
ALGERIE – lls sont tous à Alger : le président de la République de Tunisie, Kaïs Saïed, son homologue éthiopienne Sahle Work Zewdie, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Mohamed Bazoum, le président nigérien, et le président congolais Denis Sassou-Nguesso. Tous étaient ce mardi aux côtés du président Abdelmadjid Tebboune pour célébrer le 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie après 132 ans de domination française.
Ces soixante ans ont été préparés soigneusement, avec, notamment, une parade militaire sur une grande route d’Alger. La première depuis 33 ans. Les participants doivent défiler sur la route nationale RN 11, approximativement de la grande mosquée Djamaâ El Djazaïr jusqu’à la cité Mokhtar-Zerhouni, soit un parcours d’environ 6 km. Par précaution, les autorités ont fermé dès vendredi soir la circulation routière sur un tronçon de 16 km, où l’armée a pu effectuer d’ultimes répétitions ces derniers jours, tandis que d’énormes embouteillages congestionnaient Alger. Trains et bus gratuits pour assister au défilé le long du parcours Pour s’assurer du succès populaire du défilé, les autorités algéroises ont mis en place un service de trains et de bus gratuits qui vont desservir différents points le long du parcours. Des points de distribution d’eau et des sanitaires publics ont également été aménagés. Car la joie, qui doit réconcilier le pays, trois ans après les violentes manifestations pro démocratie du Hirak, et la chute du président Bouteflika.
MAROC – Les recettes touristiques en devises ont atteint, selon les chiffres préliminaires, 20 milliards de dirhams (MMDH) au titre des cinq premiers mois de cette année, en hausse de 173% par rapport à 2021, a indiqué, lundi, la ministre du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire. Fatim-Zahra Ammor, qui répondait à une question à la Chambre des représentants, a relevé que ces recettes affichent un taux de récupération de 71% par rapport à 2019.
Durant la même période, le nombre des arrivées touristiques au Maroc a été multiplié par 4,5 par rapport à 2021, pour atteindre 2,3 millions de touristes, soit un taux de récupération de 52% par rapport à 2019, a fait savoir la ministre. Au niveau des régions, le nombre de nuitées dans les établissements d’hébergement touristique a triplé à Marrakech et Agadir et doublé dans plusieurs autres destinations comme Tanger, Errachidia, Dakhla, Rabat et Casablanca, a-t-elle indiqué. Un taux de récupération de nuitée de 100% a été enregistré à Laâyoune-Sakia El Hamra , 86% à Dakhla-Oued Eddahab, 76% à Béni Mellal-Khénifra et l’Oriental et 66% au niveau de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
La ministre a relevé que les efforts de l’Office national marocain du tourisme (ONMT) avec les compagnies aériennes ont permis de disposer actuellement d’une capacité supérieure à celle enregistrée en 2019, affirmant que le travail se poursuit à travers notamment le renforcement des liaisons aériennes existantes, l’augmentation des vols hebdomadaires et l’ouverture de nouvelles lignes.
LIBYE – Après les violentes manifestations en protestation contre les coupures d’électricité, la détérioration des conditions de vie et les divisions persistantes des chefs politiques qui bloquent toute perspective de sortie d’impasse dans le pays, le mouvement libyen des jeunes Beltress a publié un communiqué, dans lequel il s’oppose à tout retour à la guerre civile. Dans le document mis en ligne, le mouvement se dit déterminé à faire barrage aux tentatives destructrices des parties cherchant à semer le chaos et qui ont dilapidé les deniers publics.
Le mouvement des jeunes Beltress réaffirme également son attachement aux principaux objectifs du vendredi de la colère des jeunes, notamment celui de hâter la tenue des élections présidentielle et législatives, et de confier au Conseil présidentiel la mission de dissoudre tous les organes politiques et de déclarer l’état d’urgence.
Beltress appelle aussi à trouver une solution rapide aux coupures chroniques de l’électricité et dévoiler au peuple la réalité de la situation, tout en annulant la proposition de supprimer les subventions sur le carburant et de modifier le poids et le prix du pain. Autre exigence de taille du mouvement des jeunes Beltress, le départ de toutes les forces étrangères et des mercenaires, de l’est, de l’ouest et du sud de la Libye.
Enfin, ce groupe de jeunes activistes Beltress, en colère, réaffirme sa détermination à “poursuivre le chemin de la manifestation pacifique jusqu’au dernier souffle pour atteindre nos objectifs”.

SYRIE-FRANCE – « La France a procédé ce jour au retour sur le territoire national de 35 enfants mineurs français qui se trouvaient dans les camps du nord-est de la Syrie. Cette opération inclut également le retour de 16 mères en provenance de ces mêmes camps », selon le communiqué, qui précise que les mères ont été remises aux autorités judiciaires et les enfants aux services d’aide à l’enfance. Selon une source policière, Emilie Koenig, 36 ans – qui apparaissait sur des vidéos de propagande de l’Etat islamique et figurait sur la liste noire de l’Onu – se trouve parmi les femmes ayant été rapatriées mardi matin. Ses trois enfants avaient déjà été rapatriés en janvier 2021, avec son accord, note-t-on de même source.
Ces 35 enfants s’ajoutent aux 126 enfants dont les parents avaient rejoint des territoires repris à l’Etat islamique déjà rapatriés en France depuis 2016. Avant ce dernier rapatriement, il restait près de 200 mineurs et 80 mères dans des camps du Nord-Est syrien contrôlés par les Kurdes, où les conditions de vie sont « épouvantables » selon l’Onu.
Fin avril, la Défenseure des droits, Claire Hédon avait exhorté le gouvernement à procéder au rapatriement « dans les plus brefs délais », de tous les enfants français retenus dans les camps du nord-est de la Syrie. Dans un communiqué publié mardi, le « Collectif des familles unies », qui regroupe des familles de Français partis en zone irako-syrienne, a dit « espérer » que ce dernier rapatriement « signe la fin de cette abjecte politique du cas par cas qui revient à trier des enfants, à séparer les fratries et à arracher des enfants à leurs mères ».
IRAN – Un citoyen belge a été arrêté en Iran le 24 février pour un présumé «délit d’espionnage», a annoncé mardi 5 juillet le ministre belge de la Justice Vincent Van Quickenborne, en dénonçant «une privation illégale de liberté». Cet homme, Olivier Vandecasteele, est détenu à la prison d’Evin, « dans des conditions très difficiles », ont indiqué ce mardi ses proches, dans un communiqué de presse. Ni les autorités belges ni ses proches n’ont été informés des raisons de cette détention « arbitraire », ont-ils ajouté.
Le ministre s’exprimait lors d’un débat au Parlement sur un traité belgo-iranien de transfèrement de prisonniers qui suscite la controverse. Des opposants iraniens en exil estiment que ce texte ouvre la voie au transfert en Iran d’un diplomate iranien condamné en Belgique en 2021 à 20 ans de prison pour terrorisme.
LIBAN -SYRIE – Le ministre sortant des Déplacés Isssam Charafeddine a annoncé lundi que « dans le cadre de sa stratégie, l’État libanais compte rapatrier 15.000 réfugiés syriens par mois ». « Il n’est plus acceptable que les réfugiés syriens s’éternisent, alors que la guerre chez eux s’est terminée et que leur pays est désormais sûr », a déclaré M. Charafeddine à l’issue d’un entretien avec le chef de l’État Michel Aoun. « Le gouvernement syrien coopère dans ce cadre », a-t-il assuré.
M. Charafeddine a expliqué que des propositions ont été soumises à cet égard au Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Ayaki Ito, qui a promis de « répondre par écrit à ces propositions ». Au nombre de celles-ci, la « formation d’un comité tripartite comprenant le Liban, la Syrie et l’Agence des Nations unies pour les déplacés (UNHCR) ». Mais aussi que « les aides financières soient versées aux réfugiés en Syrie », « Cette proposition n’a malheureusement pas été accueillie favorablement, a déclaré M. Charafeddine. Nous avons alors proposé que lorsque le tour des 15.000 réfugiés qui devraient être rapatriés arrivera, d’arrêter les aides qui leur sont allouées, puisque celles-ci constituent pour eux un motif de rester au Liban. »
Concernant les réfugiés syriens réticents, M. Charafeddine a indiqué qu’ils auront le choix: soit remettre un document au gouvernement de Damas dans lequel ils s’engagent à ne pas commettre des actes « hostiles » sur le territoire syrien, soit l’UNHCR les rapatrie vers un troisième pays. Il a souligné dans ce cadre que durant l’année en cours, 9.000 visas ont pu être obtenus, et que 4.000 autres sont en cours.

ABU AKLEH – Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a réagi ce lundi aux conclusions de l’enquête israélo-américaine concernant la balle ayant tué Shireen Abu Akleh, en les qualifiant de « manipulations de la vérité ».
Le leader palestinien a par ailleurs indiqué que l’affaire serait portée devant les tribunaux internationaux, en particulier la CPI. « Israël est responsable de cet assassinat et il doit en assumer les conséquences », a-t-il martelé. Le ministre palestinien de la Justice, Mohammed Al Shalaldeh, a également vivement critiqué l’enquête. « Si l’enquête omet de faire correspondre la balle avec l’arme qui a tiré sur Shireen Abu Akleh, elle reste incomplète », a-t-il estimé selon Al Jazeera. Des affirmations toutefois réfutées par Tsahal, qui assure avoir comparé la balle avec une arme israélienne suspecte, identifiée comme étant la potentielle source du tir fatal.
La famille de la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh s’est dite « atterrée » par ces conclusions.
Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid, a salué de son côté les conclusions de l’enquête balistique et réitéré son soutien à l’armée. « L’enquête de l’armée israélienne n’a pas été en mesure de déterminer qui était responsable de la mort tragique de la journaliste Shireen Abu Akleh, mais elle a pu déterminer de manière concluante qu’il n’y avait aucune intention d’attenter à sa vie », a assuré M. Lapid.
ISRAËL – La saison des mariages a bel et bien débuté en Israël, accompagnée d’une hausse des prix des prestations. Selon une enquête de l’Association of Hall Owners, il faut compter 320 shekels ( 88 euros) par tête pour le repas, soit une augmentation de 25 % depuis l’an dernier. L’application de planification de mariage Easy2Give rapporte que le nombre d’invités est passé d’environ 500 avant la pandémie à 250-300 aujourd’hui.
De nombreux couples n’ont pas les moyens de financer leur mariage et environ 30 % d’entre eux connaissent un déficit budgétaire en raison des dépenses liées à l’événement.
L’enquête montre également que près de 40 % des couples prévoyaient d’utiliser l’argent récolté en cadeau pour mettre de côté tandis que 45 % ont déclaré espérer que les chèques reçus en cadeau permettent de payer les prestataires. En outre, seuls 55 % ont pu respecter le budget qu’ils s’étaient fixé et 20 % des couples ont dû contracter un emprunt avant le mariage.
La moitié des emprunteurs ont déclaré avoir contracté un prêt pouvant aller jusqu’à 50.000 shekels (13.750 euros) et, dans la grande majorité des cas, ce sont leurs parents qui ont contracté le prêt.
Selon les données, un mariage avec 250 invités coûte environ 90.000 NIS (24.750 euros) pouvant grimper à 155.000 shekels (42.000 euros) en fonction du nombre de personnes. Pour les mariages organisés le jeudi, il faut rajouter en moyenne 10.000 shekels (2.700 euros) pour un événement de 250 invités et 20.000 shekels (5.400 euros) pour un événement de 500 invités.
EGYPTE – Les revenus du canal de Suez ont atteint les 7 milliards $ pendant l’exercice financier 2021/2022. C’est ce qu’a indiqué le lundi 4 juillet 2022, Osama Rabea, président de l’Autorité du canal de Suez. Ce niveau de revenus s’inscrit en hausse de 20,7% par rapport à celui de l’exercice précédent. D’après les autorités égyptiennes, il a été porté par une augmentation de 10,9% du nombre de navires et des cargaisons, totalisant un niveau record de 1,3 million de tonnes.
En mai dernier, les autorités égyptiennes avaient déjà prévu que les recettes du canal atteindraient les 7 milliards $. Ces prévisions faisaient suite aux bonnes performances réalisées en avril dernier, un peu plus d’un an après l’incident du porte-conteneurs Ever Given qui avait bloqué la circulation sur le canal empêchant des échanges estimés à 9,6 milliards de dollars en l’espace de six jours.
Le canal de Suez, une des routes commerciales les plus fréquentées au monde, constitue une source importante de revenus pour l’Egypte. Depuis mai 2021, un projet d’extension est en cours, et est prévu pour s’achever en 2023.

ETHIOPIE – Un nombre inconnu de villageois ont été tués dans un massacre à motivation ethnique dans l’ouest de l’Éthiopie, a déclaré l’organisme de défense des droits du pays, alors que les forces fédérales tentent de stabiliser la région après une tuerie de masse à la mi-juin. La région d’Oromiya, où les Amhara constituent un groupe ethnique minoritaire, connaît des spasmes de violence depuis de nombreuses années, enracinés dans des griefs concernant la marginalisation politique et la négligence du gouvernement central.
Les meurtres ont eu lieu lundi dans deux villages de Kellem Wollega, à environ 400 km (250 miles) à l’ouest de la capitale Addis Abeba, a déclaré la Commission éthiopienne des droits de l’homme (EHRC), nommée par l’État.
Elle a accusé l’Armée de libération oromo (OLA), un groupe dissident interdit d’un parti d’opposition, d’être responsable de ces meurtres. L’OLA a nié cette accusation et a rejeté la responsabilité sur des groupes paramilitaires.
Reuters n’a pas été en mesure de vérifier immédiatement les affirmations des deux parties.
Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a imputé à l’OLA la responsabilité des attaques, qu’il a également qualifiées de « massacre ». Le porte-parole de l’OLA, Odaa Tarbii, a rejeté ces accusations, affirmant que les milices alliées au gouvernement étaient responsables du massacre, tandis que les troupes fédérales récemment déployées dans la région n’ont rien fait pour l’arrêter. Environ 340 personnes ont été tuées dans la même région le mois dernier.
SOUDAN – Les forces politiques soudanaises continuent d’analyser l’allocution du chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al-Burhan au cours de laquelle, celui qui dirige l’État soudanais depuis son coup d’État du 25 octobre, a annoncé laisser le champ libre aux forces civiles pour former un gouvernement, au terme d’un processus de dialogue auquel l’armée ne participera pas. Cette annonce est survenue alors que la mobilisation populaire s’était intensifiée ces derniers jours, avec une impressionnante marche de l’opposition de jeudi dernier pour exiger que l’armée quitte le pouvoir.
À Khartoum ce mardi matin, l’ambiance est aux conciliabules. L’annonce du général al-Burhan a surpris tout le monde. Les Forces de la liberté et du changement, la coalition de partis politiques et d’associations née pendant la révolution de 2019, tiennent des réunions depuis cette nuit pour la déchiffrer. Elles disent qu’elles communiqueront bientôt une position commune.
Du côté du puissant Parti communiste, pas de réaction officielle encore. Quant aux différents comités de résistance qui organisent et encadrent le mouvement populaire, et qui occupent désormais plusieurs lieux publics à Khartoum, dans ses banlieues et dans plusieurs villes du pays, le climat est à la méfiance extrême envers les militaires. De fait, pour l’instant, rien ne change pour eux. D’autant que, lundi soir, deux heures après le discours du général al-Burhan, les forces de sécurité ont fait mouvement pour disperser plusieurs sit-in dans la violence.
SOMALIE – L’organisation Peace and Development Action, qui est soutenue par le Programme alimentaire mondial annonce que les stocks de nourriture ont été épuisés et déplore que les livraisons d’aide soient « détournées vers l’Ukraine ».
Shafici Ali Ahmed, responsable du magasin de l’organisation Peace and Development Action, déplore que près de 1700 familles de déplacés, qui occupent des camps en périphérie de la capitale Mogadiscio, ne reçoivent plus de secours :« Le poids des pénuries alimentaires est directement lié au fait que le monde a tourné le dos à la Somalie pour se concentrer sur l’Ukraine. La plupart de l’aide à la Somalie venait de l’Occident, mais maintenant leur attention et leur aide ont été détournées vers l’Ukraine. C’est très préoccupant. » a-t-il déclaré. Aujourd’hui, l’organisation ne peut donner que du pain et du thé noir.

RDC – Un soldat ougandais a tiré «par inadvertance» et tué mardi 5 juillet deux militaires, congolais et ougandais, à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo où ils sont en opération pour neutraliser le groupe Forces démocratiques alliées (ADF), a-t-on appris de source militaire. «L’auteur du meurtre est aux arrêts. La localité de Bulongo est située sur l’axe routier stratégique Beni-Kasindi, dans le secteur de Rwenzori, qui conduit à la frontière entre la RDC et l’Ouganda.
Fin novembre, les troupes ougandaises sont entrées en RDC, d’abord dans le Nord-Kivu puis, fin janvier, en Ituri, pour combattre les ADF. Présenté par l’organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (Iscap, en anglais), le groupe ADF est accusé d’être responsable de massacres de milliers de civils en RDC et d’avoir commis des attentats djihadistes en Ouganda. Mais malgré les opérations militaires conjointes entre les armées congolaise et ougandaise, des attaques et massacres de civils sont régulièrement rapportés dans cette zone où l’on dénombre des dizaines de groupes armés.
RWANDA-RDC – Le président rwandais Paul Kagame a déclaré qu’il souhaitait le meilleur, mais qu’il était « préparé au pire » dans le conflit qui oppose son pays à la RD Congo. La RD Congo accuse le Rwanda de soutenir les rebelles congolais du M23 et a récemment interrompu tous les accords commerciaux et de coopération. Le Rwanda nie ces allégations. Le président Kagame doit s’entretenir avec son homologue congolais, le président Félix Tshisekedi, ce mercredi dans la capitale angolaise, Luanda.
Les pourparlers se déroulent sous la médiation du président angolais João Lourenço. Le président rwandais affirme qu’il n’y a pas de « solution magique » aux tensions entre les deux voisins : « Il n’y a pas de solution magique ici pour moi autre que de présenter les faits tels que je les comprends et les faits ont été présentés… pas des gens qui créent leurs propres faits ou qui pensent simplement qu’ils vont imposer une solution à une partie ou à l’autre. »
TANZANIE – La Tanzanie a déclaré lundi qu’elle avait signé un accord avec une entreprise turque, Yapi Merkezi, pour construire une ligne de chemin de fer moderne d’une valeur de 900 millions de dollars, dans le cadre des efforts déployés par le pays pour améliorer les liaisons de transport et stimuler le commerce avec ses voisins.
La ligne de 165 kilomètres qui reliera deux villes du nord-ouest de la Tanzanie fait partie d’un plus grand projet ferroviaire de 1 219 kilomètres que la Tanzanie a mis en œuvre par phases, pour relier la capitale commerciale Dar es Salaam sur l’océan Indien à Mwanza sur le lac Victoria.
Lors de la cérémonie de signature à Dar es Salaam, Masanja Kadogosa, le directeur général de la Tanzania Railway Corporation (TRC) a déclaré que la ligne de 165 kilomètres coûterait 900,1 millions de dollars. Elle sera construite en 42 mois, dont six mois d’essais, a-t-il précisé. Une fois la nouvelle section achevée, elle portera l’investissement total de la Tanzanie dans l’ensemble du projet de ligne ferroviaire moderne à 16,7 trillions de shillings (7,17 milliards de dollars), a-t-il précisé.

INSOLITE – Bette Nash a effectué son premier vol en 1957. L’hôtesse de l’air, toujours en activité, fêtera ses 65 ans de vol à l’automne 2022. Depuis peu, elle est reconnue comme la doyenne mondiale des hôtesses de l’air par le livre Guinness des records. Et à 86 ans, elle n’a toujours pas prévu de raccrocher…
Un record homologué en janvier 2022, mais dévoilé il y a seulement quelques jours après plusieurs vérifications. L’hôtesse de l’air de la compagnie American Airlines fêtera ses 65 ans de vol cet automne. Elle ne compte plus les allers-retours entre New York, Washington et Boston mais jamais plus loin pour « être à la maison le soir. » Elle vit dans la banlieue new-yorkaise en compagnie de son fils handicapé.
Si les pilotes sont tenus de prendre leur retraite au plus tard à 65 ans, aux États-Unis, les hôtesses peuvent continuer de travailler au-delà de cet âge. Bette Nash a commencé sa carrière chez Eastern Air Lines, mais après son rachat en 1989 et malgré une fusion, la compagnie met la clef sous la porte en 1989. L’hôtesse rejoint alors American Airlines pour ne plus la quitter.
Bette Nash a commencé à travailler à une époque où les choses étaient bien différentes de celles d’aujourd’hui. Elle raconte par exemple qu’un billet New York – Washington coûtait 12 dollars (environ 11,5 euros) à ses débuts. Un tarif d’une autre époque. « Après le service des repas, je distribuais des cigarettes et allumettes aux passagers », a-t-elle également déclaré à la chaîne de télévision WJLA
À ses débuts, la femme raconte avoir vu des passagers « souscrire une assurance-vie à une borne automatique avant de monter dans l’avion. » À cette époque l’avion n’était pas un mode de transport aussi démocratisé qu’aujourd’hui. Elle a également confié à la chaîne ABC que la compagnie surveillait son poids. « Avant, c’était horrible. Vous deviez avoir une certaine taille, vous deviez avoir un certain poids. C’était horrible. Si vous preniez quelques kilos, vous deviez continuer à vous peser et si vous ne les perdiez pas, ils vous retiraient votre paie. » Autre contrainte, être célibataire sous peine d’être renvoyée.
À 86 ans, l’hôtesse n’a pas prévu de raccrocher. D’ailleurs, son agrément délivré par la Federal Aviation Administration vient d’être renouvelé. La doyenne mondiale des hôtesses de l’air fêtera ses 65 ans de vol cet automne. Une sacrée longévité !
FUSILLADE – Ce qui devait être un jour de liesse a tourné au cauchemar. Une fusillade a fait au moins six morts et 26 blessés dans la ville américaine de Highland Park, près de Chicago, lors d’un défilé de l’Independence Day, la fête nationale américaine, lundi 4 juillet. Un suspect de 22 ans a été interpellé et placé en garde à vue.
Le suspect, « originaire de la région », a brièvement tenté de fuir avant d’être interpellé « sans incident » a déclaré le chef de la police de Highland Park.
L’homme avait posté plusieurs vidéos sur internet dans lesquelles il faisait référence à des armes et des fusillades, selon le Chicago Tribune. En ligne, où il se présente comme un musicien de Chicago sous le pseudonyme « Awake the Rapper », il avait posté plusieurs mois auparavant une vidéo montrant des personnes abattues par balles, avec en commentaire audio : « J’ai besoin de tout simplement le faire (…) c’est ma destinée. Tout m’a mené à cela. Rien ne peut m’arrêter, pas même moi-même. » Un clip, décrit par CNN, le montre dans un studio ressemblant à une salle de classe avec un casque et un gilet pare-balles. Ses comptes sur YouTube et autres réseaux sociaux n’étaient pas consultables lundi soir.
Les motivations de la fusillade ne sont pas encore clairement établies. Avant d’avoir arrêté le suspect, le chef de la police avait affirmé que les cibles étaient « aléatoire » mais l’attaque « intentionnelle ».
MEXIQUE – Sept membres d’une même famille ont été assassinés dans l’est du Mexique, à un moment où les critiques redoublent envers la politique sécuritaire du président Andres Manuel Lopez Obrador, qui répète que la violence ne se combat pas par la violence. Les corps de trois femmes et quatre hommes, dont un mineur, ont été retrouvés dimanche dans l’État de Veracruz (est), un des plus touchés par la violence, a indiqué lundi le parquet général.
Les victimes «sont membres d’une seule famille» propriétaire d’une chaîne de boucheries, a déclaré à l’AFP une source de la Garde nationale, un corps de sécurité créé par le président Lopez Obrador après son arrivée au pouvoir en 2018. Le Mexique est pris dans la violence principalement liée au narcotrafic, qui a fait près de 340.000 victimes depuis décembre 2006. L’ex-président Felipe Calderon (2006-2012) avait alors lancé une guerre totale contre les narcotrafiquants, ce qui les a finalement radicalisés et atomisés en cellules plus armées et plus violentes.

SALVADOR – Une jeune femme de 23 ans a été condamnée à 50 ans de prison au Salvador, pour homicide avec circonstances aggravantes, pour avoir accouché d’une fillette, qui n’a survécu que quelques heures, dans des toilettes en raison d’une urgence obstétrique, a dénoncé lundi 4 juillet le Groupe citoyen pour la dépénalisation de l’avortement (Acdatee).
Le verdict, prononcé le 29 juin, n’est basé que sur « de purs et simples préjugés de genre », a dénoncé l’organisation féministe dans un communiqué annonçant qu’il sera fait appel du jugement pour obtenir la libération de la jeune femme.
L’un des arguments avancés par le tribunal est que la jeune femme a manqué à son devoir de mère d’être « la source de protection de ses enfants en toutes circonstances de la vie », selon l’Acdatee.
La jeune mère, identifiée sous le seul prénom de Lesli, fait partie d’une famille nombreuse d’agriculteurs pauvres vivant dans une maison sans eau ni électricité. En juin 2020, elle a accouché sans s’en rendre compte dans les latrines de sa maison.
La fillette, née vivante après 37 à 40 semaines de gestation, selon le parquet, n’a survécu que quelques heures.
« J’ai senti que quelque chose sortait (de mon corps), il faisait noir et je n’ai pas vu ce que j’expulsais », a expliqué Lesli à l’époque. Elle a été alors admise en urgence à l’hôpital, où elle a reçu trois transfusions sanguines avant d’être arrêtée.
PAPE – Le Souverain Pontife nie avoir l’intention de démissionner et dément les rumeurs selon lesquelles il serait atteint d’un cancer. Il redit également son désir de se rendre en Russie et en Ukraine dès que possible, peut-être en septembre. Il déclare respecter l’arrêt de la Cour suprême des États-Unis sur l’interruption de grossesse et réitère sa ferme condamnation de l’avortement. C’est en substance ce qui ressort de la longue interview accordée par l’évêque de Rome au correspondant de Reuters, Phil Pullella, samedi 2 juillet. L’entretien a duré environ 90 minutes, et il s’agit d’un premier compte rendu dont une partie du contenu a été publiée par l’agence. En ce qui concerne ses problèmes de genou, François a parlé du report du voyage en Afrique et de la nécessité d’une thérapie et de repos. Il a déclaré que la décision de report lui avait causé «beaucoup de souffrance», notamment parce qu’il souhaitait promouvoir la paix en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud.
CHILI – L’Assemblée constituante du Chili a remis, lundi 4 juillet, au président Gabriel Boric le projet final de nouvelle Constitution, fruit d’une année de travaux lancés après le soulèvement social de 2019 et qui doit encore être approuvée par référendum en septembre.
« Nous devons être fiers du fait qu’au moment de la crise la plus profonde (…) que notre pays ait connue depuis des décennies, les Chiliens et les Chiliennes aient opté pour plus de démocratie et non pour moins », a déclaré Gabriel Boric après avoir reçu le texte lors d’une cérémonie officielle au Parlement, à Santiago. Le président de gauche a immédiatement signé un décret convoquant un référendum pour le 4 septembre. « Une nouvelle fois le peuple aura le dernier mot sur son destin. Nous démarrons une nouvelle étape », a-t-il déclaré.
Le choix de rédiger une nouvelle Constitution avait été plébiscité (78 %) par les Chiliens lors d’un référendum au vote non obligatoire en octobre 2020. En cas de rejet en septembre prochain, la Loi fondamentale actuelle, datant de l’époque de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990), restera en vigueur.

NORVEGE – En pleine tension sur les marchés de l’énergie, la Norvège pourrait devoir réduire de près de 60% ses exportations de gaz ce week-end en raison d’une grève pour les salaires, a prévenu le patronat du secteur pétrolier.
Depuis la chute des livraisons de gaz russe consécutive à la guerre en Ukraine, la Norvège est devenue pour l’Europe la première alternative pour se fournir en gaz.
« Les exportations norvégiennes représentent un quart de l’énergie européenne, et l’Europe dépend entièrement des livraisons norvégiennes au moment où les coupures d’approvisionnement russes ont rendu le marché très tendu pour le gaz », souligne Norsk Olje & Gass.
« Une extension de la grève, qui entrerait en vigueur samedi, serait très dommageable et grave tant pour l’Europe que pour la Norvège », a mis en garde l’organisation. La grève entamée mardi, qui a déjà contraint à l’arrêt de trois petits champs pétroliers et gaziers en mer du Nord, couperait « près de 60% » des exportations de gaz norvégien et plus de 340.000 barils de pétrole brut si le syndicat met à exécution sa menace d’étendre le conflit, selon elle.
« Une grève de cette ampleur pose des problèmes énormes pour des pays qui sont totalement dépendants pour remplir leurs stockages de gaz avant l’automne et l’hiver », souligne Norsk Olje & Gass. Le riche pays scandinave, deuxième fournisseur de gaz naturel à l’Europe, s’efforce ces derniers mois de produire à pleine capacité face aux importants besoins exprimés par les Européens pour se détourner du gaz russe.
SRI LANKA – Le Sri Lanka est en faillite et pas prêt de sortir de la crise, a admis mardi devant le Parlement le Premier ministre Ranil Wickremesinghe, prédisant une profonde récession accompagnée de graves pénuries y compris l’an prochain. « Nous devrons faire face à des difficultés en 2023 également », a-t-il déclaré, ajoutant: « C’est la vérité. C’est la réalité. »
Les Nations unies estiment qu’environ 80% de la population saute des repas pour faire face aux pénuries alimentaires et à la flambée des prix. Des négociations sont en cours avec le Fonds monétaire international (FMI) mais dont l’issue dépend d’un plan de restructuration de la dette srilankaise avec ses créanciers d’ici août, a précisé le Premier ministre.
« Nous participons maintenant aux négociations en tant que pays en faillite », a-t-il dit. « En raison de l’état de faillite dans lequel se trouve notre pays, nous devons leur soumettre, séparément, un plan sur la viabilité de notre dette. Ce n’est que lorsque (le FMI) sera satisfait de ce plan que nous pourrons conclure un accord. »
La semaine dernière, le FMI a souligné qu’il restait du travail à faire pour redresser les finances du pays et corriger son déficit budgétaire, avant de pouvoir conclure un accord de financement pour résoudre la crise de sa balance des paiements. Le FMI a également appelé le pays à mettre fin à la corruption et à augmenter de manière substantielle les impôts, tout en arrêtant les subventions à l’énergie qui ont longtemps creusé le budget de l’État.
Depuis des mois, le pays vit au rythme de coupures d’électricité quotidiennes, de rationnements des carburants et denrées alimentaires, et d’une inflation galopante. Le manque de devises étrangères ne permet plus d’importer suffisamment de nourriture, de carburants et autres produits essentiels.
EURO – L’euro a touché ce mardi son plus bas niveau depuis près de 20 ans face au dollar américain, à 1,0298 dollar pour un euro, emporté par les tensions sur l’énergie en Europe et la force du billet vert. Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), le dollar gagnait 1,12% à 1,0305 dollar pour un euro.
« Les craintes croissantes d’une récession font baisser l’euro, tandis que le dollar s’envole », commente Fiona Cincotta, analyste de City Index. Les cambistes font le pari que la Fed va continuer à relever ses taux d’intérêt de manière agressive pour maîtriser l’inflation, dit-elle. « Les données PMI publiées (ce mardi) en Europe ont mis en évidence le risque de ralentissement de la croissance à la fin du deuxième trimestre », poursuit-elle.
En outre, la croissance de l’activité économique en zone euro a fortement ralenti en juin dans le secteur privé, au plus bas depuis 16 mois, selon un indice, calculé sur la base de sondages d’entreprises et publié par l’agence S&P Global. En zone euro, « la récession semble inévitable » pour Neil Wilson, analyste pour Markets.com. « L’euro est dans une situation désespérée » et « à moins que la BCE ne se ressaisisse, la parité pourrait bientôt être atteinte », dit-il. La crise énergétique pèse aussi sur la monnaie unique.

MIGRANTS MANCHE – Un coup de filet international a été lancé ce mardi dans cinq pays européens dont l’Allemagne et la France pour démanteler un réseau de passeurs, a annoncé la police allemande. Ces passeurs organisaient des traversées clandestines de la Manche pour des migrants voulant rejoindre la Grande-Bretagne, selon le magazine allemand der Spiegel.
« Plusieurs perquisitions et arrestations » ont eu lieu dans plusieurs régions d’Allemagne, dont celle de Basse-Saxe, a précisé la police d’Osnabrück dans un communiqué. Cette ville de l’ouest de l’Allemagne est considérée comme une grosse base arrière des réseaux de passeurs vers la Grande-Bretagne, avait indiqué en avril à l’AFP une responsable de la police aux frontières française.
Outre l’Allemagne et la France, des opérations de police étaient également en cours en Belgique, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne, a ajouté la police allemande, précisant que « des centaines » de policiers étaient mobilisés à cette occasion. L’opération dans ces cinq pays européens est coordonnée par Europol et Eurojust.
Aucune autre précision n’a été fournie mais selon Der Spiegel, citant la police d’Osnabrück, ce réseau de passeurs essentiellement kurde irakien aurait organisé, « ces 12 à 18 derniers mois » la traversée de « jusqu’à 10.000 personnes sur des bateaux pneumatiques » vers la Grande-Bretagne.
FRANCE – La note du baccalauréat repose désormais à 40% sur du contrôle continu et à 60% sur des épreuves terminales. Mais ce système n’est pas synonyme de résultats en hausse, selon le ministre de l’Éducation.
Peut mieux faire. Les premières tendances des résultats du baccalauréat publiés mardi « indiquent une baisse par rapport aux années précédentes », a annoncé le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, lors d’un déplacement au lycée Marx-Dormoy de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). « Ça déjoue ceux qui disaient que le contrôle continu allait donner des résultats extraordinaires. Le nouveau bac reste un examen important », a-t-il ajouté devant des journalistes en marge de la visite, lors de laquelle il a découvert avec des élèves les résultats du bac général dans ce lycée.
UKRAINE – La ville de Sloviansk, prochaine cible des forces russes dans l’est de l’Ukraine, subit un bombardement « massif », a annoncé mardi son maire, appelant les habitants à se mettre à l’abri. « Sloviansk ! Bombardement massif de la ville. Le centre, le nord. Tout le monde reste à l’abri », a écrit sur Facebook Vadim Liakh, le maire de cette ville de quelque 100.000 habitants avant la guerre.
Les autorités ukrainiennes ont appelé à plusieurs reprises les civils restant à Sloviansk à quitter la région, alors que la ligne de front se trouve désormais à quelques kilomètres après la prise des villes de Severodonetsk et de Lyssytchansk par l’armée russe. Au moins huit personnes ont été tuées et 26 autres ont blessées depuis dimanche dans des tirs sur Sloviansk, qui ont provoqué des incendies.
Moscou place ses hommes

L’occupation russe du sud de l’Ukraine entre dans une nouvelle phase. Moscou place ses hommes à des postes clés. Un responsable issu du FSB, les puissants services de sécurité, vient d’être nommé à la tête du gouvernement de la région ukrainienne de Kherson.
Sergueï Elisseïev, 51 ans, arrive de Kaliningrad où il était premier adjoint au chef du gouvernement de cette région russe, fortement militarisée, coincée entre la Lituanie et la Pologne. Formé à l’académie du FSB, il a servi au sein de ce service de sécurité jusqu’en 2005, selon Kommersant, avant de se lancer dans une carrière d’entrepreneur, puis de fonctionnaire.
Même si Vladimir Poutine avait assuré, en lançant son offensive, qu’il n’était pas question d’occuper l’Ukraine, la région de Kherson subit bien une russification : les achats s’y font en roubles, les passeports russes y sont distribués, l’activité économique est largement sous contrôle de l’administration d’occupation. Le mois dernier, quatre responsables russes ont aussi été nommés à des postes de haut niveau au sein du gouvernement des républiques séparatistes de Donetsk et de Louhansk.
Armes occidentales sur le « marché noir » ?
La Russie a affirmé que des équipements militaires livrés par les pays occidentaux à l’Ukraine étaient désormais présents sur le marché noir des armes ainsi qu’au Proche-Orient, sans toutefois en apporter la preuve. Une partie des armes livrées à Kiev « se propage au Moyen-Orient, et finit également sur le marché noir », a déclaré le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou, lors d’une allocution retransmise à la télévision. Il n’a toutefois avancé aucun élément concret pour étayer ses affirmations.
M. Choïgou a accusé les pays occidentaux d’avoir livré jusque-là plus de 28 000 tonnes d’armes à l’Ukraine « dans l’espoir de prolonger le conflit » et de saigner la Russie.
Les principes de la reconstruction

L’Ukraine et ses alliés se sont accordés ce mardi, en Suisse, sur les principes qui devront guider la reconstruction du pays, notamment la lutte contre la corruption et la poursuite des réformes. Des dizaines de responsables des principaux pays alliés de l’Ukraine dans sa résistance contre Moscou, d’institutions internationales et du secteur privé se sont réunis depuis lundi à Lugano, dans le sud du pays alpin, pour redire leur solidarité avec le pays envahi par Moscou et poser les jalons de la reconstruction qui, selon le mot du président ukrainien Volodymyr Zelensky, sera une tâche « colossale ». Denys Chmyhal, son premier ministre, venu à Lugano à la tête d’une importante délégation, a estimé, lundi, qu’il faudra au moins 750 milliards de dollars pour relever le pays des ruines.
La déclaration de Lugano dispose que les signataires « s’engagent pleinement à soutenir l’Ukraine tout au long de son parcours » et à le lier à son statut de pays candidat à l’Union européenne et reconnaît que l’Ukraine elle-même devait être aux commandes de la reconstruction. La perspective de l’afflux de milliards de dollars d’aide a ravivé les inquiétudes sur la corruption, endémique dans le pays. Le document souligne que « le processus de relance doit contribuer à accélérer, approfondir, élargir et réaliser les efforts de réforme et la résilience de l’Ukraine conformément à la voie européenne de l’Ukraine ». « Le processus de rétablissement doit être transparent et responsable devant le peuple ukrainien. » Le texte insiste pour que le processus de relance soit « inclusif et garantisse l’égalité des sexes, et il a appelé à la reconstruction de l’Ukraine de manière » durable.
Prisonniers russes torturés ?
Moscou a dit enquêter sur les tortures qu’auraient subies des soldats russes capturés par les forces ukrainiennes et qui ont été libérés lors d’un échange de prisonniers avec l’Ukraine. « Le Comité d’enquête russe vérifie des faits de traitements inhumains des soldats russes prisonniers de l’Ukraine », a fait savoir le puissant organisme chargé des enquêtes pénales en Russie, dans un communiqué. Certains des Russes libérés à cette occasion ont fait état de « nombreux faits des violences qu’ils avaient subis » lors de leur détention, selon le communiqué, faisant état de coups, de torture à l’électricité ou encore de privation d’eau ou de nourriture.
La Russie a expliqué la semaine dernière détenir encore plus de 6 000 prisonniers de guerre ukrainiens, sans dire combien de Russes étaient détenus.
L’Ukraine accuse Moscou de nombreux crimes de guerre, ce que les autorités russes nient systématiquement, même lorsque les accusations sont précisément documentées.