
ALGERIE – L’Algérie devient le septième pays africain dans lequel s’implante la société de VTC Yango. La plateforme a officialisé le lancement de son service sur son compte Instagram le 17 octobre. C’est la première fois que Yango — propriété du groupe russe Yandex — s’installe dans un pays d’Afrique du Nord, indique Jeune Afrique.
Auparavant, elle s’était implantée en Côte d’Ivoire en 2018, au Ghana en 2019, au Sénégal et au Cameroun fin 2021, puis en Zambie et en Angola en 2022. Désormais, elle opère dans plus d’une vingtaine de pays dans le monde.
Spécialisée à la fois dans le covoiturage, les courses avec VTC, mais aussi la livraison de repas, l’entreprise va devoir faire face à un marché algérien très concurrentiel. En effet, y sont déjà implantés des plateformes comme Heetch, Yassir, Coursa, tem:tem, ou encore Careem. Mais Yango, toutefois, peut compter sur son propre système de cartographie, de navigation, et de distribution des commandes pour faire la différence. Selon l’entreprise, ces technologies lui permettent de gagner en compétitivité, en prix de revient net et en flexibilité.
Pour s’implanter sur le marché algérien, Yango va également devoir nouer des partenariats avec les prestataires locaux, comme elle l’a fait sur les autres marchés qu’elle a conquis. Elle doit ainsi, souligne JA, séduire les compagnies de VTC déjà existantes, mais aussi les taxis, qui craignent la concurrence des nouveaux services de transport.
ALGERIE – Un journaliste algérien, poursuivi pour « appartenance à une organisation terroriste » kabyle et « diffusion de fausses informations », a été condamné à deux ans de prison, mais il a été libéré pour avoir déjà purgé sa peine, a annoncé ce mercredi une association de défense des détenus.
Mohamed Mouloudj, un journaliste du quotidien francophone Liberté, qui a cessé de paraître en avril, a été condamné dans la nuit de mardi à mercredi à deux années d’emprisonnement dont un an ferme, a précisé le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Cette peine ayant été couverte par sa détention provisoire, qui a duré plus de 13 mois, le tribunal de Dar El Beida, dans la banlieue est d’Alger, a ordonné sa mise en liberté immédiate, selon cette source.
Six autres personnes, jugées dans la même affaire et en détention depuis septembre 2021, ont également été relâchées.
Elles ont toutes été acquittées de l’accusation d’appartenance à une organisation terroriste, selon l’un des avocats de la défense, Me Hakim Saheb.
Le parquet avait requis 10 ans de prison contre le journaliste et entre 12 et 15 ans de prison à l’encontre de ses co-accusés, a précisé le CNLD.
Par ailleurs, le militant des droits humains El Hadi Lassouli, engagé dans le Hirak, un mouvement de contestation populaire pacifique qui a eu lieu entre février 2019 et avril 2021, a été remis en liberté mardi soir après environ 16 mois de détention, selon le CNLD.
Il a été acquitté par le tribunal de Dar El Beida devant lequel il a comparu, notamment pour « financement occulte » des actions humanitaires qu’il menait en faveur des détenus du Hirak, selon des médias locaux.
Dix autres personnes, poursuivies dans cette même affaire, ont été libérées après avoir été acquittées ou après avoir purgé la totalité de leur peine d’un an de prison, a précisé le CNLD.

MAROC – Le gouvernement a validé mardi soir le lancement d’un fonds souverain, doté de 4,1 milliards d’euros, afin de dynamiser l’investissement public face à la crise qui plombe l’économie du pays maghrébin, a-t-on appris de source officielle. Lors d’un conseil des ministres présidé par le roi Mohammed VI, il a été décidé de procéder à «l’opérationnalisation» de ce plan de relance économique, créé en 2020, selon un communiqué du porte-parole du Palais royal, Abdelhak Lamrini.
«La dynamisation de l’investissement public sera orientée vers des projets d’infrastructures et des stratégies sectorielles ambitieuses, pour renforcer la compétitivité du produit national et la souveraineté nationale alimentaire, sanitaire et énergétique», précise ce communiqué. La direction générale du «Fonds Mohammed VI pour l’investissement» a été confiée à l’ambassadeur du Maroc en France, Mohamed Benchaaboun, ancien ministre des Finances (2018-2021) et ex-banquier, qui va quitter ce poste diplomatique qu’il occupait depuis octobre 2021.
MAROC-UE – L’Union européenne et le Maroc ont signé mardi à Rabat un «partenariat vert», le premier du genre, afin de renforcer leur coopération énergétique et lutter contre le réchauffement climatique. Cet accord a été paraphé par le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans et le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita.
Ce chantier, lancé en juin 2021 à Bruxelles, a pour objectif de renforcer la coopération en matière d’énergie, de lutte contre le dérèglement climatique, de protection de l’environnement et de stimuler «l’économie verte», y compris en mobilisant le secteur privé. «Il vise à favoriser la transition vers une industrie décarbonée par l’investissement en technologie verte, la production d’énergie renouvelable, la mobilité durable et la production propre dans l’industrie», selon le mémorandum d’entente signé mardi à Rabat. Le projet s’inscrit dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le changement climatique.
Le Maroc a adopté en 2009 une stratégie énergétique basée essentiellement sur les énergies renouvelables (biomasse, hydrogène vert, dessalement et énergie marine), avec l’objectif de porter leur part dans la production d’électricité à plus de 52% en 2030 (contre 20% aujourd’hui). Un «programme d’appui à la transition énergétique» au Maroc est actuellement doté de 50 millions d’euros.

IRAK – Cinq hauts responsables du fisc en Irak ont été interrogés par un juge d’instruction après le «vol» de 2,5 milliards dollars retirés d’un compte de l’administration publique et des mandats d’arrêt ont été émis par la justice, rapportent mardi 18 octobre les autorités judiciaires. L’affaire provoque depuis plusieurs jours une vive indignation dans un Irak riche en pétrole et frappé par une corruption endémique.
Un document de l’Administration générale des impôts explique que ces 2,5 milliards de dollars ont été prélevés entre septembre 2021 et août 2022, via 247 chèques encaissés par cinq entreprises. L’argent a ensuite été retiré en espèces des comptes de ces sociétés.
Cinq fonctionnaires de l’Administration des impôts parmi lesquels son directeur général et son adjoint «ont comparu lundi soir et mardi» devant un juge d’instruction du Tribunal de Karkh à Bagdad, dans le cadre de l’enquête pénale, selon un communiqué publié mardi. De plus, «le Tribunal a émis des mandats d’arrêt à l’encontre des propriétaires des entreprises (impliquées) et le gel de leurs comptes en banque», selon la même source. Le ministère des Finances a indiqué lundi soir que le président de l’Administration des impôts et ses collaborateurs directs avaient été licenciés à la suite d’une enquête interne.
IRAK – Dans le pays de 42 millions d’habitants, plus de 73.000 divorces ont été prononcés en 2021 par les tribunaux, un chiffre similaire aux statistiques de 2018 publiées par le Conseil suprême de la magistrature (CSM).
Une union sur cinq se soldait déjà par un divorce durant la décennie 2004-2014, avec 516.784 séparations recensées pour 2,6 millions de mariages, indique le site Internet du CSM.
Une étude sur les causes du divorce, publiée par le magazine mensuel du CSM, cite « la vie en commun avec la famille de l’époux, menant dans de nombreux cas à des ingérences négatives dans le couple ».
Dans le top trois figurent les mariages précoces. Ainsi, en 2020, 1.498 divorces enregistrés concernaient une adolescente âgée de moins de 15 ans. L’année suivante, elles étaient 2.594.
Il y aussi « la dépendance financière de l’époux vis-à-vis de sa famille », les difficultés d’accès à l’emploi et les « infidélités conjugales dues à Internet ».
Hanaa Edwar, militante féministe engagée depuis cinquante ans pour les droits humains et la protection de la femme, évoque « les pressions financières sur les familles ».
« Cela entraîne un poids psychologique et des problèmes », déplore-t-elle.
L’Irak n’ayant pas été épargné par la hausse des violences conjugales en pleine pandémie de coronavirus, Mme Edwar salue le courage de plus en plus de femmes qui choisissent la séparation.
Mais aux yeux d’une société irakienne largement patriarcale, hommes et femmes divorcés ne sont pas égaux.
Outre la douloureuse bataille pour la garde des enfants, les femmes s’exposent au « harcèlement sexuel » d’hommes s’arrogeant le droit de faire des avances aux divorcées, déplore la militante.
Par peur du qu’en-dira-t-on et du « stigmate », certaines familles refusent qu’elles travaillent ou sortent librement.
« Quant à l’homme, socialement tout est accepté. Aujourd’hui il divorce, le lendemain il se remarie ».

IRAN – Elnaz Rekabi, 33 ans, est arrivée ce mercredi à l’aéroport international Imam Khomeini de Téhéran, selon une vidéo diffusée par l’agence officielle iranienne Irna. « Elnaz est une héroïne », criaient des dizaines de personnes massées devant le terminal de l’aéroport pour accueillir la jeune femme sous les applaudissements et des hourras, brandissant des téléphones portables pour filmer la scène
Vêtue d’un blouson à capuche noir et d’une casquette de baseball, Elnaz Rekabi a été accueillie dans le terminal par ses proches, avant de s’adresser aux médias. « En raison du climat qui régnait pendant les finales de la compétition et du fait que j’ai été appelée à prendre le départ quand je ne m’y attendais pas, je me suis retrouvée emmêlée dans mon équipement technique (…). À cause de cela, je n’ai pas fait attention au foulard que j’aurais dû porter », a-t-elle raconté.
« Je suis rentrée en paix en Iran, en parfaite santé et selon le programme prévu. Je présente mes excuses au peuple iranien pour les tensions créées », a-t-elle déclaré, ajoutant ne pas avoir « l’intention de dire au revoir à l’équipe nationale » d’escalade. Des défenseurs des droits humains à l’extérieur de l’Iran s’étaient dits inquiets sur son sort, plusieurs de ses amis ayant affirmé qu’ils ne pouvaient pas la joindre.
IRAN – Les autorités iraniennes s’apprêtent à « criminaliser » la vente de réseaux privés virtuels, ou VPN, utilisés pour contourner les restrictions imposées sur l’internet, a annoncé mercredi le ministre des Télécommunications, alors que l’Iran est secoué par des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini.
La République islamique a imposé des restrictions drastiques sur l’internet, en réponse aux manifestations qui se poursuivent depuis plus d’un mois à travers le pays.
Ce mouvement a été déclenché le 16 septembre par la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans arrêtée trois jours plus tôt à Téhéran par la police des moeurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes, prévoyant notamment le port du voile.
« La vente d’outils de contournement n’est pas autorisée, mais malheureusement elle n’a pas été criminalisée. Des efforts sont faits pour la criminaliser », a déclaré mercredi le ministre des Télécommunications, Issa Zarepour, à la télévision d’Etat après une réunion du gouvernement.
LIBAN – Le ministre libanais de la Santé, Firas Al-Abyad, a annoncé mercredi, qu’il y avait une propagation généralisée du choléra dans le pays, notamment parmi les déplacés syriens.

C’est ce qui ressort d’une conférence de presse tenue par le ministre du Gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes, au siège du ministère de la Santé dans la capitale libanaise, Beyrouth.
Al-Abyad a ajouté ce qui suit: « Nous avons commencé à remarquer une augmentation des cas parmi les citoyens libanais également », poursuivant: « Nous savons tous qu’il est important d’obtenir de l’eau potable pour prévenir la propagation du choléra et nous nous efforçons d’y parvenir ».
« Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a obtenu une quantité de mazout à utiliser dans les stations de pompage d’eau de la vallée de la Bekaa (est) et du nord, pour se débarrasser de toute eau qui pourrait être contaminée », a-t-il noté.
Et d’expliquer que l’eau qui reste dans les tuyaux devient polluée après un certain temps et qu’il était important de sécuriser l’alimentation électrique des stations de pompage d’eau, pour garantir une eau propre.
Selon un rapport publié par le ministère de la Santé, le nombre cumulé d’infections au choléra au Liban a atteint les 89. Un nouveau décès a été enregistré, portant le nombre cumulé de décès à 3.
ISRAËL – Alors que les fêtes juives de Tichri viennent de s’achever, la campagne électorale est officiellement lancée en Israël.
Selon un dernier sondage relayé par la chaîne Kan mardi, le Likoud est en perte de vitesse dans les intentions de vote au profit du parti sioniste religieux.
Le parti de Benyamin Netanyahou est crédité de 31 sièges, soit un de moins que dans les précédents sondages. Il s’agit de son score le plus bas depuis l’annonce des élections anticipées.
D’après l’enquête d’opinion, le siège perdu irait à la formation d’extrême droite dirigée par Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir qui apparaît au contraire plus forte que jamais avec 14 mandats.
Le bloc de droite dirigé par Benyamin Netanyahou reste en tête avec 60 sièges contre 56 pour le bloc adverse.
Le chef de Yesh Atid fait des appels du pied à l’électorat arabe israélien. Dans une nouvelle vidéo à l’intention de cette population, Yaïr Lapid promet le maintien du statu quo sur le mont du Temple avec l’interdiction des prières juives sur le site. Il s’engage aussi à poursuivre la lutte contre la criminalité endémique dans le secteur arabe et à construire des logements dans ses localités.
S’exprimant dans les médias en langue arabe mardi soir, l’actuel Premier ministre a également fait part de son intention de modifier la loi sur l’État-nation s’il se maintenait à la tête du prochain gouvernement.
« Je pense que la loi sur l’Etat-nation doit être modifiée pour inclure une section sur l’égalité civile, la dignité humaine et la liberté », a déclaré Yaïr Lapid, ajoutant qu’il était un fervent opposant de cette loi depuis son adoption en 2018.

EGYPTE – Le nouveau gouverneur de la Banque Centrale d’Egypte, Hassan Abdallah, se montrait confiant sur les perspectives de conclusion d’un accord de crédit avec le Fonds Monétaire International (FMI). « Il ne faut pas s’inquiéter, tout sera arrangé, notre économie est résiliente », a-t-il confié à l’Hebdo en marge des réunions annuelles de la Banque Mondiale (BM) et du FMI, tenues à Washington du 10 au 16 octobre. La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, s’est également montrée rassurante. « Nous avons résolu les grandes questions des politiques (économiques). Nous continuons de discuter des plus petits détails techniques. Il s’agit notamment de la politique du taux de change », a-t-elle expliqué lors d’une conférence de presse un jour avant la clôture des réunions.
Le montant du nouveau crédit n’est pas encore révélé, ni sa nature, le ministre des Finances, Mohamad Maeit, a pourtant révélé à une chaîne de télévision égyptienne qu’il s’agit d’un montant entre 3 et 5 milliards de dollars.
Les négociations entre l’Egypte et le FMI ont commencé en mars dernier, un mois après l’invasion russe de l’Ukraine. Le FMI demande aux pays qui le sollicitent comme l’Egypte des mesures comme la dévaluation de la monnaie et des économies budgétaires, notamment à travers la suppression des subventions à l’énergie et à la nourriture. L’Egypte a opté pour une dévaluation graduelle de la livre égyptienne, qui a perdu dès lors plus de 25% de sa valeur, dans le but d’éviter une inflation incontrôlée. Une approche qui semble insuffisante pour le FMI.
En Egypte, contre vents et marées, le FMI prévoit que la croissance serait de 6,6% en 2022. Ce taux devrait baisser à 4,4 % en 2023. En fait, l’Egypte a continué à remplacer les subventions universelles à la nourriture par des transferts en espèces ciblant les plus pauvres, en élargissant le nombre de bénéficiaires. Pour ce faire, en 2022, une vingtaine de millions (qualifiés de non-méritants) ont été exclus du système des cartes de subventions.
SOMALIE – Durant le mois d’août, 44’000 enfants ont été admis dans des établissements de santé à cause de la famine, a averti, ce mardi 18 octobre, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Cela veut dire, qu’«à chaque minute, un enfant est hospitalisé pour malnutrition aiguë sévère», a précisé un porte-parole de l’organisme, James Elder, en visioconférence depuis la Somalie. Sans compter que de nombreux enfants ne parviennent même pas à rejoindre les centres de santé, en raison des conditions d’insécurité qui règnent dans le pays.
Sans un soutien financier plus important de la communauté internationale, «nous serons confrontés à la mort d’enfants à une échelle jamais vue depuis un demi-siècle», a martelé James Elder. «Les enfants souffrant de malnutrition sévère ont jusqu’à 11 fois plus de risques de mourir de diarrhée et de rougeole que les enfants bien nourris. Avec de tels taux, la Somalie est au bord d’une tragédie d’une ampleur jamais vue depuis des décennies…»
Après quatre saisons de pluies défaillantes et avec une cinquième s’annonçant similaire à partir d’octobre, la Somalie s’enfonce inexorablement dans la famine. À travers le pays, 7,8 millions de personnes, soit près de la moitié de la population, sont affectées par la sécheresse, dont 213’000 sont en grand danger de famine, selon l’ONU.
L’ONU demande maintenant 2,26 milliards de dollars (contre 1,46 milliard), dont 80% pour la lutte contre la sécheresse. Le plan de riposte cible également davantage de personnes, passant de 5,5 millions, au début de l’année, à 7,6 millions aujourd’hui. Avant sa révision, l’appel était financé à 72%.
RDC – Selon HRW, des unités de l’armée nationale congolaise ont soutenu des groupes armés impliqués dans de graves exactions, lors du récent conflit avec le M23 soutenu, selon Kinshasa et les experts de l’ONU, par le Rwanda. L’ONG rapporte que ce soutien a été enregistré entre mai et août 2022. De nouvelles révélations qui risquent d’empoisonner davantage les relations entre Kinshasa et Kigali qui s’accusent mutuellement d’agression.

Human Rights Watch rapporte par exemple la tenue en mai dernier d’une réunion à Pinga, dans le Walikale, au cours de laquelle plusieurs groupes armés rivaux ont non seulement conclu un pacte de non-agression, mais ils ont aussi formé une coalition pour soutenir les Forces armées de la RDC dans la lutte contre le M23.
Toujours selon l’organisation, certains officiers de l’armée congolaise avaient pris part à cette rencontre qui avait réuni notamment l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) de Janvier Karairi, les Nyatura Abazungu de l’Alliance des nationalistes congolais pour la défense des droits humains (ANCDH/AFDP) de Jean-Marie Bonane ou encore la faction Nduma défense du Congo-Rénové (NDC-R) de Guidon Mwisa Shimirai.
L’armée a rejeté toutes ces accusations en bloc.
MADAGASCAR – Reconnues essentielles pour l’économie des États, les routes assurant l’interconnexion entre les ports et les régions intérieures connaissent une dégradation rapide. À Madagascar plus qu’ailleurs, le défi en termes d’infrastructures routières est énorme.
L’État malgache bénéficiera d’un prêt de 200 millions USD de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) pour financer un projet d’autoroute, a indiqué le ministère de l’Économie et des Finances.
Le projet concerne une ligne de 260 km sur la route nationale 2, qui permet de relier Antananarivo à Toamasina. Cette liaison est importante pour l’économie nationale, car reliant la capitale à la principale ville portuaire du pays. Antananarivo absorbe près de 80% du fret maritime national.
Ces marchandises convoyées par gros porteurs mettent à rude épreuve un réseau routier déjà en mauvais état, et dont la dégradation s’accentue au fil des phénomènes naturels (cyclones et tempêtes tropicales) fréquents à Madagascar.

ZIMBABWE – Le FMI a soumis la reprise de son soutien financier au Zimbabwe à l’apurement des arriérés de dettes auprès des autres créanciers multilatéraux.
Le Zimbabwe s’est donc engagé à apurer ses dettes envers les institutions financières multilatérales et a déjà commencé à effectuer des remboursements « symboliques » à certaines d’entre elles, a annoncé le ministre zimbabwéen des Finances, Mthuli Ncube (photo), samedi 15 octobre.
« Le Zimbabwe a commencé à émettre des obligations avec des échéances comprises entre 2 et 20 ans afin d’honorer sa dette envers ses créanciers », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Et d’ajouter : « Nous avons déjà commencé à effectuer des remboursements symboliques à la Banque mondiale, à la Banque africaine de développement et à la Banque européenne d’investissement. Nous effectuerons aussi ce même genre de remboursements à tous les créanciers du Club de Paris pour montrer que nous voulons être un bon débiteur ».
Ncube a également fait savoir que Harare prévoit d’indemniser les anciens fermiers blancs expropriés de leurs terres dans les années 2000.
Il a, par ailleurs, révélé qu’une mission d’experts du FMI devrait séjourner à Harare en décembre prochain pour préparer le terrain à des discussions avec les autorités sur un programme d’aide au cours du premier et du deuxième trimestre de 2023.
« Cela permettrait d’avoir accès aux ressources d’un bailleur de fonds qui nous aideront à apurer les arriérés de dettes », a-t-il dit.
Le Zimbabwe traverse une grave crise économique depuis le début des années 2000, après la réforme agraire de l’ex-président Robert Mugabe, qui a brisé un secteur clé de l’économie du pays et l’a poussé à interrompre le remboursement de sa dette aux bailleurs de fonds internationaux.

AFRIQUE DU SUD – L’Afrique du Sud a accueilli à bras ouverts le chef du Front Polisario Brahim Ghali mardi 18 octobre. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a reçu en grandes pompes le leader indépendantiste sahraoui à Pretoria, alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a consacré plusieurs réunions ce mois-ci à la question du Sahara occidental, que le Maroc considère comme une partie de son territoire. Pretoria a toujours apporté son soutien au mouvement sahraoui, et milite pour l’application du référendum d’auto-détermination prévu dans l’accord de cessez-le-feu de 1991.
Le tapis rouge recouvrait les marches de la présidence, le drapeau sahraoui – territoire « non autonome » selon l’ONU – flottait aux côtés de celui de l’Afrique du Sud et 21 coups de canon ont retenti dans Pretoria.
Brahim Ghali est bien en visite d’État, avec tout le protocole que cela implique, et il est reçu d’égal à égal par son hôte.
Car l’Afrique du Sud, d’après Cyril Ramaphosa, c’est le « home away from home », soit la deuxième maison de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), alors que les deux pays partagent selon lui « une forte histoire de lutte ».
Pour le président Cyril Ramaphosa, les combats de l’ANC et du Front Polisario sont indissociables : « Votre visite, Monsieur le président, est une réunion de camarades qui partagent la même vision, et qui espèrent, ensemble, se battre pour atteindre la liberté, l’auto-détermination et l’intégrité territoriale. »
INSOLITE – Lundi, la gendarmerie française, aidée de collègues lettons et espagnols, a arrêté une trentaine de suspects sur tout le territoire français, tous liés à un vaste réseau de vols de voitures avec des moyens informatiques. Voleurs ou receleurs, ils étaient liés à un site Internet qui vend un faux kit de diagnostic qui permet de voler des voitures qui ne disposent pas de clé physique. Plus de 50.000 internautes se sont connectés sur ce site.
Trente-une arrestations. Vingt-deux lieux perquisitionnés dans trois pays. Douze comptes en banque saisis. Plus d’un million d’euros d’avoirs saisis, dont deux voitures de luxe. Avec le soutien d’Europol et d’Eurojust, les autorités françaises, en coopération avec leurs homologues espagnols et lettons, ont démantelé un réseau de voleurs de voitures qui utilisaient un logiciel pirate pour voler des véhicules qui s’ouvrent sans clé physique.
C’est à la demande de deux constructeurs français, dont les noms ne sont pas précisés, que le Centre de cybercriminalité de la Gendarmerie française (C3N) avait ouvert une enquête depuis plusieurs mois, et c’est avec le soutien d’Europol que ce vaste coup de filet a pu avoir lieu lundi. Selon 20Minutes, le préjudice porte sur au moins sur 2,7 millions d’euros, et les suspects sont accusés d’avoir mis à disposition des voleurs un kit numérique pour faire démarrer des voitures sans effraction.
Il s’agit d’un système similaire à celui de l’enceinte Bluetooth JBL découvert en Seine-et-Marne quelques semaines auparavant, et plus de 50.000 personnes se sont connectées sur le site pour consulter la page qui vendait ce kit, une «clé électronique de démarrage rapide », vendue 5000 €.
Celle-ci pourrait faire démarrer n’importe quel véhicule Toyota ou Lexus achetés entre 2016 et 2021. Sur YouTube, un tutoriel décrit même le mode d’emploi de l’enceinte. En moins de 40 secondes, en la connectant à l’ordinateur de bord à l’aide d’un câble USB, la voiture démarre.
Selon Europol, il s’agit d’une fausse solution de diagnostic automobile, utilisé pour remplacer le logiciel d’origine des véhicules.
Ce qui sous-entend que le complice avait déjà eu accès à la voiture, et qu’il peut donc s’agir d’un mécanicien, d’un voiturier ou de n’importe quelle autre personne à qui on peut laisser ses « clés ». Une fois au volant, il pouvait brancher le kit sur la prise OBD, récupérer les codes pour ouvrir les portes et démarrer la voiture, puis les transmettre et les enregistrer. Ensuite, une fois la voiture volée, ils peuvent effacer les réglages d’origine, et ainsi revendre le véhicule.
MIGRANTS – Une Albanaise de 31 ans soupçonnée d’avoir facilité l’arrivée illégale de migrants à bord de petites embarcations sur le sol britannique a été arrêtée ce mercredi au Royaume-Uni, a annoncé l’agence de lutte contre la criminalité.

L’augmentation du nombre d’Albanais, nationalité qui était la plus représentée fin août parmi les migrants arrivant en bateau par la Manche, a conduit le gouvernement britannique à conclure un accord avec Tirana pour faciliter les expulsions.
L’arrestation de la suspecte mercredi s’inscrit dans le cadre d’une enquête suivant des renseignements selon lesquels des organisations criminelles albanaises agissaient en tant qu’intermédiaire, cherchant à faciliter l’arrivée illégale de ressortissants albanais, a déclaré dans un communiqué Jacque Beer, responsable de la NCA. « Les passeurs ne s’intéressent qu’à l’argent, ils se fichent de la sécurité des migrants. »
« Ces organisations criminelles sont transnationales, rendant la collaboration internationale essentielle », a-t-il ajouté.
La nouvelle ministre de l’Intérieur, Suella Braverman, a quant à elle estimé que « l’opération » menée ce mercredi « envoie un message clair » sur l’engagement du gouvernement à « traduire devant la justice les bandes criminelles qui sont à l’origine de ces traversées meurtrières de la Manche ».
Il y a deux semaines, la police espagnole a annoncé le démantèlement d’un important réseau de passeurs albanais, en collaboration avec la NCA, donnant lieu à sept arrestations.
Le réseau, dont les activités remonteraient à 2014, demandait aux migrants de 3.000 à 15.000 euros pour les faire passer clandestinement à bord de ferries ou de cargos naviguant entre le nord de l’Espagne et la Grande-Bretagne, dans des conditions « dangereuses pour leur vie ou leur intégrité physique », avait expliqué la police espagnole.
Selon des statistiques publiées fin août, 2.165 ressortissants albanais ont traversé illégalement la Manche, contre 815 pour la totalité de l’année 2021.
ITALIE – Silvio Berlusconi s’est attiré une volée de bois vert ce mercredi en Italie après avoir dit « renouer » le lien avec Vladimir Poutine qui lui a envoyé de la vodka pour son anniversaire et avec qui il a échangé de « gentilles lettres ».
« Berlusconi en roue libre », « Berlusconi sans frein », et même, pour la Repubblica, Giorgia « Meloni otage des pro-Russes »: la presse italienne se faisait mercredi un large écho des confidences faites cette semaine par le milliardaire à des députés de son parti, Forza Italia.
Ces propos ont fuité mardi soir et son entourage a d’abord démenti mais un enregistrement audio a ensuite été diffusé, provoquant la stupéfaction de Giorgia Meloni, future Première ministre qui s’emploie à former un gouvernement avec ses alliés de coalition, Forza Italia de Silvio Berlusconi et la Ligue de Matteo Salvini.
S’agissant de la guerre en Ukraine, M. Berlusconi a indiqué ne pas pouvoir exprimer son opinion personnelle « parce que si cela arrive aux oreilles de la presse ce sera une catastrophe, mais je suis très, très, très préoccupé ».
« J’ai un peu renoué le contact avec le président Poutine, un peu beaucoup, dans le sens où pour mon anniversaire, Poutine m’a envoyé 20 bouteilles de vodka et une très gentille lettre. J’ai répondu en lui envoyant des bouteilles de Lambrusco et une très gentille lettre. Il m’a dit que j’étais le premier de ses cinq vrais amis », a poursuivi l’ancien Premier ministre qui a fêté ses 86 ans le 29 septembre.
En toute hâte, Forza Italia a publié un communiqué pour clarifier la position du parti et de Berlusconi vis-à-vis de la Russie et de l’Ukraine, « en ligne avec celle de l’Europe et des Etats-Unis ».
KHIRGHIZSTAN – Le ministère de la Défense du Kirghizstan a estimé mercredi qu’une paix avec le Tadjikistan était pour le moment impossible, un mois après de nouveaux affrontements entre ces deux pays d’Asie centrale qui ont coûté la vie à une centaine de personnes.

Le Tadjikistan a, lui, accusé son voisin d’« activités visant à déstabiliser la situation dans les zones frontalières » malgré le cessez-le-feu conclu le 16 septembre.
Le général et ministre de la Défense kirghiz, Baktybek Bekbolotov, a proposé l’intervention de forces de maintien de la paix de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), alliance militaire chapeautée par Moscou et dont font partie ces deux pays, ex-républiques soviétiques.
« J’ai rencontré récemment le secrétaire général de l’OTSC », le Bélarusse Stanislav Zas, a déclaré M. Bekbolotov lors d’une conférence de presse à Bichkek, la capitale kirghize. « Je lui ai dit qu’il n’y aurait pas de paix entre le Kirghizstan et le Tadjikistan car les Kirghizes ont leur vérité, les Tadjikes ont la leur ».
Mi-septembre, des affrontements à l’arme lourde ont éclaté à la frontière entre le Kirghizstan et le Tadjikistan, faisant au total une centaine de morts selon les autorités des deux pays.
« Malheureusement, la guerre ne se terminera pas sur cela » malgré la signature d’un cessez-le-feu, a dit M. Bekbolotov.
Une partie des quelque 970 kilomètres de frontière commune de ces deux pays d’Asie centrale est contestée depuis la dislocation de l’URSS sur fond de tensions pour l’accès aux ressources, notamment l’eau.
INDE – Les autorités indiennes ont empêché une photographe de s’envoler pour les Etats-Unis afin d’y recevoir son prix Pulitzer, a-t-on appris auprès de la jeune femme, dernier exemple en date de journalistes cachemiris qui se voient interdire de quitter le pays.
Sanna Irshad Mattoo est l’une des quatre journalistes travaillant pour l’agence de presse Reuters à avoir remporté le prestigieux prix de la photographie d’actualité cette année.
La jeune femme de 28 ans a été saluée pour ses reportages sur la vie au Cachemire indien, un territoire himalayen contesté et hautement militarisé où sévit une insurrection vieille de plusieurs décennies.
Elle a été arrêtée par les services d’immigration à l’aéroport de New Delhi mardi en fin de journée et empêchée d’embarquer, tandis que deux de ses collègues ont été autorisés à quitter le pays.
Mme Mattoo a ensuite tweeté une photo de son billet portant la mention « annulé sans préjudice ».
En juillet, elle avait été arrêtée de la même manière dans le même aéroport alors qu’elle voulait se rendre à Paris pour le lancement d’un livre et aux Rencontres photographiques d’Arles, dans le sud-est de la France.
BIRMANIE – Au moins deux bombes ont explosé devant une prison de Rangoun, faisant huit morts et 18 blessés, a annoncé ce mercredi la junte birmane.

L’attaque a ciblé des personnes qui faisaient la queue pour déposer des colis à l’intention d’amis ou de proches détenus à la prison d’Insein, a détaillé le communiqué du service d’information du gouvernement militaire.
Des « terroristes » sont à l’origine de ces explosions, a assuré la junte.
Trois des victimes décédées sont des employés de la prison, selon des médias locaux citant des responsables de l’établissement.
Des images relayées par des médias locaux montrent des traces de sang sur le sol autour d’un guichet avec des fenêtres brisées derrière.
Selon un témoin, les forces de sécurité ont bloqué les accès menant à la prison qui date de la période coloniale et où sont détenus, selon des groupes de défense des droits de l’homme, des centaines de prisonniers politiques depuis le coup d’Etat militaire de février 2021.
La Birmanie est en proie à un violent conflit civil depuis que le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi, détenue dans la capitale Naypyidaw, a été renversé.
BRESIL – Luiz Inacio Lula da Silva s’en est pris mardi à Neymar, la star du football brésilien qui soutient l’actuel président Jair Bolsonaro, raillant sur le fait que ce choix serait motivé par une « réduction » de sa dette auprès du fisc brésilien.
« Neymar a le droit de choisir qui il veut comme président. Je pense qu’il a peur que si je remporte l’élection, je saurai ce que Bolsonaro lui a pardonné (au sujet) de sa dette (en matière) d’impôt sur le revenu. Je pense que c’est pour cela qu’il a peur de moi », a déclaré Lula en riant quand il lui a été demandé, dans une interview accordée à la chaîne YouTube Flow Podcast, s’il en voulait au joueur qui soutient son rival d’extrême droite à la présidentielle.
« Il est évident que Bolsonaro a passé un accord avec le père (de Neymar). Maintenant, il a des problèmes fiscaux en Espagne », a ajouté Lula, faisant référence aux décisions favorables que le joueur a obtenues dans une affaire d’évasion fiscale au Brésil, et au procès à Barcelone pour des irrégularités fiscales lors de son transfert au Barça en 2013.
Mais « c’est un problème (qui relève) de l’agence de recouvrement des impôts, pas le mien », a conclu Lula dans l’interview, diffusée et vue par plus d’un million de téléspectateurs.
PEROU – L’homme d’affaires ultraconservateur Rafael Lopez Aliaga, surnommé le « Bolsonaro péruvien », a été élu maire de la capitale Lima, selon les résultats définitifs des élections du 2 octobre rendus publics mardi.

M. Lopez Aliaga est arrivé en tête du scrutin avec 23,50% des voix, contre 22,62% pour son rival de centre-droit et général à la retraite Daniel Urresti, qui avait déjà reconnu sa défaite quelques jours après le vote.
Rafael Lopez Aliaga, 61 ans, est un farouche opposant au président péruvien de gauche Pedro Castillo ont il ne cesse de réclamer la démission, jugeant sa gestion chaotique.
Le poste de maire de Lima est l’un des plus convoités dans la politique péruvienne, car l’exposition médiatique qu’il offre en fait souvent un tremplin pour la présidentielle.
M. Lopez Aliaga est surnommé « Bolsonaro », du nom de l’actuel président brésilien d’extrême-droite Jair Bolsonaro, depuis la campagne pour l’élection présidentielle de 2021 où il avait été éliminé au premier tour. Il avait alors révélé faire partie de l’Opus Dei, avoir fait voeu de célibat, se flageller et porter un silice.
Ses partisans le surnomment pour leur part affectueusement « Porky » en raison de sa ressemblance supposée avec le personnage de dessin animé du même nom. Lui-même utilise souvent ce surnom pour se présenter.
UE-CHIMIE – La Commission européenne avait dévoilé, le 25 avril dernier, un plan pour revoir la législation de certaines substances nocives. L’Union européenne voulait alors interdire, à l’horizon 2025-2030, des familles entières de substances chimiques des plus dangereuses pour la santé et l’environnement et ultra-répandues dans produits de grande consommation (allant des composants toxiques dans les couches aux PFAS dans les cartons de pizza ou aux PVC dans les chaussures).
Cette réforme prometteuse et sans précédent, très attendue dans le cadre de l’European Green Deal (le Pacte vert pour l’Europe), risque d’être enterrée, comme le rapporte Le Monde ce mercredi 19 octobre 2022. En effet, la proposition de profonde révision du règlement européen Reach sur les substances chimiques, sur laquelle elle repose, vient d’être reportée au quatrième trimestre 2023.
Une décision actée mardi 18 octobre par le collège des commissaires européens lors de l’adoption du programme de travail de la Commission pour l’année 2023. Cette proposition comporte « en particulier l’évaluation des risques par famille de substances et non plus au cas par cas », note le journal. Elle devait initialement être présentée avant la fin de l’année, puis au printemps 2023.
Ce report compromet l’adoption de la réforme, car il implique qu’elle n’a désormais que peu de chances d’aboutir sous la législature d’Ursula von der Leyen, actuelle présidente de la Commission européenne depuis 2019, étant donné que les prochaines élections européennes sont prévues pour 2024. La mise en œuvre dépendra donc de la nouvelle composition du Parlement européen.
GB-CHINE – D’après le ministère de la Défense outre-Manche, une trentaine de militaires de la Royal Air Force ont été recrutés par la Chine pour transmettre leur savoir-faire à Pékin, via des chasseurs de têtes intermédiaires, rapporte BBC News. Cette chasse aux pilotes occidentaux s’est accentuée dernièrement, affirment des responsables au média d’information.

Si la formation et le recrutement de pilotes par une force étrangère ne brisent aucune loi en Grande Bretagne, selon une porte-parole du ministère citée dans l’article, les pays occidentaux tentent néanmoins de mettre un frein à cette activité. En effet, les informations livrées par d’anciens pilotes occidentaux pourraient devenir particulièrement sensibles en cas de conflit, « par exemple au-dessus de Taïwan », souligne BBC News. « Il faut des pilotes occidentaux de grande expérience pour aider à développer les tactiques et les capacités des forces aériennes militaires chinoises », explique un responsable occidental.
Mais les sommes proposées par Pékin sont alléchantes et « l’argent est un facteur de motivation important », pointe un officiel occidental interrogé par le média britannique, selon qui certaines de ces offres peuvent atteindre jusqu’à 273.062 euros.
FRANCE-ALLEMAGNE – Le conseil des ministres franco-allemand prévu pour le 26 octobre à Fontainebleau, près de Paris, est reporté à janvier, a annoncé mercredi le gouvernement allemand, invoquant notamment le besoin de « davantage de temps » pour s’entendre sur plusieurs dossiers.
« Il y a toute une série de sujets (…) où l’on n’est pas encore arrivé à une position commune », a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit, questionné sur d’éventuelles dissensions entre Berlin et Paris, lors d’un point presse régulier.
Il n’a pas voulu donner de détails sur les sujets nécessitant davantage de discussions entre les deux pays mais a invoqué également des « difficultés logistiques » pour certains ministres, « qui en raison d’autres obligations n’auraient pas pu participer au conseil ».
Selon plusieurs sources, les points de frictions entre la France et l’Allemagne se sont accumulés ces derniers mois, en lien avec les bouleversements entraînés par la guerre en Ukraine. Les réponses à apporter à la crise énergétique, à la coopération militaire, aux projets communs d’armement ont révélé des dissonances entre les deux pays.
Paris a notamment insisté sur le besoin de concertation et de solidarité européenne, lorsque Berlin a annoncé son dernier plan à 200 milliards d’euros pour soutenir les entreprises et les ménages face à l’inflation.
Les Verts allemands, qui participent au gouvernement d’Olaf Scholz, ont critiqué les ratés du programme nucléaire français. Berlin plaide pour la relance d’un projet de gazoduc reliant l’Espagne à l’Allemagne, auquel la France s’oppose.
M. Hebestreit a toutefois souligné que « le chancelier Olaf Scholz est (…) en très étroit contact avec le président Macron », rappelant que le prochain entretien prévu entre les deux dirigeants était ce jeudi, avant le Sommet européen à Bruxelles.
49.3 – Constatant que les débats ne pourraient se terminer dans le temps imparti car il reste près de 2 000 amendements à examiner et que toutes les oppositions avaient décidé de ne pas voter le budget, la Première ministre a décidé en fin d’après-midi ce mercredi d’engager la responsabilité d son gouvernement sur la première partie de la loi de finances. « Nous devons donner un budget à la France », a-t-elle déclaré. Dans la foulée, la Nupes a déposé une motion de censure pour protester contre la brutalité du gouvernement. Le rassemblement national va faire de même. Elles n’ont aucune chance d’être votées.