
ALGÉRIE – FRANCE – Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a proposé un « travail de mémoire » commun sur toute la période de la colonisation française en Algérie, lors d’un entretien avec l’historien français Benjamin Stora, a raconté ce dernier. L’entretien était d’autant plus inédit que le rapport de Benjamin Stora sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie, remis en janvier 2021 à Emmanuel Macron, avait été fraîchement accueilli en Algérie. L’historien, qui était porteur d’une lettre du président français, a été reçu plus d’une heure lundi à Alger par le président Tebboune, à la veille de la commémoration en grande pompe du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
Les relations franco-algériennes ont connu un gros coup de froid lorsqu’en septembre 2021, le président Macron a reproché au système « politico-militaire » algérien d’entretenir une « rente mémorielle » autour de la guerre d’indépendance. L’entretien témoigne du réchauffement en cours dans les relations franco-algériennes depuis quelques semaines. « Je pense qu’il y a une volonté, de relancer je ne sais pas si c’est le mot, mais de poursuivre un dialogue », estime Benjamin Stora, en notant un « changement de ton » entre Paris et Alger. Le président Tebboune lui a expliqué « l’importance majeure d’un travail de mémoire sur toute la période de la colonisation », au-delà de la seule guerre d’Algérie (1954-1962), un avis partagé par l’historien.
« La guerre de conquête a été très longue et très meurtrière. Elle a duré pratiquement un demi-siècle », de 1830 à 1871, rappelle Benjamin Stora.
MALI-ALGÉRIE – Trois camionneurs algériens ont été blessés, dont un grièvement, lors d’une attaque perpétrée par des hommes armés à Gao, dans le nord du Mali, a annoncé samedi le ministère algérien des Affaires étrangères cité par des médias locaux. L’attaque, qui a eu lieu avant l’aube dans un campement où se reposaient les camionneurs, a été commise par un groupe de quatre individus armés de kalachnikovs, selon la même source. Après avoir réclamé en vain de l’argent aux camionneurs, les assaillants, qui circulaient à moto, ont eu recours à la violence.
« Les trois ressortissants algériens ont été blessés, dont un grièvement. Ils ont été évacués vers l’hôpital de Gao où ils ont été pris en charge », a précisé le ministère. Il a ajouté que seuls deux camionneurs étaient « maintenus à l’hôpital sous contrôle médical » et que l’acte n’avait pas été revendiqué.
Le Mali reste le théâtre d’attaques de groupes affiliés à Al-Qaïda (dont certains chefs sont des Algériens) et à l’Etat islamique, et de violences d’autres acteurs armés, milices d’autodéfense ou bandes de malfaiteurs.
L’Algérie partage avec son voisin du sud quelque 1 400 km de frontières.
MAROC – C’est à compter de ce 10 juillet 2022 que le royaume du Maroc va procéder au lancement du visa électronique. Vendredi, le ministère marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, évoquant le visa électronique, a précisé qu’il a une validité de 180 jours et permet l’accès au Maroc pour un séjour de 30 jours maximum. C’est à travers la plateforme acces-maroc.ma que les demandes sont soumises en ligne avec impérativement la mention «Tourisme» ou «Affaires».
Un délai de traitement de 24 heures est réservé au Visa Express contre 72 heures pour le Visa Standard. Un communiqué de la diplomatie marocaine indique que le prix d’un visa électronique normal est de 700 dirhams, contre 1 000 dirhams pour un visa électronique express. Quant aux ressortissants des pays africains, ils devront débourser 70 dirhams pour les visas électroniques normaux et 100 dirhams pour les visas électroniques express. 100 Dh valent 30,7 dinars.

MAROC – Le roi Mohammed VI a accompli ce dimanche les rituels de l’Aïd al-Adha, selon les médias officiels, lors de sa première apparition publique depuis sa guérison du Covid-19. Mohammed VI amaigri, mais souriant à la fin de la prière
Le monarque de 58 ans, accompagné du prince héritier Moulay El Hassan, a conduit la prière de l’Aïd Al-Adha -la fête dite du sacrifice marquant la fin du hajj à La Mecque-, au palais royal de Salé, près de Rabat.
« Après la prière, le Souverain a procédé au rituel du sacrifice, suivant en cela la tradition du Prophète, que la paix et la bénédiction soient sur Lui », a indiqué l’agence de presse officielle MAP. La cérémonie s’est déroulée « dans un cadre privé et avec une assistance très réduite » afin de respecter les mesures préventives en vigueur pour lutter contre la pandémie du Covid-19, a précisé la MAP.
Vêtu d’une djellaba jaune, le « commandeur des croyants » est apparu amaigri mais souriant à la fin de la prière, aux côtés de son fils aîné, le prince Moulay El Hassan (19 ans), et de son frère cadet, le prince Moulay Rachid (52 ans), selon des images diffusées par la télévision publique.
LIBYE – Le premier ministre libyen désigné par le Parlement, Fathi Bachagha, qui se dispute le pouvoir avec l’exécutif en place à Tripoli, assure dans un entretien à l’AFP qu’il prendra ses fonctions dans la capitale «dans les prochains jours». L’homme politique de 59 ans a été désigné par le Parlement basé dans l’Est en février pour former un gouvernement en remplacement de l’exécutif de Tripoli (ouest) dirigé par Abdelhamid Dbeibah, mis en place un an plus tôt dans le cadre d’un processus de paix parrainé par l’ONU pour sortir le pays de plus d’une décennie de chaos. Or, Abdelhamid Dbeibah refuse de remettre le pouvoir avant la tenue d’élections, au grand dam de Fathi Bachagha, soutenu par le Parlement et par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen. Mi-mai, il avait annoncé en pleine nuit son entrée à Tripoli. Des combats avaient alors éclaté entre groupes armés fidèles à l’un ou l’autre, se soldant par la mise en échec de sa tentative de déloger son rival. S’il s’est retiré, c’est pour éviter l’effusion de sang, affirme-t-il, sans pour autant renoncer à prendre ses fonctions à Tripoli. «Toutes les routes vers Tripoli sont ouvertes et, si Dieu le veut, nous y serons dans les prochains jours», insiste Fathi Bachagha dans un entretien via Zoom réalisé vendredi depuis son QG provisoire dans la ville de Syrte, à 450 km à l’est de Tripoli.
LIBYE – Le dernier rapport de la Cour des comptes sur l’exercice 2020-2021, indique que de très grosses sommes ont été volés à la trésorerie de l’État par toutes les institutions libyennes, sans exception, à l’ouest du pays comme à l’Est. Des milliards ont été détournés pour des projets gouvernementaux qui n’ont pas été concrétisés. Plusieurs rapports des Nations unies ont également dénoncé l’état de corruption généralisé en Libye.
Le gouvernement d’entente nationale dirigé par l’ancien Premier ministre Fayez al-Sarraj a dépensé 26 milliards de dinars, l’équivalent de 1,3 milliard d’euros, sans raison légitime. Ce gouvernement a également versé des salaires à de nombreux employés fictifs. La Noc, la National Oil Corporation est également accusée de pareilles malversations.
La situation n’est guère différente en ce qui concerne l’ancien gouvernement d’Abdallah al-Thani à l’est du pays, dont les dettes ont dépassé les 60 milliards de dinars, également dépensé de manière obscure.
Selon le rapport, la corruption touche aussi la Banque centrale qui n’a pas daigné fournir de documents justificatifs, et a refusé de répondre aux questions de la Cour des comptes concernant un soupçon de blanchiment d’argent.
Enfin, note le rapport, d’importantes sommes d’argent public ont été distribuées à des milices et à des forces armées à Tripoli. Selon le dernier rapport Transparency sur la perception de la corruption dans 180 pays, la Libye se situe en bas de l’échelle aux côtés de l’Afghanistan, du Venezuela ou encore de la Syrie.

IRAK – L’Irak célébrait ce dimanche 10 juillet les cinq ans de la libération de Mossoul. La deuxième ville du pays avait été occupée par le groupe État islamique de 2014 à 2017. Une bataille de neuf mois avait alors réduit ses quartiers en champs de ruines, en particulier le centre historique. 5 ans après, des familles commencent seulement à se réinstaller. Le centre-ville est toujours majoritairement en ruines. Face à l’inaction des autorités, c’est la société civile qui a pris le relais. Dans le centre historique de Mossoul, une petite place dénote avec les alentours complètement détruits : un endroit vivant, où des petits magasins se sont reconstruits, et où un café est devenu l’un des centres culturels de la ville. Saqer, à l’origine de ce lieu, explique le concept : « Cette partie de la vie était complètement détruite, alors l’idée était de créer un endroit pour attirer la vie ici, organiser toute sorte d’événements, et on ne pensait pas que ça allait autant marcher ! »
Aujourd’hui, des militants célèbrent l’une de leurs initiatives : l’organisation d’un large festival de musique dans la ville il y a deux semaines.
IRAN – Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) aux États membres, la République islamique a commencé à «alimenter la cascade de centrifugeuses» avancées à l’usine de Fordo, située dans les profondeurs des montagnes à environ 180 km au sud de Téhéran, qui avait été récemment modifiée en vue d’une plus grande efficacité. Cette amélioration technique permet de «changer la configuration de la cascade plus facilement» et de passer rapidement d’un niveau d’enrichissement à l’autre, avait expliqué l’AIEA dans un précédent rapport en mai. Début janvier 2021, l’Iran avait indiqué avoir amorcé le processus destiné à produire de l’uranium enrichi à 20% sur le site, au-delà des 3,67% fixés par l’accord connu sous son acronyme anglais JCPOA. Quelques mois plus tard, il avait franchi, dans un autre lieu, le seuil inédit de 60%, se rapprochant des 90% nécessaires à la confection d’une bombe – une intention niée par Téhéran.
L’AIEA navigue de plus en plus à l’aveugle: l’Iran a retiré en juin 27 caméras de surveillance, en riposte à l’adoption d’une résolution critique par le Conseil des gouverneurs. Si le blocage persiste, «dans trois ou quatre semaines» l’Agence ne sera plus en mesure de fournir les informations nécessaires au suivi du programme iranien, avait alors averti son directeur général Rafael Grossi. Une échéance désormais atteinte.
Ce dossier sera un des sujets de discussions de Joe Biden, qui se rend mardi en Israël puis vendredi à Jeddah en Arabie saoudite. «Mon administration va continuer à accroître la pression diplomatique et économique jusqu’à ce que l’Iran soit prêt à revenir au respect de l’accord, tout comme je suis prêt à le faire», écrit le président américain dans une tribune publiée samedi par le «Washington Post».
LIBAN – Le mufti jaafari, cheikh Ahmad Kabalan, a appelé ce dimanche à la formation d’un » gouvernement courageux qui rejetterait le chantage de Washington et de certains pays arabes « , en référence aux pays du Golfe, en se tournant vers l’Iran, la Chine et la Russie qui » sont prêts à renflouer le pays et à le sortir de sa crise « . Dans un prêche à l’occasion de la fête de l’Adha, il a dénoncé ceux » qui volent le pain du peuple, qui monopolisent le marché ou manipulent le taux de change du dollar « . Déplorant l’effondrement économique, le cheikh Kabalan a appelé » la classe politique financière à ménager ce qui reste de ce pays « , parce que selon les indices de la catastrophe, mettant en garde contre le » grand effondrement « . Le cheikh Kabalan a enfin appelé à » sauver le pays, parce que les griffes de la politique et de l’argent l’ont transformé en ruines « . De son côté, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Ali el-Khatib, a dénoncé la corruption qui prévaut dans le pays » non seulement parmi la classe politique qui détient le pouvoir, mais également parmi les couches sociales qui profitent de cette corruption et qui ont peur pour leurs intérêts «
Pour sa part, le patriarche maronite Béchara Raï a critiqué l’envoi de drones vers Karish par le Hezbollah.

ISRAËL – Israël « tend la main à tous les pays de la région et les appelle à nouer des liens, à changer l’histoire pour le bien de nos enfants », a déclaré dimanche le Premier ministre israélien, Yaïr Lapid, à l’ouverture de la réunion hebdomadaire du cabinet.
Le chef du gouvernement lançait ce « message d’espoir et de paix » tandis que le président américain, en visite dans la région cette semaine, s’envolera vendredi depuis Israël pour l’Arabie saoudite, la première liaison directe de ce genre entre l’Etat hébreu et un pays arabe.
« C’est par ailleurs l’occasion de remercier une nouvelle fois le président de ne pas avoir levé les sanctions contre les Gardiens de la révolution », a-t-il ajouté à trois jours de l’arrivée dans le pays de Joe Biden.
« Joe Biden, l’un des plus grands amis d’Israël dans la classe politique américaine, va atterrir ici mercredi (…) et les discussions se concentreront surtout et avant tout sur l’Iran », a précisé M. Lapid.
EGYPTE – Le comité de soutien du détenu le plus célèbre d’Égypte, Alaa Abdel Fattah, qui passe dimanche le cap des 100 jours en grève de la faim, a appelé samedi les États-Unis à obtenir sa libération.
Cette figure centrale de la révolte populaire ayant renversé le président Hosni Moubarak en 2011 et désormais bête noire du régime du président Abdel Fattah al-Sissi, n’avale plus depuis 100 jours que « 100 calories par jour, soient une cuillère de miel et un peu de lait dans du thé », selon ses proches.
Sa sœur Sanaa annonce qu’elle portera son cas à Washington lundi, alors que le président américain Joe Biden est attendu la semaine prochaine au Moyen-Orient pour une tournée durant laquelle il se rendra en Arabie saoudite où seront aussi présents plusieurs responsables arabes, dont Abdel Fattah al-Sissi.
Leur autre sœur, Mona, qui ne cesse d’alerter sur le sort des plus de 60.000 détenus politiques d’Égypte, elle, récolte depuis des mois des lettres de soutien de députés à Londres, Berlin ou Bruxelles. Condamné fin 2021 à cinq ans de prison pour « fausses informations » mais détenu depuis septembre 2019, Alaa Abdel Fattah n’a pu, selon sa famille, dormir sur un matelas ou recevoir un livre que le mois dernier, quand il a été transféré dans une prison nouvellement construite.
« Il ne s’alimentera pas tant qu’il n’aura pas reçu de visite consulaire des autorités britanniques », après avoir obtenu en détention la nationalité britannique, peut-on lire dans le communiqué de son comité de soutien qui regroupe des membres de sa famille notamment.
MADAGASCAR – En raison de la malnutrition chronique, près de la moitié des enfants de moins de 5 ans (4 enfants sur 10) souffrent de retard de croissance à Madagascar, soit environ 1 700 000 enfants.
Avec cette proportion, la Grande Ile est l’un des pays qui a le taux le plus élevé au monde. Par ailleurs, 7,7% des enfants ayant la même tranche d’âge, sont trop maigres pour leur taille augmentant ainsi les risques de morbidité et de mortalité. Toutefois, des progrès ont été notés, puisque le retard de croissance est passé de 50,1 % en 2008-2009 à 39,8 % en 2021, soit un taux d’amélioration de 0,86 point de pourcentage par an, rapporte Midi Madagasikara.
La Banque mondiale a financé un programme d’amélioration des résultats nutritionnels. La première phase, mise en œuvre pendant 4 ans a permis de réduire de 7,63% le taux de retard de croissance dans sept régions d’intervention.
Effectivement, plus de 1 875 461 femmes et enfants de moins de 5 ans ont reçu des services de santé et de nutrition à travers 4 526 sites communautaires et 1 081 établissements de soins de santé primaires renforcés et équipés.
Le journal précise que la deuxième phase de ce programme vient d’être approuvée. Son financement est à hauteur de 85 millions de dollars (près de 83 millions d’euros), dont la moitié (environ 41,3 millions d’euros) à titre de dons et l’autre moitié à titre de crédit.

AFRIQUE DU SUD – Deux fusillades dans des bars, où les assaillants semblent avoir tiré au hasard sur la clientèle, ont fait 19 morts dans la nuit de samedi à dimanche, selon un décompte de la police. À Soweto, près de Johannesburg, 15 jeunes gens, dont deux femmes, ont été tués lorsque plusieurs assaillants ont ouvert le feu sur la foule « qui s’amusait », tandis qu’à Pietermaritzburg (à l’est, région zouloue), quatre personnes attablées ont été tuées par des hommes qui ont ouvert le feu indistinctement.
Le mode opératoire similaire intrigue les enquêteurs, même si les fusillades sont fréquentes en Afrique du Sud, l’un des pays les plus violents au monde, nourries par la violence des gangs et de l’alcool. À Soweto, le plus grand township historique de Johannesburg, au sud-ouest de la capitale économique sud-africaine, la police a été appelée dans la nuit, vers 00 h 30. « Quand nous sommes arrivés sur place, nous avons trouvé douze personnes mortes, portant des blessures par balle », a précisé à l’Agence France-Presse Nonhlanhla Kubheka, une responsable locale de la police. Une dizaine de blessés ont été transportés à l’hôpital et trois d’entre eux y sont décédés peu après leur arrivée, a-t-elle indiqué. Les victimes sont jeunes, âgées de 19 à 35 ans. Aucune précision n’était disponible sur le nombre des assaillants.
Dans le township de Sweetwaters, près de Pietermaritzburg, la fusillade a éclaté samedi vers 20 h 30 dans un bar et a fait quatre morts et huit blessés, a confirmé le porte-parole local de la police Nqobile Gwala. « Des gens buvaient des verres dans une taverne et une voiture s’est garée devant » l’établissement, a expliqué le lieutenant-colonel dans un communiqué. « Deux hommes ont sauté de la voiture, sont entrés dans le bar et ont ouvert le feu indistinctement sur les clients ».
INSOLITE – Une nouvelle bourde pour Joe Biden ? Un discours du président américain provoque de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, rapporte Le Figaro. Le chef d’État s’est exprimé sur le droit à l’avortement, vendredi 8 juillet, depuis la Maison-Blanche, lors d’une allocution télévisée. En lisant le prompteur, il prononce à un moment « répéter la dernière phrase ». Ainsi, le président des États-Unis se met effectivement à répéter une citation prononcée quelques instants plus tôt. En bafouillant quelque peu, Joe Biden reprend ensuite le fil de son discours qui portait sur l’IVG après la polémique née de la décision de la Cour suprême d’arrêter de protéger l’avortement dans le pays.
Il n’en fallait pas plus pour que ses opposants relayent la vidéo pour questionner une nouvelle fois la santé du chef d’État. Selon certains élus du Parti républicain, le président américain a lu sans réfléchir ce qui était une indication sur le prompteur, à savoir « répéter la ligne ».
Parmi eux, le fils de Donald Trump, Donald Trump Jr, et le milliardaire Elon Musk, qui ont notamment comparé le président à un personnage de cinéma : Ron Burgundy. Incarné par l’acteur Will Ferrell dans le film Présentateur vedette : la légende de Ron Burgundy, le personnage est un journaliste moqué par ses collègues qui lui font dire n’importe quoi grâce à un prompteur.
Du côté des équipes de Joe Biden, la réponse est venue d’Emilie Simons, assistante de la porte-parole de la Maison-Blanche, qui a démenti. Selon elle, Joe Biden aurait dû prononcer « let me repeat the line », traduction en français : « Laissez-moi répéter la dernière phrase. » Sauf que le président américain ne prononce à aucun moment les deux premiers mots « let me ». Pour éclaircir l’affaire, le script du discours a été publié par la Maison-Blanche et fait bien mention des deux mots.

TRUMP – Une grande réunion de famille. Samedi 9 juillet, l’ancien président américain Donald Trump donnait un meeting à Anchorage, en Alaska, pour soutenir Sarah Palin, peut-être celle qui a impulsé le grand virage réactionnaire et populiste du parti républicain aux États-Unis. Une réunion publique qui a vu Trump… faire du Trump.
Face à un public conquis et au côté de celle qui avait été choisie pour être vice-présidente par John McCain lors de l’élection de 2008 finalement perdue contre Barack Obama (et un certain Joe Biden), le 45e président des États-Unis a effectivement passé tous ses sujets phares en revue: la pandémie de Covid et les vaccins, le réchauffement climatique, ses adversaires démocrates (ou républicains), le paysage médiatique ou encore le système électoral…
Et confirmant à demi-mot qu’il sera bien candidat à la prochaine présidentielle, en 2024, sans pour autant faire de déclaration officielle, il a ainsi résumé son projet pour les États-Unis: “Je suis pour les armes, Dieu et le pétrole.” Le tout sous un tonnerre d’applaudissements. Sur le thème du changement climatique par exemple, Donald Trump n’a pas hésité à dire qu’il y avait “de plus gros problèmes que cela pour le moment” et qu’au pire, la montée des eaux offrirait “quelques propriétés avec vue sur la mer supplémentaires, ce qui n’est pas la pire des choses au monde”.
BIDEN en ARABIE SAOUDITE – En prévision de son déplacement prochain en Arabie saoudite, le président des Etats-Unis, Joe Biden, a annoncé, dans une tribune publiée samedi 9 juillet par le Washington Post, vouloir « renforcer un partenariat stratégique fondé sur des intérêts et des responsabilités mutuels, tout en respectant les valeurs américaines fondamentales ».
Dans ce texte titré « Why I’m going to Saudi Arabia » (« Pourquoi je vais en Arabie saoudite »), M. Biden, qui se rend mardi en Israël puis vendredi à Djedda, en Arabie saoudite, répond aux critiques qui l’accusent de se renier afin d’extirper à l’Arabie saoudite la promesse de produire plus de pétrole. Joe Biden avait, avant son élection, promis de faire de la monarchie pétrolière un « paria » international à la suite de l’assassinat du journaliste dissident Jamal Khashoggi, en 2018.
« Je sais que beaucoup ne sont pas d’accord avec ma décision d’aller en Arabie saoudite. Mes vues sur les droits humains sont claires et durables, et les libertés fondamentales sont toujours au programme quand je voyage, et elles le seront pendant ce déplacement », assure le président des Etats-Unis. Il rappelle avoir déclassifié un rapport explosif du renseignement américain concernant les circonstances de la mort de Jamal Khashoggi. « Mon travail de président est d’assurer la solidité et la sécurité du pays », justifie le démocrate de 79 ans, citant la nécessité de « contrer » la Russie, de se mettre dans « la meilleure position possible » face à la Chine et d’assurer une « plus grande stabilité » au Moyen-Orient. « Pour faire ces choses, nous devons avoir une relation directe avec les pays qui peuvent y contribuer. L’Arabie saoudite en est un », explique encore Joe Biden. Washington voudrait que tous les pays du Golfe ouvrent les vannes pour faire baisser les cours du pétrole.
ALLEMAGNE – Le SPD, le parti social-démocrate allemand, dénonce « un acte monstrueux ». Au moins neuf femmes qui participaient à une fête de cette formation politique ont été droguées avec des substances dites « drogues du violeur », a déclaré le SPD à l’AFP, samedi 9 juillet. « L’émoi est assez grand », a dit un porte-parole du groupe parlementaire social-démocrate, confirmant des informations du quotidien berlinois Tagesspiegel.
La police de Berlin a fait savoir qu’elle enquêtait pour blessures corporelles graves après le dépôt d’une plainte contre X par une jeune femme de 21 ans. La police dit jusqu’ici avoir été informée de quatre autres cas. Le porte-parole du groupe parlementaire affirme savoir que neuf victimes ont été répertoriées mais n’a pas exclu qu’il y en ait plus. « Je conseille à tous ceux qui sont concernés de porter plainte », a écrit sur Twitter une responsable du groupe parlementaire, Katja Mast.
Environ un millier de personnes ont participé, mercredi, à la traditionnelle fête du SPD avant la pause parlementaire estivale. Parmi les convives, le chancelier, membre de cette formation, mais aussi de nombreux députés et leurs collaborateurs. « C’était un événement interne. On ne pouvait y entrer que sur invitation, a précisé le porte-parole. Il y a encore beaucoup d’incertitudes, la police enquête. »

CONGO – Les Congolais votaient ce dimanche pour les élections législatives et locales, qui devraient permettre au parti au pouvoir de conserver sa mainmise sur les deux chambres du Parlement.
Le président Denis Sassou Nguesso, 79 ans dont 38 cumulés à la tête du pays, devait voter avant midi dans un centre du cinquième arrondissement de Brazzaville.
Sa formation politique, le Parti congolais du travail (PCT), qui compte 101 élus (sur un total de 151) dans l’Assemblée sortante, a présenté 127 concurrents et compte conserver son emprise.
Les conseillers locaux qui seront issus de ces élections sont des grands électeurs qui, à leur tour, éliront les 72 Sénateurs de la première chambre du Parlement.
Face au PCT, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, première formation d’opposition) aligne 45 candidats aux législatives, contre 32 pour l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) du défunt opposant Guy-Brice Parfait Kolélas.
La Fédération et le Collectif de l’opposition congolaise, dirigés respectivement par Clément Miérassa et l’ancien ministre des Finances Mathias Dzon, ont choisi de boycotter le vote. « Toutes ces élections sont organisées dans l’irrespect total de la loi. Nous voulons plutôt d’un dialogue inclusif pour débattre de vrais problèmes du Congo et de la libération des opposants politiques », déclarait récemment à l’AFP M. Miérassa.
INDE – New Delhi a infligé une amende de près de 6,5 millions de dollars à la branche locale d’Amnesty International pour des délits financiers, après une enquête considérée comme une « chasse aux sorcières » par l’organisation de défense des droits humains. L’Enforcement Directorate, l’agence qui enquête sur les délits financiers dans le pays, a indiqué vendredi qu’Amnesty avait violé la réglementation indienne sur le financement en utilisant des dons de l’étranger pour développer ses activités locales.
La branche indienne d’Amnesty a déclaré que les allégations portées contre elle étaient « fausses » et a critiqué l’Enforcement Directorate pour avoir publié des communiqués de presse sur cette affaire avant de signifier des avis juridiques.
Amnesty International a mis fin à ses activités en Inde en 2020 après le gel de ses comptes bancaires ordonné par le gouvernement. A l’époque, elle avait estimé être victime d’« une incessante chasse aux sorcières menée par le gouvernement indien à l’encontre des groupes de défense des droits humains pour des motifs infondés ».
Amnesty International et d’autres ONG s’estiment victimes d’un harcèlement de la part du gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi, pour avoir critiqué la façon dont sont traitées les minorités indiennes et avoir dénoncé les violations des droits de l’Homme commises dans des zones de conflit.
SRI LANKA – Le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, qui a fui samedi 9 juillet son palais de Colombo, a fait savoir qu’il démissionnera la semaine prochaine, selon les propos rapportés par le président du Parlement, Mahinda Abeywardana. « Pour assurer une transition pacifique, le président a dit qu’il allait démissionner le 13 juillet », a-t-il déclaré à la télévision.
Accusé d’être le responsable de la crise économique sans précédent à laquelle le pays est confronté, le chef de l’Etat avait dû fuir son palais avant qu’il ne soit pris d’assaut par des centaines de manifestants. Plus tard, la foule s’en est prise à la résidence du premier ministre, qu’elle a en partie incendiée.
Dans la journée, le premier ministre, Ranil Wickremesinge, avait convoqué une réunion d’urgence du gouvernement ouverte aux dirigeants des partis politiques, pour discuter d’une « résolution rapide » de la crise politique en cours. Il avait fini par faire savoir qu’il était prêt à démissionner pour ouvrir la voie à un gouvernement d’union nationale.
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