Les réseaux sociaux égyptiens sont en ébullition autour d’une loi concernant un nouveau fonds d’investissement du canal de Suez. Certains internautes ont fait part de leur inquiétude de voir le canal être « vendu aux étrangers ».
Soutenus par des économistes, beaucoup voyaient dans ce fonds une porte dérobée pour céder des actifs du canal de Suez aux étrangers. Même l’ex-président de l’autorité du canal, l’amiral Mohas Mamich y a vu une ingérence étrangère sans précédent récent.
L’actuel président de l’autorité du canal de Suez, l’amiral Oussama Rabie, a donné une conférence de presse à laquelle étaient conviés tous les médias nationaux et internationaux. Il a d’abord insisté sur les résultats record du canal qui a rapporté 8 milliards de dollars en 2022, soit 25% de plus qu’en 2021. Puis il a souligné la nécessité d’accroître les investissements afin que la voie d’eau internationale soit aussi un centre industriel et commercial. Pas question de vendre « la moindre goutte d’eau ou grain de sable » a-t-il martelé devant des journalistes en majorité acquis à la cause gouvernementale.
Ces explications officielles n’ont pas convaincu. Internet est encore le théâtre d’attaques contre le fonds d’investissement du canal. De plus, l’opposition égyptienne en exil – Frères musulmans et gauche libérale – se sont saisis de l’affaire pour accuser le régime de « ruiner et de vendre le pays au FMI et autres puissances économiques ».