Le chef des rebelles houthis au Yémen a menacé jeudi de reprendre les attaques contre Israël et la navigation en mer Rouge en cas de « déplacement forcé » des Palestiniens de Gaza.
« Nous allons intervenir par des tirs de missiles et de drones et des attaques maritimes si l’Amérique et Israël mettent à exécution leur plan consistant à déplacer de force » les Gazaouis, a déclaré Abdel Malek al-Houthi dans un discours télévisé.
« J’appelle les forces armées à se tenir prêtes à intervenir militairement dans le cas où le criminel (Donald) Trump mettrait ses menaces à exécution », a ajouté le chef rebelle.
Le président américain a de nouveau défendu mardi, en recevant le souverain jordanien Abdallah II, son plan largement décrié de prendre le contrôle de la bande de Gaza, pour la développer économiquement et la reconstruire, une fois vidée de ses 2,4 millions d’habitants.
Il s’agit du deuxième discours d’Abdel Mal al-Houthi consacré à Gaza en trois jours.
Mardi, le chef rebelle a menacé de reprendre les attaques contre Israël en cas de reprise des hostilités dans la bande de Gaza.
« Nous sommes prêts à intervenir militairement, à n’importe quel moment, en cas d’escalade contre Gaza », a-t-il déclaré dans un discours diffusé par la chaîne de télévision Al-Massirah du groupe.
Le président américain, allié d’Israël, avait menacé la veille le Hamas d’un « véritable enfer » à Gaza s’il ne libérait pas d’ici samedi les otages israéliens qui y sont encore retenus.
Le gouvernement israélien a précisé jeudi que le cessez-le-feu serait maintenu si le Hamas libérait comme prévu trois otages « vivants » samedi, le mouvement islamiste se disant de son côté prêt à respecter ce « calendrier » convenu.
Affirmant agir par solidarité avec les Palestiniens, les houthis ont tiré de nombreux missiles et drones en direction d’Israël depuis l’attaque sans précédent du Hamas palestinien contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.
L’une de ces attaques a tué un Israélien et Israël a lancé en représailles des raids contre des installations portuaires et des objectifs militaires houthis.
Depuis l’entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 19 janvier, les rebelles ont cessé ce type d’attaques, tout comme celles visant les navires marchands accusés de liens avec Israël.
Le 22 janvier, ils ont libéré 25 membres d’équipage du navire Galaxy Leader capturé il y a plus d’un an.
La décision de les libérer a été prise « en soutien à l’accord de cessez-le-feu », à Gaza avait alors indiqué l’agence de presse Saba des houthis.