MAROC – La cérémonie de mise en service de la première ligne du téléphérique d’Agadir s’est déroulée vendredi, en présence notamment, de la ministre du Tourisme, de l’artisanat, et de l’économie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor et du ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid. Un des projets touristiques phares de la capitale du Souss, ce téléphérique relie le pont Tildi à la Kasbah d’Agadir Oufella sur une distance de 1 700 mètres linéaires.
Fruit d’un investissement privé dans le secteur de loisirs, la première ligne téléphérique comprend 30 cabines dont 4 VIP et la deuxième ligne sera dotée de 18 cabines. A terme, le téléphérique d’Agadir pourra transporter 1 000 personnes par heure et générer 1 000 emplois directs. Ce projet permet d’admirer sous différents angles les paysages et les monuments de la capitale du Souss dont la Kasbah d’Agadir Oufella, a indiqué à la MAP, le promoteur de ce projet, Abdelaziz Houaiss. Le projet comporte l’idée d’une restitution archéologique des remparts tels qu’ils étaient la veille du tremblement de terre du 29 février 1960, tout en prenant en compte des époques antérieures.
SYRIE – Le leader des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes et soutenues par Washington, a exhorté vendredi 15 juillet Moscou et Téhéran à empêcher Ankara de lancer une nouvelle attaque dans le nord de la Syrie, quelques jours avant un sommet turco-russo-iranien sur ce pays en guerre.
L’armée turque est déployée depuis 2016 dans le nord de la Syrie, autour d’Afrine et dans la région d’Idleb, une des dernières poches échappant au contrôle du régime de Bachar el-Assad. Entre 2016 et 2019, la Turquie a lancé, avec l’aide de supplétifs syriens, trois opérations d’envergure dans ces régions limitrophes de sa frontière dans le but d’en chasser les combattants kurdes qu’elle qualifie de «terroristes». Et depuis fin mai, le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé à plusieurs reprises de mener une nouvelle opération militaire au nord de la Syrie visant les Kurdes.
LIBAN – Un incendie en cours depuis plusieurs jours dans les silos à grains du port de Beyrouth, frappé par une explosion meurtrière en 2020, a ravivé le traumatisme de proches de victimes à moins d’un mois du deuxième anniversaire du drame. L’incendie, qui s’est déclaré début juillet dans la partie la plus endommagée des silos, a été causé par la fermentation des stocks de grains restants, conjuguée à de fortes températures. Les flammes et la fumée qui se dégagent sont visibles à des kilomètres à la ronde, et des photos de l’incendie ont été largement partagées sur les réseaux sociaux.
Toute tentative pour venir à bout de l’incendie –par voie maritime, terrestre ou aérienne– pose davantage de risques d’effondrement des silos que l’incendie lui-même, a affirmé le ministre de l’Economie Amin Salam qui s’est rendu sur place jeudi. Selon lui, le gouvernement étudie les solutions possibles pour éviter notamment de démolir les silos. Le directeur général des silos du port, Assaad Haddad, a expliqué que la température émise par l’incendie n’était pas suffisamment élevée pour provoquer des dommages structurels ou dégager une fumée toxique. « C’est la raison pour laquelle nous prenons notre temps » pour l’éteindre, a-t-il dit.
En avril, le Liban avait ordonné la démolition des silos mais, selon Amin Salam, la décision a été suspendue en raison de l’opposition des proches des victimes du drame qui veulent en faire un lieu de mémoire.
LIBAN – Le Hezbollah a repris ce samedi son discours habituel, qui consiste à accuser tous ceux qui contestent sa politique et son comportement préjudiciables au Liban ou qui ne lui obéissent pas au doigt et à l’œil, d’être des traîtres. Un de ses cadres, cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central de cette formation, s’est ainsi permis d’annoncer au cours d’une cérémonie religieuse dans le village de Yater, au Liban-sud, samedi, que » l’ambassade des Etats-Unis est en train d’appeler des journalistes et des hommes politiques pour leur demander de répondre au discours du secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah « . » Les Etats-Unis sont furieux à cause de l’équation que la Résistance a imposée « , a-t-il estimé, en indiquant que » la chancellerie a agi de la sorte parce que certains hommes politiques et journalistes acceptent d’être entraînés sur la voie d’une discorde interne « .
Il s’en est également pris à l’Arabie saoudite pour sa » coopération militaire et sécurité avec l’entité israélienne « , l’accusant de » s’associer ainsi à l’agression israélienne contre la Syrie, le Liban et la Syrie « . Il devait conclure en lançant un : » halte à la traîtrise « .
Mercredi, Hassan Nasrallah avait multiplié les menaces de guerre lors d’une intervention télévisée, au cours de laquelle il avait accusé les Etats-Unis et Israël de chercher à spolier le droit du Liban à exploiter ses ressources gazières en Méditerranée.
ISRAËL – L’armée israélienne a mené des frappes dans la bande de Gaza tôt ce samedi matin, quelques heures après que deux roquettes ont été lancées sur Israël depuis la ville côtière. Tsahal a déclaré avoir visé une installation souterraine du Hamas destinée à la production de matériaux pour roquettes dans le centre de la bande de Gaza. Les Palestiniens ont rapporté que plusieurs frappes ont eu lieu près de la ville de Gaza peu avant 5 heures du matin.
« Le site visé était l’un des plus grands et des plus importants de la bande pour la production de matériaux de base pour les roquettes par les groupes terroristes », a déclaré l’armée, affirmant que l’attaque ferait reculer considérablement la fabrication de roquettes. L’armée tient régulièrement le Hamas pour responsable de toute attaque émanant de Gaza.
Simultanément, deux autres roquettes ont été tirées en direction d’Israël et les sirènes d’alerte ont été activées dans le conseil régional de Lakhish, au nord-est de la bande. Les deux roquettes ont touché des terrains vagues. Plus tôt, deux roquettes ont été lancées sur Israël depuis Gaza. Selon les Forces de défense israéliennes, l’une des roquettes a été interceptée par le système de défense Dôme de Fer tandis que l’autre a atterri dans un terrain vague, sans causer de dommages.
EGYPTE – Une cinquantaine de parlementaires américains et britanniques ont exhorté dans une lettre publique le président américain Joe Biden à discuter avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi de la «vaste architecture de la répression» dans son pays. Joe Biden a participé ce samedi en Arabie saoudite à un sommet des dirigeants des monarchies du Golfe auquel assistera également Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays est l’un des grands alliés régionaux des États-Unis mais aussi l’hôte de la COP27 prévue en novembre. «Tous les regards sont tournés vers l’Egypte», plaide la lettre signée notamment par les anciens candidats aux plus hauts postes à Washington, Bernie Sanders, et à Londres, Jeremy Corbyn.
«Utilisez les leviers dont vous disposez avec vos partenaires égyptiens pour résoudre immédiatement le problème des interdictions de voyage illégales, des avoirs gelés et de la détention préventive», poursuit la lettre. Toutes ces techniques, encadrées par la loi en Égypte, sont malgré tout souvent utilisées hors des délais ou des cadres juridiques, selon les défenseurs des droits humains ;
SOUDAN – Le conflit qui a opposé deux tribus cette semaine dans l’État soudanais du Nil Bleu, frontalier de l’Éthiopie, a fait 31 morts, selon un nouveau bilan annoncé samedi par les autorités locales. Selon le communiqué des services de sécurité de cet État «39 personnes ont été blessées et 16 magasins incendiés» de lundi à vendredi lors de ce conflit – à l’arme à feu selon des témoins – pour des terres.
Vendredi soir, après le déploiement de troupes pour s’interposer, le gouverneur Ahmed al-Omda a pris un arrêté interdisant «tout rassemblement ou défilé» pour un mois. Samedi un couvre-feu nocturne a été imposé en plus. À cause de ces affrontements entre les tribus Haoussa et Barti dans le district de Qissan, les hôpitaux des environs ont lancé un appel au don de sang.
Un dignitaire des Haoussas a expliqué à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que les violences avaient éclaté parce que son clan réclame «la formation d’une autorité civile locale pour superviser l’accès aux terres, ce que refusent les Bartis». Selon le communiqué des services de sécurité de cet État «39 personnes ont été blessées et 16 magasins incendiés» de lundi à vendredi lors de ce conflit – à l’arme à feu selon des témoins – pour des terres.
Vendredi soir, après le déploiement de troupes pour s’interposer, le gouverneur Ahmed al-Omda a pris un arrêté interdisant «tout rassemblement ou défilé» pour un mois. Samedi un couvre-feu nocturne a été imposé en plus. À cause de ces affrontements entre les tribus Haoussa et Barti dans le district de Qissan, les hôpitaux des environs ont lancé un appel au don de sang.
Un dignitaire des Haoussas a expliqué à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que les violences avaient éclaté parce que son clan réclame «la formation d’une autorité civile locale pour superviser l’accès aux terres, ce que refusent les Bartis».
SOMALIE-KENYA– Le dirigeant somalien, Hassan Sheikh Mohamud, a signé vendredi des accords avec son homologue Uhuru Kenyatta à Nairobi lors de son premier voyage officiel dans la capitale kenyane depuis qu’il a remporté la présidence en mai, ont déclaré les ministres des affaires étrangères des pays dans une déclaration commune. Les présidents ont convenu de relancer les vols de la compagnie nationale kényane Kenya Airways vers Mogadiscio, de reprendre le commerce du khat du Kenya vers la Somalie, d’assouplir certaines restrictions en matière de visas et de rouvrir la frontière, selon la déclaration. Les dirigeants ont convenu de travailler ensemble avec les organismes d’aide régionaux et internationaux pour aider à atténuer l’impact de la sécheresse et coordonner les efforts dans la « lutte contre le terrorisme », selon le communiqué. Les deux voisins luttent ensemble contre une insurrection liée à Al-Qaïda qui a tué des milliers de civils au cours de la dernière décennie.
D’autres sujets importants devraient suivre cette normalisation, car le Kenya n’a toujours pas reconnu l’arbitrage de la Cour internationale de justice sur leur frontière maritime commune, octroyant de très importants blocs d’hydrocarbures off-shore à la Somalie.
RDC – Le président du Sénat en République Démocratique du Congo se dit convaincu que «la MONUSCO, elle doit plier les bagages». Modeste Bahati Lukwebo a fait cette déclaration lors d’un meeting à Goma, dans le Nord-Kivu, dans l’Est du pays où sévit des violences. La seconde personnalité de l’Etat après le Président Félix Tshisekedi faisait face à des partisans de la coalition présidentielle, l’Union sacrée.
«Nous-mêmes nous allons assurer la paix, la sécurité et l’intégrité du territoire», a martelé le patron du Sénat, non sans avoir au préalable déploré les 22 ans passés par la Monusco dans ce pays d’Afrique Centrale. Cette sortie du président du Sénat intervient alors que la façade Est de son pays est en proie à des violences imposées par le M23 qui s’attaque aux forces armées comme aux populations, entraînant de nombreux déplacés. Le président du Sénat en République Démocratique du Congo se dit convaincu que «la MONUSCO, elle doit plier les bagages». Modeste Bahati Lukwebo a fait cette déclaration lors d’un meeting à Goma, dans le Nord-Kivu, dans l’Est du pays où sévit des violences. La seconde personnalité de l’Etat après le Président Félix Tshisekedi faisait face à des partisans de la coalition présidentielle, l’Union sacrée.
«Nous-mêmes nous allons assurer la paix, la sécurité et l’intégrité du territoire», a martelé le patron du Sénat, non sans avoir au préalable déploré les 22 ans passés par la Monusco dans ce pays d’Afrique Centrale. Cette sortie du président du Sénat intervient alors que la façade Est de son pays est en proie à des violences imposées par le M23 qui s’attaque aux forces armées comme aux populations, entraînant de nombreux déplacés.
INSOLITE – Si certains choisissent des chiens ou des chats comme animaux de compagnie, d’autres font des choix plus surprenants. Un Anglais connu sous le pseudonyme Thinfrog sur le réseau social TikTok est devenu viral en réunissant deux millions d’abonnés sur le réseau social et près de 21 millions de vues. La raison ? Cet utilisateur anonyme a publié une série de vidéos, datant de février 2022, dans lesquelles il collectait des milliers d’œufs de grenouilles, dans un étang près de chez lui rapporte le 10 juillet dernier le journal britannique The Guardian.
« Je voulais créer la plus grande armée de grenouilles de l’histoire », a notamment expliqué le vidéaste présenté par les médias outre-Manche comme un étudiant mais dont on ignore l’identité. Un hobby qui n’est ce cependant pas sans conséquences et qui « inquiète de nombreux experts », souligne le quotidien.
Les raisons de Thinfrog pour collecter tous ces œufs de grenouilles ne sont pas connues. L’Anglais affirme cependant dans ses plus récentes vidéos, avoir collecté 1,4 million d’œufs de grenouilles qu’il a installés dans une piscine construite par ses soins. Selon le site Ulyces.com, il espère atteindre les dix millions d’amphibiens qu’il compte in fine, installer dans un étang géant d’ici à 2023.
Le 3 juillet 2022, Thinfrog a publié une vidéo sur TikTok dans laquelle il a annoncé que ses grenouilles s’étaient échappées dans un champ, à côté de chez lui. Son projet d’élevage de grenouilles ne serait donc plus d’actualité. Mais, dans les commentaires de sa dernière vidéo, le jeune homme demandait à sa communauté quelle armée il devrait faire à présent, en laissant le choix entre des serpents, des poissons et des tritons.
Chris Nagano, ancien biologiste spécialiste des espèces en danger, au Département de protection de la faune des États-Unis (FWS) : « Je n’ai pas de doute sur le fait que cette personne pensait bien faire, mais cela pourrait en fait mener l’espèce à l’extinction. » Un autre biologiste redoute que « cela crée un risque de maladies et d’espèces invasives. »
CONGO – Le Parti congolais du travail (PCT) du président Denis Sassou Nguesso a remporté la majorité des 151 sièges du Parlement, à l’issue des législatives du 10 juillet au Congo, selon les résultats officiels provisoires consultés ce samedi par l’AFP et contestés par l’opposition. Le PCT, qui disposait déjà de 101 sièges dans l’assemblée sortante, a obtenu 103 élus, a déclaré vendredi le ministre de l’Administration du territoire, Guy-Georges Mbaka, à la télévision publique.
Il n’a pas précisé le taux de participation qui a été très faible, selon des observateurs et des journalistes, notamment à Brazzaville et Pointe-Noire, les deux principales villes du pays.
Le parti au pouvoir compte encore quelques candidats en ballottage pour le second tour prévu le 24 juillet. Il reste encore 27 sièges à pourvoir. Ses alliés de la majorité dont le Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS), le Mouvement pour l’action et le renouveau (MAR) ou encore le Club 2002-PUR (Parti pour l’unité et la république) ont remporté 13 sièges.
L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, première formation d’opposition) s’en sort avec quatre députés dont son principal leader Pascal Tsaty Mabiala. L’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) du défunt opposant Guy-Brice Parfait Kolélas n’a que deux élus. Tandis que le parti « la Chaîne » de Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, qui se réclame également de l’opposition, n’a obtenu qu’un siège.
La Coalition de la société civile « Tournons la page » affirme avoir constaté des « tricheries, des fraudes et des scènes de corruption à ciel ouvert », appelant les autorités à organiser des états généraux de la démocratie.
CAPITOLE – La Commission parlementaire qui enquête sur l’assaut contre le Capitole en janvier 2021 a annoncé vendredi soir avoir ordonné au Secret Service, chargé notamment de la protection du président des Etats-Unis, de lui fournir d’ici à mardi les SMS effacés de ses agents.
Joseph Cuffari, inspecteur général du ministère de la Sécurité nationale, avait indiqué dans un courrier publié jeudi et adressé à des chefs du Congrès avoir eu des difficultés à obtenir des relevés du Secret Service remontant aux 5 et 6 janvier 2021.
« Le ministère nous a notifiés que de nombreux messages du Secret Service des Etats-Unis (USSS), des 5 et 6 janvier 2021, avaient été effacés dans le cadre d’un programme de remplacement des appareils », a écrit M. Cuffari.
Ces messages pourraient être cruciaux pour les enquêtes menées par la Chambre des représentants et par le ministère de la Justice afin de déterminer si l’ancien président républicain et ses proches conseillers ont encouragé l’assaut meurtrier contre le Capitole, pour tenter d’empêcher la certification de la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden au scrutin de novembre 2020.
Un ancien employé de la Maison Blanche a témoigné le 29 juin devant la commission d’enquête de la Chambre que M. Trump avait essayé de forcer le Secret Service à l’emmener au Congrès pour y rejoindre ses partisans.
MEXIQUE – Un narcotrafiquant mexicain historique, qui figure parmi les dix plus recherchés par les Etats-Unis, a été arrêté vendredi au Mexique, a indiqué à l’AFP le ministère de la Marine. Rafael Caro Quintero a été arrêté par des agents de la Marine dans l’Etat du Chihuahua (nord), ont précisé des médias mexicains.
Rafael Caro Quintero, 69 ans, figurait sur la liste des 10 fugitifs les plus recherchés par le FBI pour l’enlèvement, la torture et le meurtre de l’agent de l’agence anti-drogue américaine (DEA), Kiki Camarena, au Mexique en 1985, selon le FBI. Washington avait offert 20 millions de dollars pour sa capture.
Le Mexicain est l’un des membres fondateurs du premier grand cartel de la drogue, celui de Guadalajara (sud), à la fin des années 70. « Il conserve une position influente dans le cartel de Sinaloa et dans l’organisation de trafic de drogue Caro-Quintero », toujours selon le FBI.
Arrêté une première fois en 1985, il avait été jugé et condamné au Mexique à 40 ans de prison. Un juge l’a libéré en 2013 pour une question de forme juridique. La justice mexicaine a redemandé sa capture peu après.
Rafael Caro Quintero est l’un des principaux personnages de la série « Narcos Mexico » qui retrace en détail la formation du cartel de Guadalajara, la guerre secrète de la DEA au Mexique, l’arrestation, la torture et le meurtre de l’agent Camarena.
COLOMBIE – Le principal chef de la dissidence de l’ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Nestor Vera, alias « Ivan Mordisco », a été tué par l’armée avec neuf autres rebelles dans le sud-ouest du pays, a annoncé vendredi le ministre de la Défense.
« Cette opération a permis le neutralisation de neuf individus sur ce premier front de la dissidence des FARC et la neutralisation de celui qui est surnommé Ivan Mordisco », a déclaré à la presse le ministre Diego Molano. « Le dernier grand chef des FARC est tombé et c’est une estocade finale aux dissidences », a ajouté le ministre.
Depuis plusieurs semaines, environ 500 militaires étaient déployés dans le département de Caqueta (sud-ouest) pour localiser Nestor Vera, qui a récemment pris le commandement de la dissidence après la mort présumée d’un autre chef rebelle, Gentil Duarte, a déclaré le commandant des forces armées, le général Luis Fernando Navarro.
En juillet 2016, quatre mois avant la signature de l’accord de paix historique qui avait mis fin à près de 60 ans de conflit, Nestor Vera était devenu le premier chef des FARC à abandonner le processus de paix avec d’autres rebelles. Le gouvernement colombien offrait une récompense de 700.000 dollars pour toute information permettant sa localisation.
HONGRIE-UE – La Commission européenne a annoncé vendredi avoir saisi la justice de l’UE contre la Hongrie à propos d’une loi interdisant la diffusion de contenus sur l’homosexualité auprès des mineurs, jugée discriminatoire à l’égard des personnes LGBT+. « La Commission considère que la loi viole les règles du marché intérieur, les droits fondamentaux des personnes (en particulier les personnes LGBT ») ainsi que (…) les valeurs de l’UE », indique un communiqué.
Il s’agit d’une nouvelle étape dans la procédure d’infraction lancée contre ce pays, qui peut conduire à une condamnation de la Cour de justice de l’UE, voire à des sanctions financières.
La Hongrie a adopté en juin 2021 une loi interdisant « la représentation ou la promotion » de l’homosexualité et du changement de sexe auprès des mineurs, qui avait suscité des réactions indignées, notamment de la part de dirigeants européens. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait parlé de « honte » et l’exécutif européen avait lancé la procédure d’infraction en juillet 2021. Le Premier ministre nationaliste et conservateur Viktor Orban, dont le pays est dans le collimateur de Bruxelles pour ses atteintes à l’Etat de droit, assure que la loi n’est pas homophobe et vise à « protéger les droits des enfants ».
La Commission saisit aussi la Cour contre la décision du régulateur hongrois de priver d’antenne la radio indépendante Klubradio, vue comme un nouveau coup porté au pluralisme des médias. L’exécutif avait déclenché une procédure d’infraction à ce sujet en juin 2021.
Les inquiétudes de la Commission sur l’Etat de droit sont aussi au cœur du blocage du plan de relance hongrois, d’un montant de 7,2 milliards d’euros de subventions européennes.
CHINE – La politique du « zéro Covid » continue en Chine. L’empire du milieu a enregistré ce samedi son plus grand nombre de cas de Covid-19 depuis mai et des millions de personnes à travers le pays passaient le week-end en confinement. La Chine est le dernier grand pays du monde à poursuivre l’objectif d’éliminer l’épidémie au moyen de confinements, de longues quarantaines et de tests de masse, même si cette stratégie a un lourd impact sur l’économie.
Un total de 450 cas de Covid-19, pour la plupart asymptomatiques, ont été enregistrés samedi sur le plan national, contre 432 la veille, selon les autorités. Cette augmentation des cas a entraîné cette semaine l’adoption de nouvelles restrictions dans plusieurs régions du pays. Le variant Omicron, qui se propage plus rapidement, constitue un défi majeur pour la politique « zéro Covid » de la Chine. Le pays a vu sa croissance économique s’effondrer au deuxième trimestre pour signer sa pire performance depuis 2020, en raison notamment des restrictions sanitaires.
TOGO – Des hommes armés ont tué au moins 12 civils dans des attaques nocturnes contre des villages du nord du Togo, théâtre ces dernières semaines de violences de la part d’activistes islamistes, ont déclaré vendredi des défenseurs des droits de l’homme et une source médicale. Épargné jusqu’à récemment par la violence djihadiste qui sévit depuis une dizaine d’années dans les pays du Sahel, plus au nord, le Togo a connu à son tour une série d’attaques ces derniers mois.
Les dernières en date sont les plus meurtrières à ce jour dans le pays. Une embuscade en mai, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), branche d’Al Qaïda au Mali, avait coûté la vie à huit soldats.
Un militant togolais des droits humains a déclaré que des djihadistes présumés avaient tué 10 civils dans le village de Sougtangou et 10 autres à Blamonga, deux localités proches de la frontière avec le Burkina Faso. Selon un autre militant, des djihadistes présumés ont tué au moins 12 civils. Une source médicale a évoqué un bilan d’au moins 14 morts. Ces trois sources ont demandé à ne pas être identifiées pour des raisons de sécurité.
MALI – Six personnes ont été tuées au Mali, dont deux gendarmes et un policier, dans une rare attaque près de Bamako, a annoncé vendredi soir le ministère de la Sécurité. L’attaque a eu lieu la nuit de jeudi à vendredi, à «quelque 70 km de Bamako», «au poste de contrôle de Zantiguila, sur la route menant à Ségou», dans le centre du pays, selon le ministère. Elle a fait «six morts», dont trois civils outre les trois membres des forces de l’ordre, et deux blessés
Il n’y avait quasiment jamais eu d’attaque dans cette zone, jusqu’ici quasiment préservée des violences qui sévissent dans le nord et le centre du Mali. C’est sur la même route reliant Bamako à Ségou qu’un policier avait été tué le 24 juin à Fana, dans l’attaque d’un commissariat, par des «individus armés non identifiés» selon la police. L’attaque à Zantiguila a été menée «par des individus armés non encore identifiés», précise le ministère de la Sécurité.
GRANDE BRETAGNE – Le service météorologique britannique a émis pour la première fois de son histoire, une alerte rouge « chaleur extrême », pour lundi et mardi, au Royaume-Uni, en prévision de températures qui pourraient dépasser des records, voire même atteindre le seuil des 40°C. Dans un communiqué, le chef météorologiste au Met Office britannique, Paul Gundersen, indique que « des températures exceptionnelles, peut-être record, sont probables en début de semaine prochaine ».
Il ajoute : « Il y a actuellement 50 % de chances que nous voyons les températures atteindre 40°C et 80 % de chances que des nouvelles températures maximales soient atteintes. » Également, des nuits « exceptionnellement chaudes » sont attendues, particulièrement dans les zones urbaines.
Jusqu’à présent, le record de chaleur jamais enregistré au Royaume-Uni s’élève à 38,7°C. Il a été relevé le 25 juillet 2019, au jardin botanique de Cambridge, dans l’est de l’Angleterre.
HAÏTI – Vendredi 15 juillet, le conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité une résolution des États-Unis et du Mexique demandant aux États membres d’interdire le transfert d’armes légères aux gangs sévissant dans le pays. Mais il n’est pas allé jusqu’à décider d’un embargo, comme le réclamait la Chine avec insistance.
Précisément, le texte « appelle les États membres à interdire le transfert d’armes légères et de petit calibre et de munitions à des acteurs non étatiques engagés dans ou soutenant la violence des gangs, des activités criminelles ou des violations des droits humains en Haïti ». La Chine, qui avait réclamé l’imposition d’un embargo sur les armes légères à destination des gangs en Haïti, a estimé que « cette résolution était un avertissement » pour ces derniers. Des sanctions individuelles pourraient être prises dans les 90 jours à leur encontre, a averti l’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun, après le vote. Le texte aurait « pu être meilleur », a-t-il ajouté, estimant cependant qu’il s’agissait « d’un bon pas dans le bon sens ».
Au moins 89 personnes ont été tuées en une semaine dans des affrontements entre gangs à Port-au-Prince, où les prix s’envolent et les carences de carburant s’aggravent toujours davantage, menaçant l’aide humanitaire cruciale pour les habitants.
FRANCE – Près de 1 200 sapeurs-pompiers restent mobilisés sur le front des deux incendies en Gironde, qui ont déjà brûlé plus de 10 000 hectares de forêt et causé l’évacuation de 12 200 habitants. La mobilisation intense des pompiers n’ a pas faibli ce samedi pour fixer les incendies dans le sud de la France, et particulièrement en Gironde où plus de 10 000 hectares de forêt sont partis en fumée depuis mardi, dans un contexte de canicule généralisée prévue tout au long du week-end.
Sur la commune de la Teste-de-Buch, les efforts déployés ont permis de ralentir la progression du feu. « Nous sommes toujours, et c’est une satisfaction, à 3 150 hectares brûlés, mais le feu n’est toujours pas maîtrisé », a déclaré à la presse le sous-préfet d’Arcachon Ronan Léaustic, qui a salué l’« énorme intensité et mobilisation » des pompiers dans la nuit « pour conserver ce périmètre ».
« Aujourd’hui, on maintient la tête de feu notamment sur le sud, ce qui évite qu’il soit en progression vers les Landes mais (…) on n’est pas à l’abri d’une reprise », détaille de son côté le lieutenant-colonel Olivier Chavatte du service départemental d’incendie et de secours (Sdis). « On a presque 30 kilomètres de lisière donc c’est un travail titanesque ». En 24 heures, le Sdis « a dû faire face à 22 départs de feux de forêt sur le département de la Gironde », a souligné la préfecture à la mi-journée sur Twitter.