduisant l’autonomie du Karakalpakistan, région pauvre du nord-ouest ouzbek, dont Noukous est la capitale.
Le représentant du parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « attaque contre l’ordre constitutionnel du pays ».

SIERRA LEONE – Le président Julius Maada Bio, a donné vendredi 1er juillet son feu vert au projet de loi sur la « maternité sans risque » qui dépénalise l’avortement dans un pays où le taux de mortalité maternelle est l’un des plus élevé au monde.
« Mon gouvernement a approuvé à l’unanimité un projet de loi sur la maternité sans risque qui comprendra une série de dispositions essentielles pour garantir la santé et la dignité de toutes les filles et femmes en âge de procréer dans ce pays », a annoncé M. Bio lors de son discours de clôture de la 10e Conférence africaine sur la santé et les droits sexuels à Freetown. La loi doit encore être discutée et votée au Parlement, selon la présidence. « A une époque où les droits des femmes en matière de santé sexuelle et reproductive dans le monde sont soit renversés soit menacés, nous sommes fiers que la Sierra Leone puisse à nouveau mener une réforme progressiste », a-t-il déclaré sous un tonnerre d’applaudissements du public.
En 2015, le Parlement de la Sierra Leone avait adopté la loi sur l’avortement sécurisé, mais le président de l’époque, Ernest Bai Koroma, avait refusé de la promulguer en raison des pressions de certains groupes religieux.
ROYAUME UNI – Il n’y a jamais eu si peu de pubs recensés en Angleterre et au Pays de Galles, selon une analyse publiée ce lundi qui révèle l’impact de la pandémie sur ces institutions chéries des Britanniques. Le nombre total de pubs a chuté de plus de 7000 en une décennie pour tomber en dessous de 40.000 au premier semestre 2022, le plus bas jamais enregistré, a indiqué le groupe de conseil en immobilier Altus Group. Certains ont été démolis ou transformés en logements ou en bureaux. Le secteur des pubs et de l’hôtellerie-restauration a été secoué par la pandémie de Covid-19, qui a contraint à la fermeture des établissements pendant les confinements et a entraîné une baisse de la demande.
Aujourd’hui, le secteur affronte d’autres défis, en pleine inflation qui a atteint 9,1% en mai dans le pays, au plus haut depuis 40 ans. «Alors que les pubs se sont montrés remarquablement résilients pendant la pandémie, ils sont maintenant confrontés à de nouvelles difficultés», a déclaré Robert Hayton, président britannique du groupe Altus, citant «la flambée des coûts de l’énergie, des pressions inflationnistes et des hausses d’impôts». Seuls 37% des entreprises du secteur réalisent des bénéfices.
MALDIVES – Menacé par la montée des eaux, l’archipel de l’océan Indien a reçu, le 25 juin, l’autorisation de mettre en place une solution pérenne : créer une ville flottante. Située à 15 minutes en bateau de la capitale du pays, Malé, « Maldives Floating City » sera composée de plusieurs modules flottants qui monteront au même rythme que le niveau de la mer. Elle disposera d’écoles, d’entreprises, de restaurants ou encore de magasins, ainsi que de 5 000 logements. Les travaux doivent être finis d’ici cinq ans, mais les premiers habitants pourront emménager dès 2024.
La configuration des Maldives en fait l’un des pays les plus vulnérables face à la montée des eaux. L’archipel est composé de 1 200 îles, la plupart situées à moins d’un mètre d’altitude. Face à la montée des eaux, 80 % du territoire pourrait être submergé d’ici à 2050. Le Bangladesh, le Vietnam, l’Égypte ou encore les Philippines sont également menacés.
TURQUIE – L’inflation a atteint 78,6% sur un an en juin en Turquie, au plus haut depuis 1998, selon les chiffres officiels publiés ce lundi. Cette très forte hausse des prix s’explique en grande partie par l’effondrement de la livre turque, qui a perdu près de la moitié de sa valeur en un an face au dollar. L’inflation, qui avait atteint 73,5% en mai en rythme annuel, n’a jamais atteint de tels niveaux depuis l’arrivée au pouvoir du président Erdogan en 2003.
Le sujet est devenu brûlant en Turquie, à moins d’un an de l’élection présidentielle prévue pour juin 2023, l’opposition et nombre d’économistes accusant l’Office national des statistiques (Tüik) de sous-estimer de plus de moitié la hausse des prix à la consommation.
Le Groupe de recherche sur l’inflation (Enag), composé d’économistes turcs indépendants, a affirmé lundi matin que l’inflation atteignait en réalité 175,5% sur un an, plus de deux fois le taux officiel.
Malgré une inflation en constante accélération, et des craintes de nouvelles hausses de prix liées à la guerre en Ukraine, la Banque centrale turque refuse toujours de relever son taux directeur, stable à 14% depuis décembre. À rebours des théories économiques classiques, le président Erdogan estime que les taux d’intérêt élevés favorisent l’inflation.
Cette inflation, plus élevée encore dans les grandes villes du pays, a contraint le gouvernement a annoncé vendredi une nouvelle hausse de 25% du salaire minimum – après celle de 50% mise en œuvre au 1er janvier – au risque d’accélérer encore la hausse des prix à la consommation dans les prochains mois.
DANEMARK – L’auteur présumé de la fusillade dans un centre commercial de Copenhague a des antécédents psychiatriques, a annoncé la police au lendemain de la tuerie, affirmant que rien n’indique à ce stade « un acte terroriste ». Selon l’inspecteur en chef de la police de Copenhague, Søren Thomassen, le Danois de 22 ans arrêté peu après les faits a choisi ses victimes « au hasard » dans cette fusillade qui a fait trois morts et quatre blessés graves.
La police considère comme authentiques des vidéos du suspect circulant depuis dimanche soir sur les réseaux sociaux, a-t-il dit lors d’une conférence de presse. Le jeune homme y apparaît posant avec des armes, mimant des gestes de suicide ou évoquant un traitement avec un médicament puissant prescrit en psychiatrie « qui ne marche pas ».
Les trois morts sont un adolescent et une adolescente danois de 17 ans tous les deux, ainsi qu’un Russe de 47 ans vivant au Danemark, a précisé la police. Les quatre blessés, qui sont dans un état grave, sont deux Danoises de 19 ans et 40 ans et deux Suédois, un homme de 50 ans et une adolescente de 16 ans.
ITALIE – Les opérations de recherches d’éventuels survivants ont repris lundi après l’effondrement pour cause de canicule d’une partie du glacier de la Marmolada, le plus grand des Alpes italiennes. La catastrophe a fait au moins six morts et huit blessés.
Les opérations de recherches d’éventuels survivants ont repris lundi après l’effondrement pour cause de canicule d’une partie du glacier de la Marmolada, le plus grand des Alpes italiennes. La catastrophe a fait au moins six morts et huit blessés.
La catastrophe est survenue au lendemain d’un record de température de 10°C au sommet du glacier, fragilisé par le réchauffement climatique depuis des décennies ainsi qu’une vague de chaleur précoce qui accable toute la péninsule italienne et a accéléré sa fonte.
Les secouristes ont déployé dans la nuit des drones équipés de caméras thermiques, espérant localiser d’éventuels survivants dans la gangue de glace et de roches éboulées, a indiqué à l’AFP le maire de la localité de Canazei, Giovanni Bernard. «Ce sont des conditions dangereuses pour les secouristes» qui ne peuvent progresser à pied, a-t-il dit. Des hélicoptères survolaient aussi la zone, selon un photographe de l’AFP sur place.