
MAURITANIE – La compagnie pétrolière britannique BP signe un accord avec les autorités mauritaniennes afin d’explorer le potentiel du pays en matière de production d’hydrogène vert. Le protocole d’accord a été signé en marge de la 27e Conférence des parties de Nations unies sur le changement climatique.
« Dans un premier temps, BP mènera une campagne de collecte de données avec des études évaluant l’adéquation des ressources éoliennes et solaires dans des sites sélectionnés pour la production d’énergie renouvelable à grande échelle et la production d’hydrogène vert », annonce BP. La compagnie pétrolière britannique rejoint ainsi deux autres investisseurs dans le pays.
C’est le cas de CWP Global, groupe énergétique basé à Newcastle, en Australie et de l’entreprise britannique Chariot associée à Total Eren, la filiale de la compagnie pétrolière française TotalEnergies.
IRAN – Cinq actrices, un entraîneur de football et deux anciens députés. La justice iranienne a convoqué huit personnalités publiques, accusées d’avoir publié des contenus « provocateurs » en soutien au mouvement de contestation en Iran. « A la suite de commentaires rédigés sans preuve sur les événements récents et de la publication de matériel provocateur à l’appui des émeutes par des personnalités politiques et des célébrités, ces personnes ont été convoquées samedi au bureau du procureur de Téhéran pour répondre aux autorités judiciaires », a déclaré Mizan Online tard samedi.
L’entraîneur du club de football Persépolis FC Yahya Golmohammadi avait vivement critiqué la semaine dernière les joueurs de l’équipe nationale pour ne pas « porter la voix du peuple opprimé aux oreilles des autorités », après la rencontre de la sélection iranienne avec le président Ebrahim Raïssi. Les deux ex-députés réformateurs Mahmoud Sadeghi et Parvaneh Salahshouri ont quant à eux appuyé ouvertement le mouvement de contestation notamment sur Twitter et dénoncé le recours du pouvoir à la force contre les manifestants.
Selon Mizan Online, les actrices Elnaz Shakerdoust, Mitra Hajjar, Baran Kosari, Sima Tirandaz et Hengameh Ghaziani ont été convoquées pour la publication de « contenus provocateurs » non précisés. Dimanche, les pages de Yahya Golmohammadi et de Baran Kosari n’étaient plus disponibles sur Instagram.
Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné à mort un sixième inculpé pour son implication dans les manifestations.
TURQUIE – La Turquie a lancé ce dimanche une opération aérienne dans le nord de l’Irak et de la Syrie visant dans la nuit plusieurs régions sous contrôle des forces kurdes syriennes et du PKK, accusées par Ankara du récent attentat qui a fait six morts et 81 blessés à Istanbul.

Immédiatement désignés, le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par Washington, avaient rejeté ces accusations et nié toute implication dans cet attentat.
L’opération, baptisée « Griffe Epée », vise à « éliminer les attaques terroristes du nord de l’Irak et de la Syrie, assurer la sécurité des frontières et éliminer le terrorisme à sa source », a affirmé le ministère turc de la Défense, dans un communiqué.
L’opération a été menée «conformément aux droits de légitime défense découlant de l’article 51 de la Charte des Nations unies, afin d’éliminer les attaques terroristes du nord de l’Irak et de la Syrie, d’assurer la sécurité des frontières et d’éliminer le terrorisme à sa source», a-t-il affirmé.
Dans la nuit, sur Twitter, le ministère avait lancé : «L’heure des comptes a sonné ! Les salauds devront rendre des comptes pour leurs attaques perfides», après l’attentat d’Istanbul le 13 novembre dernier. «Les nids de la terreur sont rasés par des frappes de précision», ajoutait-il sans autre détail sur les cibles visées.
Près de 25 frappes aériennes ont été effectuées par l’armée turque dans les provinces syriennes de Raqa et Hassaké (nord-est) et d’Alep (nord), faisant au moins onze morts dans les rangs des FDS et dix morts dans ceux du régime syrien, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG basée à Londres et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.
Dans un premier commentaire sur ces frappes, le ministère syrien de la Défense a déclaré que « des soldats ont été tués » dans des « agressions turques à l’aube » dans les provinces d’Alep et Hassaké. Les raids ont fait au moins 31 morts, selon une ONG.
Les frappes turques ont complètement détruit la quatrième centrale électrique de Taql Bakl, près d’Al-Malikiyah dans le sud de la province de Hassaké, a rapporté un photographe de l’AFP, qui a vu des cadavres dimanche matin près d’une voiture sur place, et de grands trous dans le sol.
Les frappes turques n’ont « pas fait de victimes » dans le nord de l’Irak, a affirmé un responsable du gouvernement régional du Kurdistan d’Irak à l’AFP.
Des tirs de roquette depuis le territoire syrien ont atteint un poste-frontière turc ce dimanche faisant au moins trois blessés parmi les forces de sécurité, a rapporté l’agence officielle turque Anadolu qui accuse les YPG, Unités de défense du Peuple.
LIBAN – « Les prix sont une véritable folie. Le taux de change du dollar (sur le marché parallèle) est à 40.000 livres, mais on n’a pas le choix. La situation est plus difficile pour ceux qui, comme moi, continuent à percevoir leur salaire en livres libanaises ou en lollars (dollar bancaire aux alentours de 8 000 livres)! » s’indigne une habitante d’Achrafieh, à la sortie d’un supermarché. Entre l’instabilité du taux de change du dollar sur le marché parallèle et l’entrée en vigueur du Budget 2022, qui prévoit de nouvelles taxes et l’imposition du dollar douanier à 15.000 livres, les prix augmentent rapidement, et ce, de façon non régulée. Face aux errements de l’État, chaque supermarché y va de sa baguette, selon ses propres estimations des évolutions économiques et règlementaires, selon plusieurs directeurs d’établissements interrogés par Ici Beyrouth.
Parmi les consommateurs, c’est l’impuissance et la résignation qui dominent. Les prix montent en flèche tous les mois. Il faut compter près de 40.000 livres pour le kilo de tomates, 40.000 livres le kilo de concombres, 90.000 livres le kilo de yaourt, 75.000 livres la brique de lait… Une inflation insupportable qui a déjà réduit à néant le pouvoir d’achat des classes défavorisées et menace d’exclure la classe moyenne de la grande distribution.
ISRAËL – La commission de régulation de la Knesset a approuvé ce dimanche la demande des partis qui composent la liste Sionisme religieux de se séparer, comme cela avait été convenu lors de leur union pendant la campagne électorale.

La liste se divisera donc en trois partis distincts à la Knesset : Sionisme religieux dirigé par Bezalel Smotrich, Force juive (Otzma Yehudit) mené par Itamar Ben-Gvir et Noam avec à sa tête Avi Maoz. En conséquence, la future coalition inclura six partis au total.
Le Likoud espère sortir cette semaine de la crise dans les pourparlers de coalition et accélérer les négociations pour former un nouveau gouvernement. Les discussions butent sur la requête de Bezalel Smotrich qui souhaiterait obtenir le portefeuille des Finances, également convoité par le président du parti Shas, Arieh Deri.
Le Likoud semble désormais pousser les deux chefs de partis à des négociations directes afin de parvenir à un compromis, alors que Bezalel Smotrich et Arieh Deri se disputent également le ministère des Cultes.
EGYPTE – Douze personnes ont été tuées ce dimanche quand leur bus est entré en collision avec un camion près de la station balnéaire d’Hurghada, dans l’est de l’Égypte, a indiqué le ministère de la Santé.
Il s’agit du deuxième accident meurtrier en moins de 10 jours en Égypte. Le 12 novembre, 20 personnes avaient été tuées quand leur minibus s’était renversé dans un canal du delta du Nil, dans le Nord.
Dimanche, « douze personnes ont trouvé la mort et trente autres ont été blessées et transportées dans les hôpitaux voisins », affirme son communiqué. Le parquet a ouvert une enquête pour connaître les causes et les circonstances de l’accident survenu sur la route reliant les villes de Ras Gharib et d’Hurghada, sur la mer Rouge, a rapporté une source judiciaire à l’AFP.
Les accidents de la circulation sont fréquents en Égypte où les routes sont souvent mal entretenues et le code de la route est peu respecté.
Officiellement, 7 000 personnes ont été tuées dans des accidents de la circulation en 2021 dans le pays le plus peuplé du monde arabe, qui compte 104 millions d’habitants.

SOMALIE – Souef Mohamed El Amine a pris ce week-end le commandement de la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS), sept mois après l’éviction de son prédécesseur par le gouvernement somalien, actuellement engagé dans une « guerre totale » contre l’organisation djihadiste Al Shebab sous les ordres du président Hassan Shaykh Mohamoud.
Le diplomate comorien, ancien chef du bureau régional de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies au Mali (MINUSMA), remplace le Mozambicain Francisco Madeira, qui avait été déclaré persona non grata en avril 2020 par l’ancien Premier ministre Mohamed Roble en raison de ses profonds désaccords sur la gestion par ce dernier de la lourde crise électorale que connaissait alors le pays.
El Amine dirigera également la période de transfert de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) – actuellement sous le contrôle de l’ATMIS – aux forces de sécurité somaliennes, qui se terminera en avril 2024, selon le portail d’information somalien Goobjoog.
RDC – L’Est de la République démocratique du Congo (RDC) est endeuillé par une catastrophe naturelle. Au moins vingt personnes sont mortes ces deux derniers jours dans des éboulements et inondations causés par de fortes pluies, a-t-on appris samedi de sources administrative et policière.
La plupart des morts – au moins treize – ont jusqu’à présent été enregistrés vendredi dans un site d’exploitation artisanale d’or, à Rubaya, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). « Les victimes sont des « creuseurs » qui étaient dans des puits et des personnes qui se trouvaient aux alentours », a indiqué Jean-Paul Barindikije, secrétaire d’une association de mineurs artisanaux (creuseurs). « Plusieurs autres personnes sont encore enfouies sous le sol, les recherches continuent », a-t-il ajouté.
Samedi, la pluie a provoqué des éboulements de maisons dans le centre de Rubaya. La police évoque un bilan de cinq morts. Selon un habitant, une mère et ses quatre enfants ont été emportés.
Dans la localité de Bihambwe, à environ 5 km de Rubaya, « trois personnes d’une même famille ont été emportées par les eaux de la rivière », a également indiqué Kambale Muhindo, commandant de police.

JAPON – Le ministre japonais de l’Intérieur Minoru Terada a démissionné ce dimanche à la suite d’une série de scandales financiers, devenant ainsi le troisième membre du gouvernement à quitter ses fonctions en moins d’un mois.
M. Terada, qui a été réélu l’an dernier à la chambre des représentants comme membre du Parti libéral-démocrate (PLD), a démissionné en raison d’allégations de mauvaise gestion de fonds politiques.
Il avait reconnu devant le Parlement que son groupe de soutien local avait inscrit une personne décédée comme trésorier dans son rapport annuel de financement politique.
D’autres accusations publiées par l’hebdomadaire Shukan Bunshun portaient également sur des paiements illégaux à son personnel pendant sa campagne de réélection à la chambre des représentants.
Le départ du ministre de l’Intérieur intervient un peu plus d’une semaine après celui du ministre de la Justice, Yasuhiro Hanashi.
Ce dernier a démissionné après de vives critiques sur des propos qu’il aurait tenus, selon lesquels son poste n’occupe le devant de la scène que lorsqu’il s’agit d’autoriser l’exécution d’un condamné à mort.
Un autre membre du gouvernement, le ministre chargé de la Revitalisation économique, Daishiro Yamagiwa, avait quant à lui dû annoncer sa démission le mois dernier après des critiques concernant ses liens avec l’organisation religieuse Moon.
La série de départs du gouvernement a été qualifiée par les médias japonais de « dominos de la démission » et devrait accentuer la pression sur le premier ministre.
Selon le dernier sondage réalisé par la télévision publique NHK, le taux d’approbation au gouvernement de M. Kishida dépasse à peine 30%, son niveau le plus bas depuis son entrée en fonction l’année dernière.
NIGERIA – Des attaques meurtrières attribuées à des jihadistes contre une base militaire et une ville du nord-est du Nigeria, près de la frontière avec le Niger, ont fait un nombre encore indéterminé de victimes parmi des civils et des soldats, ont indiqué dimanche des sources de sécurité et des habitants.
Des combattants du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) arrivés dans plusieurs camions équipés de mitrailleuses ont pris d’assaut la ville de Malam Fatori dans le district d’Abadam vendredi soir et samedi matin, attaquant une base militaire et des habitants avec des armes lourdes et des explosifs, ont déclaré ces sources.
« Les terroristes de l’ISWAP ont attaqué Malam Fatori et causé d’énormes dégâts que nous nous efforçons d’évaluer », a déclaré à l’AFP un officier militaire.
Les assaillants « ont attaqué la base militaire et engagé des troupes dans un combat tandis qu’un deuxième groupe a commis une tuerie et déclenché un incendie criminel dans la ville », a déclaré cet officier sous couvert d’anonymat.
Les assaillants ont attaqué la base située à la périphérie de la ville, provoquant un violent affrontement avec des soldats qui ont repoussé l’attaque, a déclaré de son côté, un habitant, Buji Garwa.
Des jihadistes ont lancé leur attaque vendredi au crépuscule contre la base et la ville, en lançant des explosifs sur des maisons, tuant des habitants tandis que d’autres se sont noyés dans une rivière à l’extérieur de la ville alors qu’ils tentaient de fuir, a ajouté cet habitant.

BAHREÏN – Huit femmes figurent parmi les 40 nouveaux membres du Parlement élus à l’issue du deuxième tour du scrutin organisé ce week-end à Bahreïn, un record dans la monarchie du Golfe, ont annoncé dimanche les autorités.
Plus de 70% des électeurs ont voté samedi pour remplir les 34 sièges qui restaient à pourvoir à la chambre basse, lors d’une élection sans opposition.
Selon les résultats définitifs publiés par l’agence officielle, sept femmes et de nombreuses nouvelles figures ont rejoint les 6 candidats – dont cinq hommes – désignés dès le premier tour.
Les femmes n’avaient jamais remporté plus de 6 sièges au Parlement.
Un nombre record de 330 candidats ont participé au scrutin mais les représentants des deux principaux groupes de l’opposition, Al-Wefaq (chiite) et Waad (laïc), interdits par le pouvoir en 2016 et 2017, n’ont pas été autorisés à s’y présenter.
Allié clé des Etats-Unis dans la région, Bahreïn a été secoué par des troubles en 2011, lorsque les forces de sécurité ont réprimé des protestations menées notamment par des partis chiites réclamant une monarchie constitutionnelle. La famille régnante est issue de la communauté sunnite.
Amnesty International avait dénoncé avant les élections « l’environnement de répression politique » dans lequel elles se tenaient.
« Seules les voix des électeurs bahreïnis sont entendues, les autres voix ne sont ni écoutées ni influentes », a affirmé samedi le responsable chargé de l’organisation du scrutin, Nawaf Abdullah Hamzah.
Bahreïn, dont la capitale Manama accueille la cinquième flotte américaine et une base britannique, accuse régulièrement l’Iran chiite d’être derrière les troubles dans le royaume, ce que Téhéran nie.
Environ 350.000 électeurs sont inscrits dans le royaume, qui compte 1,4 million d’habitants.
CHINE – La Chine a annoncé ce dimanche son premier mort du Covid-19 depuis mai, un homme de 87 ans à Pékin, où la hausse du nombre de cas entraîne progressivement des fermetures d’établissements et commerces.
Le géant asiatique est la dernière grande économie mondiale à mener une stricte politique sanitaire dite zéro Covid, qui vise à tout faire pour empêcher les contaminations et donc les décès.
Elle consiste à imposer des confinements dès l’apparition de cas, des quarantaines obligatoires aux personnes testées positives et des tests PCR quasi-quotidiens pour identifier les chaînes de transmission.
Le ministère de la Santé a annoncé ce dimanche plus de 24.000 nouveaux cas positifs locaux en 24 heures dans le pays – l’immense majorité asymptomatiques.
La grande province manufacturière du Guangdong (sud), où se trouvent les métropoles de Canton et Shenzhen, est de loin la plus touchée.
La capitale Pékin, très surveillée par le pouvoir et les médias, a rapporté 621 nouveaux cas. Des habitants sont confinés chez eux et d’autres ont été placés en quarantaine dans des centres dédiés.
Mais les autorités sont sur une ligne de crête et semblent ne pas vouloir imposer pour l’instant de restrictions trop fortes face à une population qui exprime une immense lassitude face aux mesures anti-Covid.
COP27 – Si les pays sont parvenus à un accord historique sur un fonds d’aide aux pays pauvres pour faire face aux dégâts climatiques, aucune nouvelle ambition n’a été affichée pour baisser les gaz à effet de serre.

Après des négociations longues et difficiles qui ont largement débordé du calendrier prévu, la COP27 s’est terminée dimanche 20 novembre à l’aube après avoir adopté un texte très disputé sur l’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique mais sans nouvelles ambitions pour la baisse des gaz à effet de serre.
Après plus de deux semaines, la grande conférence sur le climat de l’ONU a pris fin avec plus d’un jour de retard sur le calendrier prévu, ce qui en fait l’une des COP les plus longues de l’histoire. «Ça n’a pas été facile» mais «nous avons finalement rempli notre mission», a souligné le président égyptien de la conférence Sameh Choukri.
«Nous devons drastiquement réduire les émissions maintenant , et c’est une question à laquelle cette COP n’a pas répondu», a regretté le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, à l’issue de la conférence climatique. Dans la foulée, l’Union européenne s’est dite «déçue» par l’accord sur les émissions. La France et l’Allemagne ont aussi regretté «le manque d’ambition climatique». L’Afrique du Sud estime elle, qu’une «action urgente supplémentaire» est nécessaire.
Cette édition a en revanche été marquée par l’adoption d’une résolution emblématique, qualifiée d’historique par ses promoteurs, sur la compensation des dégâts causés par le changement climatique déjà subis par les pays les plus pauvres. Les détails opérationnels doivent être définis pour adoption à la prochaine COP, fin 2023 aux Émirats arabes unis, promettant de nouveaux affrontements. Notamment sur la question des contributeurs, les pays développés insistant pour que la Chine en fasse partie.
ETATS-UNIS – Un homme est suspecté d’avoir ouvert le feu dans la nuit de samedi à dimanche dans une discothèque LGBTQ à Colorado Springs aux Etats-Unis, tuant au moins cinq personnes et blessant 18 autres, a annoncé la police.
«Il y a eu une fusillade dans une boîte locale ce soir. Nous avons dix-huit personnes blessées et cinq tuées», a déclaré une porte-parole de la police, Pamela Castro, prévenant que ce bilan était susceptible d’évoluer. Les blessés ont été transportés dans divers hôpitaux du Colorado, un Etat du centre du pays.
Des policiers intervenus à la suite d’un appel vers 23H57 locales (06H57 dimanche) faisant état d’une fusillade en cours dans cette boîte locale, nommée le Club Q, «ont localisé à l’intérieur un individu que nous pensons être le suspect», a-t-elle poursuivi.
De son côté, le Club Q a remercié pour la rapidité de leur réaction «les clients héroïques qui ont maîtrisé le tireur et mis fin à cette attaque haineuse», selon un message posté dimanche sur Facebook. Le club se dit «bouleversé par cette attaque insensée contre notre communauté».

TRUMP – L’ancien président Donald Trump a été ovationné debout samedi 19 novembre à Las Vegas, lors d’un rassemblement du parti républicain, mais plusieurs dirigeants conservateurs l’ont critiqué pour les récents résultats décevants aux élections de mi-mandat.
Lors de son premier discours depuis l’annonce mardi de sa candidature à la Maison Blanche en 2024, Donald Trump, 76 ans, a loué son mandat et fait l’éloge de ses donateurs et de membres de la Coalition juive républicaine qui tient jusqu’à dimanche sa réunion annuelle dans le Nevada.
L’ancien président a refusé d’assumer la responsabilité des résultats électoraux des républicains, et notamment de ses poulains, aux «midterms» du 8 novembre. Il a, en revanche, déclaré que le parti républicain était «beaucoup plus grand et plus puissant qu’il ne l’était avant mon arrivée». Il a une nouvelle fois remis en cause la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle en 2020. «L’élection a été truquée», a déclaré le milliardaire qui s’exprimait par vidéo, mais le public, qui l’avait chaleureusement accueilli, n’a pas réagi à ces propos.
KAZAKHSTAN – Le Kazakhstan votait ce dimanche lors d’une élection présidentielle anticipée qui devait permettre au dirigeant sortant Kassym-Jomart Tokaïev de consolider son pouvoir, après une année noire marquée par des émeutes sanglantes et par une impitoyable lutte des clans.
Ex-république soviétique riche en ressources naturelles et située au carrefour d’importantes routes commerciales, le Kazakhstan a plongé dans le chaos en janvier lorsque des manifestations contre la vie chère ont dégénéré en émeutes, avant d’être brutalement réprimées, avec l’aide des troupes de l’Organisation du traité de sécurité collective, alliance dirigée par Moscou. Bilan : 238 morts.
Le pays reste traumatisé par cette crise et, signe que les tensions persistent, les autorités ont annoncé jeudi avoir arrêté sept partisans d’un opposant en exil accusés de fomenter un « coup d’Etat ».
M. Tokaïev, qui a voté tôt dans la capitale Astana, devrait sans surprise être reconduit pour les sept prochaines années, avec face à lui cinq candidats quasi inconnus pour les près de douze millions d’électeurs.
Reste à savoir s’il récoltera plus de 71% des voix comme en 2019, un score sans appel mais bien loin des 98% obtenus par son prédécesseur Noursoultan Nazarbaïev en 2015.
BURKINA – Le ministre des Armées Sébastien Lecornu n’a pas écarté un départ des forces spéciales françaises basées au Burkina Faso, alors que Paris met fin à son opération anti djihadiste Barkhane.
« Il est évident que la révision de notre stratégie générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les forces spéciales », déclare Sébastien Lecornu dans un entretien au Journal du Dimanche. « Sabre (le contingent des forces spéciales françaises basé dans la région de Ouagadougou) a eu un rôle clé ces dernières années dans la lutte contre le terrorisme au Sahel », souligne-t-il.
Ces derniers jours, des manifestations ont eu lieu contre la présence française. Samedi, le Premier ministre a critiqué les «partenaires» internationaux de son pays qui n’ont «pas toujours été loyaux» dans la lutte antijihadiste, que ce pays sahélien mène depuis plusieurs années. «Nous pensons, peut-être à tort, que certains partenaires n’ont pas toujours été loyaux», a estimé Apollinaire Kyélem de Tembela dans sa déclaration de politique générale, devant les députés, sans citer de pays.
«Comment comprendre que le terrorisme gangrène notre pays depuis 2015, dans l’indifférence, si ce n’est avec la complicité de certains de nos prétendus partenaires? N’avons-nous pas été jusque-là trop naïfs dans nos relations avec nos partenaires ? Sans doute», s’est-il demandé.