Milton, ouragan de catégorie maximale, s’approche du Mexique et de la Floride, déjà dévastée par Hélène. Avec des vents atteignant 285 km/h, il pourrait être le pire à frapper Tampa en plus de 100 ans.
Milton devrait s’abattre sur la Floride en tant qu’«ouragan majeur» (catégorie 3 ou plus, sur 5) et la traverser d’ouest en est, selon le Centre national des ouragans américain (NHC). Cela «va être une tempête mortelle et catastrophique», a prévenu mercredi la directrice de la Fema, Deanne Criswell.
Les experts mettent en garde à propos de Milton: l’ouragan pourrait être si violent qu’il dévasterait presque toutes les plages de la côte ouest de la Floride et changerait à jamais la côte entière.
Selon une étude, 95% des plages de la côte ouest pourraient être inondées ou recouvertes en permanence d’eau de mer. «L’importance des changements côtiers prévus ne peut être surestimée», a déclaré le «New York Post», en citant la scientifique Kara Doran du United States Geological Survey.
«Écrivez votre nom sur votre jambe»
Alors que la maire de Tampa s’était déjà adressée à la population pour appeler à l’évacuation, le chef de la police de Holmes Beach a redoublé d’avertissements en employant des mots alarmants.
«Si vous ne partez pas, vous êtes livrés à vous-mêmes, a déclaré William Tokajer dans une interview à CNN. Prenez un stylo et écrivez votre nom et votre numéro de sécurité sociale sur votre jambe pour que nous puissions vous identifier si nous vous trouvons. Parce que ça risque de ne pas bien se terminer pour vous.»
Milton pourrait entraîner des inondations côtières allant jusqu’à 4,5 mètres et des pluies abondantes qui font courir le «risque d’inondations urbaines soudaines catastrophiques et potentiellement mortelles», indique le NHC. «Ce que nous constatons lors de ces tempêtes, c’est que la majorité des décès est liée aux inondations côtières, à l’eau», a insisté la directrice de la Fema.
Les autorités ont exhorté ces derniers jours les habitants d’une quinzaine de comtés, concernés par des ordres d’évacuation, à partir, assurant qu’il s’agissait d’une «question de vie ou de mort».
Mardi, des files interminables de voitures étaient visibles sur les grands axes de l’État et de nombreuses stations-services étaient à sec. Mais plusieurs habitants rencontrés par l’AFP ont indiqué avoir décidé de rester.
Le risque de tornades est également très élevé, selon les services météorologiques. Et les nombreux débris encore visibles laissés par Hélène, qui a fait au moins 235 morts à travers le sud-est des Etats-Unis, dont au moins 15 en Floride, présentent un danger supplémentaire.