La situation des droits de l’Homme en Algérie devient « plus que jamais préoccupante », avec des « violations manifestes des droits et libertés fondamentaux », ont estimé vendredi dans un communiqué trois ONG de défense des droits de l’Homme.
La Ligue des droits de l’Homme (LDH), la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) dénoncent dans un texte conjoint la restriction des libertés fondamentales depuis le mouvement du Hirak en 2019, aggravées selon elles par la politique de lutte contre l’épidémie de Covid en 2021.
Le mouvement avait conduit à de nombreuses arrestations. Il avait été à l’origine de la chute du président Abdelaziz Bouteflika en 2019.
« La dégradation de la situation des droits humains en Algérie est plus que jamais préoccupante », écrivent les signataires.
« A travers cette vague répressive, les autorités algériennes tentent de briser définitivement la dynamique émancipatrice, citoyenne et pacifique que constitue le mouvement populaire dit Hirak », ajoutent-ils.
Ils dénoncent la « répression » contre toutes les opinions opposées au régime, notamment sur les réseaux sociaux, « sans oublier la mise en détention, au prix d’allégations fallacieuses ou arbitraires, de journalistes, d’avocats, de syndicalistes et de défenseurs des droits humains ».
Les signataires évoquent en particulier le cas du directeur de la station algérienne Radio M et du site d’information Maghreb Emergent, Ihsane El Kadi, interpellé fin décembre.