«Je pense que chacun doit assumer ses responsabilités, à la fois la classe politique et les parents.» Hugues Moutouh, préfet de l’Hérault, invité sur France Bleu Occitanie lundi 3 juillet, s’interrogeait sur les défaillances de l’éducation parentale, après quatre jours de violences à Montpellier et Béziers, notamment.
«Quand on met au monde des enfants, on s’en occupe dès la naissance. Si effectivement, dans les 12-13 premières années, ces enfants sont élevés comme des herbes folles, il ne faut pas s’étonner qu’à 12-13 ans, on les voit caillasser des véhicules de police ou piller», a-t-il affirmé.
«Je sais qu’en 2019, le Parlement l’a interdit, mais très franchement, de vous à moi : si demain vous attrapez votre gamin qui descend dans la rue pour brûler des véhicules de police ou caillasser des pompiers ou piller des magasins, la méthode, c’est quoi? C’est deux claques et au lit! C’est ce que faisaient nos grands-parents», a-t-il ajouté.
Le représentant de l’État a insisté sur le concept d’autorité parentale, inscrit dans le Code civil, qui confère «un ensemble de droits et de devoirs qui s’exercent dans l’intérêt exclusif des enfants». Il a également rappelé que la mise en péril de son enfant mineur était punie de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende.