Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, était à l’Elysée, vendredi 22 juillet. Il s’est d’abord entretenu avec Emmanuel Macron en tête-à-tête, avant un déjeuner élargi à leurs entourages. Leur rendez-vous est le premier depuis la réélection du chef de l’Etat, soucieux de resserrer toujours plus les liens avec son homologue, pour mieux peser dans la région. De son côté, M. Al-Sissi, qui arrivait de Berlin et de Belgrade, multiplie les contacts pour préparer la COP27, que son pays accueille en novembre, pour lutter contre le réchauffement climatique. La visite s’inscrit dans une série d’entretiens à Paris avec différents dirigeants du Moyen-Orient, depuis le passage du premier ministre israélien, Yaïr Lapid, le 5 juillet.
« Dans le cadre du dialogue de confiance entre la France et l’Egypte, [MM. Macron et Al-Sissi] ont également abordé la question des droits de l’homme », a communiqué l’Elysée. Car la visite d’Abdel Fattah Al-Sissi à Paris survient alors que l’inquiétude grandit sur le sort d’Alaa Abdel Fattah, le plus célèbre des prisonniers d’opinion égyptien, en grève de la faim depuis plus d’une centaine de jours. Alaa Abdel Fattah, très affaibli, a allégé sa grève de la faim, de façon à tenir la distance et à maintenir la pression sur le régime cairote.