ALGERIE – Le président Abdelmadjid Tebboune a évoqué dimanche 31 juillet au soir la possibilité que l’Algérie adhère aux Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). « Les Brics nous intéressent car ils permettent de s’éloigner de l’attraction des deux pôles » a déclaré le chef d’Etat dans un entretien télévisé. « Ils constituent une force économique et politique », a-t-il ajouté.
Il a en outre souligné qu’il ne fallait pas « devancer les événements » mais qu’il y aurait « de bonnes nouvelles » « Il faut des conditions économiques » pour intégrer les Brics et l’Algérie remplit une bonne partie de ces critères , a-t-il fait valoir.
Le président Tebboune a participé fin juin par visioconférence au sommet des Brics. Il avait mis en avant « l’approche de l’Algérie concernant l’impérative instauration d’un nouvel ordre économique où régneront parité et équité entre pays », selon un compte rendu de l’agence officielle APS.
Abdelmajid Tebboune a par ailleurs assuré que l’Algérie « n’a de problème avec aucun pays arabe et respecte tous les États ». Il a aussi contesté les cas de « détenus d’opinion » dans les prisons algériennes, parlant même de « mensonge du siècle ». Le président algérien a également confirmé que le processus de régularisation de la situation d’ex-dirigeants du FIS, le mouvement islamiste dissous en 1992, s’inscrivait dans le prolongement de la loi sur la Concorde civile soumise par Abdelaziz Bouteflika et adoptée en 1999.
MAROC – ISRAËL – Le chef de la police israélienne, Yaakov Shabtai se rend, ce lundi, au Maroc, pour une visite officielle. Selon la presse israélienne, le responsable israélien est accompagné par le chef de la division du renseignement et le chef de l’unité des relations extérieures israéliens.
Yaakov Shabtai doit rencontrer de hauts responsables de la police marocaine et du ministère marocain de l’Intérieur. Il visitera également un certain nombre d’installations de police et de sécurité. Au cours de cette visite de cinq jours, le commissaire discutera avec des responsables marocains du renforcement de la coopération opérationnelle, de renseignement et d’enquête dans le but de renforcer les relations entre les effectifs de police des deux pays», expliquent les mêmes sources. Le patron de la police israélienne devrait également déposer une gerbe de fleurs au Mausolée Mohammed V et rencontrer des membres de la communauté juive marocaine et ses institutions.
LIBYE – Au moins sept personnes ont été tuées et une cinquantaine blessée dans l’explosion accidentelle d’un camion-citerne ce lundi 1er août dans le sud de la Libye, a-t-on appris de sources officielles concordantes. Le drame s’est produit à Bent Bayyah, une petite localité du sud-ouest libyen, lorsque des dizaines d’habitants se sont précipités vers un camion-citerne en route vers une station d’essence pour remplir des bidons d’essence, provoquant une bousculade, alors que le camion avait pris feu. Cette région du sud libyen fait face à de graves pénuries de carburant.
Par ailleurs, le Haut Conseil d’Etat libyen a réélu ce lundi Khaled al-Mechri, à sa présidence.
IRAK – Les rivalités au sein du camp chiite qui paralysent l’Etat depuis les élections législatives d’octobre 2021 ont tourné au dangereux face-à-face. Dans la nuit, des renforts de l’armée ont été déployés pour sécuriser la « zone verte », le quartier de Bagdad qui abrite les institutions. En son sein, des milliers de partisans de Moqtada Al-Sadr occupent, depuis samedi, le Parlement pour réclamer sa dissolution et la tenue de nouvelles élections. Des centaines d’autres les ont rejoints, dimanche soir, galvanisés par l’appel du chef populiste chiite à élargir la mobilisation et à saisir « l’opportunité d’un changement radical du système politique ».
En réaction, ses rivaux du Cadre de coordination, une alliance composée notamment de partis-milices proches de l’Iran, devenue la première force au sein de l’assemblée, ont appelé à des contre-manifestations, ce lundi après-midi, à ses abords pour protester contre l’« escalade continue » de M. Sadr, qui s’apparente, à leurs yeux, à un appel à un « coup d’Etat » contre les institutions étatiques, tout en réitérant leur offre de dialogue. Moqtada Al-refuse la décision du Cadre de coordination de présenter Mohamed Shia Al-Soudani, un politicien chiite de 52 ans, au poste de premier ministre.
IRAN – Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Nasser Kanaani a affirmé lundi que Téhéran était prête à reprendre les négociations au sujet de son programme nucléaire, parlant de « messages importants » reçus ces derniers jours. « Bientôt », l’opportunité de mener de « nouvelles négociations » se présentera, a-t-il indiqué, s’exprimant à Téhéran. Le porte-parole n’a pas été plus précis quant au programme et au calendrier de ces négociations à venir. Les négociations visant à faire revenir les Etats-Unis et l’Iran aux termes de l’accord de Vienne (2015) sont en réalité au point mort depuis mars dernier. Mais le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a récemment indiqué avoir soumis aux deux parties une proposition de compromis, pas « parfaite » mais indispensable selon lui pour éviter une « dangereuse crise nucléaire ». Le négociateur iranien Ali Bagheri a tweeté que l’Iran est « prêt à mener les négociations vers leur conclusion, à court terme ». Les points de divergence entre Washington et Téhéran incluent la levée totale des sanctions américaines réintroduites sous Donald Trump, et le statut des Gardiens de la Révolution islamique, listés comme organisation terroriste par les Etats-Unis. L’accord de Vienne visait à encadrer le programme nucléaire iranien, imposant des limites pour éviter que Téhéran ne se dote de l’arme atomique, en échange de la levée des sanctions internationales.
LIBAN – Deux des 48 silos à grains endommagés au port de Beyrouth se sont effondrés ce dimanche à la suite d’un incendie, occasionnant ensuite un grand nuage de poussière. Des hélicoptères de l’armée ont aussitôt survolé le secteur pour larguer de l’eau et tenter d’éteindre complètement le feu dans la structure. « Deux autres tours risquent de s’effondrer », a déclaré le ministre des Travaux publics Ali Hamiyé.
Il y a plus de deux semaines, un incendie s’est déclaré dans la partie la plus endommagée des silos, causé selon les autorités et des experts par la fermentation des stocks de céréales restantes, conjuguée à de fortes températures.
Après l’incendie au début de mois, le Premier ministre Najib Mikati avait averti cette semaine qu’une partie des silos risquait de s’effondrer et a appelé l’armée et la Direction de la gestion des catastrophes à être « en état d’alerte ». Certaines parties des silos contiennent toujours quelque 3.000 tonnes de blé et autres céréales qui n’ont pu être retirées à cause du danger d’effondrement, selon les autorités. En avril, le Liban avait ordonné la démolition des silos, mais la décision a été suspendue en raison de l’opposition des proches des victimes du drame qui veulent en faire un lieu de mémoire.
L’enquête sur les causes du drame du 4 août 2020 est interrompue depuis des mois en raison d’obstructions politiques.
LIBAN – Le président de la République Michel Aoun s’est engagé à œuvrer de toutes ses forces » pour créer des conditions appropriées à l’élection d’un nouveau président qui poursuivra le processus de réforme engagé « . » J’espère que le sort de ces élections présidentielles ne sera pas similaire à celui de la conception du nouveau gouvernement, qui, jusqu’à cette heure, n’a toujours pas réussi à concilier les composants et les critères obligatoires permettant d’aboutir à une formation gouvernementale pouvant répondre aux exigences et aux responsabilités requises « , a-t-il ajouté.
Le chef de l’État a tenu ces propos dans un discours ce lundi matin à l’occasion de la 77ᵉ Fête de l’armée, célébrée à la caserne de Fayadieh, en présence notamment du président du Parlement Nabih Berry, du Premier ministre désigné Najib Mikati, du commandant en chef de l’armée le général Joseph Aoun et du ministre sortant de la Défense Maurice Slim.
ISRAËL – Une nouvelle loi interdisant le paiement de grosses sommes d’argent en espèces et en chèques bancaires est entrée en vigueur lundi en Israël, a indiqué l’administration fiscale israélienne. L’objectif de cette réforme est de lutter contre le crime organisé, le blanchiment d’argent et la non-conformité fiscale.
En vertu de la nouvelle loi, tout paiement à une entreprise supérieur à 6.000 shekels (1.700 dollars) doit être effectué par des méthodes alternatives, comme les virements ou les paiements par carte. Auparavant, les paiement en espèces pouvaient s’effectuer jusqu’à 11.000 shekels.
Les transactions entre particuliers qui ne sont pas répertoriées comme propriétaires d’entreprises seront elles, limitées à 15.000 shekels (4.360 dollars) en espèces.
« Nous voulons que le public réduise l’utilisation de l’argent liquide », a déclaré Tamar Bracha, chargée de l’exécution de la loi au nom de l’administration fiscale israélienne. « L’objectif est de limiter l’argent liquide sur le marché, principalement parce que les organisations criminelles ont tendance à y avoir recours. Avec cette loi, les activités criminelles seront beaucoup plus difficiles à mener, » assure-t-elle.
CISJORDANIE – L’ONG de vétérans israéliens Breaking the Silence a publié ce 1er août un nouveau rapport intitulé « Régime militaire ». Il offre un aperçu inédit de la bureaucratie de l’occupation israélienne et de ses pratiques arbitraires, dont le recours aux Bnei siakh. En hébreu, ce terme signifie « interlocuteur ». « Un euphémisme qui désigne en réalité les collaborateurs » palestiniens. Ces derniers sont recrutés parmi les notables locaux : maires ou chefs de communauté, dignitaires religieux, responsables sécuritaires ou encore hommes d’affaires qui ont des intérêts avec Israël. A Bethléem et dans les environs, les Israéliens visent aussi les chrétiens qui sont « vus par les militaires comme des Occidentaux à qui on peut parler, note Nadav Koenig. Ils ramènent beaucoup d’argent à la ville. » Cette bureaucratie, le Cogat , administration chargée de la Cisjordanie occupée et subordonnée à l’armée, a été créé « dans le but d’offrir et de piloter des services publics » pour les près de cinq millions d’habitants des territoires occupés. Il répond aux obligations dont Israël doit s’acquitter en vertu du droit international, en coopération avec l’Autorité palestinienne. En réalité, il assume un « rôle-clé dans le système compliqué et imbriqué qu’est l’occupation israélienne », explique le rapport de Breaking the Silence. Il distribue notamment des permis pour Israël, hors des canaux officiels, à ces collaborateurs et à leurs proches, en échange de leur loyauté.
EGYPTE – Selon Dar Al Iftaa en Egypte, juridiquement le dépôt d’argent dans les banques et la perception d’intérêts est Halal.
“Déposer de l’argent dans les banques et en tirer des intérêts est permis selon la charia et il n’y a pas de péché là-dedans”, explique Dar Al Iftaa.
Et d’ajouter : “C’est l’un des nouveaux contrats qui sont conformes aux objectifs légitimes des transactions dans la jurisprudence islamique et les gens en ont le plus besoin, et leurs intérêts en dépendent, et les bénéfices que la banque verse au client est un collecte du placement de l’argent des déposants par la banque et de son développement, et donc ces bénéfices ne sont pas interdits, car ils ne sont ni des intérêts d’emprunt ni des bénéfices tirés de contrats de donation, mais plutôt des bénéfices de financement résultant de contrats qui réalisent les intérêts dans l’économie”.
SOUDAN DU SUD – Le plus jeune pays du monde risque de connaître la pire famine depuis son indépendance, notamment à cause de la réduction de l’aide alimentaire dont il dépend. Des groupes agricoles, souvent menés par des femmes, s’entraident toutefois pour cultiver ce vaste territoire aux sols fertiles. De telles initiatives se multiplient à travers le plus jeune État de la planète. Elles transforment une agriculture vivrière de céréales en exploitations lucratives et diversifiées, sous l’impulsion d’une majorité de femmes qui se voient maintenant un avenir. Moins de 4 % de ce territoire arable plus vaste que la France sont cultivés. La faute à vingt années de guerre avec le Soudan, suivies du conflit civil amorcé en 2013, deux ans après l’indépendance. « Les jeunes nés après 1990 ont grandi dans des camps de réfugiés, où ils n’ont jamais appris à cultiver », constate Meshack Malo, le représentant national de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Mais à l’heure où une famine inédite menace de s’abattre dans les prochains mois, l’autosuffisance alimentaire devient impérative.
SOMALIE – Le groupe terroriste al-Shebab, affilié à Al-Qaïda, a exécuté sept personnes sur la place publique accusées d’espionnage, parmi lesquelles un soldat, dans le sud-ouest de la Somalie, selon les médias locaux. Les sept hommes ont été passés par les armes à Buula Fulay, dans la région de Bay, sous les yeux de nombreux témoins, selon le site Web de propagande du groupe terroriste, qui a également diffusé samedi soir une photo de l’exécution.
Un prétendu « juge » lié au groupe terroriste a accusé six hommes d’espionnage pour le compte du gouvernement somalien et d’une agence de renseignement américaine, trois d’entre eux étant également accusés d’avoir fourni des renseignements sur les hauts dirigeants d’Al-Shebab, Yusuf Jiis et Abdulkadir, tués par des frappes aériennes américaines en 2020. Le soldat, qui a également été exécuté, a été capturé sur la route entre les districts de Dinsoor et de Baidoa, dans l’État du Sud-Ouest du pays, selon l’organe de propagande des terroristes.
Les prétendus tribunaux du groupe terroriste n’autorisent pas les accusés à être défendus. Ils s’appuient généralement sur des aveux obtenus sous la torture, selon de nombreux témoignages de militants qui ont renoncé aux armes et se sont rendus au gouvernement.
OUGANDA – Neuf personnes ont été tuées et de nombreuses autres sont portées disparues après des inondations destructrices causées par de fortes pluies et des rivières en crue à Mbale, dans l’est de l’Ouganda, ont indiqué des responsables dimanche. La police et l’armée participaient aux opérations de recherche et de secours dans cette ville où les habitants ne pouvaient qu’assister, impuissants, au déferlement des eaux qui emportaient leurs biens.
Selon le commissaire de Mbale, Ahamada Waashaki, neuf corps ont été retrouvés jusqu’à présent, dont celui d’un soldat. «Beaucoup d’autres personnes sont portées disparues et on craint qu’elles soient mortes», a-t-il dit à l’AFP. «Il y a beaucoup de destructions, des routes coupées, des bâtiments submergés à la suite des fortes pluies qui ont commencé la nuit dernière jusqu’à ce matin». La situation a empiré lorsque les rivières Nabuyonga et Namatala sont sorties de leur lit, provoquant des inondations dans la plupart des quartiers de la ville, a-t-il ajouté.
RDC – Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) est choqué par les derniers événements en République démocratique du Congo (RDC). Antonio Guterres s’est même dit « outré » par la mort, dimanche 31 juillet, de trois personnes lorsque des casques bleus ont ouvert le feu sur un poste frontalier avec l’Ouganda, dans l’est de la RDC.
M. Guterres « rappelle avec la plus grande fermeté la nécessité d’établir la responsabilité de ces événements » et approuve « la mise en détention du personnel militaire mis en cause dans cet incident et l’ouverture immédiate d’une enquête », a précisé dans un communiqué un porte-parole adjoint du secrétaire général, Farhan Haq.
Ce lundi à Beni, dans l’est du pays, la police et l’armée congolaises ont usé de tirs de sommation pour disperser des manifestants qui s’approchaient d’une base de la Mission des Nations (Monusco). Des policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et des militaires ont tiré en l’air, pour disperser deux colonnes de dizaines de manifestants anti-Monusco
MADAGASCAR – L’île est en émoi après le meurtre, le 29 juillet, de 32 villageois par des voleurs de bétail qui ont mis le feu à leurs habitations. Le président malgache a promis dimanche que les coupables seraient punis pour ce «massacre». «On doit trouver les auteurs de ce massacre et les condamner selon la loi en vigueur», a affirmé Andry Rajoelina dans un message. «L’armée malgache prend toutes ses responsabilités pour venir à la rescousse de la population et traquer les malfrats», a-t-il ajouté.
Selon la police, 32 personnes ont été tuées et trois blessées lors de l’attaque d’une bande d’environ 12 bandits sur le village d’Ambolotarakely, dans la commune d’Ankazobé, à environ 75 kilomètres au nord de la capitale, vendredi.
Des hélicoptères de l’armée ont été déployés pour localiser les suspects et aider les troupes terrestres à fouiller la région d’Ankazobé, d’après la police. Les assaillants – des voleurs de bétail, connus localement sous le nom de dahalos – ont rassemblé les victimes à l’intérieur de trois maisons avant d’y mettre le feu, selon la police.
ZAMBIE – La Zambie devrait très bientôt accéder à un prêt d’1.3 milliard de dollars sur trois ans du FMI. Signé en 2021, ce programme de soutien était suspendu à un accord sur la restructuration de la dette du pays. Lusaka semble avoir convaincu le Fonds monétaire international après qu’un accord du comité officiel de ses créanciers présidé par la Chine et la France a annoncé samedi une renégociation de la dette zambienne. Un geste salué par ce pays d’Afrique de l’Est et qui permettra à terme le déblocage des fonds du FMI.
De plus, le ministre zambien des Finances a réitéré l’engagement de sa nation à mettre en place des réformes nécessaires, à être transparente sur sa dette et à assurer un traitement juste et équitable de ses créanciers.
De son côté, la directrice générale du FMI s’est également félicitée des assurances données par Lusaka.
AFRIQUE DU SUD – Deux manifestants ont été tués ce lundi par balle en Afrique du Sud lors d’une manifestation contre la hausse des prix des services contre laquelle la police a ouvert le feu, ont annoncé les service de contrôle de la police.
La manifestation s’est déroulée dans le township de Tembisa, dans l’est de la capitale économique sud-africaine Johannesburg, où des résidents en colère, notamment contre les prix de l’électricité, ont bloqué des routes avec des pneus en flammes et incendié un bâtiment public.
« Nous avons enregistré le cas d’une victime d’un coup de feu tiré par un membre de la police et nos enquêteurs sont sur place« , a affirmé à l’AFP Lizzy Suping, la porte-parole du Service d’enquête indépendant de la police (Ipid).
Une vague de protestations enfle en Afrique du Sud, l’économie la plus développée du continent africain, mais gangrénée par le chômage et la criminalité.
Le mois dernier, l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki a reproché à son successeur Cyril Ramaphosa de n’avoir pas tenu sa promesse de lutter contre la pauvreté, les inégalités et le chômage qui touche 34,5% de la population avec une pointe à près de 64% chez les plus jeunes.
ESWATANI – L’épouse d’un député pro-démocratie en exil a remporté le siège de son mari lors d’une élection partielle en Eswatini qui, selon les militants, a montré un soutien continu aux réformes un an après des manifestations meurtrières. Nomalungelo Simelane-Zwide a été élue samedi à la chambre basse du Parlement, remportant 53 % des voix dans la ville de Siphofaneni, à environ 80 kilomètres au sud-est de la capitale Mbabane.
M. Simelane-Zwide est mariée à Mduduzi Gawuzela Simelane, un militant pro-démocratie qui a fui en Afrique du Sud lorsqu’il s’est retrouvé sous le coup d’un mandat d’arrêt après une vague de manifestations l’année dernière.
L’Eswatini, anciennement appelé Swaziland, est la dernière monarchie absolue d’Afrique. Le roi y nomme les ministres et contrôle le Parlement, et les partis politiques sont interdits depuis près de 50 ans.
En juin 2021, huit manifestants réclamant l’avènement de la démocratie avaient été tués dans des affrontements avec les forces de l’ordre. La violente répression a fait officiellement 37 morts, 46 selon l’ONG Human Rights Watch.
M. Simelane fait partie d’un groupe de parlementaires qui ont préconisé de changer le système électoral. Deux autres législateurs pro-démocratie sont poursuivis pour « terrorisme » et « meurtre » en raison de leur rôle présumé dans les manifestations.
M. Simelane a automatiquement perdu son siège en mars après avoir manqué plus de 20 sessions du Parlement, ce qui a déclenché une élection partielle.
Couronné en 1986 à l’âge de 18 ans, le roi Mswati III est décrié pour sa poigne de fer, ses frasques et son train de vie fastueux dans un pays où deux tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté.
KOSOVO – Des tensions dans le nord du Kosovo, où vit une minorité serbe, ont éclaté dimanche soir à la frontière avec la Serbie afin de protester contre les nouvelles règles frontalières qui devaient entrer en vigueur lundi 1er août.
Des barricades ont été érigées sur des routes menant en Serbie et des coups de feu tirés sur la police kosovare. Le gouvernement du Kosovo a décidé lundi de reporter d’un mois l’entrée en vigueur de ces nouvelles règles. Le report a été annoncé dans un communiqué du gouvernement à l’issue d’une rencontre avec l’ambassadeur des Etats-Unis au Kosovo, Jeffrey Honevier.
Les nouvelles règles prévoient que toute personne entrant au Kosovo avec une carte d’identité serbe dispose d’un document temporaire pendant son séjour dans le pays. Pristina avait, par ailleurs, donné deux mois aux Serbes du Kosovo pour remplacer les plaques d’immatriculation serbes de leurs véhicules par des plaques de la République du Kosovo. Le premier ministre, Albin Kurti, a précisé dimanche qu’il s’agissait d’une mesure de réciprocité, dans la mesure où la Serbie – qui ne reconnaît pas l’indépendance de son ancienne province à majorité albanaise proclamée en 2008 – en exige autant des Kosovars qui entrent sur son territoire.
La minorité serbe du Kosovo a démantelé ce lundi les barricades érigées dans le nord du territoire après le report par Pristina de mesures qu’elle jugeait vexatoires.
CALIFORNIE – Un incendie, le plus vaste depuis le début de l’année en Californie, progresse toujours à travers les régions arides de l’Etat de l’ouest américain, dimanche 31 juillet. Attisé par des vents forts, l’incendie, baptisé « McKinney », a détruit plus de 20 638 hectares de la forêt nationale de Klamath, près de la ville de Yreka, dans le nord de la Californie.
Le gouverneur de l’Etat, Gavin Newsom, a déclaré samedi l’état d’urgence, expliquant que le brasier avait « détruit des maisons » et « menacé des infrastructures essentielles » depuis son déclenchement vendredi. L’incendie s’est « intensifié et répandu en raison de combustibles secs, de conditions de sécheresse extrême, des hautes températures, des vents ainsi que des orages », écrit-il dans un communiqué.
Plus de 2 000 résidents ont été priés d’évacuer, principalement dans le comté de Siskiyou. « Les habitants des zones environnantes doivent être prêts à partir si nécessaire. S’il vous plaît, n’hésitez pas à évacuer », prévient le shérif du comté sur Twitter. Près de 650 personnes intervenaient dimanche pour éteindre le feu. Fin juillet, l’incendie californien appelé « Oak Fire » avait détruit des milliers d’hectares.
ROYAUME UNI – Les adhérents au parti Conservateur britannique commencent à voter cette semaine pour la personne qui va succéder à Boris Johnson. Deux candidats sont toujours en lice : Liz Truss et Rishi Sunak. La première est désormais favorite dans les sondages face à son opposant. Le résultat est attendu le 5 septembre et le ou la vainqueur(e) prendra les rênes de Downing Street dans cinq semaines.
Les adhérents du parti au pouvoir depuis douze ans, dont le nombre exact reste confidentiel mais qui est estimé à près de 200.000 (moins de 0,3 % de la population), ont jusqu’au 2 septembre pour exprimer leur choix lors d’un vote par correspondance. Les bulletins doivent arriver d’ici à la fin de la semaine chez les adhérents, qui représentent un corps électoral plutôt âgé, masculin et blanc. Candidat préféré des députés de la majorité, qui l’ont inlassablement placé en tête lors de la première phase du scrutin interne, Rishi Sunak, 42 ans, loué pour son action pendant la pandémie de Covid-19, est nettement moins populaire auprès de la base du parti. Forte de sondages favorables à l’issue des premiers duels télévisés l’opposant à l’ex-ministre des Finances, Liz Truss, 47 ans, qui promet des baisses d’impôts massives, voit les ralliements se multiplier.
SÉNÉGAL – La coalition présidentielle a revendiqué une victoire aux élections législatives organisées dimanche 31 juillet au Sénégal ; un succès contesté par l’opposition, qui parle de « majorité préfabriquée ». « Nous avons gagné 30 départements » sur les 46 que compte le Sénégal et des circonscriptions à l’étranger, a déclaré dimanche soir à la presse l’ancienne première ministre et tête de liste de la coalition présidentielle, Aminata Touré. « Ceci nous donne incontestablement une majorité à l’Assemblée nationale. »
« Nous avons donné une majorité à l’Assemblée nationale à notre président de coalition », Macky Sall, a ajouté Mme Touré, sans donner le nombre de députés obtenus par son camp ni préciser s’il s’agit d’une majorité relative ou absolue. Elle a reconnu la défaite de sa coalition à Dakar.
Barthélémy Dias, maire de Dakar et membre de la coalition dirigée par le principal opposant Ousmane Sonko a parlé de « vulgaire mensonge » et de « majorité préfabriquée », sur la radio privée RFM. « La cohabitation est inévitable. Vous avez perdu cette élection au niveau national. Nous ne l’accepterons pas. Cette forfaiture ne passera pas », a ajouté M. Dias, sans donner de chiffre.
BIRMANIE – L’armée au pouvoir a prolongé pour six mois supplémentaires l’état d’urgence qui lui donne les pleins pouvoirs, a annoncé un média officiel ce lundi 1er août. La junte avait proclamé l’état d’urgence dans la foulée du coup d’Etat du 1er février 2021 qui a renversé la dirigeante civile Aung San Suu Kyi.
Le chef de la junte Min Aung Hlaing, en place depuis le putsch, a demandé aux membres du gouvernement militaire « de le laisser en poste pour six mois de plus », jusqu’en février 2023, selon le Global New Light of Myanmar. Cette proposition a été approuvé « à l’unanimité », a rapporté le quotidien d’Etat.
L’armée avait justifié son putsch, en février, en invoquant des fraudes massives lors des élections générales remportée par le parti pro-démocratie d’Aung San Suu Kyi en novembre 2020. Malgré sa promesse d’organiser un nouveau scrutin, Min Aung Hlaing a déclaré qu’il fallait d’abord que la Birmanie soit « en paix et stable » pour tenir des élections.
MALI – Jeudi, en Guinée-Bissau, Emmanuel Macron avait estimé que la responsabilité des Etats ouest-africains était d’œuvrer pour que « le peuple malien puisse (…) exprimer sa souveraineté populaire » et « bâtir le cadre de stabilité » permettant de « lutter efficacement contre les groupes terroristes ».
La junte au pouvoir au Mali a « exigé » dimanche du président français Emmanuel Macron qu’il en finisse avec « sa posture néocoloniale » et taise ses critiques contre l’armée malienne, l’accusant d’attiser les haines ethniques.
Dimanche soir, Abdoulaye Maïga a aussi critiqué des « accusations erronées » de la part d’Emmanuel Macron « malgré les démentis » du Mali. Bamako a également condamné « avec la dernière rigueur » les propos « haineux et diffamatoires » du président Macron alertant sur les exactions imputées à l’armée malienne contre des membres de la communauté peul lors de récentes opérations.
L’armée malienne et les paramilitaires russes ont été notamment accusés de s’être livrés à un massacre de civils dans la localité de Moura (centre) où, selon l’ONG Human Rights Watch, quelque 300 civils auraient été exécutés fin mars.
Ces « accusations graves » d’Emmanuel Macron sont de nature à « susciter la haine ethnique » au Mali où, reconnait Bamako, « ces dernières années le tissu social a été dégradé à cause des conflits communautaires ». « Il est important que le président Macron se remémore constamment le rôle négatif et la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda », a dit le porte-parole Maïga.
FRANCE – « Le mois de juillet 2022 est le plus sec que nous avons eu depuis juillet 1959. Il n’est tombé que 7,8 mm d’eau. On a un déficit de précipitations de 88% par rapport à ce qui aurait été nécessaire », déclare lundi 1er août sur France info Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, alors que débute un nouvel épisode de canicule dans le sud de la France avant de monter vers le nord mardi et mercredi.
Le ministre a indiqué que des décisions ont été prises sont en cours de mise en œuvre. « Il y a eu un Varenne agricole de l’eau il y a un an dont toutes les mesures n’ont pas été prises. Il y a quelques semaines, 100 millions d’euros ont été débloqués au titre des agences de l’eau pour accompagner des mesures de résilience des territoires et il y a des arrêtés de restrictions partout sur le territoire. Mais il y a des décisions d’une autre nature à prendre. La gestion de l’eau passe par des schémas directeurs qui font de la planification écologique. On parle de 13 milliards qui vont être dépensés dans les cinq prochaines années, notamment pour aller vers des diminutions de consommation, de la réutilisation d’eaux usées, la lutte contre les fuites. 20% de ce qui est produit dans nos usines d’eau potable fuit. La lutte contre l’imperméabilisation de nos villes, cela permettra le rechargement des nappes. Des solutions, il y en a, il faut les mettre en œuvre avec une intensité, une détermination, supérieures à celles de maintenant. »