Prenant la parole à l’ouverture du congrès de l’Union régionale du travail à Ben Arous, le secrétaire général de la Centrale syndicale, Noureddine Taboubi, a assuré, samedi 23 octobre 2021, que l’Union générale tunisienne du travail n’était à la solde de personne et que nul ne pourrait se servir de l’organisation pour ses intérêts.
Noureddine Taboubi affirme que l’UGTT a un certain nombre de réserves sur la vision de la présidence de la République et ses programmes pour le pays. Pour le secrétaire général de l’UGTT, la solution ne peut être que tuniso-tunisienne et pas question d’ingérence étrangère. « La souveraineté nationale est une ligne rouge », lance-t-il.
Ainsi, Taboubi a renouvelé son refus de donner un chèque en blanc pour Kaïs Saïed. Il propose à ce que les choix du président de la République soient claires pour que la centrale syndicale puisse décider de les soutenir ou pas.
Revenant sur le dialogue proposé par la présidence de la République, il ne manque pas d’exprimer son étonnement. « De quel dialogue parle-t-on si toutes les parties y compris l’UGTT n’y participent pas ? », s’indigne-t-il.
Par ailleurs, il renouvelle son refus à la privatisation des entreprises publiques. Et de plaider pour la mise en place des réformes dans le secteur public.
Taboubi considère qu’il n’existe pas de démocratie sans partis politiques. De ce fait, il rejette ce qu’il appelle « commissions populaires », en faisant allusion au projet de Kaïs Saïd. Il appelle le président de la République à dévoiler la vérité au peuple à travers un discours fédérateur.
Interpellent la cheffe du gouvernement, il s’interroge sur la position du gouvernement sur la caisse de compensation, le pouvoir d’achat, le secteur public et les salaires. Il ne manque pas de mettre en garde la cheffe du gouvernement contre la « mise en place aux mesures douloureuses ».
Notons que Taboubi a nié, à l’occasion, tout litige avec le président de la République admettant, toutefois, l’existence de divergences.