Vladimir Poutine a assuré mercredi 18 janvier n’avoir «aucun doute» sur une victoire de la Russie dans son offensive en Ukraine, près d’un an après le début de l’opération russe sur le territoire ukrainien.
Une victoire, «elle est garantie, je n’en ai aucun doute», a déclaré le président russe, lors d’un déplacement dans une usine d’armements à Saint-Pétersbourg. Selon Vladimir Poutine, ce qui pourrait aider la Russie, «c’est l’unité du peuple russe, le courage et l’héroïsme de nos soldats (…) et, bien évidemment, le travail de notre secteur militaire et industriel».
Crash d’hélicoptère
Un hélicoptère s’est écrasé ce mercredi 18 janvier au matin près d’une école dans la région de Kiev, faisant 14 morts dont le ministre de l’Intérieur et un enfant, 25 blessés hospitalisés dont 11 enfants.

Sur des images circulant sur les réseaux sociaux, on pouvait voir les restes de l’hélicoptère mélangés à des débris, proches d’une voiture détruite sous le poids du métal. Des pompiers et des policiers étaient sur les lieux, selon une équipe de l’AFP.
Parmi les victimes figurent le ministre de l’Intérieur Denys Monastyrsky, 42 ans, son premier adjoint Ievgueni Ienine, et le secrétaire d’État du ministère Youriï Loubkovytch, qui se trouvaient à bord de l’appareil aux côtés de six autres personnes, a indiqué le chef de la police nationale ukrainienne dans un communiqué.
Cet ancien avocat de profession était en poste depuis juillet 2021. Il était devenu en 2019 député à la Rada, le parlement ukrainien, sous l’étiquette «Serviteur du peuple», le parti présidentiel.
L’hélicoptère qui transportait le ministre ukrainien de l’Intérieur, se rendait sur le front, a indiqué la présidence ukrainienne.
La mort du ministre de l’Intérieur, «une grande perte», a déploré le premier ministre ukrainien Denys Chmygal. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky déplore lui une «terrible tragédie».
«Tragédie à Brovary. (…) Une grande perte pour le gouvernement et tout l’État» ukrainien, a-t-il indiqué sur Telegram, appelant à la «création immédiate d’un groupe spécial pour une enquête détaillée sur les circonstances du drame».
La nouvelle armée russe

Au cours des trois prochaines années, la Russie compte opérer des « changements importants » au sein de son armée. C’est du moins ce qu’il convient de retenir d’une déclaration qui a été faite par le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou ce mardi 17 janvier. Pour l’officiel russe, il faudra renforcer les capacités de combat de ses forces navales et aérospatiales. Il en serait de même pour son arsenal de missiles stratégiques. « Ce n’est qu’en renforçant les principales composantes structurelles des forces armées qu’il sera possible de garantir la sécurité militaire de l’État et de protéger les nouvelles entités et les équipements essentiels de la Fédération de Russie », a déclaré le ministre Sergueï Choïgou.
Ce fut également l’occasion pour le patron de la Défense russe d’annoncer que son effectif militaire serait porté à 1,5 million de soldats d’ici à 2026.
Les comparaisons de Lavrov

Moscou continue de cibler les Occidentaux pour leur soutien à l’Ukraine. Avec des mots qui renvoient 80 ans en arrière. « Tout comme Napoléon a mobilisé presque toute l’Europe contre l’Empire russe, comme Hitler a mobilisé et conquis la plupart des pays européens pour les lancer contre l’Union soviétique, aujourd’hui les États-Unis ont monté une coalition » contre Moscou, a déclaré Sergueï Lavrov, lors de sa conférence de presse de début d’année, ce mercredi 18 janvier 2023.
Leur tâche est « la même : la solution finale à la question russe. Tout comme Hitler voulait résoudre la question juive, désormais, les dirigeants occidentaux […] disent sans ambiguïté que la Russie doit subir une défaite stratégique », a-t-il ajouté.
Un tueur chez Wagner ?
Mikhail Popkov a été condamné pour 78 assassinats de femmes. Il en a avoué 83 et en a probablement commis plus encore lors qu’il était policier. Mais le pire tueur en série vivant de l’histoire russe veut tuer encore, mais cette fois des «ennemis». Il veut s’engager dans la milice Wagner et partir combattre en Ukraine.

La proposition d’Evgueni Prigojine, patron du groupe paramilitaire, est désormais bien connue. Il engage des prisonniers dans sa milice et, s’ils sont toujours en vie après six mois au front, ils sont libérés de toute peine et retrouvent la liberté. Mais pas sûr qu’une candidature d’un profil comme celui de Mikhail Popkov avait été anticipée.
Dimanche, le tueur en série de 58 ans est apparu sur la télévision d’État. Lors d’une interview réalisée dans sa prison, située près du Kazakhstan, il dit sa volonté de combattre les Ukrainiens.
«Quel est votre rêve?» lui demande-t-on. «M’enrôler dans l’armée», réplique le prisonnier. Avant de relativiser: «Si je dis que c’est mon désir, je ne serais pas tout à fait sincère. Après tout, c’est pas un jeu vidéo, c’est pas un roman, une histoire de superhéros.»
Dans un passage étonnant, le tueur dit ensuite sa peur du froid. «Pour être honnête et objectif, si on me fait attendre encore pendant la période janvier-février, la période la plus froide – pour moi, le gel, y’a pas pire – là je signe tout de suite.»