ALGERIE – L’Etat veut reprendre le contrôle total sur le secteur du blé et de l’orge. C’est ce qu’indique la Loi de finances complémentaire pour l’année 2022 (LFC 2022), publiée jeudi dans le Journal officiel.
En effet, après l’interdiction au privé d’importer du blé prise au début de la pandémie du COVID-19, l’Etat vient d’interdire aux agriculteurs pratiquant la céréaliculture bénéficiant du soutien de l’Etat, de vendre leurs récoltes aux privés. Seul l’Office algérien interprofessionnel des céréales est autorisé à acheter les récoltes de ces agriculteurs.
‘’Tout agriculteur pratiquant la céréaliculture bénéficiant du soutien de l’Etat, tant en amont qu’en aval, et quelle qu’en soit sa forme ou sa nature, est tenu par l’obligation de céder sa production des blés et orges à l’Office algérien interprofessionnel des céréales’’, indique l’article 30 de LFC 2022.
Cette décision vise à éviter la spéculation et la transformation des céréales destinées à la consommation humaine en aliment du bétail.
Pour rappel, le gouvernement a obligé en 2020, les transformateurs nationaux des céréales de s’approvisionner en blé uniquement sur le marché national. Une décision qui a eu des répercussions sur la qualité de leurs produits.
ALGERIE – La flambée du Covid-19 se poursuit en Algérie. La hausse du nombre de cas enregistrés en 24 heures s’est accélérée depuis fin juillet.
Après avoir franchi à nouveau la barre des 100 cas en 24 heures mardi 2 août (111 nouveaux cas), la hausse des contaminations s’est poursuivie mercredi avec 120 nouvelles infections recensées et ce jeudi 4 août avec 125 nouveaux cas enregistrés ces dernières 24 heures dans le pays.
A cette hausse qui se confirme de jour en jour s’ajoute un autre fait nouveau : l’Algérie a enregistré son premier décès du Covid-19 depuis près de deux semaines.
La dernière fois qu’une personne a été déclarée morte du Covid-19 remonte au vendredi 22 juillet. Ce jeudi, le bilan du ministère de la Santé fait état du décès d’une personne infectée par le virus. C’est le troisième décès provoqué par cette maladie depuis le 24 avril dernier.
Au total, 6877 décès ont été enregistrés en Algérie depuis le début de la pandémie en février 2020 pour 267902 cas positifs officiellement confirmés, selon le ministère de la Santé.
MAROC – Le nombre de chômeurs a baissé à 11,2 % au deuxième trimestre au niveau national. Un rythme qui ralentit par rapport au premier trimestre de l’année selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Au Maroc, la baisse du chômage se poursuit et concerne l’ensemble des catégories de la population. Au second trimestre de l’année, le nombre de demandeurs d’emploi a ainsi reculé très légèrement, selon les statistiques publiées par le HCP.
Plus précisément, le taux de chômage en milieu urbain a baissé de 2,7 point à 15,73 % et de 0,6 point à 4,2 % en milieu rural. Au total, entre le deuxième trimestre de cette année et celui de l’année précédente, le nombre de chômeurs a baissé de 218 000, passant de 1 605 000 à 1 387 000 chômeurs, ce qui correspond à une baisse de 14 %, résultant d’une diminution de 182 000 chômeurs en milieu urbain et de 36 000 en milieu rural.
Parmi les populations les plus touchées par le chômage, les femmes, les diplômés et les jeunes âgés de 15 à 24 ans avec respectivement 15,1 %, 18 % et 30,2 %. S’agissant du sous-emploi, son taux est passé, au niveau national, de 9,2 % à 8,5 %, de 8,9 % à 7,7 % en milieu urbain et de 9,5 % à 9,6 % en milieu rural.
SYRIE – Le navire syrien bloqué au Liban dans le port de Tripoli, après des allégations de transport de céréales ukrainiennes volées, a quitté le pays du Cèdre et a rejoint la Syrie, comme confirmé par les deux pays. L’agence officielle libanaise ANI rapporte que le navire nommé Laodicée avait « quitté jeudi le port de Tripoli au Liban à 8H00 du matin » après décision de la justice libanaise et du port de Tripoli.
Les accusations contre ce bateau proviennent directement de l’ambassade ukrainienne au Liban qui affirme que le bateau a été chargé depuis une région ukrainienne occupée par l’Armée russe. Les diplomates ukrainiens disent avoir des preuves de ces méfaits.
Averti par les Ukrainiens et des pays occidentaux, le procureur libanais Ghassan Oueidat avait décidé samedi de saisir le Laodicée et avait diligenté une enquête sur son parcours et sa marchandise. Cependant, dès samedi, des fonctionnaires libanais avaient fait état de la conformité apparente des documents présentés par les marins du navire.
L’Ukraine s’est déclarée « déçue » par la décision des autorités libanaises qui, selon la diplomatie de Kiev, incite la Russie à « poursuivre en toute impunité le vol dans le sud de l’Ukraine temporairement occupé ».
IRAK – Les autorités ont décidé de décréter le jeudi comme étant un jour férié alors que le pays est frappé par une violente canicule depuis la mi-juillet. Et pour cause, ce vendredi 5 août, le mercure devrait frôler les 50 °C dans de nombreuses régions, selon les médias locaux et les prévisions météorologiques. Dans le même temps, le taux d’humidité, lui, est très faible et est affiché à 12 %. La veille, plusieurs villes du pays figuraient parmi les endroits les plus chauds au monde.
Selon des sites d’informations locaux, une dizaine de provinces ont suspendu les tâches de leurs fonctionnaires, directement en raison de la chaleur. Selon les spécialistes locaux, la canicule devrait durer encore plusieurs semaines. Si la chaleur est loin d’être inédite dans le pays, la situation s’aggrave selon les Irakiens. Le climat est rendu d’autant plus chaud à cause d’un vent, le Sharqi, un vent sec, chaud et chargé de poussières.
Dans la deuxième ville du pays, Bassorah, jusqu’à 52 °C étaient attendus vendredi. Résultat, les agents de l’État vont bénéficier d’un congé de quatre jours. La solution est jugée insuffisante par les habitants du pays. En effet, ces dernières semaines, les très fortes chaleurs conduisent à des ruptures de l’alimentation électrique. Or, sans électricité, les dispositifs de climatisation ne peuvent pas fonctionner. Ainsi, de nombreux Irakiens assurent qu’ils continueront de souffrir de la chaleur en dépit de cette mise au repos.
IRAK – Des dizaines de milliers de partisans de Moqtada Sadr ont tenu la traditionnelle prière du vendredi dans la Zone verte ultrasécurisée à Bagdad, nouvelle démonstration de force de l’influent politicien en passe d’obtenir de ses rivaux des législatives anticipées, sous certaines conditions.
Après la prière, quelques centaines de manifestants sont retournés aux abords du Parlement qu’ils occupent depuis le 30 juillet dans la Zone verte, le luxueux quartier bouclé au cœur de la capitale abritant institutions étatiques et ambassades.
Le sit-in a été initié pour protester contre une candidature au poste de premier ministre présentée par les adversaires de M. Sadr, les puissantes factions chiites pro-Iran du Cadre de Coordination.
Capitalisant sur sa capacité à mobiliser les foules, Moqtada Sadr a appelé à la dissolution du Parlement et des élections législatives anticipées, moins d’un an après le scrutin qu’il avait remporté haut la main.
Le Cadre de coordination s’est dit ouvert à des élections anticipées, réclamant à demi-mot la fin du sit-in au Parlement.
IRAN – L’Iran a fait état, ce vendredi 5 août, de l’arrestation de l’un de ses ressortissants lors du pèlerinage à La Mecque en Arabie saoudite, et appelé à le libérer.
L’arrestation de cet Iranien, dont l’identité n’a pas été communiquée, a été révélée par le ministère des Affaires étrangères à Téhéran qui rapportait un entretien téléphonique entre le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, et son homologue irakien, Fouad Hussein.
L’Irak joue le rôle de médiateur entre l’Iran et l’Arabie saoudite, dont les relations diplomatiques sont rompues depuis 2016.
« Durant l’appel téléphonique, le ministre iranien s’est enquis du sort du citoyen iranien arrêté pendant le grand pèlerinage en juillet en Arabie saoudite et a demandé à son interlocuteur de transmettre un message réclamant sa libération », selon un communiqué des Affaires étrangères à Téhéran.
Le ministère n’a pas précisé l’identité de l’Iranien détenu. Aucune réaction n’a pu être obtenue dans l’immédiat auprès des autorités saoudiennes dans cette affaire.
L’Arabie saoudite et l’Iran ont rompu leurs liens en 2016 après l’exécution par Ryad d’un religieux saoudien réclamant des reformes politiques dans le royaume.
Les deux puissances rivales ont cependant exprimé leur volonté de surmonter leurs divergences et entrepris des négociations rendues publiques pour la première fois en avril 2021.
IRAN NUCLEAIRE – les pourparlers ont repris jeudi à Vienne, après des mois de blocage, pour tenter de régler les derniers points d’achoppement entre Téhéran et Washington.
C’est la première fois depuis mars que l’ensemble des parties (Iran, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) se retrouvent dans la capitale autrichienne afin de sauver l’accord moribond de 2015, censé empêcher la République islamique de se doter de l’arme atomique.
Les Etats-Unis participent de manière indirecte à ces négociations qui ont débuté en avril 2021, l’Union européenne jouant l’intermédiaire.
« Je pense qu’il y a une vraie possibilité (de conclure), mais cela ne va pas être facile », a commenté un haut responsable européen dans la soirée.
Téhéran et Washington doivent encore se mettre d’accord « sur l’ampleur des sanctions à lever et sur plusieurs questions nucléaires qui n’existaient pas en mars » du fait des avancées réalisées depuis par l’Iran, selon la même source. Peu de gens s’attendent à une percée. Chaque partie a appelé l’autre à faire des compromis, alors que le programme nucléaire de Téhéran progresse.
LIBAN – Les bureaux de presse du chef de l’État Michel Aoun, du Premier ministre désigné, Najib Mikati, et du ministre sortant de l’Intérieur Bassam_Maoulaoui ont démenti vendredi l’information publiée par le quotidien français Libération, les accusant ainsi que le ministre sortant des Finances Youssef Khalil, de » se partager le fruit de la vente » de 4 000 passeports libanais à » des étrangers fortunés « , qui bénéficieraient également » d’un décret de naturalisation en cours de promulgation « .
Réagissant à l’article titré » au sommet de l’État, des passeports en or « , signé par la journaliste Hala Kodmani, le bureau de presse de la présidence de la République a indiqué dans un communiqué que cette information » est mensongère et dénuée de tout fondement « .
L’information a été aussi démentie par le bureau de presse du Premier ministre désigné, qui a indiqué : » Des informations de presse circulent au sujet d’un décret de naturalisation qui serait en cours de préparation. Le Premier ministre assure que ceci n’est même pas sujet à débat pour lui. «
Pour sa part, le ministre Maoulaoui a indiqué » qu’il n’est nullement concerné par tout ce qui a été dit au sujet d’un nouveau décret de naturalisation « , précisant que son département » n’a pris aucune mesure au sujet d’un tel projet de décret et refuse d’avaliser un tel document « .
Le bureau de presse du ministre précise qu’il a envoyé une lettre au quotidien » Libération « , » protestant contre le contenu de l’article en ce qui concerne le ministère de l’Intérieur, demandant des excuses et la publication d’un erratum, et se réservant le droit de poursuivre le journal mentionné « . Il a également adressé à titre d’information une lettre en ce sens à l’ambassadrice de France à Beyrouth.
LIBAN-ISRAËL – Selon le chef des Gardiens de la révolution, une offensive sera lancée contre Israël « à la moindre erreur »
Le commandant en chef du Corps des gardiens de la révolution islamique, Hossein Salami, a affirmé jeudi que l’organisation terroriste libanaise Hezbollah a préparé entre 10 et 20.000 missiles destinés à être lancés sur Israël.
S’exprimant à Téhéran, Hossein Salami a déclaré que si Israël commet la moindre erreur, une opération militaire de grande envergure sera lancée contre lui.
Plus tôt dans la semaine, le chef militaire iranien a déclaré que le Hezbollah, un mandataire du régime de Téhéran, dispose de plus de 100.000 missiles prêts pour une campagne militaire.
Dans le même temps, le cheikh Nabil Kawak, membre du conseil central du Hezbollah, a déclaré que « si les dirigeants de l’ennemi israélien savaient ce que la résistance (Hezbollah) a préparé pour le gaz stratégique et les installations militaires israéliens, ils ne dormiraient pas la nuit. »
L’équilibre des forces a changé en faveur du Hezbollah, a-t-il affirmé.
ETHIOPIE – Le gouvernement éthiopien a exprimé sa « consternation » aux envoyés spéciaux américain et européen de retour du Tigré, leur reprochant d’avoir fait leur les préconditions aux négociations de paix exigées par les rebelles de la région au lieu de les pousser à discuter.
En visite en Ethiopie, les envoyés spéciaux respectifs des Etats-Unis et de l’Union européenne pour la Corne de l’Afrique, Mike Hammer et Annette Weber, se sont rendus mardi à Mekele, capitale du Tigré, en compagnie d’ambassadeurs européens, pour « encourager le lancement des discussions » entre gouvernement et TPLF « sous les auspices de l’Union africaine ».
A leur retour, « je me suis entretenu avec l’équipe de diplomates et ai exprimé la consternation du gouvernement », a annoncé mardi soir sur Twitter Redwan Hussein, conseiller à la Sécurité nationale du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
Les diplomates « n’ont pas fait pression pour un engagement sans équivoque envers des pourparlers de paix, préférant se prêter au jeu de l’apaisement et des préconditions exigées » par les autorités rebelles du Tigré, dénonce-t-il.
Mardi, les deux envoyés spéciaux avaient réclamé dans un communiqué conjoint le rétablissement des services de base (électricité, télécommunications, banques) dont le Tigré est privé depuis plus d’un an, la levée de restrictions gouvernementales sur l’acheminement « d’argent liquide, de carburant et d’engrais » ainsi qu’un « accès humanitaire illimité » à la région.
M. Redwan souligne que « concernant le rétablissement des services, le gouvernement a réaffirmé sa disposition et réitéré les préalables, c’est-à-dire que soient créées des conditions favorables et un semblant de paix par l’entame de pourparlers ».
Lundi, cité par la télévision officielle tigréenne, le chef des rebelles du Tigré, Debrestsion Gebremichael, avait à nouveau répété qu’aucune discussion ne commencerait avant que soient rétablis les services essentiels au Tigré.
KENYA – Attaque verbale, harcèlement et même viols: les femmes ont été victimes de violences durant la campagne électorale au Kenya, alertent deux organisations de défense des droits de l’homme vendredi, à trois jours du scrutin du 9 août.
La campagne « a été entachée de violences visant les femmes » malgré les avertissements et les promesses du gouvernement de s’attaquer au problème, affirment la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et l’ONG Commission des droits de l’homme du Kenya (KHRC) dans un communiqué.
Elles évoquent « plusieurs » cas de viol durant la campagne, dont quatre cas en marge d’un meeting finalement annulé le 19 juin.
Le Kenya tient mardi 9 août ses élections générales qui verront 22,1 millions d’électeurs désigner leur président, mais aussi leurs parlementaires, gouverneurs et quelque 1.500 élus locaux.
Les femmes candidates – dont trois figurent comme colistières de prétendants à la présidence – ont été « confrontées à un langage sexiste et agressif, (…) aux stéréotypes de genre, aux abus sexistes en ligne et au harcèlement sexuel », soulignent les deux organisations.
Elles estiment que « ces tactiques sont délibérément utilisées pour empêcher les femmes politiques ou les candidates de participer à la politique ».
Les élections au Kenya ont à plusieurs reprises donné lieu à des explosions de violences, y compris à caractère sexistes et sexuelles.
Plus de la moitié des attaques impliquaient des forces de sécurité et « à ce jour, aucune mesure n’a été prise par le gouvernement pour garantir la justice aux victimes », souligne le communiqué.
« L’incapacité du gouvernement à freiner le ciblage des femmes en politique et à tenir les auteurs responsables (…) a permis la répétition des violences », affirme la vice-présidente de la FIDH Sheila Muwanga.
RWANDA – Le gouvernement rwandais a dénoncé de « fausses allégations » contenues dans un rapport « non publié et non validé » du groupe d’experts des Nations unies qui a accusé le Rwanda d’avoir, directement et indirectement, mené des offensives dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
« Le Rwanda ne peut pas commenter un rapport non publié et non validé. Le Conseil de sécurité des Nations unies a reçu un rapport du groupe d’experts des Nations en juin 2022, qui ne contenait aucune de ces fausses allégations, et un rapport à mi-parcours est attendu dans Décembre », a déclaré Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais.
Les experts ont déclaré dans leur rapport disposer de preuves détaillées attestant que l’armée rwandaise (RDF) a « lancé des interventions militaires contre des groupes armés congolais et des positions des Forces armées congolaises », depuis novembre 2021 et jusqu’en juin 2022.
Les experts indiquent que Kigali a également « fourni des renforts de troupes au M23 pour des opérations spécifiques, en particulier lorsque celles-ci visaient à s’emparer de villes et de zones stratégiques ».
La porte-parole de Kigali affirme que ce rapport ne « peut être qu’une tactique pour détourner l’attention des vrais problèmes ».
« Tant que le problème des FDLR, qui opèrent en étroite collaboration avec l’armée de la RDC, n’est pas pris au sérieux et résolu, la sécurité dans la région des Grands Lacs ne peut être atteinte », a-t-elle ajouté.
AFRIQUE DU SUD – Des milliers de manifestants sud-africains en colère ont pourchassé des mineurs clandestins, fermé des puits informels et incendié des maisons après le viol collectif de huit femmes à l’ouest de Johannesburg, la semaine dernière.
Armés de machettes, de clubs de golf et de marteaux, des foules d’habitants du township de Kagiso, à Krugersdorp, ont poursuivi les travailleurs dans les vieilles mines disséminées dans les environs de la capitale économique. Les journalistes de l’AFP présents sur les lieux ont vu des habitants mettre le feu à une maison appartenant à un présumé chef de gang. Des images de la télévision locale ont aussi montré des manifestants utilisant des rochers pour sceller des puits improvisés dans un quartier de Kagiso.
Le 28 juillet, un gang d’hommes armés s’était introduit sur le tournage d’un clip vidéo et avait violé huit jeunes femmes qui faisaient partie du casting, près de Krugersdorp, une petite ville à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Johannesburg. Des dizaines de mineurs clandestins ont été arrêtés depuis et font l’objet de poursuites au motif qu’ils sont entrés illégalement dans le pays et possèdent des biens volés – mais pas directement en relation avec le viol collectif. Connus sous le nom de « zama zamas », ces mineurs sont en majorité des migrants en situation irrégulière dans le pays.
TAÏWAN – Des « avions et navires de guerre » chinois ont franchi la « ligne médiane » du détroit de Taïwan, qui sépare l’île de la Chine continentale, a affirmé ce vendredi le ministère taïwanais de la Défense, dénonçant des exercices militaires « hautement provocateurs » de la part de Pékin.
« A partir de 11 heures, de multiples groupes d’avions de guerre et de navires de guerre chinois ont effectué des exercices autour du détroit de Taïwan et ont franchi la ligne médiane du détroit », a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué.
« Cet exercice militaire chinois, qu’il s’agisse du lancement de missiles balistiques ou du franchissement délibéré de la ligne médiane du détroit, est un acte hautement provocateur », a-t-il protesté.
Depuis jeudi, la Chine organise de gigantesques manœuvres, mobilisant aviation, marine et missiles balistiques, dans six secteurs maritimes tout autour de Taïwan en réponse à la visite sur l’île, cette semaine, de la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis Nancy Pelosi.
Frontière officieuse entre Taïwan et la Chine continentale, la ligne médiane était jadis tacitement respectée par les deux armées et il était rare que des avions ou navires militaires chinois la franchissent. Mais les incursions chinoises se sont multipliées depuis que Pékin a déclaré, en 2020, que cette frontière non-officielle n’existait plus.
La question du franchissement de la ligne est sensible car le détroit de Taïwan est étroit – de seulement 130 km par endroits – et les incursions augmentent le risque de confrontation armée accidentelle.
Ces dernières années, Pékin effectue néanmoins de plus en plus d’incursions, pour la plupart des vols d’avions de guerre dans le sud-ouest de la zone d’identification de défense aérienne (ADIZ) de Taïwan – une zone beaucoup plus vaste que l’espace aérien territorial de l’île.
Taipei a fait état d’un pic de 49 incursions aériennes chinoises dans son ADIZ mercredi et jeudi, dont 44 au-delà de la ligne médiane.
GRANDE BRETAGNE – L’opposition britannique a accusé ce vendredi le Premier ministre Boris Johnson, censé gérer les affaires courantes en attendant que soit désigné son successeur, d’être « porté disparu » au moment où la Banque d’Angleterre a averti que la récession menace.
Le gouvernement conservateur « est porté disparu », a dénoncé la numéro deux du Parti travailliste, Angela Rayner, sur Twitter.
Downing Street a refusé de dire où le dirigeant conservateur passe ses vacances mais le gouvernement slovène, contacté par l’AFP, a indiqué que Boris Johnson s’était rendu en Slovénie pour un séjour « privé ».
« L’ambassade britannique en Slovénie nous a informés que le Premier ministre britannique Boris Johnson est en visite privée en Slovénie. En raison de la nature de la visite, aucune rencontre (avec des responsables slovènes) n’est prévue », a indiqué le gouvernement.
Ce vendredi matin, le ministre chargé de l’Énergie et des Entreprises, Kwasi Kwarteng, avait avoué qu’il ne « savait pas où se trouve Boris » tout en assurant qu’il était en « contact permanent » avec lui.
« Il vient de célébrer son mariage, je pense qu’il est en lune de miel et (…) Je ne pense pas que beaucoup de gens lui en voudront », a-t-il dit sur Times Radio.
Boris et Carrie Johnson ont fêté le week-end dernier leur mariage, une célébration qui avait été repoussée par la pandémie de coronavirus.
M. Karteng a ajouté qu’il est « complètement faux » d’accuser le gouvernement d’inaction en cette période où les membres du Parti conservateur votent pour remplacer Boris Johnson, qui avait annoncé son départ en juillet, poussé vers la sortie par une série de scandales.
SENEGAL – Le camp présidentiel a perdu la majorité absolue à l’Assemblée nationale, mais il reste en tête d’une très courte avance, selon les résultats officiels provisoires des élections législatives du 31 juillet au Sénégal, proclamés au soir du jeudi 4 août.
C’est la première fois depuis l’indépendance de ce pays d’Afrique de l’Ouest, en 1960, que la formation au pouvoir perd la majorité absolue et qu’elle devra s’appuyer sur d’autres forces au Parlement pour faire passer ses lois. La coalition du président, Macky Sall, passe de 125 députés en 2017 à 82, sur les 165 que compte l’Assemblée, selon les résultats officiels provisoires de la commission nationale de recensement des votes (CNRV).
’opposition confirme la dynamique impulsée par les élections locales de janvier, en particulier dans certaines grandes villes, et gagne 80 sièges de députés au total : 56 pour la coalition Yewwi Askan Wi (« libérer le peuple » en wolof) et 24 pour celle de Wallu Sénégal (« sauver le Sénégal » en wolof), qui ont formé une alliance pour les législatives. Trois autres députés sont issus des rangs de trois petites coalitions de partis.
Les chiffres définitifs doivent être publiés par le Conseil constitutionnel dans un délai de cinq jours s’il n’y a pas de recours. Ces résultats pourraient convaincre le président de la République, désavoué par les urnes, de renoncer au projet qui lui est prêté de se représenter à l’élection présidentielle de 2024, disent experts et observateurs.
MALI – L’armée malienne et des « soldats blancs » sont impliqués dans la mort début mars au Mali, non loin de la frontière mauritanienne, de 33 civils, dont 29 Mauritaniens et 4 Maliens, selon un rapport d’experts missionnés par les Nations unies consulté vendredi par l’AFP.
Les corps de ces civils ont été retrouvés à quelque km du village de Robinet El Ataye dans la région de Ségou, où des « soldats blancs », éléments du groupe paramilitaire russe Wagner selon un diplomate à New York, et des militaires maliens avaient la veille, le 5 mars, arrêté, ligoté, battu et emmené 33 hommes, dit ce rapport du Groupe d’experts de l’ONU sur le Mali qui a été transmis fin juillet au Conseil de sécurité.
La disparition aux contours à l’époque flous de ces civils le 5 mars à Robinet El Ataye, avait fait grand bruit au Mali et en Mauritanie.
Nouakchott avait accusé l’armée malienne d’« actes criminels récurrents » contre des citoyens mauritaniens dans cette région frontalière. Bamako avait dit que rien ne mettait en cause son armée.
Les deux pays avaient ouvert une enquête conjointe, dont les résultats n’avaient début août pas été publiés.
Un rapport du Groupe d’experts de l’ONU sur le Mali, qui a été transmis fin juillet au Conseil de sécurité et que l’AFP a pu consulter vendredi, lève le voile sur la mort de ces 33 civils en dressant un récit macabre qui accable l’armée malienne et des « soldats blancs ».
BURKINA – Neuf supplétifs civils de l’armée et trois soldats ont été tués jeudi dans des attaques simultanées de jihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, a appris vendredi l’AFP de sources sécuritaires et locale.
Des hommes armés « ont attaqué le détachement militaire de la commune rurale de Bourzanga », dans la région du Centre-Nord, puis « des positions des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie, supplétifs) dans les localités d’Alga et Boulounga situées dans la même commune », tuant au total neuf VDP et trois soldats, selon une source sécuritaire. Ces attaques et le bilan ont été confirmés par un responsable des VDP.
« Trois soldats sont tombés à Bourzanga et neuf volontaires à Alga », a précisé la source sécuritaire, évoquant également « quelques blessés parmi les forces de défense et de sécurité et les Volontaires ».
Un responsable local des VDP a lui indiqué que six d’entre eux étaient « tombés à Alga et trois à Boulounga », ajoutant que « plusieurs assaillants ont été également abattus ».
« Lors de leurs ripostes contre ces attaques coordonnées, les forces armées et les Volontaires ont neutralisé une trentaine de terroristes », a affirmé une seconde source sécuritaire en confirmant les différentes attaques.
GRECE – Le directeur des services grecs de renseignement Panagiotis Kontoleon, a démissionné vendredi, sur fond de scandale d’espionnage présumé d’un homme politique et d’un journaliste par le logiciel espion Predator, ont annoncé les services du Premier ministre grec.
La démission de Panagiotis Kontoleon, nommé en août 2019 à ce poste quelques jours après l’élection du parti de droite Nouvelle-Démocratie de Kyriakos Mitsotakis, intervient quelques heures après celle de Grigoris Dimitriadis, secrétaire général des services du Premier ministre et neveu de ce dernier.
Ces démissions interviennent une semaine après la révélation de la tentative de surveillance de Nikos Androulakis, chef du Kinal-Pasok (socialiste), troisième parti parlementaire par Predator, qui a provoqué un tollé dans le pays.
Il s’agit du troisième cas de surveillance présumée en Grèce en moins d’un an: en avril Thanassis Koukakis, journaliste grec spécialisé en affaires financières avait saisi la justice, dénonçant l’attaque de son téléphone par Predator.
Et en février, l’écoute présumée par les services secrets d’un autre journaliste grec d’investigation sur les questions migratoires a été portée devant la cour suprême.
Dans les trois cas, le gouvernement a exclu « toute implication de l’Etat ».
M. Dimitriadis est accusé par des médias d’investigation d’« être lié » au « scandale » d’espionnage présumé de Nikos Androulakis, chef du Pasok-Kinal, et du journaliste grec Thanassis Koukakis.
RUSSIE-TURQUIE – Vladimir Poutine a déclaré ce vendredi 5 août espérer la signature d’un accord pour renforcer la coopération économique avec la Turquie, en accueillant son homologue Recep Tayyip Erdogan à Sotchi, dans le sud de la Russie. « J’espère que nous pourrons signer aujourd’hui un mémorandum sur le renforcement de nos liens économiques et commerciaux », a indiqué Vladimir Poutine, au début de la rencontre avec le président turc, retransmise à la télévision russe.
Le maître du Kremlin a remercié le président turc pour ses efforts qui ont permis de trouver un accord entre Moscou et l’Ukraine sur les livraisons des céréales ukrainiennes en provenance des ports ukrainiens de la mer Noire.
Il a également souligné le rôle d’Ankara dans le transit du gaz russe vers l’Europe, via le gazoduc TurkStream. « Les partenaires européens doivent être reconnaissants envers la Turquie parce qu’elle assure le transit ininterrompu du gaz russe », a dit Vladimir Poutine.
De son côté, Recep Tayyip Erdogan a dit espérer que son entretien avec Vladimir Poutine permettrait d’« ouvrir une page très différente dans les relations » russo-turques, ajoutant que des délégations des deux pays avaient eu des discussions « très productives », notamment sur le commerce et le tourisme.
Le président turc a aussi dit vouloir parler avec son homologue russe de la Syrie, où Ankara menace de lancer une opération militaire contre des groupes kurdes qu’il qualifie de « terroristes », ce à quoi Moscou s’oppose.
« Discuter à cette occasion des développements en Syrie permettra d’apaiser la région. Notre solidarité dans la lutte contre le terrorisme est très importante », a souligné Recep Tayyip Erdogan.
THAÏLANDE – Au moins 14 personnes sont mortes en Thaïlande dans l’incendie d’une boîte de nuit près de la ville touristique de Pattaya (est), dans la nuit de ce vendredi 5 août, un des sinistres les plus meurtriers depuis 2009 qui interroge sur le respect des règles de sécurité. Un nouveau bilan des secours locaux a fait état dans l’après-midi d’un 14e décès, après les 13 annoncés plus tôt – quatre femmes et dix hommes. Ils avaient entre 17 et 49 ans, tous thaïlandais. Environ 40 blessés ont également été recensés, dont plus d’une dizaine gravement touchés. Le feu s’est déclaré vers 1 heure du matin (heure locale) au Mountain B, dans le district de Sattahip, non loin de la station balnéaire de Pattaya, à environ 180 kilomètres de la capitale Bangkok. L’incendie a été contenu trois heures plus tard, a indiqué à l’AFP un membre de l’équipe de secours de la Fondation Sawang Rojanathammasathan.
La présence sur les murs de mousse acoustique, censée isoler le bâtiment des bruits extérieurs, a favorisé la propagation du feu et compliqué la tâche des pompiers, ont indiqué les secouristes dans un communiqué.
PARIS – La préfecture d’Ile-de-France a organisé une mise à l’abri de 321 personnes vivant dans des campements de fortune au nord-est de Paris, a appris ce vendredi l’AFP de source policière.
L’opération s’est déroulée jeudi matin, porte de Pantin, en présence des associations France Terre d’Asile et Utopia 56. Au terme de cette opération, 321 personnes ont été prises en charge dont 161 « hommes isolés » orientés vers des hébergements d’accueil de la région parisienne.
Près de 90 familles ont accepté une solution d’hébergement en province, principalement à Lyon, a appris l’AFP. Et 57 personnes dites « vulnérables », des femmes enceintes et des enfants de moins de trois ans, ont été confiées à des centres d’accueil de jours parisiens, faute de place dans les hébergements, saturés.
« Une mise à l’abri, c’est toujours une bonne nouvelle (…), mais il y a quand même 30 familles qui ont refusé », regrette Clara Agnello, coordinatrice parisienne d’Utopia 56.
Une cinquantaine de personnes ont en effet refusé des propositions d’accueil en province, parmi lesquelles « des familles qui avaient un travail sur Paris ou en Île-de-France » ou d’autres qui avaient « entamé des démarches administratives en Ile-de-France », précise Utopia 56.
« Cela s’est plutôt bien passé », commente France Terre d’Asile qui précise qu’« il y a un nombre de mises à l’abri assez important actuellement en raison des vagues de chaleur et des arrivées qui sont également plus importantes, on le sait, sur le territoire en été ».
FRANCE – Le déficit commercial français sur les biens s’est creusé à 71 milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année, nettement dégradé par la facture énergétique liée à la guerre en Ukraine, ont indiqué ce vendredi les douanes.
Sur le seul mois de juin le déficit commercial s’est creusé de 13,3 milliards d’euros, ce qui représente un nouveau record mensuel.
La facture énergétique « record » a plombé les chiffres semestriels, souligne le ministère du Commerce extérieur dans un communiqué diffusé vendredi. Celle-ci est passée de 27 milliards d’euros au deuxième semestre 2021 à 48 milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année.
Elle « explique à elle seule la dégradation de notre déficit commercial », a estimé le ministre délégué chargé du Commerce extérieur Olivier Becht au cours d’une conférence téléphonique.
M. Becht, qui a remplacé Franck Riester le mois dernier à ce poste, a reconnu « une dégradation très sensible » du solde commercial français sur la première moitié de l’année.
La barre symbolique des 100 milliards d’euros de déficit annuel devrait logiquement être franchie à la fin 2022. Sur douze mois glissants, la France affiche déjà un déficit commercial de 121,9 milliards d’euros.