Interrogé vendredi 27 janvier sur le plateau de BFMTV, l’ambassadeur d’Ukraine en France Vadym Omelchenko a déclaré que «de nombreux pays ont confirmé officiellement leur accord de livrer 321 chars lourds à l’Ukraine». Le président Zelensky a fait savoir mardi que l’Ukraine avait besoin de bien davantage de chars que «cinq, dix ou quinze». Selon le plus haut gradé de l’armée ukrainienne, le général Valeri Zaloujny, cité par le New York Times, au moins 300 chars d’assaut seraient nécessaires pour marquer un tournant sur le front.
Ce chiffre de 321 chars avancé par l’ambassadeur est donc une bonne nouvelle pour l’Ukraine, sous réserve qu’ils puissent être opérationnels rapidement sur le terrain, avant une possible contre-offensive russe de printemps. Vadym Omelchenko n’a cependant pas précisé les pays donateurs, ni donc le nombre exact promis par chacun d’entre eux.
Zelensky et le CIO
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé vendredi l’« hypocrisie » du Comité international olympique (COI) et invité son chef, Thomas Bach, à visiter Bakhmout, l’un des points les plus chauds de la guerre avec la Russie.
« J’invite M. Bach à Bakhmout pour qu’il voie de ses propres yeux que la neutralité n’existe pas », a lancé M. Zelensky dans son adresse quotidienne en promettant d’œuvrer pour « nettoyer l’hypocrisie de la direction des structures olympiques internationales ».
« Il est évident que tout drapeau neutre des sportifs russes est taché de sang », a-t-il poursuivi alors que l’Ukraine est confrontée depuis février 2022 à l’invasion russe qui a mis ce pays à feu et à sang.
Malgré des appels répétés de l’Ukraine à bannir les sportifs russes et bélarusses des JO 2024 prévus à Paris, le CIO a déclaré mercredi « étudier » la possibilité de les autoriser à participer sous bannière neutre.
Allemagne : pas d’avions
Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a exclu que l’Allemagne envoie des avions de combat en Ukraine, selon une interview accordée au journal allemand Süddeutsche Zeitung.
« C’est hors de question », a déclaré Pistorius lorsqu’on lui a demandé si l’Allemagne enverrait des avions de combat à Kiev.
Cela fait suite à de nouveaux appels publics lancés par le gouvernement ukrainien pour des avions de combat occidentaux après que l’Allemagne a approuvé la livraison de chars de combat Leopard 2 plus tôt cette semaine.
« Les avions de chasse sont des systèmes beaucoup plus complexes que les chars de combat principaux et ont une portée et une puissance de feu complètement différentes. Nous nous aventurerions dans des dimensions contre lesquelles je mettrais actuellement en garde », a déclaré Pistorius dans l’interview.
Civils tués
Une frappe russe sur Kostiantynivka a tué, samedi, au moins trois civils et fait au moins deux blessés selon Pavlo Kyrylenko, chef de l’administration militaire de l’oblast de Donetsk.
Quatre tours d’habitation, un hôtel, des garages et des voitures civiles ont été endommagés, a-t-il ajouté dans un message accompagné de photos publié sur Telegram. Les secouristes sont sur les lieux, a précisé le responsable.
Une nouvelle offensive russe est en préparation pour le 24 février, un an jour pour jour après l’invasion par la Russie de l’Ukraine, a assuré Oleksi Danilov, secrétaire du conseil de sécurité nationale et de défense ukrainien. Selon l’Institute for the Study of War, la Russie cherche à « disperser » les forces ukrainiennes afin de « créer les conditions d’une opération offensive décisive ».
La Russie accuse
La Russie a accusé ce samedi l’armée ukrainienne d’avoir fait 14 morts et 24 blessés, en frappant un hôpital dans la région de Lougansk, dans l’Est séparatiste de l’Ukraine.
Samedi matin, « les forces armées ukrainiennes ont frappé à dessein le bâtiment de l’hôpital local avec des lance-roquettes Himars » dans la localité de Novoaïdar, dans la région de Lougansk, a affirmé l’armée russe dans un communiqué.
La frappe « a fait 14 morts et 24 blessés parmi les patients et le personnel médical », a-t-elle indiqué. Les médecins de l’établissement fournissaient « depuis plusieurs mois de l’assistance médicale à la population civile, comme à des militaires », selon la même source.
« Une frappe intentionnelle contre un établissement médical civil connu constitue sans doute un grave crime de guerre du régime de Kiev », ajoute le communiqué.