Crainte pour leur sécurité et protestation contre le sort fait au Tigré: plus de 500 Casques bleus originaires de cette région éthiopienne en conflit avec Addis Abeba ont refusé de rentrer en Ethiopie à l’issue de leur mission onusienne et demandé l’asile politique au Soudan. Ces soldats éthiopiens étaient membres de la Fisnua, la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei – zone contestée entre le Soudan et le Soudan du Sud -, dont l’Ethiopie fournissait jusqu’à récemment l’essentiel des effectifs militaires, soit 3.300 hommes. Le contingent éthiopien a été récemment remplacé par une force multinationale, sur fond de tensions croissantes entre Addis Abeba et Khartoum, en raison d’un autre contentieux frontalier entre eux et de l’impasse des négociations sur le Grand barrage de la Renaissance (Gerd) construit par Addis Abeba sur le Nil et considéré comme une menace par le Soudan. « Le rapatriement du gros des Casques bleus éthiopiens est terminé. Un certain nombre d’entre eux ont choisi de ne pas rentrer et ont demandé une protection internationale », a confirmé à l’AFP un porte-parole des Opérations de maintien de la paix de l’ONU à New-York.
« Ils sont protégés par l’ONU dans un endroit sécurisé. La responsabilité de leur accorder l’asile appartient aux autorités soudanaises, lesquelles sont assistées par le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) de l’ONU pour recevoir ces personnes », a-t-il ajouté.