
ALGERIE – La scène politique algérienne est sclérosée depuis plusieurs mois et le pouvoir fait cavalier seul. Même les traditionnels soutiens de celui-ci ont déserté la scène, en l’absence d’échéances électorales rapprochées.
Outre les pressions dont se plaignent certains partis, la faible présence de l’opposition au Parlement, où elle n’est représentée que par les députés du Mouvement de la société pour la paix (MSP), la prive d’une tribune qui lui permettait par le passé de s’exprimer et de débattre des politiques publiques.
Une situation qui, rapporte TSA, commence à inquiéter, y compris sur l’avenir du multipartisme en Algérie, et qui fait réagir les principales formations et personnalités de l’opposition.
« Aujourd’hui, il y a trois acteurs sur la scène nationale : le pouvoir, les réseaux sociaux et ce qui reste de l’opposition. » Le constat est de Abdelaziz Rahabi, diplomate et ancien ministre qui a rejoint l’opposition dès les premiers mois de la présidence Bouteflika, en 1999.
Abdelaziz Rahabi s’exprimait à l’occasion d’une journée parlementaire organisée le par MSP, le 10 décembre.
« Ce qui intéresse aujourd’hui le pouvoir, c’est les réseaux sociaux. L’opposition est transférée à Paris, Canada ou Londres (…) l’opposition faceboukienne est plus influente que les opposants politiques. Personnellement, ça me fait peur », a-t-il affirmé.
Si l’on est arrivé à une telle situation, ce n’est point par la faute de l’opposition, mais par celle du pouvoir qui a cherché à la « diaboliser » dès les premières années de l’indépendance, avant de l’ « atomiser » par la multiplication des partis, puis de s’en passer sous Bouteflika qui a cru pouvoir s’adresser « directement à la société », analyse Abdelaziz Rahabi.
MAROC – Des dizaines de milliers de Marocains ont accueilli en héros, mardi 20 décembre au soir, les Lions de l’Atlas à leur retour à Rabat après une incroyable épopée qui les a conduits en demi-finale du Mondial au Qatar, un exploit sans précédent pour une équipe africaine ou arabe.
Une foule dense, joyeuse, tous âges et milieux confondus, était massée en fin d’après-midi le long du parcours emprunté par l’autobus à impériale rouge où étaient perchés les hommes de Walid Regragui, de l’aéroport jusqu’aux avenues du centre de la capitale marocaine.

Patientant depuis des heures, de très nombreux supporteurs arboraient le drapeau frappé de l’étoile verte et les maillots écarlates du royaume chérifien. Devant la gare, ils ont craqué des fumigènes et tiré des feux d’artifice, au milieu des clameurs répondant aux saluts des nouvelles stars et de Regragui, selon des journalistes de l’AFP.
L’équipe au complet, qui a fait rêver tout le Maroc et au-delà de ses frontières, a été reçue dans la soirée au palais royal par Mohammed VI « en reconnaissance de son exploit historique ».
Le souverain, accompagné par le prince héritier Moulay Hassan, a ainsi décoré le président de la Fédération marocaine, le coach et les joueurs qui étaient accompagnés de leurs mères, selon l’agence de presse MAP.

MAROC – Le Premier ministre du Maroc Aziz Akhannouch a déposé une plainte en diffamation ce mardi 20 décembre à Paris contre l’ancien député européen écologiste français José Bové, qui a affirmé que le Royaume avait tenté de le corrompre en marge de négociations d’un accord commercial au début des années 2010.
Les accusations de l’ancien eurodéputé sont intervenues en plein scandale de corruption présumée impliquant le Qatar au Parlement européen et visant notamment la vice-présidente de l’institution, Éva Kaili. Le Maroc est aussi soupçonné, après des déclarations du compagnon d’Eva Kaili, qui aurait non seulement reconnu des faits de corruption en lien avec le Qatar, mais également avec le Maroc.
Vendredi sur la radio France Inter, José Bové avait relaté que lorsqu’il était rapporteur de la commission du commerce extérieur, « dans les années 2009-2014 », il s’était opposé à un accord « nuisible » de libre-échange visant le commerce des fruits et légumes entre l’Union européenne et le Maroc.
Selon la plainte du Premier ministre marocain, consultée par l’AFP, ce sont des « accusations mensongères inadmissibles », qui ne sont « que le reflet d’une vieille rancœur » de José Bové.
« José Bové essaye visiblement et malhonnêtement de profiter de l’actualité judiciaire concernant le Parlement européen, pour ressortir de vieilles histoires sans fondement », selon Me Olivier Baratelli.
SYRIE – Les forces américaines ont annoncé ce mardi 20 décembre avoir capturé six membres du groupe djihadiste État islamique (EI), dont un commandant, au cours de trois opérations menées ces dernières 48 heures dans l’est de la Syrie.
Depuis la défaite de l’EI en Syrie en 2019, la coalition internationale menée par Washington mène régulièrement des opérations aériennes contre des membres présumés du groupe.
Dans un communiqué, le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a indiqué que ses forces «ont mené trois raids par hélicoptère dans l’est de la Syrie ayant débouché sur l’arrestation de six membres de l’EI». L’un d’eux est un dirigeant du groupe djihadiste, identifié sous le nom d’al-Zoubaydi, «impliqué dans la planification et la facilitation d’attaques de l’EI en Syrie».
«Le bilan initial indique qu’il n’y a pas eu de victimes civiles», ajoute le communiqué. «La capture de ces membres de l’EI perturbera la capacité de l’organisation terroriste à continuer de planifier et mener des attaques déstabilisatrices», déclare le commandant du Centcom, le général Michael Kurilla.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les raids ont été menés en coopération avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les combattants kurdes. Deux raids ont été menés dans la province de Deir Ezzor (est) et un troisième dans la province de Hassaké (nord-est), sous contrôle des forces kurdes.

IRAK – Huit civils ont été abattus en Irak par des hommes armés qui s’en sont pris à leur village situé au nord de la capitale, Bagdad, ont annoncé mardi des autorités locales qui ont condamné cette attaque «terroriste».
L’attaque armée survenue dans la soirée de lundi, sans pour autant être immédiatement revendiquée, a pris pour cible la bourgade d’Al-Bou Bali, dans la région d’Al-Khalis.
«Un groupe de terroristes à motos a attaqué le village d’Al-Bou Bali sur trois axes», a précisé le maire de la localité d’Al-Khalis, Odaï al-Khadran, cité mardi par l’agence de presse officielle INA.
«Le village étant habité par des agriculteurs …, des dizaines d’habitants se sont mobilisés pour faire face à l’attaque terroriste», a ajouté ce responsable, faisant état d’un bilan de «huit morts et trois blessés».
Autrefois, les villageois résidant dans ce secteur avaient constitué un groupe paramilitaire afin d’assurer la défense de leurs terres contre l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI), après sa montée en puissance en 2014, a confié à la presse sous couvert de l’anonymat, un responsable du ministère irakien de l’Intérieur, imputant cette attaque au groupe EI.
IRAN – Les autorités iraniennes ont libéré de prison l’un des dissidents les plus en vue du pays, trois mois après son arrestation en lien avec les manifestations qui secouent l’Iran depuis plusieurs semaines, a annoncé lundi le frère de ce dissident.
Majid Tavakoli avait été placé en détention peu après le début des manifestations anti-régime provoquées par la mort de Mahsa Amini. Il est l’une de ces figures et jouit aujourd’hui d’un grand respect au sein de la sphère activiste. Le dissident a passé une grande partie des quinze dernières années à faire des allers-retours en prison et s’est bâti une notoriété en tant que chef de file étudiant en 2009 lors des importantes manifestations qui avaient suivi les élections présidentielles contestées dans le pays. En 2013, il avait remporté le prix étudiant de la paix, décerné tous les deux ans en Norvège.
Pour autant, plusieurs autres militants influents restent actuellement en prison, à commencer par l’avocat et défenseur des droits humains Mostafa Nili, arrêté en novembre. Les deux journalistes iraniennes Niloufar Hamedi et Elaheh Mohammadi, qui ont contribué à rendre publique la mort en détention de Mahsa Amini, sont quant à elles détenues depuis septembre.
Et les emprisonnements se poursuivent, avec l’arrestation samedi de la célèbre actrice iranienne et ardente militante des droits des femmes Taraneh Alidoosti, après que celle-ci a soutenu le mouvement de contestation désormais entré dans son quatrième mois.

IRAN – L’accord sur le nucléaire iranien, connu sous l’acronyme de JCPOA, «est mort», assène Joe Biden dans une vidéo qui circulait abondamment mardi sur Twitter, et dont la Maison Blanche n’a pas contesté l’authenticité.
Cette vidéo qui circule sans date ni localisation précise montre le président, encadré de gardes du corps, pendant un échange informel avec des personnes se tenant derrière une barrière métallique, dont l’une le front ceint d’un bandeau aux couleurs de l’Iran, dans ce qui semble être un gymnase ou une salle polyvalente.
Des éléments du décor ainsi que les vêtements du président semblent correspondre à un meeting de campagne début novembre en Californie, lors duquel Joe Biden était venu soutenir un candidat à la Chambre des représentants.
«Président Biden, allez-vous annoncer que le JCPOA est mort? Pouvez-vous l’annoncer?», demande une femme au démocrate, qui lui serre la main. «Il est mort mais nous ne l’annoncerons pas. C’est une longue histoire», répond le président américain. «Nous ne voulons pas d’accord avec les mollahs. (…) Ils ne nous représentent pas», poursuit son interlocutrice. «Je sais qu’ils ne vous représentent pas. Mais ils vont avoir une arme nucléaire», dit Joe Biden, connu pour sa tendance à s’écarter des éléments de langage officiels, en particulier lors d’échanges informels.
LIBAN – La Banque mondiale (BM) a accordé, mardi, un don de 8,86 millions de dollars au Liban pour lancer un projet sur la gestion des déchets, alors que le pays est plongé dans une crise économique sans précédent, que cette gestion est catastrophique depuis des années et que certaines entreprises chargées du ramassage des déchets ont arrêté de travailler dans quelques régions du pays.
L’Agence nationale d’information (Ani, officielle) indique que l’accord encadrant ce don a été signé au ministère de l’Environnement, conjointement par le ministre sortant de l’Environnement, Nasser Yassine, et le directeur des opérations de la BM pour le département Moyen-Orient, Jean-Christophe Carret.
Le ministre Yassine a affirmé qu' »à travers cet accord, nous mettrons en œuvre des projets pour combattre les décharges anarchiques dans des régions spécifiques du Nord et du Sud » du pays.
Les amoncellements d’ordures sont un problème récurrent au Liban, et ce depuis bien avant la crise économique qui a commencé en 2019, la situation pâtissant de l’absence d’un plan de gestion durable des déchets. Les autorités ont jusqu’à présent recours au remplissage puis à l’agrandissement des décharges au-delà de leur capacité. La crise des déchets a été exacerbée par l’effondrement économique, le gouvernement ayant du mal à payer les services de base tels que la collecte des ordures.

ISRAËL – Après avoir évalué la situation et sur recommandation des responsables de la sécurité, le ministre de la Défense Benny Gantz a décidé de conserver le corps du Palestinien Nasser Abu Hamid, conformément à la décision du Cabinet, en vue d’un éventuel échange avec les groupes palestiniens. De plus, le ministre de la Défense rejette totalement les allégations attribuant à Israël une quelconque responsabilité dans sa mort de Nasser Abu Hamid, décédé d’un cancer du poumon.
Nasser Abu Hamid, l’un des fondateurs de la Brigade des Martyrs d’Al-Aqsa, est décédé mardi à l’âge de 51 ans, au centre médical Shamir, au sud-est de Tel Aviv, ont annoncé les services pénitentiaires israéliens. « Comme pour tout cas de ce type, l’incident fera l’objet d’une enquête », a déclaré l’administration pénitentiaire israélienne.
SOUDAN DU SUD – Depuis 4 ans, le Soudan du Sud subit d’importantes inondations : les deux tiers du pays sont désormais sous les eaux et cette situation affecte plus d’un million de personnes. Les équipes Médecins Sans Frontières constatent, notamment dans les régions d’Ulang et de Fangak, les conséquences néfastes de cette situation sur la santé des habitants.
« Quand l’eau est arrivée, tout le monde est allé ajouter de la boue sur la digue. Nous y avons travaillé toute la nuit, mais le lendemain matin, la situation était hors de contrôle. Nous avons couru pour sauver nos vies, raconte Nyanyieth Bang, qui vivait dans le comté d’Ulang, situé dans le nord-est du pays. Les inondations ont obligé tout le monde à fuir. Les villages ont été inondés, notre maison s’est effondrée et le bétail s’est noyé. »
Suite aux inondations, de nombreux villages sont devenus accessibles uniquement en bateau. Présentes dans de nombreuses régions du pays, les équipes MSF se sont mobilisées pour s’assurer que des soins de santé soient disponibles jusque dans les zones reculées.
Ces vastes étendues d’eaux stagnantes sont également devenues un terreau idéal pour les moustiques, entraînant une explosion des cas de paludisme. Entre juillet et septembre 2022, MSF a traité 81 000 patients atteints de paludisme. Les inondations ont entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes, tué des millions d’animaux et détruit des milliers d’hectares de cultures, aggravant la crise alimentaire croissante qui sévit dans le pays.

TANZANIE – La Tanzanie a signé mardi 20 décembre un contrat de 2,2 milliards de dollars (environ 2,1 milliards d’euros) avec une entreprise chinoise pour construire la dernière portion d’une ligne ferroviaire qui doit relier le principal port du pays à ses voisins. L’immense ligne ferroviaire, d’une longueur totale de 2.561 kilomètres, doit à terme relier la capitale économique Dar es Salaam, sur l’océan Indien, aux pays voisins, Burundi, République Démocratique du Congo (RDC), Rwanda et Ouganda, en passant par la ville portuaire tanzanienne de Mwanza, sur le lac Victoria.
La présidente Samia Suluhu Hassan, présente lors de la signature de l’accord, a assuré que la construction du dernier tronçon entre les villes de Tabora et Kigoma, dans l’ouest de la Tanzanie, se terminerait en 2026. Après sa construction, «la Tanzanie sera en meilleure position pour utiliser son positionnement géographique stratégique pour faciliter le commerce transfrontalier», a assuré Samia Suluhu Hassan. La cheffe de l’État a déclaré que l’investissement total du pays dans le projet, en incluant le dernier contrat, était de 10.04 milliards de dollars. «Nous devons emprunter pour cette infrastructure importante et d’autres projets de développement durable parce que nous n’avons pas assez de ressources locales», a-t-elle déclaré, rejetant les critiques selon lesquelles le pays s’endetterait trop.
RDC –Neuf personnes, dont huit enfants, ont été tuées au cours de l’attaque d’un village par des hommes armés dans la province de l’Ituri en proie aux violences communautaires, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi de sources locales. Cette attaque a visé le village d’Azimini, lundi vers 17h00. « Ce mardi matin, nous avons retrouvé neuf corps de civils, dont huit enfants et une vieille femme », a déclaré Jérémie Upio Ndjaba, président de la société civile de la chefferie de Walendu Watsi. Et d’ajouter qu’il y a « trois blessés graves et deux disparus ».
« Les auteurs de ce massacre sont bien identifiés », explique-t-il. « C’est le groupe d’autodéfense Zaïre: ils ont découpé les victimes à l’arme blanche, une vieille dame a été tuée par balle et ils ont incendié plus de 100 maisons et volé des chèvres. »
Le président de la société civile précise qu’il n’y a pas eu d’intervention de l’armée et que les auteurs ont pu « opérer calmement ».
Les corps ont été ramenés à Katanga-centre pour être enterrés, à 9 km du lieu de l’attaque.
L’administrateur du territoire de Mahagi, le colonel Jacques Disanoa Lalua, affirme que « les forces de sécurité sont à pied d’oeuvre ». Il confirme le bilan et accuse également le groupe « Zaïre » d’être responsable de cette attaque.
Ce groupe armé prétend défendre la population Hema, face aux attaques des hommes armés de la tribu Lendu, regroupés dans un ensemble de milices sous l’appellation Codeco (Coopérative pour le développement du Congo), qui eux-mêmes prétendent se défendre contre des attaques des Hema et des FARDC (forces armées de la RDC).

RDC – L’ONU a voté mardi le renouvellement du mandat de sa force du maintien de la paix, la Monusco, pour un an. Plus surprenant, elle a amendé le régime de sanctions et levé l’obligation de notification des exportateurs de matériel militaire lorsqu’ils fournissent Kinshasa en armes.
Depuis 2003, toutes les livraisons d’armes à Kinshasa devaient être approuvées par l’ONU, puis à partir de 2008, les États fournissant de l’aide et du matériel militaires à la RDC devaient en informer au préalable au Conseil de sécurité. Une obligation du régime de sanctions. Problème : avec la recrudescence de l’insécurité à l’est du pays, Kinshasa a besoin de renforcer ses moyens de défense. Or, cette procédure, en rendant les exportateurs confus, obstrue ses capacités.
En juin dernier, appuyée par la Chine, la Russie, les pays africains du Conseil et la France, la RDC a demandé à amender le régime de sanctions qu’elle voit comme une ingérence. Mais cette demande avait été rejetée par les États-Unis et la Grande-Bretagne. Ce qui était un sujet technique est devenu un sujet politique à cause du contexte tendu. Et cela a d’ailleurs contribué aux manifestations contre le personnel de l’ONU cet été.
Cette semaine, la France a proposé de ne pas attendre le renouvellement du régime de sanctions en juin, d’autant que la Russie et la Chine ont brandi une possible abstention sur le renouvellement de la Monusco.
ZAMBIE – La Banque mondiale débloque 100 millions de dollars pour la Zambie en raison des retards importants dans ses efforts de restructuration de la dette, ses créanciers traînant les pieds, a-t-elle déclaré ce mercredi.
La Banque mondiale a approuvé en octobre une subvention de 275 millions de dollars à la Zambie pour aider la nation d’Afrique australe à se remettre des effets de la pandémie COVID-19, des retombées de la guerre en Ukraine et à sortir de sa crise de la dette.
La Zambie est devenue le premier pays africain à faire défaut à l’ère du COVID-19 en 2020, mais la restructuration de ses dettes extérieures de près de 15 milliards de dollars auprès de créanciers dont la Chine et les détenteurs d’euro-obligations a pris beaucoup de retard.
« La Zambie a besoin de toute urgence d’un allégement de sa dette pour rétablir la viabilité de sa dette à moyen terme et attirer les nouveaux investissements nécessaires à la croissance et à l’emploi », a déclaré le président de la Banque mondiale, David Malpass, dans un communiqué.
La Zambie a continué à mettre en œuvre les politiques structurelles convenues pour atteindre la stabilité macroéconomique, alors même que ses créanciers bilatéraux officiels tardent à discuter et à finaliser le traitement de la dette du pays au titre du Cadre commun du G20, indique le communiqué.

ZIMBABWE – Le Zimbabwe a imposé une interdiction sur l’exportation de lithium non traité, selon un avis du gouvernement vu par Reuters mardi, dans une tentative d’arrêter les mineurs artisanaux qui, selon le gouvernement, déterrent et transportent le minerai au-delà des frontières.
Le pays d’Afrique australe détient certaines des plus grandes réserves mondiales de lithium de roche dure, un minéral vital pour la production de technologies d’énergie propre.
Les géants chinois Zhejiang Huayou Cobalt, Sinomine Resource Group et Chengxin Lithium Group ont acquis au cours de l’année écoulée des mines et des projets de lithium d’une valeur combinée de 678 millions de dollars au Zimbabwe et sont à différents stades de développement de mines et d’usines de traitement, ce qui les exempterait de l’interdiction.
Premier African Minerals, cotée à Londres, déclare qu’elle commencera à expédier en Chine le concentré de spodumène de sa mine de lithium du Zimbabwe à partir de mars 2023, après avoir signé un accord d’écoulement avec Suzhou TA&A Ultra Clean Technology Co.
« Aucun minerai contenant du lithium, ou du lithium non valorisé quel qu’il soit, ne sera exporté du Zimbabwe vers un autre pays », peut-on lire dans le règlement publié dans un avis gouvernemental émis par le ministre des Mines Winston Chitando.
L’avis précise que l’interdiction ne s’applique pas à l’exportation de concentrés de lithium, que tous les principaux mineurs de lithium du pays prévoient de produire.
INSOLITE – Initialement prévu jeudi 15 décembre 2022 à 9 h 55, le vol BY718 en provenance de Manchester (Royaume-Uni) et à destination de Sharm el-Cheikh (Égypte) a finalement été retardé de 16 h. La raison ? Il n’y avait plus de papier toilette dans l’avion, révèle le média spécialisé Air-Journal .
D’après ce site, un premier retard a d’abord été annoncé en raison des conditions météorologiques. Puis le commandant de bord a expliqué aux passagers que la société chargée d’approvisionner l’avion avait « livré des boissons aux fruits à la place des rouleaux de papier toilette et des essuie-mains ».
Or, pour des vols de cette durée, 5 h 55 à l’aller et 6 h 10 au retour, il est bien évidemment impossible de se passer de papier hygiénique. Tout a donc été fait pour en trouver. Mais une fois que l’avion avait été correctement équipé, ce sont les membres de l’équipage qui n’ont pas pu voler. En cause : leur temps de travail avait dépassé la durée maximum légale.
Le vol a donc été reporté au lendemain et les passagers ont été conduits à l’hôtel pour passer la nuit. Vendredi 16 décembre, le vol a une nouvelle fois accumulé deux heures de retard, soit environ 26 heures au total. Un porte-parole de la compagnie aérienne TUI Airways s’est excusé pour ces désagréments.

RUSSIE-CHINE – Le président russe Vladimir Poutine a officiellement lancé ce mercredi l’exploitation du champ gazier de Kovykta, un vaste gisement situé en Sibérie qui doit permettre d’augmenter les exportations vers la Chine en pleine crise entre Moscou et les Occidentaux.
« Nous lançons le champ de Kovykta, le plus grand de Sibérie orientale (…) Commencez le travail », a déclaré M. Poutine lors d’une cérémonie retransmise par visioconférence en direct à la télévision.
L’exploitation de ce gisement va amorcer « une vraie dynamique de développement » et signale qu’un « complexe industriel puissant et stratégique est en train d’être créé dans l’est de la Russie », a-t-il ajouté.
En outre, a poursuivi M. Poutine, la mise en opération de ce site va permettre d’« assurer la livraison fiable de gaz (…) à la fois aux entreprises russes et à nos partenaires étrangers ».
Ce champ gazier présente « de nouvelles opportunités pour le développement économique et social, ainsi que de nouvelles opportunités pour nos exportations en hausse », a abondé le directeur du géant russe Gazprom, Alexeï Miller.
Le champ de Kovykta, situé près du lac Baïkal en Sibérie, doit alimenter le gazoduc Force de Sibérie 1, qui relie depuis fin 2019 le champ de Tchaïandina (Yakoutie) au nord-est de la Chine.
La Russie s’efforce depuis plusieurs années d’augmenter ses livraisons de gaz à l’économie chinoise, grosse consommatrice d’énergie, et a accéléré ce mouvement ces derniers mois.
En effet, depuis le lancement de son offensive militaire contre l’Ukraine, Moscou est visé par des sanctions économiques occidentales et a fortement réduit ses livraisons d’hydrocarbures vers l’Europe, se tournant vers l’Asie pour compenser.
Les autorités russes veulent augmenter leurs livraisons pour atteindre 20 milliards de mètres cubes de gaz chaque année, notamment en puisant dans les réserves du champ de Kovykta.
La Russie prévoit également la construction dès 2024 du gazoduc Force de Sibérie 2 pour alimenter la Chine via la Mongolie, autre signe que la stratégie énergétique russe a bel et bien pris un tournant vers l’Est.
MALAISIE – Au moins cinq personnes ont perdu la vie et plus de 70.000 ont été forcées d’évacuer après que des inondations provoquées par la mousson ont déferlé sur le nord de la Malaisie, ont annoncé les autorités ce mercredi.
Plus de 31.000 habitants de l’Etat de Kelantan ont fui leur maison tandis que 39.000 autres de l’Etat voisin de Terengganu ont été dirigés vers des abris provisoires à cause des inondations qui ont démarré pendant le week-end, a indiqué l’agence nationale Bernama.
Des représentants des secours ont fait état de cinq morts.

« Le niveau de l’eau a atteint presque trois mètres », a indiqué à l’AFP Muhammad Ameenudin Badrul Hisyam, un habitant du district de Kuala Krai, dans l’Etat de Kelantan, forcé d’abandonner sa maison inondée.
Des médias locaux ont rapporté que trois sœurs étaient mortes électrocutées alors qu’elles étaient prises par les eaux, et qu’un enfant de 15 mois s’était noyé.
La cinquième victime serait une fillette de deux ans qui a été emportée par le courant samedi dans l’Etat de Terengganu.
D’autres évacuations ont eu lieu dans les Etats de Pahang, Johor et Perak, dans la moitié sud et au nord-ouest de la Malaisie, a fait savoir l’agence Bernama.
Les inondations sont fréquentes dans ce pays d’Asie du Sud de 33 millions d’habitants où la saison des moussons provoque des pluies diluviennes de novembre à mars.
L’agence météorologique nationale prévoit de fortes précipitations jusqu’à jeudi dans plusieurs Etats, dont Terengganu.
L’année dernière en décembre, la Malaisie a été balayée par les pires inondations de son histoire. Plus de 50 personnes ont été tuées lors de cette catastrophe, et des milliers d’autres déplacées.
CAMEROUN – Un ex-patron de l’audiovisuel public au Cameroun, en détention provisoire depuis près de 6 ans et demi, a été condamné mercredi à 12 ans de prison ferme pour détournement de fonds publics par le tribunal criminel spécial (TCS), a constaté un journaliste de l’AFP.
Amadou Vamoulké, ancien directeur général de la Cameroon radio-télévision (CRTV), la radio-télévision publique camerounaise, a été notamment reconnu coupable d’avoir perçu illégalement des frais de congés entre 2005 et 2006 à hauteur de 16 millions de francs CFA (environ 24.300 euros) et d’avoir versé, sans autorisation du conseil d’administration, des compléments de salaire au personnel du ministère des Finances affecté à la CRTV.
« L’accusé Amadou Vamoulké est condamné à 12 ans de prison ferme » pour « détournement de fonds publics », a prononcé le président de la cour, Edouard Awoung, tard dans la nuit après la lecture de la décision qui a duré plusieurs heures. Cette peine prendra en compte les six années déjà passées en détention provisoire par M. Vamoulké, a précisé à l’AFP son avocate, Me Alice Nkom.
Âgé de 73 ans, Amadou Vamoulké, paré d’un boubou et d’un chapeau beige, est resté impassible à la lecture de la décision avant de repartir directement en détention, a constaté un journaliste de l’AFP.
« Cette condamnation intervient en dehors des règles. Il y a eu un vice de procédure et toute la procédure aurait dû être annulée », a déclaré à l’AFP Me. Alice Nkom.
Arrêté en juillet 2016, M. Vamoulké a passé plus de six années en détention provisoire et son procès a connu 137 renvois.
En juillet 2021, l’ONG Reporters sans frontières (RSF) avait dénoncé une « infernale cabale judiciaire » et des accusations qui « ne reposent sur aucun élément sérieux ». Le journaliste est, selon RSF, réputé pour son intégrité.
En 2020, l’ONU avait demandé la libération du journaliste.
TURQUIE – Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé ce mercredi les critiques occidentales d’ingérence, réagissant pour la première fois à la vague de réprobation internationale suscitée la semaine dernière par la condamnation du maire d’Istanbul.

« Il y a ceux qui font des calculs d’ingénierie politique à travers un verdict encore non confirmé. Il y a des étrangers qui utilisent un jugement (…) pour orienter la politique de notre pays », a réagi le chef de l’Etat turc.
La condamnation à deux ans et sept mois de prison et à la privation des droits politiques d’Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et rival potentiel de M. Erdogan pour les élections de 2023, a provoqué la semaine dernière des manifestations de l’opposition turque et des critiques internationales.
Les Etats-Unis se sont dits « profondément inquiets et déçus par le verdict de la justice turque ».
Berlin a pour sa part évoqué « un coup dur pour la démocratie », la France exhortant la Turquie « à inverser de toute urgence les tendances négatives à l’oeuvre en matière d’Etat de droit, de démocratie et de respect des droits fondamentaux » et l’Union européenne jugeant la condamnation « disproportionnée ».
M. Imamoglu est considéré comme un candidat sérieux pour l’opposition, après avoir ravi la plus riche et la principale ville de Turquie au parti de M. Erdogan, l’AKP, en mai 2019.
Malgré la condamnation, l’édile âgé de 52 ans et membre du CHP (Parti républicain du peuple, social-démocrate), pourra continuer à rester maire d’Istanbul tant que le verdict n’est pas confirmé en appel.
ESPACE – Le lanceur léger européen Vega-C, qui devait effectuer son premier vol commercial, s’est perdu peu après son décollage depuis Kourou mardi, avec à son bord deux satellites d’Airbus.
« La mission est perdue », a déclaré le président d’Arianespace, Stéphane Israël, depuis le Centre spatial de Kourou en Guyane française. Dix minutes après le décollage, à 22h47 heure locale, 02h47 heure de Paris, la trajectoire du lanceur a dévié de celle programmée, puis les télémesures ont cessé d’arriver à la salle de contrôle du Centre spatial guyanais.
« Environ 2 minutes et 27 secondes après le décollage, une anomalie s’est produite sur le Zefiro 40 », le deuxième étage du lanceur, « mettant ainsi fin à la mission Vega-C », a précisé Arianespace dans un bref communiqué.
« Des analyses de données sont en cours pour déterminer les raisons de cet échec », a ajouté Arianespace.
Arianespace a constaté qu’il n’y avait pas de retombées de débris après le décollage.
Vega-C devait placer en orbite deux satellites d’observation de la Terre construits par Airbus, Pléiades Neo 5 et 6, les deux derniers de la constellation Pléiades Neo devant permettre d’imager n’importe quel point du globe plusieurs fois par jour avec une résolution de 30 cm.
Il s’agissait du premier vol commercial de la fusée après son lancement inaugural le 13 juillet couronné de succès.
TWITTER- Elon Musk a annoncé sur Twitter son intention de quitter la tête du réseau social dès lors qu’il aura « trouvé quelqu’un d’assez fou » pour le remplacer, expliquant qu’il se concentrera dès lors sur les « équipes logiciel et serveurs ».

Le propriétaire de la plateforme de microblogging réagissait au résultat du sondage qu’il avait lui-même initié lundi sur Twitter, demandant s’il devait se retirer de la tête de l’entreprise ou non, 57% des 17 millions de votant répondant par l’affirmative.
S’il avait affirmé dans un premier temps qu’il se plierait au résultat de son sondage, M. Musk avait envoyé ces dernières heures des signaux plutôt contradictoires, semblant dans un premier temps estimer que le résultat avait été faussé par le vote de bots.
Moins de huit semaines après sa prise de contrôle du réseau social pour 44 milliards de dollars, Twitter ne voit pas la tempête s’apaiser. L’entreprise est au bord du gouffre financier ayant perdu un certain nombre d’annonceurs face au risque que représente pour les marques la volonté du milliardaire de réduire la modération des contenus.
Un peu plus tôt dans la journée, Elon Musk avait retweeté le résultat d’une enquête d’opinion réalisée par l’institut HarrisX, auprès de son propre échantillon d’utilisateurs de la plateforme, et qui donnait 61% des personnes interrogées en faveur de son maintien au poste de directeur général.
« Intéressant, cela semble suggérer que nous avons bien un léger problème de bots sur Twitter » avait alors réagi le propriétaire de la plateforme en réponse au tweet de l’institut présentant les résultats.
ETATS-UNIS – Au moins deux personnes sont mortes mardi 20 décembre dans le nord de la Californie, après un puissant séisme survenu au large de la côte américaine, qui a provoqué des éboulements et coupé l’électricité de dizaines de milliers de personnes.
Ce tremblement de terre de magnitude 6,4 s’est produit dans la nuit, à environ 40 kilomètres au sud-ouest de la ville portuaire d’Eureka, dans le comté d’Humboldt, selon l’Institut américain de géophysique (USGS). Dans cette zone située à plus de quatre heures de route de San Francisco, «deux personnes sont mortes lors d’urgences médicales survenues pendant et/ou juste après le séisme», a fait savoir le comté dans un communiqué, sans plus de détails. Onze personnes ont également été blessées, selon le comté. La secousse a également causé d’importants dégâts matériels et plus de 74.000 foyers et commerces restaient sans électricité à la mi-journée, selon le site spécialisé PowerOutage.
ETATS-UNIS – Les autorités américaines ont saisi en 2022 plus de fentanyl qu’il n’en faut pour tuer toute la population américaine, a dit mardi l’Agence américaine anti-drogue (DEA), en rappelant le danger mortel que représente cet opiacé artificiel.

La DEA a indiqué avoir saisi 50,6 millions de faux comprimés de médicaments délivrés sur ordonnance contenant du fentanyl et 4,5 tonnes de poudre de fentanyl pendant l’année. Il s’agit de l’équivalent de « plus de 379 millions de doses potentiellement mortelles », a-t-elle estimé.
D’après l’agence, le fentanyl, qui n’était à l’origine que d’une petite partie des décès par overdose il y a dix ans, est maintenant « la menace la plus meurtrière en matière de drogues dans le pays ».
« C’est un opiacé artificiel hautement addictif qui est 50 fois plus puissant que l’héroïne. Seulement deux milligrammes de fentanyl, la petite quantité qui tient sur la pointe d’un crayon, sont considérés comme une dose potentiellement mortelle », a-t-elle déclaré.
Il est la principale raison derrière les plus de 107.000 morts par overdose aux Etats-Unis de juillet 2021 à juin 2022, selon les données officielles.
Bon marché et relativement facile à fabriquer, le fentanyl a supplanté les opiacés sur ordonnance et l’héroïne sur le marché illégal des drogues. Selon la DEA, les principaux fournisseurs de fentanyl aux États-Unis sont les cartels mexicains de Sinaloa et Jalisco.
PEROU – Le Congrès péruvien a voté mardi l’avancement des élections générales de 2026 à avril 2024, afin de tenter d’endiguer la crise et de mettre fin aux protestations déclenchées par la destitution de l’ex-président Pedro Castillo.
En session plénière, la proposition, qui nécessitait 87 votes pour, en a recueilli 93. Il y a eu 30 votes contre et une abstention.
Le scrutin établit aussi que la présidente actuelle, Dina Boluarte, cèdera sa place en juillet 2024 au vainqueur de l’élection présidentielle.
Le président du Congrès, José Williams, a toutefois expliqué à l’issue de la session que la réforme, pour qu’elle entre en vigueur, doit encore être validée par un nouveau vote dans les mois qui viennent.
Selon les sondages, 83% des citoyens sont en faveur d’élections anticipées pour mettre fin à la crise, déclenchée par la destitution le 7 décembre du président de gauche, Pedro Castillo. Ce dernier avait tenté de fermer le Congrès, intervenir dans le système judiciaire, gouverner par décret et demander une Assemblée constituante.
Des manifestations ont depuis éclaté et, selon le dernier rapport du bureau du médiateur, 21 personnes ont été tuées et plus de 650 blessées lors d’affrontements entre manifestants et forces de sécurité.
Pedro Castillo avait été arrêté pour rébellion alors qu’il était sur le chemin de l’ambassade du Mexique, où il voulait demander l’asile, ce qui a généré une crise diplomatique entre Lima et Mexico.
Le gouvernement péruvien a concédé mardi un sauf-conduit à la famille du président déchu pour qu’elle puisse quitter le pays, en application de conventions internationales.

CENTRAFRIQUE – Le colis piégé dont l’explosion a blessé un représentant russe en Centrafrique vendredi, provenait du Togo et l’expéditeur a été identifié, selon les premiers éléments de l’enquête, a déclaré mardi à l’AFP le procureur de Bangui.
La Russie a affirmé que l’un de ses représentants en Centrafrique avait été blessé vendredi à Bangui, la capitale, par l’explosion d’un colis piégé. Une attaque que le chef du groupe paramilitaire russe Wagner avait immédiatement imputée à la France avant que Paris ne démente ces accusations.
Le même jour, le ministère russe des Affaires étrangères avait évoqué un « acte criminel » visant à « nuire au développement des relations amicales » entre Moscou et Bangui, sans toutefois désigner de commanditaire présumé.
Dimanche, la Centrafrique a « condamné fermement » les faits et annoncé l’ouverture d’une enquête, réaffirmant que « cette attaque ne saurait entamer les excellentes relations entre la République Centrafricaine et la fédération de Russie ».
« Cette explosion d’origine criminelle est susceptible d’être qualifiée d’acte terroriste », a indiqué le procureur de la République de Bangui, Benoît Narcisse Foukpio, dans un communiqué envoyé à l’AFP.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le colis « contenant un engin explosif a été expédié au responsable de la maison russe de Bangui (…) en provenance de la ville de Lomé », la capitale du Togo, a-t-il ajouté, précisant avoir identifié l’expéditeur.
Le colis a été envoyé « par le service international de la société DHL (une société de transport, ndlr) sur un vol de la compagnie Kenya Airways », a-t-il conclu.
GAMBIE – Le gouvernement de la Gambie a déclaré ce mercredi qu’une tentative de coup d’Etat militaire avait été déjouée la veille et quatre soldats arrêtés.
Le gouvernement du plus petit Etat d’Afrique continentale a assuré dans un communiqué que la situation était « totalement sous contrôle ».
Aucune confirmation n’a été obtenue d’autre source que le communiqué gouvernemental.
De rares témoignages ont fait état de mouvements de soldats autour du siège de la présidence dans le centre de la capitale Banjul mardi soir, et les rumeurs ont circulé durant la nuit sur une tentative de coup de force dans ce pays ayant accédé en 2017 seulement à un fragile régime démocratique après plus de vingt années de dictature sous Yahya Jammeh.
Ce serait la dernière tentative de coup de force en date en Afrique de l’Ouest depuis 2020, après deux putsch réussis au Mali et au Burkina Faso et un autre en Guinée, et une tentative de fait accompli en Guinée-Bissau.

ALLEMAGNE – Nouvelle action symbolique des militants pour le climat. Après la soupe à la tomate, la main collée au bitume, le sapin de Noël de Berlin a été pris pour cible des activistes qui lui ont coupé la cime. Le groupe Letzte Generation (Dernière génération), à l’origine de nombreuses actions coup de poing pour sensibiliser au réchauffement climatique, veut ainsi montrer que l’Allemagne ne voit jusqu’à présent que la « pointe » de la catastrophe climatique en cours, ont-ils expliqué dans un communiqué.
Deux militantes du groupe se sont hissées en début de matinée au haut de l’arbre de 15 mètres, installé au cœur de la capitale, à l’aide d’une plateforme élévatrice. Equipées d’une scie, elles ont coupé « deux mètres » de la tête du sapin, a affirmé le groupe, images à l’appui. Une banderole a également été accrochée portant le message : « Ce n’est que la pointe du sapin de Noël ».
Letzte Generation a de nouveau appelé le gouvernement du chancelier allemand Olaf Scholz à faire davantage pour lutter contre le réchauffement climatique.
ALLEMAGNE – Le gouvernement allemand a manifesté mercredi 19 décembre son opposition à l’octroi de primes rétroactives pour les six membres du directoire du groupe aérien Lufthansa, qui a bénéficié d’une aide massive de l’État en raison du Covid-19.
Estimant que le versement de primes serait une « violation de l’accord » passé alors entre Berlin et le transporteur aérien, le porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit, a indiqué qu’il fallait « discuter avec Lufthansa de ces appréciations juridiques différentes ».
« Et ensuite nous verrons ce qu’il en sort », a-t-il ajouté, lors d’un point presse régulier où il a été interrogé sur le sujet.
Le quotidien allemand “Handelsblatt” avait rapporté mardi que les six membres du directoire de Lufthansa pouvaient prétendre à des millions d’euros de primes pour 2021 et 2022, années où le groupe a bénéficié d’une aide massive de l’État en raison du Covid-19.
Un porte-parole du transporteur aérien avait indiqué, sans plus de précisions, que la « rémunération du directoire […] ne sera versée qu’en 2025 au plus tôt, en fonction de divers facteurs ».
En 2021, le PDG du groupe Carsten Spohr a reçu un salaire fixe de 1,63 million d’euros et aucune prime, contre un total de 4,97 millions d’euros en 2019 (dont 3,3 millions de primes), l’année ayant précédé le Covid-19.
CHINE – La Chine n’a rapporté mercredi 21 décembre aucun nouveau décès lié au Covid-19, après un changement de méthodologie pour la comptabilité des cas, au moment où le pays fait face à un rebond épidémique inédit.

Les autorités ont précisé mardi que seules les personnes décédées directement d’une insuffisance respiratoire liée au Covid-19 étaient comptabilisées dans les statistiques. Cette méthodologie «scientifique» selon les autorités dresse cependant un tableau plus réduit de la situation. «Après une infection par le variant Omicron, la principale cause de décès (des patients) sont des maladies sous-jacentes», s’est défendu mardi Wang Guiqiang, un responsable de la Santé de la ville de Pékin. «Seul un petit nombre meurent directement d’une insuffisance respiratoire causée par le Covid», a-t-il insisté.
Des crématoriums sont à la peine, selon des témoignages recueillis par l’AFP, sans qu’un lien formel avec le Covid ne puisse être établi. Certains hôpitaux sont débordés, tandis que les médicaments anti-grippaux sont plus difficiles à trouver dans les pharmacies face à la demande, au moment où le pays apprend à vivre avec le virus. Selon les chiffres officiels, seuls sept patients sont morts du Covid depuis la levée des restrictions début décembre.